Espaceadulte - 4 mai 2017. Voici un recueil de six histoires, dont le hĂ©ros est un ours. Des histoires malicieuses, Ă©crites et illustrĂ©es par Delphine Perret (qui nous avait dĂ©jĂ  enchantĂ©s avec sa sĂ©rie « Moi, le loup et les chocos »). Les dessins sont trĂšs prĂ©sents, et transcrivent bien l’humour du texte. TRAUMAVERTISSEMENT RĂ©cit d'agression sexuelle/ Viol Ça devait ĂȘtre une parfaite soirĂ©e; on allait danser, boire, s’en foutre... le girls night out » de cĂ©libataires parfait pour la veille de la Saint-Valentin! Mais Ă  cause de toi, ça ne s’est pas passĂ© comme ça. Pis je t’en veux. Pis j’ai plein de questions. Pis j’ai plein de critiques. Alors j’ai dĂ©cidĂ© d’écrire, comme c’est ce que je fais d’habitude, pour cracher tout le mĂ©chant. Je me rĂ©veille un peu perdue. Je regarde autour, je suis encore dans le bar. Je baisse les yeux, j’ai les pantalons baissĂ©s et je saigne. Je ne sais pas ce qui vient d’arriver... Je suis Ă  cĂŽtĂ© des toilettes derriĂšre des paravents. Je me lĂšve de peine et de misĂšre, je me dirige vers le vestiaire et je pleure, je crie que je veux mes amies. La fille qui est lĂ  me fait entrer dans la section arriĂšre et m’assoie sur un banc. Qu’est-ce qui s’est passĂ©? Et lĂ , je le dis un peu machinalement, et sans mesurer la pesanteur de mes mots je me suis fait violer. Elle me regarde, longtemps. Puis, je sens toute la peine et la compassion dans son regard. Fille du bar, je ne connais pas ton nom, je me souviens de ta face, pis merci encore tellement. On se demande oĂč est mon sac, on ne le trouve pas... Je lui mentionne le nom des amies avec qui j’étais, elle finit par rejoindre une d’entre elles sur Facebook. Elles sont parties en pensant que j’avais un bon moment » avec un gars. La merveilleuse employĂ©e m’appelle un taxi et s’assure avec mon amie que je la rejoindrai et que je pourrai ĂȘtre en sĂ©curitĂ©. Quel nice ĂȘtre humain. J’arrive chez mon amie et je m’effondre; je pleure, je pleure. Impossible d’identifier le gars, d’expliquer clairement ce qui s’est passĂ©. Je dĂ©cide aprĂšs beaucoup de larmes de rentrer chez moi. Je veux dormir dans mon lit, je veux ĂȘtre dans mes choses. Mon amie me demande de rester, elle ne sait pas trop quoi faire elle-mĂȘme un peu en Ă©tat d’ébriĂ©tĂ©. J’insiste tellement qu'elle finit par cĂ©der et m’appelle un taxi. Je n’ai toujours pas mon sac, mon cell ni mon porte-feuille. Mais je veux dormir chez moi. Je veux dormir, point. Je m’en vais alors et je m’assoupis dĂšs que j’appuie la tĂȘte sur l’oreiller. Je ne savais pas encore ce qui m’attendait dans les prochains jours. Je me rĂ©veille amochĂ©e, avec un goĂ»t amer dans la bouche, j’ai soif. Tellement soif. Un lendemain de veille ordinaire, me dis-je... Et sans crier gare, ça me frappe de plein fouet. Un coup de poing dans le ventre. Une Ă©gratignure sur le cƓur. J’ai les jambes molles. Je ne peux pas ĂȘtre debout. Je m’assois sur ma chaise de cuisine. J’ai subi une agression sexuelle, que je dis Ă  haute voix. Ma voix est brisĂ©e, les sanglots repartent. Je me dirige de peine et de misĂšre vers la douche. Je la fais partir, le jet puissant sur ma peau m’apaise. Pour un court instant. J’attrape le savon et je frotte. Je frotte tellement fort que ma peau devient rouge. Je frotte, je frotte et je pleure Ă  gros sanglots. Je veux laver la soirĂ©e d’hier. Je me sens sale. Je me sens souillĂ©e. Mais le savon n’y fait rien. J'arrĂȘte la douche, je retourne dans mon lit. J’allume mon ordinateur directement sur Facebook. J’ai au moins 10 messages; mes amies d’hier, des gens que je ne connais pas, ma soeur. Mon amie m’informe qu’elle est allĂ©e chercher mon sac; il y a mon cell et mon porte-feuille, je n’ai rien perdu. C’est toujours ça, j’imagine. Elle veut des nouvelles. Tout le monde veut des nouvelles. Je veux qu’on me laisse tranquille. J’ai mal au corps, j’ai mal Ă  l’ñme. Plus tard, je l’avoue Ă  ma soeur. J’ai besoin de le dire Ă  un autre ĂȘtre humain, Ă  jeun et en connaissance de cause. Elle est outrĂ©e, elle est fĂąchĂ©e, elle a de la peine, elle veut frapper. La rĂ©action Ă  laquelle je m’attendais. Elle me demande si j’ai besoin que quelqu’un vienne chez moi. Je veux qu’on me laisse tranquille. Je suis une personne qui vit toujours sa peine avec les autres, ultra ouverte sur ses Ă©motions, qui parle beaucoup et pour une raison qui m’échappe ce matin-lĂ , je voulais ĂȘtre toute seule. Je n’avais pas envie qu’on me parle et encore moins qu’on me touche. Je voulais vivre ma peine. Je voulais assimiler les coups toute seule. C’est la Saint-Valentin, mon feed me dĂ©gueule avec son trop-plein d’amour pis moi, hier, je me suis fait violer. Bonne fĂȘte de l’amour. J’écris Ă  ma maman j’ai besoin de venir passer quelques jours dans le nord. Pas de problĂšme, mais elle s’inquiĂšte. Qu'est-ce qui s’est passĂ© hier? Ça va? T’as trop bu? Moi oui. C’est juste ça... Quand j’arrive, mes parents m’attendent au mĂ©tro Tu as l’air fatiguĂ©... » Si tu savais, mom. On doit arrĂȘter dans un magasin de cuisine. On s’arrĂȘte. Je dĂ©barque pour accompagner ma mĂšre. Elle me demande de raconter ma soirĂ©e. Je n’ai pas envie. Voyons? Je dis tout Ă  ma mĂšre. Tout le temps. Sur tout. C’était pas le fun pour moi, cette soirĂ©e-lĂ ... » Bon. Qu'est-ce que t’as encore fait? » Ça m’a frappĂ© comme un ouragan. J’ai criĂ© C’EST PAS MOI. J’AI RIEN FAIT, J’ME SUIS FAIT VIOLER. » J’ai eu le temps d’entendre HEIN? J’ai couru vers la sortie. Je manquais d’air. Je venais de cracher dans la face de ma mĂšre que son bĂ©bĂ© avait vĂ©cu ça... Mon pĂšre Ă©tait dans un autre magasin et il est venu rejoindre ma mĂšre peu aprĂšs. Pendant ce temps, je suis dehors Ă  cĂŽtĂ© de la voiture et j’essaie de respirer normalement. J’entends quelqu’un crier mon nom avec dĂ©sespoir Ă  l’autre bout du stationnement. Mon papa. Je me retourne, il court. Il accourt vers moi. Il me sert tellement fort que j’ai mal, mais je ne dis rien. Il pleure. Des grosses larmes. Mon pĂšre ne pleure jamais. Mon pĂšre ne me fait pas vraiment de cĂąlins. LĂ , je vis le moment le plus Ă©motif que je n’ai jamais vĂ©cu avec mon pĂšre. Je m’effondre littĂ©ralement dans ses bras. Je noie son manteau dans la morve et les larmes. J’ai 4 ans, je suis dans ses bras et rien ne peut nous atteindre. [La suite de ce tĂ©moignage sera publiĂ©e demain.] Besoin d'aide? Vous pouvez contacter sans frais Le Regroupement quĂ©bĂ©cois des centres d’aide et de lutte contre les agressions Ă  caractĂšre sexuel RQCALACS au 1-888-933-9007. ProtĂšge console et fortifie le peuple que tu as choisi pour manifester ton amour Ă  toutes les nations de la terre, et que tu continues Ă  aimer, puisque tes appels et tes dons sont irrĂ©vocables. Comme un pĂšre ou une mĂšre ont forcĂ©ment une tendresse plus grande pour celui de leurs enfants qui a le plus souffert, peut-ĂȘtre as-tu ainsi une tendresse particuliĂšre pour ce peuple qui a tant

L'objectif de ce livre est d’apporter une lueur d'espoir, de rĂ©confort et d'apaisement. Tu y trouveras de la bienveillance, de la douceur, de la tendresse, mais surtout beaucoup d’ livre est dĂ©diĂ© aux personnes souffrantes psychologiquement, aux Ăąmes brisĂ©es et tourmentĂ©es.

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COMBAT SPIRITUEL PRATIQUE PAR LA PRIERE Par Zacharias Tanee Fomum © 1990 Z. T. Fomum EditĂ© par l'unitĂ© de l'Ă©dition Ă©lectronique du ministĂšre du livre de la CommunautĂ© Missionnaire ChrĂ©tienne Internationale ztfbooks Titre anglais Practical Spiritual Warfare Through Prayer © 1990 Z. T. Fomum Tous Droits RĂ©servĂ©s TABLE DES MATIERES PREFACE INTRODUCTION INTRODUCTION QUELQUES PENSEES SUR LA PRIERE LE MANQUE DE PRIERE CE QUE SATAN FAIT POUR EMPECHER CERTAINS CROYANTS DE PRIER CONNAIS TON ENNEMI, ET NE COMBATS QUE LUI BATIR UNE HAIE BATIR UNE HAIE BATIR UNE HAIE AUTOUR DE SOI-MEME BATIR UNE HAIE AUTOUR DE SA MAISON BATIR UNE HAIE AUTOUR DE SES POSSESSIONS BATIR UNE HAIE AUTOUR DE SON POINT DE FORCE BATIR UNE HAIE AUTOUR DE SON POINT DE FAIBLESSE BATIR UNE HAIE AUTOUR DE SA PENSEE BATIR UNE HAIE AUTOUR DES AUTRES LA PROTECTION DU FRERE ZACHARIAS TANEE FOMUM ATTAQUER L’ATTAQUANT D’ABORD LA PUISSANCE DES EFFECTIFS LA PUISSANCE DES EFFECTIFS - 1 LA PUISSANCE DES EFFECTIFS -2 LA PUISSANCE DES EFFECTIFS - 3 LES ANGES DANS LE COMBAT SPIRITUEL LES ANGES DANS LE COMBAT SPIRITUEL PRATIQUE PAR LA PRIÈRE -1 LES ANGES DANS LE COMBAT SPIRITUEL PRATIQUE PAR LA PRIÈRE -2 VOIR, ENTENDRE, ET PARLER DANS LE CONFLIT SPIRITUEL ELISEE ET LE ROI DE SYRIE DEMANDER LA VUE SPIRITUELLE-1 DEMANDER LA VUE SPIRITUELLE -2 L’OUVERTURE DES YEUX -1 L’OUVERTURE DES YEUX-2 LA FERMETURE DES YEUX L’OUVERTURE DES OREILLES LA FERMETURE DES OREILLES L’OUVERTURE DE LA BOUCHE LA FERMETURE DE LA BOUCHE PRESSER DE L’AVANT JUSQU’A LA VICTOIRE L’EXTÉRIEUR ET L’INTÉRIEUR PRESSER DE L’AVANT JUSQU’A LA VICTOIRE PRIE OU PERIS -1 PRIE OU PÉRIS - 2 TRES IMPORTANT ! AUTRES LIVRES DU MEME AUTEUR - 0 - PREFACE Ce livre, Le Combat Spirituel Pratique Par La PriĂšre, est le septiĂšme dans la sĂ©rie sur La PriĂšre. Les livres de cette sĂ©rie qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©crits sont Le Chemin de la PriĂšre Victorieuse. Le MinistĂšre du JeĂ»ne. L’Art de l’Intercession. La Pratique de l’Intercession. Prier Avec Puissance. Mouvoir Dieu Par la PriĂšre Le Combat Spirituel Pratique Par la PriĂšre. Le MinistĂšre de Louange et d’Actions de GrĂąces. Le MinistĂšre de la supplication. S’Attendre Ă  Dieu Dans la PriĂšre. Les six premiers livres ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©ditĂ©s par Christian Publishing House BP 7100 YaoundĂ©, Cameroun. Le septiĂšme livre de la sĂ©rie est dans tes mains. Que Le Seigneur te bĂ©nisse abondamment pendant que tu le lis et qu’Il te conduise dans de plus profonds languissements aprĂšs Lui et dans de plus profondes poursuites de Lui. Puisse-t-Il ouvrir les yeux de ton esprit pour que tu voies ce qu’est le combat spirituel et le rĂŽle critique de la priĂšre dans le conflit spirituel. Puisse-t-Il te conduire dans une vie de priĂšre sans cesse et puisse-t-Il te rendre capable d’anĂ©antir les plans et les desseins du diable. Si tu as Ă©tĂ© bĂ©ni par la lecture de ce livre, tu pourrais dĂ©sirer lire les livres prĂ©cĂ©dents et peut-ĂȘtre aider quelqu’un d’autre Ă  les lire. Ne le ferais-tu pas ? Que Dieu te bĂ©nisse abondamment. YaoundĂ©, le 28 avril 1990 Zacharias Tanee Fomum, YaoundĂ© Cameroun Premiere Partie INTRODUCTION - 1 - INTRODUCTION Une guerre est en cours. Cette guerre se passe entre le Dieu du ciel et le diable qui est le prince de ce monde. Chaque croyant naĂźt dans le conflit, car le diable aimerait, s’il le pouvait, que chaque ĂȘtre humain soit perdu. Chaque croyant est aussi nĂ© pour le conflit. Chaque pensĂ©e, parole ou action du croyant avance soit le royaume de Dieu, soit celui de Satan. Aucune pensĂ©e, parole ou action n’est neutre. Seconde aprĂšs seconde, minute aprĂšs minute et heure aprĂšs heure, chaque personne est en train de contribuer par tout ce qu’elle fait, Ă  l’avancement de l’un des deux royaumes. Satan veut faire tout le mal qu’il peut. Il attaquera tout ce qu’il peut attaquer; et lorsqu’il attaque, il dĂ©truit tout ce qu’il peut. Le croyant a donc besoin d’ĂȘtre alerte, de dĂ©fendre son territoire et de combattre en retour contre le diable. Il faut qu’il le fasse, si non, il souffrira terriblement, car le diable est sur l’offensive. Cependant, le croyant n’a pas besoin de s’inquiĂ©ter et de dĂ©sespĂ©rer. Il faut qu’il confronte l’Ennemi. Il faut qu’il confronte l’Ennemi, non Ă  partir d’une position de crainte, mais Ă  partir d’une position de victoire. Nous savons Ă  partir de la Parole que Celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde. LĂ©onard Ravenhill a bien exprimĂ© cela lorsqu’il dit Quand Satan chuta, il entraina avec lui un tiers de l’armĂ©e cĂ©leste. Ainsi, au chrĂ©tien s’opposent le monde, la chair et le diable, plus le tiers de ce qui Ă©tait l’armĂ©e cĂ©leste. Pour le chrĂ©tien sont le PĂšre, le Fils, le Saint-Esprit, et les deux-tiers de l’armĂ©e cĂ©leste, plus les priĂšres de plusieurs amis et les promesses illimitĂ©es de l’inchangeable et indestructible Parole du Dieu vivant. L’équilibre des forces est grandement du cĂŽtĂ© du saint. Puissions-nous nous Ă©lever au dessus de notre christianisme juvĂ©nile, de telle sorte qu’étant armĂ©s de la panoplie de Dieu et pillant le territoire du diable, sa majestĂ© satanique doive dire JĂ©sus, je connais, et Paul je connais, et les chrĂ©tiens aujourd’hui sont en train de m’effrayer en dĂ©couvrant un secret perdu de l’Église Primitive La priĂšre, la foi et la hardiesse couverteS par le sang ". Sodom had no Bible, Bethany Fellowwship, Minneapolis. Bien que l’équilibre des forces soit du cĂŽtĂ© du saint, le saint passif dĂ©couvrira bientĂŽt que Dieu exaucera ses priĂšres, mais ne priera pas Ă  sa place. Il faut que tous les saints se lĂšvent et livrent la guerre contre l’Ennemi, et combattent jusqu’à l’intĂ©rieur du royaume des tĂ©nĂšbres. Ils ne doivent pas seulement livrer une guerre dĂ©fensive. Ils doivent attaquer l’Ennemi, si possible porter le combat jusqu’en enfer. J’ai Ă©tĂ© trĂšs sĂ©vĂšrement attaquĂ© par Satan pendant que j’écrivais ce livre. C’était comme si tout l’enfer s’élevait contre moi pour que je n’écrive pas le livre. J’ai Ă©tĂ© prĂšs de la mort pendant que je m’efforçais d’achever ce livre. Ma femme et mes enfants ont Ă©tĂ© attaquĂ©s tout au long. Ce n’est que par la grĂące de Dieu et l’application des choses Ă©crites dans ce livre que nous sommes parvenus Ă  ce niveau de la rĂ©daction. Pendant que tu lis, mets-toi Ă  l’abri sous le sang de l’Agneau. Il y a des domaines de combat spirituel qui, dĂ©libĂ©rĂ©ment, n’ont pas Ă©tĂ© touchĂ©s. La raison en est que soit ils ont Ă©tĂ© traitĂ©s dans nos livres La DĂ©livrance de l’emprise des DĂ©mons et Le chemin du combat spirituel, soit ils seront traitĂ©s dans la sĂ©rie Le Renversement des PrincipautĂ©s et Puissances. Nous publions ce livre en priant que Dieu le PĂšre, le Fils et le Saint-Esprit, soit content de l’utiliser pour bĂ©nir certains de Ses enfants. A Lui soient tout l’honneur et la gloire. Amen. - 2 - QUELQUES PENSEES SUR LA PRIERE La priĂšre est la dynamite. Il n’y a aucune arme forgĂ©e contre la priĂšre qui puisse la neutraliser. Certaines choses peuvent retarder les rĂ©ponses Ă  la priĂšre, mais rien ne peut arrĂȘter le plein dessein de Dieu. La seule opĂ©ration de sauvetage qui n’échoue jamais est la priĂšre. Du fait que le diable veut attaquer chaque personne créée par Dieu, et parce qu’il attaquera partout oĂč il ne voit pas une haie bĂątie pour protĂ©ger la personne, il faut qu’une haie soit bĂątie dans la priĂšre autour de chaque personne. Parce que les attaques les plus fĂ©roces du diable sont lancĂ©es contre les dirigeants spirituels, il faut qu’une haie soit bĂątie autour de chaque dirigeant spirituel. Parce que le diable veut attaquer chaque projet qui a son origine en Dieu, il faut qu’une haie soit bĂątie dans la priĂšre autour de chaque projet donnĂ© par Dieu. Parce que le diable pourrait attaquer Ă  n’importe quel moment, et parce qu’il faut qu’une haie soit bĂątie dans la priĂšre avant qu’il n’attaque, chaque moment est un moment de priĂšre. Parce que le diable pourrait attaquer Ă  n’importe quel moment, et parce qu’il faut qu’il soit attaquĂ© avant qu’il n’attaque, et parce que l’arme la plus puissante contre lui est l’arme de la priĂšre, ceux qui veulent gagner doivent prier en tout temps. Le diable est prĂȘt Ă  attaquer Ă  n’importe quel endroit dans une voiture, au lit, dans la salle de bain, au bureau, et partout ailleurs. il est prĂȘt Ă  attaquer pendant qu’on est en train de manger, de boire, de courir, et en tout lieu. Ceci Ă©tant le cas, ceux qui lui rĂ©sisteront doivent faire de chaque lieu un lieu de priĂšre. Chaque nouvelle victoire dans laquelle un croyant entre doit ĂȘtre protĂ©gĂ©e dans la priĂšre. Si elle n’est pas protĂ©gĂ©e, l’Ennemi pourrait l’attaquer et provoquer sa perte. Chaque rĂ©vĂ©lation fraĂźche de la part du Seigneur doit ĂȘtre protĂ©gĂ©e dans la priĂšre. Chaque plan pour prier doit ĂȘtre protĂ©gĂ© dans la priĂšre. Chaque terrain dĂ©jĂ  gagnĂ© dans la priĂšre doit ĂȘtre protĂ©gĂ© dans la priĂšre. Si cela n’est pas fait, on peut gagner du terrain aujourd’hui et le perdre demain, si bien qu’une personne demeure au mĂȘme niveau spirituel, bien qu’elle investisse du temps dans la priĂšre. Tous les plans de jeĂ»ne doivent ĂȘtre protĂ©gĂ©s dans la priĂšre. S’ils ne sont pas protĂ©gĂ©s, l’Ennemi pourrait les voler, en laissant ainsi la personne qui voulait jeĂ»ner trop occupĂ©e, ou trop fatiguĂ©e, ou trop malade pour jeĂ»ner. Il peut mĂȘme ĂŽter le dĂ©sir de jeĂ»ner, de façon que la personne perde complĂštement la motivation Ă  jeĂ»ner. Il faut que le diable soit chassĂ© de chaque sainte convocation Les batailles de priĂšre sont les batailles les plus redoutables qui aient jamais Ă©tĂ© entreprises dans l’histoire. L’Ennemi sait que si les saints prient comme ils doivent le faire, et s’ils ne font presque rien d’autre, son royaume sera anĂ©anti et le royaume de Dieu sera pleinement Ă©tabli Le diable sait que si les saints prient comme ils doivent le faire, ils ne feront pas suivre leur priĂšre par l’oisivetĂ©, mais par toute autre chose qui leur a Ă©tĂ© commandĂ©e par le Seigneur, et la faire de la maniĂšre qu’Il veut qu’elle soit faite La priĂšre fait que la convoitise qui est dans le monde perde son emprise sur le cƓur d’un homme. La priĂšre ĂŽte la fausse attraction du monde afin qu’il soit vu pour ce qu’il est un systĂšme dĂ©jĂ  jugĂ© par le Fils de Dieu. La priĂšre implante l’amour de Dieu dans le cƓur d’un homme et extirpe du cƓur l’amour du monde! JĂ©sus enseigna Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation Luc 22 46. Les prudents prennent garde Ă  Son conseil. La priĂšre rend Ă©vidente la sĂ©duction de la tentation Ă  l’ñme qui prie et Ă  l’ñme pour qui l’on prie. Ceux qui ne prient pas ont dĂ©cidĂ© de tomber dans la tentation. Le diable se tient loin du saint de priĂšre. Le diable ne rĂ©ussit qu’au cours des moments de manque de priĂšre. La priĂšre permet Ă  la conscience, Ă  la communion et Ă  l’intuition du croyant de devenir pleinement alertes. La priĂšre pousse l’esprit de l’homme Ă  rĂ©pondre plus spontanĂ©ment Ă  la volontĂ© de Dieu. La premiĂšre chose que fit JĂ©sus sur la croix fut de prier. La derniĂšre chose que fit JĂ©sus sur la croix fut de prier. Suis Son exemple, commence et termine chaque chose dans la priĂšre. Amen. - 3 - LE MANQUE DE PRIERE Les missionnaires qui ne prient pas sont des envoyĂ©s du diable. Les Ă©vangĂ©listes qui ne prient pas sont des acteurs de l’enfer Les pasteurs qui ne prient pas sont des alliĂ©s efficaces du diable. Les enseignants qui ne prient pas servent le dessein du diable pendant qu’ils accomplissent leurs ministĂšres qui bientĂŽt s’avĂšreront ĂȘtre leurs ministĂšres. au lieu d’ĂȘtre Son ministĂšre» Ă  travers eux. Le manque de priĂšre est un pĂ©chĂ© plus grand que l’idolĂątrie. Le manque de priĂšre est un pĂ©chĂ© plus grand que l’adultĂšre ou la fornication. Le manque de priĂšre est un pĂ©chĂ© plus grand que la convoitise. Le manque de priĂšre est un pĂ©chĂ© plus grand que le vol. Le manque de priĂšre est un pĂ©chĂ© plus grand que l’orgueil. Le manque de priĂšre est un pĂ©chĂ© plus grand que la sorcellerie. Le manque de priĂšre est un pĂ©chĂ© plus grand que la mĂ©chancetĂ©. Le manque de priĂšre est le pire des pĂ©chĂ©s qu’un croyant puisse commettre. Le manque de priĂšre est le premier pĂ©chĂ© qu’une personne commet. AprĂšs qu’une personne a commis le pĂ©chĂ© de manque de priĂšre, il n’y a pas de pĂ©chĂ© qu’il ne puisse commettre. Le diable pousse les croyants qui ne prient pas Ă  commettre toutes sortes de pĂ©chĂ©s et il utilise ces pĂ©chĂ©s pour les lier afin qu’ils ne puissent pas voir la gravitĂ© de leur pĂ©chĂ© et se repentir. Le manque de priĂšre est la porte d’entrĂ©e de tous les pĂ©chĂ©s. Tous les pĂ©chĂ©s conduisent individuellement au manque de priĂšre. Les gĂ©nĂ©raux les plus ridicules sont ceux qui se sont retirĂ©s des batailles de priĂšre. Si tu rencontres un croyant qui ne prie pas, crains-le, car il n’y a aucun mal qu’il ne pourrait pas vouloir te faire. Le manque de priĂšre est la coopĂ©ration active avec Satan. La façon la plus rapide d’obtenir une promotion dans l’armĂ©e du diable est d’attaquer les saints qui prient. Le plus grand pĂ©chĂ© que l’Église a commis depuis qu’elle est nĂ©e a Ă©tĂ© le pĂ©chĂ© de manque de priĂšre. Le diable s’assure que la priĂšre est laissĂ©e au saint le plus faible et le plus ignorant. Le diable attaque avec fermetĂ© le dĂ©sir de prier et gagne, Ă  moins qu’on ne lui rĂ©siste. Le diable attaque les moments de priĂšre avec les armes les plus lourdes et les plus puissantes. Chaque percĂ©e que l’ennemi a eu dans chaque vie l’a Ă©tĂ© premiĂšrement en poussant cette vie Ă  ne pas prier. Si le diable ne peut pas empĂȘcher les gens de se rĂ©unir pour prier, il ira Ă  la rĂ©union et s’assurera que le dirigeant prĂȘche, exhorte, explique de nouvelles rĂ©vĂ©lations au lieu de conduire les gens Ă  prier. Le diable s’assure que lorsqu’un homme devient mĂ»r et commence Ă  passer du temps dans les champs de bataille critiques de la priĂšre, il lui ouvre une porte dans les champs du monde et l’envoie dehors afin qu’il fasse toute autre chose, sauf la priĂšre. Ainsi, les champs de bataille les plus critiques de la priĂšre sont abandonnĂ©s au profit des champs de bataille les moins critiques de la prĂ©dication, de l’enseignement, du pastorat et de toute autre chose. Ainsi, loin du lieu de priĂšre, l’ennemi se rassure que la prĂ©dication, l’enseignement et le pastorat, et toute autre chose sont faits sans ĂȘtre enracinĂ©s dans la priĂšre et par consĂ©quent, sont de nulle valeur. Toute Ă©vangĂ©lisation sans priĂšre aboutit Ă  l’endurcissement des cƓurs ou Ă  des repentances superficielles et des conversions contrefaites. Tout ceci profite au Ă©vangĂ©lisation sans priĂšre est du diable. Elle fait avancer sa cause; par consĂ©quent, il l’encourage. Tout enseignement sans priĂšre conduira Ă  la vĂ©ritĂ© qui peut ĂȘtre comprise dans la pensĂ©e, mais qui ne captive jamais le cƓur, et ce faisant, ne peut le conduire Ă  l’obĂ©issance. Il est facile de dĂ©tecter des gens qui se sont assis sous un ministĂšre de la Parole sans priĂšre. Leurs tĂȘtes sont remplies de comprĂ©hension; leurs cƓurs sont vides de la crainte de Dieu, et leurs mains, et tout, sont liĂ©s par la dĂ©sobĂ©issance. DĂ©cide que tu ne commettras plus le pĂ©chĂ© de manque de priĂšre. Le sommeil est ce que le diable offre aux hommes paresseux, des hommes sans fardeau, qui disent qu’ils prient. L’homme qui est sous l’emprise d’un rĂ©el fardeau ne peut pas dormir. Une telle personne continue Ă  travailler. Le fardeau sur son cƓur dissipe tout sommeil et est capable de dissiper le sommeil pendant plusieurs jours successifs. Quiconque dort pendant la priĂšre doit se blĂąmer d’avoir optĂ© de coopĂ©rer avec le malin. Le Seigneur avait prĂ©venu les disciples de veiller et de prier afin de ne pas tomber dans la tentation. Ils ne prirent pas Son avertissement au sĂ©rieux et peu aprĂšs cela, leur chef renia le Seigneur trois fois. Veille et prie, afin de ne pas toi aussi tomber dans la tentation. Amen. - 4 - CE QUE SATAN FAIT POUR EMPECHER CERTAINS CROYANTS DE PRIER Au cours d’une de nos nuits de priĂšre hebdomadaires de 19h Ă  5h du matin, j’ai demandĂ© aux frĂšres d’écrire les choses qui les empĂȘchent de prier comme ils le devraient. Voici ci-dessous certaines des rĂ©ponses DiffĂ©rer les moments de priĂšre, ce qui conduit finalement au manque de priĂšre pendant la plus grande partie de la journĂ©e. Une fatigue accablante pendant le temps de priĂšre. L’absence de temps de priĂšre fixes et planifiĂ©s. La prĂ©paration du temps de priĂšre par la rĂ©daction des sujets de priĂšre sans que cela soit suivi par un rĂ©el dĂ©sir de supplier ou d’intercĂ©der. La lecture biblique est prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  la priĂšre pendant les moments mis Ă  part spĂ©cialement pour la priĂšre. La crainte des hommes. Le complexe d’infĂ©rioritĂ©. Pas de temps prĂ©vu pour la priĂšre dans l’emploi de temps. Le vide dans la pensĂ©e pendant les moments de priĂšre. Quelque chose semble tenir ma bouche fermĂ©e et m’empĂȘche de l’ouvrir pendant la priĂšre. Le choix d’une posture d’aise pendant la priĂšre. La pensĂ©e est distraite par des pensĂ©es impures, particuliĂšrement pendant les moments de priĂšre. Une dĂ©cision de prier dans mon cƓur, au lieu de prier Ă  haute voix, et qui est immĂ©diatement suivie par le vagabondage de la pensĂ©e sur d’autres choses. Des maladies et douleurs soudaines au moment de priĂšre. Le sommeil. Des visites au moment oĂč je suis sur le point d’entrer dans la chambre de priĂšre. Pas de discipline appliquĂ©e pour penser profondĂ©ment, dĂ©cider des domaines de priĂšre et Ă©crire ensuite les sujets de priĂšre sur le domaine choisi pour la priĂšre. La consĂ©quence de cela est que je saute lĂ©gĂšrement et superficiellement d’un sujet Ă  un autre et je me sens bientĂŽt dĂ©couragĂ©, et ensuite j’arrĂȘte. Le manque d’une conscience claire devant Dieu Ă  cause d’un pĂ©chĂ© commis et confessĂ©, mais sans que l’assurance du pardon soit reçue. Des aspects prioritaires sont laissĂ©s de cĂŽtĂ© durant la priĂšre, et le temps est investi Ă  prier pour des choses secondaires et tertiaires. Une lassitude soudaine, une lourdeur et un fardeau s’abattent soudainement sur moi juste quand l’heure de la priĂšre approche. Le manque de dĂ©sir de prier pendant la priĂšre. Les moments de priĂšre semblent excessivement longs. Un dĂ©sir de prier rapidement et d’en finir, de maniĂšre Ă  passer Ă  des choses plus intĂ©ressantes. Des pensĂ©es vagabondes. La pensĂ©e constante que la priĂšre est pour les femmes et que j’ai besoin de me livrer Ă  quelque chose qui est pour les hommes, quelque chose comme la prĂ©dication ou l’enseignement. L’impatience. La solitude. Manger avant les moments de priĂšre. Manger un mauvais genre de nourriture, et en de mauvaises quantitĂ©s. Le dĂ©couragement dĂ» au fait que j’ai fait trĂšs peu de progrĂšs dans la priĂšre aprĂšs beaucoup d’annĂ©es dans la vie chrĂ©tienne. L’introspection qui conduit au dĂ©couragement. Je rĂ©agis contre ceux qui m’exhortent Ă  prier Ă  haute voix pour que les autres m’entendent pendant la priĂšre en groupe. La paresse. La prĂ©occupation par des choses secondaires qui ne me laissent pas de temps pour l’aspect critique de la priĂšre. L’inconfort physique. Le sentiment que Dieu est absent. Pas de repos avant l’heure de la priĂšre, et par consĂ©quent, trop fatiguĂ© au cours de la priĂšre. Beaucoup de travail, et une activitĂ© sans repos avant l’heure de la priĂšre. Un manque d’harmonie Ă  la maison qui me laisse dans le dĂ©couragement. Oublier les moments de priĂšre et s’en souvenir longtemps aprĂšs. Perdre le fardeau de prier aprĂšs quelques minutes de priĂšre. Douter en me demandant si oui ou non Dieu m’entend. DiffĂ©rer la confession d’un pĂ©chĂ© connu et manquant par consĂ©quent de hardiesse devant Dieu. DiffĂ©rer la rĂ©conciliation avec quelqu’un, se sentir par consĂ©quent indigne de prier. Le doute de soi-mĂȘme. Ne pas savoir ce pour quoi prier. La crainte de demander ce qui est hors de la volontĂ© de Dieu. Le manque d’une connaissance profonde de Dieu. L’amour-propre. Un manque de volontĂ© d’ĂȘtre trĂšs proche de l’Eternel des armĂ©es. Plusieurs de ces raisons sont tramĂ©es par le diable pour empĂȘcher le saint de prier. Quiconque est sĂ©rieux doit s’assurer qu’il n’est pas empĂȘchĂ© de prier par les ruses de l’Ennemi. RĂ©sistez au diable, et il fuira loin de vous Jacques 4 7. Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rĂŽde comme un lion rugissant, cherchant qui il dĂ©vorera. RĂ©sistez-lui avec une foi ferme.1 Pierre 5 8-9 - 5 - CONNAIS TON ENNEMI, ET NE COMBATS QUE LUI Nous avons affaire au combat spirituel. Pour ĂȘtre engagĂ©s dans le combat spirituel, il nous faut connaĂźtre qui est notre ennemi. La Bible dit Car nous n’avons pas Ă  lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autoritĂ©s, contre les princes de ce monde de tĂ©nĂšbres, contre les esprits mĂ©chants dans les lieux cĂ©lestes. EphĂ©siens 6 12. Votre adversaire, le diable, rĂŽde comme un lion rugissant, cherchant qui il dĂ©vorera. RĂ©sistez-lui avec une foi ferme.1Pierre 5 8-9. RĂ©sistez au diable, et il fuira loin de vous Jacques 4 7. Notre ennemi, c’est le diable. Il est assistĂ© par les dominations, les autoritĂ©s, les princes de ce monde des tĂ©nĂšbres, les esprits mĂ©chants dans les lieux cĂ©lestes, les dĂ©mons, et ainsi de suite. Le diable pourrait utiliser des ĂȘtres humains, mais l’ĂȘtre humain ne constitue pas notre ennemi. Nous ne devons pas lutter avec les hommes. Nous ne devons pas haĂŻr les hommes. Nous ne devons pas rĂ©sister aux hommes. Nous devons rĂ©server toutes nos armes contre le diable. Notre ennemi n’est pas le capitalisme ou le communisme ou le socialisme. Notre ennemi, c’est le diable. Il pourrait utiliser ces choses, mais ces choses en elles-mĂȘmes ne sont pas l’Ennemi. Il pourrait utiliser le catholicisme, le protestantisme, le pentecĂŽtisme, etc., mais notre ennemi n’est aucune de ces religions. Il pourrait utiliser un Allemand, un AmĂ©ricain, ou un Africain pour accomplir un quelconque de ses desseins, mais ces gens qu’il utilise ne constituent pas l’Ennemi. L’Ennemi, c’est le diable. Si notre ennemi c’est le diable lui-mĂȘme, alors celui qui fera le plus de progrĂšs guerroiera contre le diable et se concentrera sur le diable. Il ne gaspillera pas ses coups ailleurs. Ceux qui, au lieu de lutter contre le diable luttent contre les gens qu’il a utilisĂ©s ou qu’il est en train d’utiliser, sont inconsciemment tombĂ©s entre ses mains. LE DIABLE OEUVRE POUR S’ASSURER QUE LES CROYANTS LIVRENT LA GUERRE L’UN CONTRE L’AUTRE AU LIEU DE LUTTER CONTRE LUI. EN FAISANT CELA, IL EST LIBRE DE CONTINUER A ATTAQUER LES SAINTS. Prenons l’exemple oĂč il pousse un croyant Ă  mentir contre un autre croyant. Celui contre qui le mensonge est dit en est mis au courant Untel a dit des mensonges contre toi. S’il est sage, il dira Satan a attaquĂ© mon frĂšre et l’a vaincu et l’a poussĂ© Ă  commettre ce pĂ©chĂ© terrible de mensonge. Il est en mauvaise posture, puisqu’aucun menteur n’hĂ©ritera le royaume des cieux. Je vais me venger. Je vais attaquer l’Ennemi. Je vais prier. Il se serait alors mis Ă  prier et aurait priĂ© Satan au nom de JĂ©sus, je rĂ©duis Ă  nĂ©ant ton activitĂ© dans la vie de mon frĂšre. Tu l’as sĂ©duit Ă  mentir. Au nom de JĂ©sus, je mets fin Ă  ta sĂ©duction dans sa vie. Au nom de JĂ©sus, je le libĂšre de tes griffes. Il aurait dĂ» continuer Ă  prier Au nom de JĂ©sus, je le libĂšre des chaĂźnes de Satan. Mon frĂšre X, Au nom de JĂ©sus, je te libĂšre de la puissance de Satan. Au nom de JĂ©sus, je te donne un cƓur repentant, et au nom de JĂ©sus, je t’impartis l’esprit de repentance. Il devrait continuer Ă  prier Seigneur, mon frĂšre X a Ă©tĂ© attaquĂ© par le diable. Il l’a poussĂ© Ă  mentir. Son salut est en jeu, car il peut mourir sans se repentir. Seigneur, dĂ©truis cette Ɠuvre de Satan. Seigneur, donne-lui de se repentir. Seigneur ouvre ses yeux pour qu’il voie son pĂ©chĂ©. Seigneur donne-lui le don de la repentance et pousse-le Ă  voir son pĂ©chĂ©, Ă  le confesser, Ă  l’abandonner et Ă  chercher la restauration de Toi. Seigneur, fais qu’aprĂšs sa repentance il accomplisse la restitution nĂ©cessaire. Cette bataille Ă  trois niveaux devant le Seigneur, contre le diable et en faveur de la personne portera des rĂ©sultats. C’est ainsi que les choses devraient ĂȘtre, mais ce n’est pas souvent le cas. Souvent, lorsqu’un frĂšre entend qu’un mensonge a Ă©tĂ© dit contre lui, il oublie que le diable est dans les parages et veut utiliser la situation. Il peut pousser le frĂšre Ă  penser ceci "Un mensonge a Ă©tĂ© dit contre moi. Ma rĂ©putation a Ă©tĂ© ternie. Je vais faire quelque chose Ă  ce sujet, Je ne verrai plus ce frĂšre. Je ne lui parlerai plus. Je me tiendrai Ă  distance. J’exposerai ses faiblesses. Puisse-t-il ne pas prospĂ©rer, puisse un malheur s’abattre sur lui, afin qu’il sache qu’il a menti, et ainsi de suite. Pendant que de telles pensĂ©es nĂ©gatives le remplissent, il devient progressivement amer et est hors de contact avec Dieu. Le diable a ainsi sĂ©parĂ© deux personnes de la communion avec Dieu, car il ne peut pas y avoir de communion entre le Seigneur et un homme dont l’esprit est amer, sans pardon et vindicatif. Le diable pourrait continuer Ă  Ɠuvrer en poussant l’homme amer Ă  dire aux autres ce qu’on a dit de lui, et en poussant le menteur Ă  rĂ©pandre plus de mensonges. Le rĂ©sultat en est qu’on pourrait bientĂŽt avoir une communautĂ© chrĂ©tienne sous la puissance de la mort. Ceci arrive toujours lorsqu’un croyant fait d’un autre un ennemi et ne voit pas que c’est Satan qui est l’Ennemi. RĂ©serve tes coups Ă  l’Ennemi. Il n’est pas de chair et de sang. Il est invisible. Tout ce qui est chair et sang n’est pas l’Ennemi. Cela peut ĂȘtre utilisĂ© par l’Ennemi, mais le vrai

Maistout ce que je peux faire c'est sangloter à tes pieds, espérant à chaque moment me réveiller de ce cauchemard, priant pour qu'Il ne l'est jamais connue, Elle, pour que ce remake de Jules et Jim ne t'arrive jamais, pour que tu n'aies pas eu à prendre cette décision, ce chantage qu'Il t'imposait puisqu' Il ne pouvait choisir, ce dilemne entre tes convictions
Dates importantes 12 octobre 2010, Etienne Daho reprend le titre Heathen The Rays » sur le Tribute David Bowie NaĂŻve, news. 2 novembre 2010, Sortie de l’album Nouvelles Vagues Couleurs sur Paris » oĂč Vanessa Paradis reprend Week end Ă  Rome, interview de Vanessa. 9 novembre 2010, Sortie de l’album Le condamnĂ© Ă  mort » 29 novembre 2010, Sortie de Soleil bleu » l’album de Sylvie Vartan avec la chanson La prisonniĂšre » composĂ©e et produite par Etienne, news. 29 novembre 2010, Sortie Ă©galement du live de Jacques Dutronc Et vous, et vous, et vous
 » avec le duo live Tous les goĂ»ts sont dans ma nature » , news. 4 fĂ©vrier 2011, Etienne Daho annonce sa signature chez Polydor, news. 7 mars 2011, Sortie de l’album Bedtime Story » du groupe Rococo » oĂč Etienne fait les chƓurs sur le titre Baby please » 18 mars 2011, Sortie du clip Amoureux solitaires » , extrait de l’album hommage Ă  Jacno, clip. 6 juin 2011, Sortie de Jacno Future » , album en son hommage avec la reprise d’ Amoureux solitaires » par Etienne et Calypso, fille de Jacno, news. Sortie Ă©galement, Ă  cette mĂȘme date de 6 remix d’ Amoureux Solitaires » rĂ©alisĂ©s par la fine fleur de l’underground Siskid, The Shoes, Mima, The Subs, Yan Wagner, Pursang, news. 30 juin 2011, dans le cadre du festival Days Off, Etienne Daho sera prĂ©sent sur la scĂšne de la CitĂ© De La Musique pour le concert hommage Ă  Jacno. Il reprend avec Calypso Valois dans une nouvelle version Amoureux solitaires » . Ce titre live se retrouve exclusivement sur l’album Monsieur Daho sorti le 31 octobre 2011 24 octobre 2011, Sortie du coffret L’Anthologie du rock, 25 ans de musique » des Inrocks Fnac, 10cd, 150 titres oĂč figure L’enfer, enfin » d’Etienne, news. 31 octobre 2011, Sortie de Monsieur Daho » un voyage musical inĂ©dit Ă  travers la carriĂšre d’Etienne sous la forme d’un double cd, publicitĂ© vidĂ©o de Monsieur Daho. A cette mĂȘme date sont rééditĂ©s 4 albums d’Etienne en vinyle et en format Deluxe avec de nombreux bonus et inĂ©dits. Ces albums sont Mythomane , Pop Satori , Corps et Armes , et L’Invitation. 28 novembre 2011, Réédition du film Deep end » en DVD et Blu-Ray, remastĂ©risĂ©, avec dans les bonus une participation d’Etienne sous forme d’Article-Interview, news. 9 janvier 2013, Sortie du film Une histoire d’amour » . La musique de ce film, de HĂ©lĂšne FilliĂšres avec BenoĂźt Poelvoorde et Laetitia Casta, a Ă©tĂ© composĂ©e par Etienne Daho. Parution d’un EP promo de 5 titres de la BOF, La news ici. Concert, TournĂ©e, Live CrĂ©dits, RĂ©pertoire, Dates, ItinĂ©raire,
 LE CONDAMNE A MORT » de Jean Genet, interprĂ©tĂ© par Jeanne Moreau et Etienne Daho. Le CondamnĂ© Ă  mort est la premiĂšre Ɠuvre publiĂ©e par Jean Genet en 1942. Alors que le poĂšte est emprisonnĂ© Ă  Fresnes pour vol, il Ă©crit ce long poĂšme qui met en scĂšne la derniĂšre nuit de Maurice Pilorge, assassin de 20 ans et condamnĂ© Ă  mort. Depuis une dizaine d’annĂ©es, Etienne Daho chante Sur mon cou » , extrait de cette Ɠuvre et la rencontre avec Jeanne Moreau a concrĂ©tisĂ© leur envie commune d’enregistrer et d’interprĂ©ter sur scĂšne l’intĂ©grale du CondamnĂ© Ă  mort » , originellement mis en musique par HĂ©lĂšne Martin en 1964. Il n’y a pas d’enregistrement audio et vidĂ©o de cette tournĂ©e. CrĂ©dits concert Musique HĂ©lĂšne Martin Arrangements Etienne Daho Guitare Edith Fambuena Violoncelle Dominique Pinto Basse Marcello Giuliani Batterie Philippe Entressangle et Françk M’boueke sur certaines dates de la tournĂ©e Ă©tĂ© 2011 Guitare Thomas Semence tournĂ©e automne 2010 et François Poggio tournĂ©e Ă©tĂ© 2011 LumiĂšre StĂ©phane Le Parc et StĂ©phane Petitjean Son Edouard Bonan salle et Emmanuelle Corbeau scĂšne RĂ©pertoire concert Saint Genet ComĂ©dien et Martyr » par Jeanne Moreau Extrait, Jean-Paul Sartre, 1952 Le CondamnĂ© Ă  Mort » , interprĂ©tĂ© par Jeanne Moreau et Etienne Daho A Maurice Pilorge assassin de vingt ans Le vent qui roule un cƓur
 O la douceur du bagne
 La chanson qui traverse
 J’ai tué  Rocher de granit noir
 Madame Ă©coutez-moi
 Sur mon cou
 Les assassins du mur
 Un clop mouillé  T’enveloppent si fin
 ÉlĂšve-toi dans l’air
 Pardonnez-moi mon Dieu
 J’ai dĂ©diĂ© ce poĂšme
 Les dates, ItinĂ©raire Le CondamnĂ© Ă  Mort » Automne 2010 18 novembre Avant premiĂšre Ă  Paris au Centquatre – Invitation 19 novembre Val de Reuil – Théùtre des Chalands 23 et 24 novembre Paris – Théùtre de l’OdĂ©on – Planning du 24 novembre 27 novembre Brest – Quartz Le CondamnĂ© Ă  Mort » EtĂ© 2011 11 juin MontrĂ©al – Francofolies, Salle Wilfrid-Pelletier 18 juin Bruxelles – Palais des Beaux Arts – Flyer 22 juin Lyon – Festival de Fourviere, ThĂ©atre antique 23 Juin Montpellier – Printemps des comĂ©diens, AmphithĂ©atre d’O 26 Juin Spoleto Italie au Teatro Romano – Flyer 2 juillet Paris – Salle Pleyel, Festival Days Off 18 juillet Avignon – Festival d’Avignon, cour d’honneur du Palais des papes – Pass d’Etienne et un reportage vidĂ©o ici mĂȘme, proposĂ© par Le Point » sur son site. CONCERT JACNO FUTURE » Dans le cadre du festival Days Off, Etienne Daho est sur la scĂšne de la CitĂ© De La Musique le 30 juin 2011 avec Calypso Valois pour le concert hommage Ă  Jacno. Il reprend Amoureux solitaire » avec Calypso Valois, la fille de Jacno. Cette reprise live est sur l’album Monsieur Daho » Les affiches La tournĂ©e Le CondamnĂ© Ă  mort » Le concert Jacno Future » , Festival Days Off Participation, Production, Texte, Musique, Reprise, RĂ©compense, 
 Participation Etienne reprend le titre Heathen The Rays » sur le Tribute David Bowie sorti le 12 octobre 2010 NaĂŻve. Interview d’Etienne Reprise Sortie de l’album Nouvelles Vagues Couleurs sur Paris » le 2 novembre 2010 oĂč Vanessa Paradis reprend Week end Ă  Rome » Interview de Vanessa. Participation Sortie de l’album de Sylvie Vartan Soleil Bleu » le 29 novembre 2010, avec la chanson La prisonniĂšre » composĂ©e et produite par Etienne Daho. Parution en mĂȘme temps, d’un coffret CD Album Collector Ă©dition limitĂ©e avec le duo Quand tu es lĂ  » version 2010, d’un Livre Disque Collector Ă©dition exclusive Fnac Ă©crit par BenoĂźt Cachin sur les coulisses de l’enregistrement avec de nombreuses interviews des diffĂ©rentes collaborations dont celle d’Etienne Daho, avec un DVD du making of de l’enregistrement studio de l’album et enfin d’un CD Maxi Single Je me dĂ©tacherai » version limitĂ©e oĂč figure tous les titres de l’album en version instrumentale dont La prisonniĂšre » news du site Participation Sortie Ă©galement le 29 novembre 2010 de l’album live de Jacques Dutronc Et vous, et vous, et vous
 » . On y retrouve le duo Dutronc/Daho Tous les goĂ»ts sont dans ma nature qu’ils ont interprĂ©tĂ©s ensembles sur scĂšne lors de certaines dates comme par exemple pour la PremiĂšre Ă  Evry le 8 janvier 2010, les 12 et 16 janvier au ZĂ©nith Paris et enfin le 12 mars Ă  Forest National Bruxelles Participation Le 7 mars 2011 sort l’album de Rococo Bedtime Story » avec Etienne dans les chƓurs sur le titre Baby please » . Nous retrouvons dans ce groupe François Poggio qui accompagna Etienne Ă  la guitare sur l’Obsession Tour et certains concerts du CondamnĂ© Ă  mort » . Reprise Etienne Daho reprend Amoureux solitaires » , 1er extrait de Jacno Future, album hommage Ă  Jacno, qui sort le 6 juin 2011. Etienne, rĂ©cemment signĂ© chez Polydor, ouvre la danse en tant que figure de proue incontournable de la pop française et nous propose une rĂ©interprĂ©tation d’amoureux solitaires chantĂ©e avec Calypso. Parution Ă  cette mĂȘme date de 6 remix rĂ©alisĂ©s par la fine fleur de l’underground Siskid, The Shoes, Mima, The Subs, Yan Wagner, Pursang, Etienne Daho donne une nouvelle vie au titre cher Ă  Lio amoureux solitaires » Sortie du clip Amoureux solitaires » featuring Calypso Valois le 18 mars 2011, news du site Participation Dans le cadre du festival Days Off, Etienne Daho sera prĂ©sent sur la scĂšne de la CitĂ© De La Musique pour le concert hommage Ă  Jacno le 30 juin 2011. Il reprend avec Calypso Valois, la fille de Jacno Amoureux solitaires » . Cette reprise live est sur l’album Monsieur Daho » . Participation Sortie du coffret des Inrockuptibles 25 ans de musique » une exclusivitĂ© Fnac. Paru le 24 octobre 2011, ce coffret se compose de 10 cd, soit 150 titres sĂ©lectionnĂ©s par la rĂ©daction des Inrockuptibles, des classiques aux trĂ©sors cachĂ©s de ces 25 derniĂšres annĂ©es. Nous retrouvons dans ce coffret de L’Anthologie des Inrocks, le titre d’Etienne L’enfer, enfin » news du site Participation Réédition du film Deep end » au format DVD et Blu-ray chez Carlotta VoD le 28 novembre 2011. Un des bonus de cette réédition est DEEP END, C’EST MOI ! » , ou Etienne rend hommage au film avec une lecture de l’article qu’il a rĂ©digĂ© pour LibĂ©ration lors de la ressortie du film en salles en juillet dernier, news du site Reprise 8 FĂ©vrier 2013, reprise de Bleu comme toi » par les BB Brunes en live dans Monte le son ! » sur France 4. Diffusion de cette reprise uniquement sur la chaine Monte le son » sur Youtube

Articlesde Mustapha Amarouche. LE KABYLE ET L'EXIL L'exilĂ© est une peine vivante, car mĂȘme apaisĂ©s les tourments matĂ©riels, l'Ăąme est toujours Ă  la quĂȘte de soi, dans une recherche dĂ©sespĂ©rĂ©e mais vaine de tout ce qui lui rappelle son lieu de naissance. L'oiseau n'oublie jamais l'arbre d'oĂč il a dĂ©ployĂ© ses ailes pour prendre son

Tout s'Ă©croule, je perds la boule ivre de douleur de cette blessure au coeur. OĂč es-tu Ăąme soeur ? Toi qui calme mon coeur quand la solitude m'envahit, seul au seuil de la nuit. Ta douce voix, caresse mon esprit chaque fois que tu me souris. Si nous cherchons la mĂȘme voie, si nous avons la mĂȘme foi, alors donnons-nous la main, nous serons deux sur le mĂȘme chemin. Une larme de joie naĂźt chaque fois que je te voie, je ne saurais dire pourquoi ! Petit mot du mardi sans toi je m'ennuie retrouvons-nous pour un petit baiser doux
 Un ocĂ©an de douceur submerge mon coeur quand tu arrives sur mes rives Offrir l'amitiĂ© Ă  qui veut l'amour c'est offrir du pain Ă  celui qui meurt de soif. tu es ma perle, mon soleil qui rayonne et qui brille Ă  l’intĂ©rieur de mon coeur. Tu me manque mon amour Quelques phrases douces que j'Ă©cris pour ma belle, pour lui dire mes sentiments ce que pour elle je ressens. Tu es un amour, pour tout ce que tu dis, pour tout ce que tu fais, tu es ma force. Je t'aime. Tu as su me changer et j'ai appris Ă  t'aimer. Te serrer dans mes bras a Ă©tĂ© pour moi Un moment de pur bonheur. Un amour sans confiance a autant d'importance qu'un ocĂ©an sans eau !! Ton regard de braise enflamme mon coeur qu'un baiser apaise tout en douceur. Mon amour , il suffit que je plonge mon regard dans le tien pour comprendre soudainement toute la beautĂ© du monde ! Tu es comme des roses rouges qui poussent dans mon cƓur et ils ne perdront jamais leur Ă©clat 
 Parce qu'ils fleurissent Ă  chaque fois que je vois ton sourire, entendre ta voix ou tout simplement penser Ă  toi! Un jour je cesserai peut-ĂȘtre de t'aimer, mais jamais je cesserais d'aimer le jour oĂč je t'ai aimĂ©. Un jour, tu es rentrĂ© dans ma vie. Aujourd’hui, tu y es encore. Demain, je n’ai qu’un rĂȘve c’est que tu y sois toujours ! Les larmes de mon coeur coulent en douceur sur mes lĂšvres glacĂ©es d'un amour oublié  Ta voix est la seule chose qui Ă©veille mes sens. Les mots qui glissent sur tes lĂšvres,font de moi un ĂȘtre soumis et dĂ©vouĂ©. Je voudrais ĂȘtre la personne qui rendrait tes jours heureux jusqu’à la fin des temps. Viens dans mes bras, dans les yeux regarde-moi, Je te dirais tout bas " Je n'aime que toi ". Cest une loi: souffrir pour comprendre. Le titre de ce billet est une pensĂ©e d'Eschyle (nĂ© Ă  Eleusis en -526 et mort Ă  GĂ©la en -456). Ne me pleure pas, ĂŽ MĂšre » IcĂŽne de l'HiĂ©romoine Cassien INTRODUCTION PRIER POUR LES DÉFUNTS LA COMMÉMORATION DES DÉFUNTS par Saint Jean de Cronstadt LES PRIÈRES DE L'ÉGLISE POUR LES DÉFUNTS par ArchĂ©vĂȘque Antoine de GenĂšve ACATHISTE POUR UN DÉFUNT INTRODUCTION PRIER POUR LES DÉFUNTS La priĂšre pour les dĂ©funts est plus qu’une pratique du chrĂ©tien pieux, c’est en fait un devoir de la vie chrĂ©tienne. Dieu est Amour 1 Jn 4,8 et la vie chrĂ©tienne doit elle aussi ĂȘtre amour Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cƓur, de toute ton Ăąme, de toute ta force et de tout ton esprit ; et ton prochain comme toi-mĂȘme Lc 10, 27, reprenant Dt 6,5 et Lv 19,18. Le prochain, nous enseigne JĂ©sus dans la parabole du bon Samaritain, ce n’est pas seulement notre frĂšre, mais aussi l’étranger tous sont nos frĂšres et nos sƓurs, créés comme nous Ă  l’image et Ă  la ressemblance Gn1,26. La Communion des Saints doit ĂȘtre la communion de tous et chacun, depuis le premier homme jusqu’au dernier, dans l’amour, un amour qui nous incite Ă  offrir ensemble louange et action de grĂąces Ă  Dieu et Ă  s’aider mutuellement Ă  progresser vers la plĂ©nitude de cet amour dans le Christ Ă  la fin des temps. La priĂšre pour les dĂ©funts nous unie Ă  ceux qui sont passĂ©s avant nous dans cet acte d’amour qui ne cesse pas Ă  la mort, qui ne cessera jamais La charitĂ© ne passe jamais
 La foi, l’espĂ©rance et la charitĂ© demeurent toutes trois, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charitĂ© 1 Co 13,8,13. DĂšs la fondation de l’Église, les chrĂ©tiens priaient pour les dĂ©funts. Dans les rĂ©cits les plus anciens des martyrs, on trouve des rĂ©fĂ©rences aux priĂšres offertes pour ceux qui avaient Ă©tĂ© martyrisĂ©s, afin que leur soit accordĂ© le repos Ă©ternel. Une des priĂšres les plus antiques de l'Église Ă  Rome est justement l’invocation " Accorde-leur, Seigneur, le repos Ă©ternel et fais briller sur eux la lumiĂšre sans crĂ©puscule ". Dans quel but prĂ©cisĂ©ment l’Église prie-t-elle pour les dĂ©funts – qu’est-ce qu’elle espĂšre obtenir pour eux ? Cette question soulĂšve celle du sort des Ăąmes des dĂ©funts aprĂšs la mort, question difficile sur laquelle les chrĂ©tiens sont loin d’ĂȘtre unanimes. Pour les uns, il existe un " lieu " intermĂ©diaire entre le Royaume de Dieu et l’enfer, lieu appelĂ© le " purgatoire ", lĂ  oĂč les Ăąmes de ceux qui ne sont pas entiĂšrement saints sont purifiĂ©es avant de pourvoir ĂȘtre admis au Royaume de Dieu. Pour d’autres, le sort Ă©ternel des dĂ©funts est fixĂ© dĂ©finitivement au moment de leur dĂ©cĂšs, en fonction de leur Ă©tat spirituel Ă  ce moment-lĂ . La tradition des PĂšres, celle de l’Église orthodoxe, tout en acceptant que les dĂ©funts ne peuvent rien pour eux-mĂȘmes – le repentir n’est pas possible dans l’autre monde, s’il n’a pas Ă©tĂ© fait dans ce monde –, souligne l’importance de la priĂšre de l’Église pour les dĂ©funts, et la conviction que cette priĂšre est efficace d’une façon qu’on ne peut dĂ©finir ou prĂ©ciser. Certaines confessions issues de la RĂ©forme protestante en Occident ne prient pas pour les dĂ©funts. On croit que le sort Ă©ternel du dĂ©funt est fixĂ© dĂ©finitivement au moment de son dĂ©cĂšs que ni le dĂ©funt lui-mĂȘme, ni les vivants, ne peuvent rien faire aprĂšs le dĂ©cĂšs pour changer ou influencer son statut dans l’au-delĂ . Comme preuve de cette doctrine, on cite par exemple la parabole de Lazare et du mauvais riche dans Luc 16 19-31, en particulier les versets oĂč Abraham dit au riche dans les tourments de l’enfer Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et Lazare pareillement ses maux ; maintenant donc il trouve ici consolation, et toi, tu es Ă  la torture. Ce n’est pas tout entre vous et nous a Ă©tĂ© fixĂ© un grand abĂźme, pour que ceux qui voudraient passer d’ici chez vous ne le puissent, et qu’on ne traverse pas non plus de lĂ -bas chez nous Lc 16,25-26. On cite aussi le verset de l’ÉpĂźtre aux HĂ©breux Et comme les hommes ne meurent qu’une seule fois, aprĂšs quoi il y a un jugement He 9,27. Pour la plupart des Protestants, seule l’Écriture sainte a une valeur en matiĂšre de foi, alors que l’Église orthodoxe reconnaĂźt la Sainte Tradition comme source de la foi. Si la priĂšre pour les dĂ©funts est fondĂ©e surtout dans la tradition de l’Église, tradition qui suit la pratique juive, elle n’est pas sans fondements bibliques. Le deuxiĂšme livre des MaccabĂ©es livre deutĂ©rocanonique " non acceptĂ© par les Protestants, raconte que Judas, chef des MaccabĂ©es, avait ordonnĂ© des priĂšres et des sacrifices pour les soldats juifs tuĂ©s lors d’un combat Judas, ayant ensuite ralliĂ© son armĂ©e, se rendit Ă  la ville d'Odollam et, le septiĂšme jour de la semaine survenant, ils se purifiĂšrent selon la coutume et cĂ©lĂ©brĂšrent le sabbat en ce lieu. Le jour suivant, on vint trouver Judas, au temps oĂč la nĂ©cessitĂ© s'en imposait pour relever les corps de ceux qui avaient succombĂ© et les inhumer avec leurs proches dans le tombeau de leurs pĂšres. Or ils trouvĂšrent sous la tunique de chacun des morts des objets consacrĂ©s aux idoles de Iamnia et que la Loi interdit aux Juifs. Il fut donc Ă©vident pour tous que cela avait Ă©tĂ© la cause de leur mort. Tous donc, ayant bĂ©ni la conduite du Seigneur, juge Ă©quitable qui rend manifestes les choses cachĂ©es, se mirent en priĂšre pour demander que le pĂ©chĂ© commis fĂ»t entiĂšrement pardonnĂ©, puis le valeureux Judas exhorta la troupe Ă  se garder pure de tout pĂ©chĂ©, ayant sous les yeux ce qui Ă©tait arrivĂ© Ă  cause de la faute de ceux qui Ă©taient tombĂ©s. Puis, ayant fait une collecte d'environ drachmes, il l'envoya Ă  JĂ©rusalem afin qu'on offrĂźt un sacrifice pour le pĂ©chĂ©, agissant fort bien et noblement d'aprĂšs le concept de la rĂ©surrection. Car, s'il n'avait pas espĂ©rĂ© que les soldats tombĂ©s dussent ressusciter, il Ă©tait superflu et sot de prier pour les morts, et s'il envisageait qu'une trĂšs belle rĂ©compense est rĂ©servĂ©e Ă  ceux qui s'endorment dans la piĂ©tĂ©, c'Ă©tait lĂ  une pensĂ©e sainte et pieuse. VoilĂ  pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent dĂ©livrĂ©s de leur pĂ©chĂ© 2 MaccabĂ©es 12, 38-46. Ce passage exprime, pour la premiĂšre fois dans les Ă©crits juifs, la conviction que la priĂšre et le sacrifice expiatoire des vivants sont efficaces pour la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s des dĂ©funts, tout en affirmant la certitude de la rĂ©surrection. Un autre passage dans ce mĂȘme livre parle de la priĂšre d’intercession des saints dĂ©funts, en l’occurrence l’ancien grand prĂȘtre Onias et le prophĂšte JĂ©rĂ©mie, pour les vivants Ayant armĂ© chacun d'eux moins de la sĂ©curitĂ© que donnent les boucliers et les lances que de l'assurance fondĂ©e sur les bonnes paroles, il [Judas MaccabĂ©e] leur raconta un songe digne de foi, une sorte de vision, qui les rĂ©jouit tous. Voici le spectacle qui lui avait Ă©tĂ© offert l'ex-grand prĂȘtre Onias, cet homme de bien, d'un abord modeste et de mƓurs douces, distinguĂ© dans son langage et adonnĂ© dĂšs l'enfance Ă  toutes les pratiques de la vertu, Onias Ă©tendait les mains et priait pour toute la communautĂ© des Juifs. Ensuite avait apparu Ă  Judas, de la mĂȘme maniĂšre, un homme remarquable par ses cheveux blancs et par sa dignitĂ©, revĂȘtu d'une prodigieuse et souveraine majestĂ©. Prenant la parole, Onias disait " Celui-ci est l'ami de ses frĂšres, qui prie beaucoup pour le peuple et pour la ville sainte tout entiĂšre, JĂ©rĂ©mie, le prophĂšte de Dieu." Puis JĂ©rĂ©mie, avançant la main droite, donnait Ă  Judas une Ă©pĂ©e d'or et prononçait ces paroles en la lui remettant " Prends ce glaive saint, il est un don de Dieu, avec lui tu briseras les ennemis." 2 MaccabĂ©es 1511-16 Aussi, le verset de l’ÉpĂźtre aux HĂ©breux 9, 27, dĂ©jĂ  citĂ© Et comme les hommes ne meurent qu’une seule fois, aprĂšs quoi il y a un jugement ne peut pas ĂȘtre compris indĂ©pendamment du verset suivant, qui se lit Le Christ, aprĂšs s’ĂȘtre offert une seule fois pour enlever les pĂ©chĂ©s d’un grand nombre, apparaĂźtra une seconde fois, – hors du pĂ©chĂ©, – Ă  ceux qui l’attendent pour leur donner le salut He 9,28. Ceux qui attendent le Christ sont non seulement les vivants, mais aussi les morts, dont le destin Ă©ternel ne serait fixĂ© dĂ©finitivement qu’au deuxiĂšme avĂšnement du Christ, ou le Jugement dernier. L’Église orthodoxe emploie cette rĂ©flexion pour prier pour le repos de ceux qui sont endormis, jusqu'Ă  l'avĂšnement du Christ. La priĂšre pour les dĂ©funts est Ă  la notion d’une " purification " nĂ©cessaire des Ăąmes des dĂ©funts aprĂšs le premier " jugement particulier " et le retour du Christ Ă  la fin des temps et le jugement dernier. Dans la tradition de l’Église romaine cette idĂ©e de purification a menĂ© Ă  la doctrine du " purgatoire ", un lieu oĂč sĂ©journent les Ăąmes de ceux qui ne sont pas suffisamment purs pour ĂȘtre admis immĂ©diatement Ă  la bĂ©atitude des saints et des anges devant la prĂ©sence divine, et oĂč les Ăąmes subissent un chĂątiment par lequel elles sont purifiĂ©es ou " purgĂ©es ", par le " feu ", de leur pĂ©chĂ©s mineurs ou les pĂ©chĂ©s non suffisamment repentis pendant leur vie. L’Église orthodoxe n’accepte pas l’idĂ©e du purgatoire ou d’une purification par le feu, tout en reconnaissant la nĂ©cessitĂ© d’une purification aprĂšs la mort. Sans prĂ©ciser d’avantage, l’Église orthodoxe enseigne que les priĂšres des vivants pour les dĂ©funts contribuent Ă  leur bien-ĂȘtre Dieu agit selon son bon vouloir, en rĂ©ponse Ă  les priĂšres des fidĂšles. Dans son article " De la mort et de la rĂ©surrection ", Mgr Kallistos Ware aborde le refus de certains groupes chrĂ©tiens de prier pour les dĂ©funts. Il affirme dans cet article que le fondement de la priĂšre pour les dĂ©funts est l’amour La base, c’est notre solidaritĂ© dans l’amour mutuel. Nous prions pour les morts parce que nous les aimons. L’archevĂȘque anglican William Temple appelle de telles priĂšres " le ministĂšre de l’amour " ; et il affirme dans des mots que tout chrĂ©tien orthodoxe serait heureux de faire siens " Nous ne prions pas pour eux parce que Dieu les nĂ©gligera si nous ne le faisons pas. Nous prions pour eux parce que nous savons qu’il les aime et en prend soin, et nous demandons le privilĂšge d’unir notre amour pour eux Ă  celui de Dieu. " Et comme le dit Pusey " Le refus de prier pour les morts est une pensĂ©e si froide, si contraire Ă  l’amour, que pour cette seule raison, elle doit ĂȘtre fausse. " À partir de lĂ , aucune autre explication ou justification de la priĂšre pour les dĂ©funts n’est nĂ©cessaire ou mĂȘme possible. Une telle priĂšre est simplement l’expression spontanĂ©e de notre amour les uns pour les autres. Ici, sur terre, nous prions pour les autres ; pourquoi ne pas continuer Ă  prier pour eux aprĂšs leur mort ? Ont-ils cessĂ© d’exister, au point que nous devrions cesser d’intercĂ©der pour eux ? Vivants ou morts, nous sommes tous membres de la mĂȘme famille ; ainsi, vivants ou morts, nous intercĂ©dons les uns pour les autres. Dans le Christ ressuscitĂ©, il n’y a pas de sĂ©paration entre les morts et les vivants ; comme le dit le PĂšre Macaire Gloukharev " Nous sommes tous vivants en lui, et il n’y a pas de mort. " La mort physique ne peut dĂ©faire les liens de l’amour et de la priĂšre mutuels qui nous unissent tous dans un seul et mĂȘme Corps. [
] Quand nous prions pour les dĂ©funts, il nous suffit de savoir que leur amour de Dieu continue de grandir et qu’ils ont ainsi besoin de notre soutien. Laissons le reste Ă  Dieu. Affirmer que la priĂšre pour les dĂ©funts est inutile parce que leur sort est fixĂ© au moment de leur dĂ©cĂšs non seulement porte atteinte Ă  l’amour, le fondement de vie chrĂ©tienne, et aux enseignements concernant le jugement dernier, c’est aussi en quelque sorte vouloir imposer Ă  Dieu la notion du temps tel que nous le connaissons en cette vie. Si, par amour et le souci de procurer aux autres un bien Ă©ternel, nous prions pour eux, pourquoi Dieu ferait-il une distinction entre les priĂšres et les bonnes Ɠuvres offertes du vivant de ceux pour qui nous prions et celles offertes aprĂšs leur passage dans l’autre monde ? Les actions que nous entreprenons pour les dĂ©funts peuvent ĂȘtre plus pures que celles pour les vivants, car des vivants nous pouvons toujours couver l’espoir de recevoir quelque chose en retour, ce qui n’est pas le cas des dĂ©funts, sauf leur propre intercession pour nous. Nous ne savons pas, et peut-ĂȘtre ne le saurons-nous jamais, les effets de nos priĂšres, mais si nous croyons vraiment Ă  la misĂ©ricorde et l’amour de Dieu envers les hommes, nous aurons confiance qu’aucune de nos bonnes Ɠuvres ne reste sans fruit. Dans nos offices pour les dĂ©funts, nous prions en particulier pour qu’il soit accordĂ© aux dĂ©funts " le repos, l’apaisement, la bĂ©atitude ", " pour que leur soient remises toutes leur fautes, volontaires et involontaires ", " pour qu’ils se tiennent, sans encourir de condamnation, devant le redoutable trĂŽne du Roi de gloire ", pour que Dieu accorde Ă  leurs Ăąmes " le repos dans le sĂ©jour de la lumiĂšre, de la fraĂźcheur et de la paix, en un lieu d’oĂč sont absents la peine, la tristesse et les gĂ©missements " Office de la Pannychide. Les principaux offices de l’Église orthodoxe pour les dĂ©funts sont les funĂ©railles et un office de priĂšres pour les dĂ©funts appelĂ© la " Pannychide ". Les diffĂ©rentes formes des funĂ©railles, selon qu’il s’agit d’un laĂŻc, d’un enfant, d’un prĂȘtre ou d’un moine ou d’une moniale, se trouvent dans le Grand Euchologe et ArkhiĂ©ratikon P. Denis Guillaume, Diaconie Apostolique, 1992. Le texte de la Pannychide est prĂ©sentĂ© sĂ©parĂ©ment et nous renvoyons nos lecteurs Ă  la page en question, avec son introduction qui situe l’office de la Pannychide, avec ses diffĂ©rentes formes, dans le cadre liturgique de l’Église orthodoxe. Nous proposons trois documents sur le thĂšme de la priĂšre pour les dĂ©funts Des extraits du livre de saint Jean de Cronstadt 1829-1908, Ma Vie en Christ, portant sur la commĂ©noration des dĂ©funts, oĂč, entre autre, il mentionne les moments de l’annĂ©e liturgique oĂč l’Église commĂ©more spĂ©cialement les dĂ©funts. Un article de l’ArchevĂȘque Antoine de GenĂšve + 1993 sur " Les priĂšres de l’Église pour les dĂ©funts ". Un " Acathiste pour un dĂ©funt ". D’origine russe, et d’un esprit diffĂ©rent de l’acathiste prĂ©sentĂ© Ă  la fin de l’Office de la Pannychide, le texte a Ă©tĂ© modifiĂ© pour en faire une priĂšre adressĂ©e Ă  Dieu, plutĂŽt qu’exclusivement Ă  JĂ©sus, comme le proposait le texte original. LA COMMÉMORATION DES DÉFUNTS par Saint Jean de Cronstadt La Sainte Église Orthodoxe, en MĂšre attentive, Ă©lĂšve des priĂšres quotidiennement, lors de chaque office divin, pour tous ses enfants partis dans le pays d'Ă©ternitĂ©. Voici comment Ă  l’office de minuit sont lus les tropaires et les priĂšres pour les dĂ©funts, et il est fait mĂ©moire d’eux lors la litanie finale,. De mĂȘme aux complies. Aux matines et vĂȘpres, lors de la litanie appelĂ©e " ardente " " Aie pitiĂ© de nous, ĂŽ Dieu..." Au cours de la Divine Liturgie ils sont commĂ©morĂ©s trois fois Ă  la prothĂšse, Ă  la litanie aprĂšs l’Évangile, et aprĂšs la sanctification des Saints Dons, au moment de l’hymne " Il est digne en vĂ©ritĂ© ... " Ainsi la Sainte Église prie d’elle-mĂȘme sans interruption, et d’une façon gĂ©nĂ©rale, pour tous nos ancĂȘtres, pĂšres, frĂšres et sƓurs, qui nous ont prĂ©cĂ©dĂ©s. Mais notre sainte obligation Ă  nous, est de nous prĂ©occuper nous-mĂȘmes du salut de l’ñme de nos propres dĂ©funts qui ne peuvent, dans la vie d’outre tombe, rien faire de bon pour eux-mĂȘmes, pour les pĂ©chĂ©s qu’ils ont commis sur terre. Ils espĂšrent en nous et attendent notre aide, Ă  nous qui sommes leurs proches, leurs parents, ou qui les avons connus. Voici cette aide que nous pouvons leur apporter notre priĂšre offerte avec foi et amour, dans les temples de Dieu et dans les maisons privĂ©es; les Ɠuvres bonnes que nous accomplissons en leur mĂ©moire; mais le principal et le plus efficace pour obtenir la misĂ©ricorde divine Ă  l'Ă©gard des dĂ©funts, c’est la liturgie pour les morts, ou l’offrande du sacrifice non sanglant pour leur salut. LĂ , le Seigneur lui-mĂȘme est secrĂštement immolĂ© sur l’autel, et par cela, amĂšne la misĂ©ricorde divine Ă  pardonner au dĂ©funt ses pĂ©chĂ©s, pour lequel intercĂšde le plus Grand des Intercesseurs, et est apportĂ© le plus Saint et le plus Puissant Sacrifice. Saint Cyrille de JĂ©rusalem dit " Prions pour tous les dĂ©funts pour lesquels est offert sur l’autel le Sacrifice saint et terrible, dans la foi que ces Ăąmes en reçoivent un immense profit. " Les parcelles retirĂ©es des prosphores Ă  la mĂ©moire des Ăąmes des dĂ©funts, au cours de la Divine ProthĂšse, sont plongĂ©es dans la Sang Vivifiant du Christ, cependant que le prĂȘtre prononce " Lave, Seigneur, par ton Sang prĂ©cieux et les priĂšres de tes saints, les pĂ©chĂ©s de ceux dont il est fait ici mĂ©moire. " VoilĂ  l’immense signification qu’a pour les dĂ©funts, au moment de la Divine Liturgie, l’offrande de prosphores et les diptyques portant leurs noms. La Sainte Église accomplit Ă  notre demande, un office particulier Ă  la mĂ©moire de chacun de nos parents ou proches dĂ©funt, aux jours de leur commĂ©moration; mais surtout aux dates importantes aprĂšs leur repos, qui sont le troisiĂšme, le neuviĂšme, le quarantiĂšme jours, et le jour anniversaire. La commĂ©moration en ces jours-lĂ  vient de la tradition apostolique, instituĂ©e pour les raisons suivantes Au troisiĂšme jour, parce que le dĂ©funt a Ă©tĂ© baptisĂ© au nom de PĂšre, du Fils et de l’Esprit Saint, Dieu Unique en la TrinitĂ©; ensuite parce qu’il a conservĂ© les trois vertus thĂ©ologales, qui sont la base de notre salut, c’est-Ă -dire, la foi, l’espĂ©rance et l’amour, troisiĂšmement parce qu’il y avait dans son ĂȘtre intĂ©rieur trois forces, la raisonnable, la sensible et la volontaire, par lesquelles, tous nous pĂ©chons et, comme les actes de l’homme s’expriment de trois façons action, parole et pensĂ©e, en commĂ©morant le troisiĂšme jour, nous prions la Sainte TrinitĂ© de pardonner au dĂ©funt tous les pĂ©chĂ©s qu’il a commis par ces trois forces en action. Au neuviĂšme jour, pour que l’ñme du dĂ©funt soit rendue digne de l’union au cƓur des Saints par les priĂšres et l’intercession des neuf ordres angĂ©liques. Au quarantiĂšme jour, en rĂ©fĂ©rence Ă  la tradition des ApĂŽtres, qui ont donnĂ© force de loi dans l’Église du Christ Ă  la coutume ancestrale des juifs de pleurer les morts pendant quarante jours, la Sainte Église depuis les temps les plus reculĂ©s a Ă©difiĂ© comme rĂšgle de faire mĂ©moire des dĂ©funts pendant quarante jours et tout particuliĂšrement le quarantiĂšme. Ainsi que la Christ a vaincu Satan, Ă©tant restĂ© quarante jours dans le jeĂ»ne et la priĂšre, exactement de mĂȘme la Sainte Église, offrant durant quarante jours des priĂšres, des dons, et des sacrifices non sanglants en l’honneur du dĂ©funt, demande pour lui au Seigneur la grĂące de vaincre l’ennemi, le subtil prince des tĂ©nĂšbres, et de recevoir en hĂ©ritage le Royaume cĂ©leste. La commĂ©moration des dĂ©funts au bout d’un an Ă  partir du jour de leur mort, et chaque annĂ©es suivante, s'accomplit afin de renouveler notre amour pour eux par des priĂšres et des Ɠuvres bonnes. Le jour de leur fin est en quelque sorte leur seconde naissance, pour la vie nouvelle Ă©ternelle. La Sainte Église a instituĂ© de plus des jours particuliers, qu’on appelle "ancestraux ", pour une commĂ©moration solennelles et universelle de tous ceux qui sont morts dans la vraie foi. Tels sont - Le samedi de Carnaval, c'est-Ă -dire le samedi prĂ©cĂ©dant la Semaine des laitages " ce jour-lĂ  sont commĂ©morĂ©s en prioritĂ© tous les dĂ©funt par mort non naturelle, Ă  l’exception de ceux qui se sont suicidĂ©s. - Trois samedis du Grand CarĂȘme le second, le troisiĂšme et le quatriĂšme. - Le lundi ou le mardi de la " semaine de Thomas " qui suit la " Semaine radieuse " de PĂąque appelĂ©s Radonitsa. - Le samedi prĂ©cĂ©dant la PentecĂŽte, c’est-Ă -dire, la veille de la fĂȘte de la Sainte TrinitĂ©. - Le samedi prĂ©cĂ©dant le 26 octobre, ou samedi de Dimitri, instituĂ© par le Grand Prince Dimitri Ioannovitch DonskoĂŻ, pour la mĂ©moire Ă©ternelle des guerriers tuĂ©s sur le champ de bataille de Koulikovo le 8 septembre 1380. - Le 29 aoĂ»t, jour de la dĂ©collation de Saint Jean le PrĂ©curseur. " Efforçons-nous, dit Saint Jean Chrysostome, d'aider les dĂ©funts autant que possible au lieu de larmes, au lieu de sanglots, au lieu de tombeaux somptueux nos priĂšres pour eux, des Ɠuvres bonnes et des dons, afin qu’ainsi, et eux et nous, nous recevions les bontĂ©s promises ". Chacun de nous aspire Ă  ce qu’aprĂšs notre dĂ©part de cette vie nos proches ne nous oublient pas et prient pour nous. Pour que ceci s’accomplisse, nous devons nous-mĂȘmes aimer nos proches dĂ©funts. De la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour Lc 6,38, dit la Parole de Dieu. C’est pourquoi, Dieu, et aussi les hommes, se souviendront, au moment de sa mort, de celui qui aura commĂ©morĂ© les dĂ©funts. Prie le Seigneur pour le repos de tes ancĂȘtres, pĂšres et frĂšres dĂ©funts, quotidiennement, matin et soir, et que la mĂ©moire de la mort vive en toi, et que l’espĂ©rance d’une autre vie aprĂšs la mort ne s’éteigne pas en toi, et que ton esprit s’humilie chaque jour Ă  la pensĂ©e de la rapiditĂ© avec laquelle passe ta vie. L’homme mort est un ĂȘtre vivant Dieu n’est pas un Dieu de morts, mais de vivants ; tous en effet vivent pour lui Lc 20,38. L’ñme volette invisiblement auprĂšs du corps, et des lieux oĂč elle aimait se trouver. Si elle est morte dans le pĂ©chĂ©s, elle ne peut se dĂ©faire de leurs liens et a un grand besoin des priĂšres des vivants et surtout de l’Église, la trĂšs sainte Ă©pouse du Christ. Ainsi donc, prions sincĂšrement pour les morts, cet immense bienfait est pour eux plus grand que la bienfaisance pour les vivants. FrĂšres ! Quel est le but de notre vie sur terre ? C’est, suite Ă  notre Ă©preuve dans les afflictions et les malheurs terrestres, et aprĂšs un perfectionnement progressif dans les vertus avec l’aide des dons bienheureux reçus dans les sacrements, de reposer en Dieu Ă  notre mort le repos de notre esprit. VoilĂ  pourquoi nous chantons pour les morts " Fais reposer, Seigneur, l’ñme de Ton serviteur ". Nous dĂ©sirons pour le dĂ©funt le repos, terme de tout dĂ©sir, et nous prions Dieu pour cela. N’est-il pas dĂ©raisonnable alors, de s’affliger Ă©normĂ©ment Ă  propos des morts ? Venez Ă  moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai Mt 11,28, dit le Seigneur. Voici nos dĂ©funts, qui se sont endormis dans une fin chrĂ©tienne, ils arrivent Ă  cet appel du Seigneur, et se reposent. Pourquoi alors, s’affliger ? Qu’est donc notre vie ? Une bougie qui brĂ»le. Il suffit seulement Ă  Celui qui l’a donnĂ©e, de souffler dessus, et elle s’éteint. Qu’est-ce que notre vie ? La marche du voyageur arrivĂ© Ă  une certaine limite, les portes s’ouvrent devant lui, il quitte son vĂȘtement de pĂšlerin son corps et son bĂąton, et entre dans sa maison. Qu’est-ce que notre vie ? Une guerre longue, sanglante, pour la conquĂȘte de la vraie patrie et de la vraie libertĂ©. La guerre est terminĂ©e vous ĂȘtes vainqueur, ou vaincu, vous ĂȘtes appelĂ© du lieu de la bataille, vers celui du salaire, et vous recevez du TrĂ©sorier, soit la rĂ©compense et la gloire Ă©ternelle, soit le chĂątiment et la honte Ă©ternels. La priĂšre , c’est le lien en or du chrĂ©tien, voyageur et Ă©tranger sur terre, avec le monde spirituel dont il fait partie, et surtout avec Dieu; l’ñme est venue de Dieu, et c'est vers Dieu qu’elle retourne toujours Ă  travers la priĂšre. La priĂšre apporte un grand bienfait Ă  celui qui prie elle apaise l’ñme et le corps, elle donne le repos non seulement Ă  l’ñme de celui qui prie Moi, je vous soulagerai - Mt 11,28, mais aussi Ă  celles de nos ancĂȘtres, pĂšres, frĂšres et sƓurs, dĂ©jĂ  arrivĂ©s. Voyez l’importance de la priĂšre ! Signification du "Kolivo", de l’encensoir et des bougies Le " kolivo " ou " koutia " consiste en du blĂ© cuit avec du miel. Le blĂ© signifie ici que les morts ressusciteront hors de leurs tombeaux au jour de la RĂ©surrection gĂ©nĂ©rale. Ainsi que le grain de blĂ© semĂ© en terre pourrit d’abord et semble mourir, puis renaĂźt et apporte du fruit. Le Sauveur Lui-mĂȘme a dit Ă  Ses disciples En vĂ©ritĂ©, en vĂ©ritĂ©, je vous le dis, si le grain de blĂ© ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul ; s’il meurt, il porte beaucoup de fruit Jn 12,24. Le miel adoucissant le blĂ© dĂ©signe les dĂ©lices dont sera comblĂ© le dĂ©funt pour l’éternitĂ©. L’encensoir matĂ©rialise le parfum des priĂšres Ă©levĂ©es pour le mort, ainsi que le dit le psalmiste Que ma priĂšre s’élĂšve comme l’encens devant toi Ps 140,2. Les bougies sont l’image de ce mystĂšre celui qui a vĂ©cu selon la loi de Dieu, dans la LumiĂšre de la foi Orthodoxe, est transfĂ©rĂ© de la vie sombre d’ici-bas, vers la LumiĂšre CĂ©leste. ConsidĂ©rations extraites de Ma Vie en Christ, par saint Jean de Cronstadt. Traduit du russe par LES PRIÈRES DE L'ÉGLISE POUR LES DÉFUNTS par ArchevĂȘque Antoine de GenĂšve Christ est ressuscitĂ© des morts, Par la mort il a vaincu la mort, À ceux qui sont dans les tombeaux, il a donnĂ© la vie ! L'Ăąme du dĂ©funt ne peut changer d'elle mĂȘme dans l'autre monde, ni acquĂ©rir ce qu'elle n'avait pas dans la vie terrestre. Il lui faut une aide extĂ©rieure, qu'elle reçoit du Sauveur du genre humain, qui jadis descendit dans l'HadĂšs mais qui est toujours vivant dans l'Église. Il est le Chef de l'Église, qui constitue son Corps et dans lesquels est rĂ©tablie l'unitĂ© de la nature humaine endommagĂ©e par le pĂ©chĂ©, et ce dans l'union avec Dieu par l'Incarnation du Fils de Dieu. C'est pourquoi notre Sauveur a priĂ© ainsi Que tous ceux qui croient en Moi, les enfants de Mon Église, soient un, comme Toi, PĂšre, Tu es en Moi et Moi en Toi, qu'eux soient un en Nous Dans cette unitĂ© ecclĂ©siale, semblable Ă  l'unitĂ© des Hypostases de la Sainte TrinitĂ©, s'accomplit le mystĂšre de l'enrichissement et du renouveau de l'Ăąme du dĂ©funt, par le Christ Sauveur, par la richesse spirituelle de l'Église et de ses Saints. Certains pensent naĂŻvement que les priĂšres pour les dĂ©funt ont comme but de rendre Dieu plus misĂ©ricordieux, de Le disposer au pardon des pĂ©chĂ©s, comme si le Seigneur avait besoin de nos supplications pour aimer Sa crĂ©ation. Votre PĂšre sait bien ce qu'il vous faut, avant que vous le Lui demandiez Mt 6,8 dit son Fils Divin. N'oublions pas que Dieu est immuable et qu'Il est de par Sa nature amour infini, illimitĂ© et universel. Il nous aime, bons et mauvais, bien plus que nous sommes capables de nous aimer nous-mĂȘmes. La force rĂ©gĂ©nĂ©ratrice de la priĂšre Nos priĂšres Ă  l'Église pour les dĂ©funts ne rendent pas Dieu plus misĂ©ricordieux, mais changent pour le mieux les Ăąmes de ceux pour qui l'on prie. MĂȘme la priĂšre privĂ©e, en fonction de la foi et de la force spirituelle de celui qui prie, ainsi que son amour vers le dĂ©funt, constitue indubitablement une force rĂ©gĂ©nĂ©ratrice pour celui-ci, qui le rapproche de Dieu. Les Ăąmes des dĂ©funts sont purifiĂ©s aprĂšs la mort par la force des priĂšres qu'on fait pour elles, dit St. Marc d'ÉphĂšse. Mais il est Ă©galement indubitable que la priĂšre de l'Église lorsque toute l'Église, au ciel et sur terre, prie, d'une maniĂšre incom-parablement plus efficace et puissante enrichit l'Ăąme du dĂ©funt de ce qu'elle ne possĂšde pas en quantitĂ© suffisante et ne peut acquĂ©rir, comme, par exemple l'espoir dans le Sauveur, l'amour envers Lui, la foi dans Sa misĂ©ricorde, la conscience de ses pĂ©chĂ©s, la pĂ©nitence, etc... De tels sentiments, puisĂ©s dans les priĂšres de l'Église, rapprochent le dĂ©funt de Dieu et adoucissent son sort outre-tombe. L'Ăąme du dĂ©funt peut et doit prier avec nous L'Ăąme elle-mĂȘme doit prendre part Ă  son changement en mieux, ne serait-ce que dans une infime mesure. Cependant, toutes les Ăąmes ne rĂ©pondent pas unanimement aux priĂšres de l'Église pour elles. Les plus justes commencent Ă  prier plus rapidement et plus volontiers avec ceux qui prient pour elles. Les plus pĂ©cheresses se soumettent avec plus de difficultĂ© Ă  la force rĂ©gĂ©nĂ©ratrice de ces priĂšres. Si l'Ăąme reste entiĂšrement insensible et ne peut ni ne veut prier avec l'Église, nos priĂšres pour elles deviennent alors insensĂ©es. C'est la raison pour laquelle sont privĂ©s de la priĂšre ecclĂ©siale les athĂ©es notoires endurcis, les blasphĂ©mateurs impĂ©nitents, les dĂ©bauchĂ©s Ă©hontĂ©s et leurs semblables. Nous rĂ©pĂ©tons que lorsque nous prions pour le dĂ©funt, son Ăąme peut et doit prier avec nous. C'est en cela que rĂ©side tout le sens des priĂšres pour lui. En priant pour les dĂ©funts, nous disons fais reposer, Seigneur, l'Ăąme de Ton serviteur, parce que nous voulons que cette supplication devienne la priĂšre du dĂ©funt qui, lui-mĂȘme, prie mal. Nous croyons que l'Ăąme peut prier dans l'Église par nous et avec notre aide. C'est pourquoi nous prononçons aussi d'autres paroles fais reposer, Seigneur, l'Ăąme de Ton serviteur, qui Te prie par nous. Tant sont indispensables et salvatrices les priĂšres ecclĂ©siales pour les dĂ©funt. Les chrĂ©tiens orthodoxes doivent prier pour eux avec espoir et foi, sans se livrer Ă  l'abattement et Ă  un chagrin insensĂ©. Les priĂšres des justes dĂ©funts pour nous Il est indubitable que les Ăąmes des saints et des justes dans l'Église triomphante, ainsi que mĂȘme les parents dĂ©funts qui nous aiment, prient pour nous parabole du riche et de Lazare de la mĂȘme façon que nous aussi nous prions pour eux. La communion de priĂšre entre vivants et dĂ©funts ne cesse jamais. La priĂšre des justes prononcĂ©e avec amour pour nous, telles que celles de St. Nicolas, St. SĂ©raphim et d'autres saints encore, nous enrichit dans le Christ et seulement en Lui, de l'abondance spirituelle du juste. Elle nous fait participer Ă  sa saintetĂ©, nous renforce dans le combat avec les tentations du malin, nous Ă©lĂšve au-dessus du niveau de vie spirituelle et Ă©thique que nous pouvons atteindre de nos propres moyens. Quant aux priĂšres de la TrĂšs Pure et BĂ©nie MĂšre de Dieu, notre secours et notre aide, qui nous dĂ©livre des grands malheurs et des afflictions, elles nous enrichissent encore d'une plus forte puissance de puretĂ© et de saintetĂ©. C'est dans le mystĂšre de la communion au Corps et au Sang du Christ que nous puisons la force maximale de la grĂące Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui. Telle est la promesse du Sauveur. Et c'est dans cette unitĂ© trĂšs douce avec lui que le Christ purifie, lave, orne, Ă©monde, raisonne et illumine l'Ăąme de celui qui l'aime, le faisant participer Ă  sa DivinitĂ©. Extrait de La vie de l'Ăąme dans l'au-delĂ , publiĂ© par la FraternitĂ© Orthodoxe Saint GrĂ©goire Palamas, Paris sans date. ACATHISTE POUR UN DÉFUNT Kondakion 1 PĂšre saint, ton Fils unique, Premier des Grands PrĂȘtres, a dĂ©posĂ© son Ăąme pour le salut du monde dĂ©chu et pour nous permettre de devenir enfants de Dieu et habitants de ton Royaume au jour sans crĂ©puscule, accorde au dĂ©funt N le pardon et la joie Ă©ternelle ; nous intercĂ©dons pour lui par cette priĂšre Seigneur, Juge tout-compatissant, accorde Ă  ton serviteur la douceur du paradis. Ikos 1 Saint Ange Gardien, envoyĂ© de Dieu, viens prier pour ton protĂ©gĂ©, que tu as accompagnĂ© sur tous les chemins de la vie, que tu as sauvegardĂ© et guidĂ©, lance avec nous cet appel au Sauveur misĂ©ricordieux. Seigneur, dĂ©truis le manuscrit des pĂ©chĂ©s de ton serviteur N ; guĂ©ris les plaies de son Ăąme ; que sur terre ne restent pas de lui de souvenirs amers ; fais grĂące pour lui Ă  ceux qui l’ont peinĂ© et Ă  ceux qu’il a chagrinĂ©s ; recouvres ses imperfections du lumineux vĂȘtement de ta RĂ©demption ; donne-lui la joie par ta misĂ©ricorde infinie ; toi, l’ineffable, le grand et le merveilleux, montre-toi Ă  lui. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondakion 2 Telle une inconsolable tourterelle, l’ñme voltige par les plaines, mĂ©ditant, de la hauteur de l’intelligence divine, sur les pĂ©chĂ©s et les tentations des voies du passĂ©, emplie de chagrin pour chaque jour sans retour, perdu sans profit ; mais fais grĂące Ă  ton serviteur, ĂŽ MaĂźtre, qu’il entre dans ta paix, s’écriant AllĂ©luia ! Ikos 2 Si ton Fils a souffert pour le monde entier, s’il a versĂ© des larmes et transpirĂ© en gouttes de sang, pour les vivants et les morts, qui pourrait retenir notre priĂšre pour le dĂ©funt ? Par lui qui est descendu jusqu’aux enfers, nous prions pour le salut de ton serviteur N. Ô Donateur de vie, illumine-le de ta lumiĂšre, qu’il soit un avec toi, PĂšre, Fils et Saint Esprit. Toi, qui nous appelles tous dans ta vigne, ne manque pas de l’éclairer de ta lumiĂšre. Dispensateur gĂ©nĂ©reux des rĂ©compenses Ă©ternelles, fais-le fils de ton Palais ; rends Ă  son Ăąme les forces de sa puretĂ© premiĂšre ; qu’en son nom se multiplient les Ɠuvres bonnes. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. ne figurent pas les kondak et ikos 3 Kondakion 4 Les tempĂȘtes de la vie sont passĂ©es, les souffrances terrestres terminĂ©es, les ennemis et leur mĂ©chancetĂ©, sans force ; mais fort est l’amour qui dĂ©livre de la tĂ©nĂšbre Ă©ternelle et sauve, ĂŽ Dieu, tous ceux qui Ă©lĂšvent vers toi ce chant hardi AllĂ©luia ! Ikos 4 Tu es pour nous la misĂ©ricorde, oĂč n’entrent pas les comptes ; tu es l’unique LibĂ©rateur et l’unique Sauveur ; et comme Simon de CyrĂšne a aidĂ© le Christ Ă  porter la croix, ĂŽ Tout-Puissant, de mĂȘme maintenant, accomplie le salut de nos proches par le secours de notre priĂšre. Seigneur, tu nous as commandĂ© de porter le fardeau les uns des autres, par l’intercession de nos proches, tu nous pardonnes aprĂšs la mort. Toi qui as Ă©tabli une relation d’amour entre les dĂ©funts et les vivants. que les priĂšres de ceux qui l’aiment servent au salut de ton serviteur N ; entends les cris de son cƓur s’élevant de notre bouche. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondakion 5 Ô Dieu, reçois son dernier soupir dĂ©solĂ©, comme la priĂšre du bon larron. Il s’est Ă©teint sur la croix de la vie, fais-le hĂ©ritier de ta promesse, comme tu l'as fait pour le bon larron " Amen, Je te le dis, tu seras avec moi au paradis ", oĂč la multitude des pĂ©cheurs repentis chante dans la joie AllĂ©luia ! Ikos 5 Que ton Fils, crucifiĂ© pour nous, Ă©tende sa main et par les gouttes de son Sang prĂ©cieux, qu’il lave sans laisser de trace tous les pĂ©chĂ©s commis en sa vie. Par sa respectable nuditĂ©, qu’il rĂ©chauffe son Ăąme dĂ©nudĂ©e, devenue orpheline. Seigneur, tu connaissais sa vie dĂšs avant sa naissance et tu l’as aimĂ© ; tu le voyais de loin et tu tendais vers lui ton amour infini. Nous demandons pour lui le pardon des ses fautes, rendu possible par le sanglant Golgotha. Ô Dieu tout-puissant, par la mort du Christ pour lui, par sa mise au tombeau, sanctifie son repos dans la tombe. Que ton Fils ressuscitĂ© d’entre les morts emporte vers toi son Ăąme aigrie. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondak 6 Il dort du sommeil de la tombe mais son Ăąme ne sommeille pas, elle t’espĂšre, Seigneur, elle a soif de toi, le saint FiancĂ© Ă©ternel. Que s’accomplissent sur le dĂ©funt les Paroles de ton Christ " Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang aura la vie Ă©ternelle ". Donne-lui Ă  manger de la manne du secret et de chanter auprĂšs de ton autel AllĂ©luia ! Ikos 6 La mort l’a sĂ©parĂ© de tous ses proches, l’ñme s’est Ă©loignĂ©e, ceux qui le connaissaient se dĂ©solent, les barriĂšres de la chair sont dĂ©truites, et tu t’es dĂ©couvert, dans l’inaccessible grandeur de la DivinitĂ©, avec l’attente de la rĂ©ponse. Seigneur, Amour au-dessus de toute comprĂ©hension, prends pitiĂ© de ton serviteur ; pardonne l’infidĂ©litĂ© de son cƓur. par les espĂ©rances trompĂ©es, naissait la nostalgie vers toi, souviens-toi de ces heures oĂč son Ăąme frĂ©missait d’enthousiasme pour toi. Accorde au dĂ©funt la joie non terrestre et le repos dans le sein d’Abraham. Unique fidĂšle, sans changement, accueille-le auprĂšs de toi. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondakion 7 Nous croyons Ă  la durĂ©e limitĂ©e de notre sĂ©paration. Nous t’ensevelissons, comme la graine dans le champ, tu repousseras dans un autre pays. Que pĂ©risse dans la tombe l’ivraie de tes pĂ©chĂ©s, et les Ɠuvres bonnes s’y illumineront, lĂ  oĂč les semences du bien apportent des fruits impĂ©rissables, oĂč les Ăąmes saintes chantent AllĂ©luia ! Ikos 7 Lorsque le sort du dĂ©funt deviendra oubli, lorsque son image s’assombrira dans les cƓurs, et que le temps effacera avec la tombe l’ardeur de la priĂšre pour lui, alors, toi, ne l’abandonne pas, donne la joie Ă  l’ñme solitaire. Ô Dieu, ton Amour ne se refroidit pas, ton bon vouloir est inĂ©puisable. Les priĂšres de l’Église pour ton serviteur dĂ©funt ne se taisent pas, que ses pĂ©chĂ©s soient lavĂ©s par l’Offrande du Sacrifice non sanglant. Par l’intercession de tous les saints, accorde-lui la grĂące de prier pour les vivants ; aux jours de nos Ă©preuves, reçois son intercession pour nous. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondakion 8 Prions avec des larmes, tant qu’est douloureusement frais le souvenir du dĂ©funt, faisons mĂ©moire de son nom, nuit et jour, par des aumĂŽnes nourrissant ceux qui ont faim, chantant du fond de l’ñme AllĂ©luia !` Ikos 8 Le visionnaire Jean le ThĂ©ologien a vu auprĂšs du trĂŽne de l’Agneau de Dieu une immense foule, tout de blanc vĂȘtue ; c’étaient tous ceux qui venaient de la grande tribulation. Ils te servent, toi notre Dieu, nuit et jour dans la joie et tu habites avec eux, et la souffrance et la peine ne les effleureront plus. Seigneur, fais se joindre Ă  eux ton serviteur N, qui a beaucoup souffert et peinĂ© en sa vie ; tu connais toutes ses heures amĂšres et ses lourdes minutes ; sur terre il a eu chagrins et soucis, donne-lui au ciel, la joie, et accorde-lui les dĂ©lices des sources d’eau vive ; sĂšche toute larme de ses yeux, et fais-le entrer lĂ  oĂč le soleil ne brĂ»le pas, mais vivifie par ta VĂ©ritĂ©. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondakion 9 TerminĂ© le voyage sur terre, quel bienheureux passage au monde de l’Esprit, quelle contemplation de choses nouvelles et de beautĂ© cĂ©lestes, inconnues du monde terrestre, l’ñme revient dans sa patrie, oĂč le clair soleil de la VĂ©ritĂ© divine illumine ceux qui chantent AllĂ©luia ! Ikos 9 Si ton reflet et ta trace rayonnent sur le visage des mortels, comment es-tu alors toi-mĂȘme ? Si les fruits de tes mains sont tellement merveilleux et que la terre reflĂšte seulement ton ombre, dans une grandeur indescriptible, comment doit ĂȘtre alors ta Face visible. Fais se dĂ©couvrir ta Gloire Ă  ton serviteur N. Ô Dieu, fais-le voir et entendre la Liturgie cĂ©leste afin que sa joie soit complĂšte. Raffermis son espĂ©rance de la rencontre dans les demeures des bienheureux et accorde-nous de ressentir la force bienfaisante de la priĂšre pour les dĂ©funts. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondakion 10 Notre PĂšre, reçois dans ton Royaume celui qui s’est Ă©teint, lĂ  oĂč il n’y a ni pĂ©chĂ©, ni mal, lĂ  oĂč la Sainte VolontĂ© est inĂ©branlable, lĂ  oĂč, dans l’assemblĂ©e des Ăąmes les plus pures et des anges sans dĂ©faut, brille ton Nom bienfaisant et oĂč rĂšgne le parfum de la glorification AllĂ©luia ! Ikos 10 En ce jour-lĂ , les Anges Ă©tabliront ton trĂŽne, ĂŽ Juge, et tu illumineras le monde de ta gloire, portant la rĂ©munĂ©ration Ă  chacun. Jette alors un regard compatissant sur ton humble serviteur N et dit lui " Viens Ă  ma droite ! " Seigneur, toi seul as le pouvoir de remettre les pĂ©chĂ©s ; pardonne-lui donc ses pĂ©chĂ©s oubliĂ©s ou cachĂ©s par honte ; libĂšre-le de l’iniquitĂ© dĂ» Ă  la faiblesse ou l’ignorance, et dĂ©livre-le des profondeurs sans lumiĂšre du dĂ©sespoir infernal. Qu’il hĂ©rite de tes demeures vivifiantes ; ajoute-le aux bĂ©nis de tous les siĂšcles et accorde-lui la bĂ©atitude qui ne cesse jamais. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondakion 11 MaĂźtre de toute BontĂ©, que s’ouvrent au dĂ©funt les portes ensoleillĂ©es du Paradis, que viennent Ă  sa rencontre dans l’allĂ©gresse les assemblĂ©es des justes et des saints, la foule de ses proches et de ceux qui l’aiment, que se rĂ©jouissent pour lui tes Anges porteurs de lumiĂšre, qu’il voit aussi la ThĂ©otokos, lĂ  oĂč rĂ©sonne victorieusement AllĂ©luia ! Ikos 11 Par ton souffle revivent les fleurs, la nature ressuscite, des foules de minuscules crĂ©atures s’éveillent. Ton regard est plus clair que les cieux printaniers, ton Amour, ĂŽ Dieu, plus chaud que les rayons du soleil. De la poussiĂšre terrestre tu as ressuscitĂ© la chair pĂ©rissable de l’homme, pour l’épanouissement Ă  la vie Ă©ternelle, alors Ă©claire aussi ton serviteur N de la lumiĂšre de tes BontĂ©s. Seigneur, les bienfaits de la vie sont en ta main, en ton regard la LumiĂšre et l’Amour, libĂšre de la mort Ă©ternelle spirituelle le dĂ©funt qui s’est endormi dans l’espĂ©rance. Éveille-le, lorsque les ronces de la terre se revĂȘtiront de la couleur de l’éternitĂ© et que rien n’assombrisse son dernier sommeil terrestre, Bonheur fidĂšle et but de notre existence. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondakion 12 Ô Christ ! Tu es Royaume CĂ©leste, tu es terre des humbles, tu es demeure de ceux qui espĂ©rent en toi, tu es boisson parfaitement nouvelle, tu es le vĂȘtement et la couronne des bienheureux, tu es la couche du repos des saints ! C’est Ă  toi qu’appartient la glorification AllĂ©luia ! Ikos 12 Par l’image des paisibles parcs d’une beautĂ© non terrestre, et des demeures aussi claires que le soleil, et dans la perfection des chants cĂ©lestes, tu nous a dĂ©couvert la fĂ©licitĂ© de ceux qui t’aiment. Seigneur, que ton serviteur entre dans ta joie ; revĂȘts-le de l’illumination de ta Gloire ; qu’il entende le chant ineffable des chĂ©rubins, qu’il s’élĂšve de gloire en gloire, et qu’il voit la splendeur de ta Face. Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur N digne des douceurs du paradis. Kondakion 13 Ô Dieu saint et immortel, Ă  la minuit du pĂ©chĂ© et de l’incrĂ©dulitĂ©, arrivant du Ciel avec les Anges, pour juger le monde entier, ouvre les portes de ton palais glorieux Ă  ton serviteur N, qu’avec les foules innombrables des saints, il chante dans les siĂšcles AllĂ©luia, AllĂ©luia, AllĂ©luia ! Ce kondakion se dit 3 fois, et ensuite l’ikos 1 et le kondakion 1. DĂ©but de la Page Page d'Accueil Souffrance, Mort et RĂ©surrrection - Introduction DerniĂšre mise Ă  jour 26-08-02 Nousavons enfin compris que la pĂ©nitence est notre contribution libre Ă  ton projet de bonheur et de transfiguration, c’est-Ă -dire de retour Ă  la Maison. Merci, Merci, Merci !" Alors, oui, tous Ă  la moisson, signe d'amour! Olivier de L. d'Île de France: RĂ©ponse : Merci, mon frĂšre Olivier, pour ce commentaire, qui cite un scandalisĂ© (RĂ©v d'ArĂšs 28/3-4). À ce type de scandalisĂ©
Agrandir l'image État Nouveau produitÀ travers ce livre, l'objectif est d’apporter une lueur d'espoir, de rĂ©confort et d'apaisement. Plus de dĂ©tails 8 Produits Envoyer Ă  un ami Imprimer Fiche techniqueNombre de pages 112Format 13 x 20cmLangues FrançaisType de couverture SoupleISBN 979-8594895133AnnĂ©e2021 En savoir plusÀ travers ce livre, l'objectif est d’apporter une lueur d'espoir, de rĂ©confort et d'apaisement. Tu y trouveras de la bienveillance, de la douceur, de la tendresse, mais surtout beaucoup d’ livre est dĂ©diĂ© aux personnes souffrantes psychologiquement, aux Ăąmes brisĂ©es et mon tĂ©moignage et celui de plusieurs femmes, chacune Ă©tant sur un cheminement diffĂ©rent afin que les personnes qui le liront soient plus aptes Ă  s’identifier. Tu comprendras qu'aucune personne n’est seule, et qu'il viendra un jour oĂč toute la peine Ă©prouvĂ©e se dissipera. Avis clients Accessoires 30 autres produits dans la mĂȘme catĂ©gorie Ma priĂšre... 8,50 € Invocations... 3,50 € Les rĂšgles... 10,00 € LA... 20,00 € LES... 15,00 € JOURNAL... 12,00 € Carnet de... 7,00 € ThĂ©matiques... 4,90 € LE PROPHÈTE... 28,40 € Les causes... 4,50 € Questions... 10,00 € La... 11,50 € IL ÉTAIT... 18,50 € SahĂźh... 18,00 € PROPHÈTE DE... 18,00 € ÉpĂźtre sur... 2,00 € Islam ... 4,00 € LE LIVRE –... 29,00 € Cours... 18,00 € Chut,... 19,00 € Ton dernier... 17,00 € Perles Du... 14,00 € A la... 10,00 € Le Fiqh des... 14,99 € Mon journal... 17,90 € À quoi... 19,90 € PaĂŻerali -... 18,00 € Floraison... 14,99 € LE GRAND... 10,00 € OÙ EST... 5,00 €
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Vous trouverez ici quelques textes qui peuvent ĂȘtre lus lors de la cĂ©rĂ©monie d'hommage, par un membre de la famille ou notre MaĂźtre de cĂ©rĂ©monie Pour mon/ma conjointePour mamanPour mamiePour papaPour papyPour mon fils / ma fillePour une sƓur / un frĂšrePour une amiePour un enfantPoĂšmes et textesPour mon/ma conjointeA mon Époux / Épouse Ce que nous Ă©tions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours, et le resterons Ă  jamais. Je t’aimais, je t’aime, et t’aimerai toujours. Par la pensĂ©e, comme autrefois, tu demeures Ă  mes cĂŽtĂ©s, et je n’ai qu’un seul espoir un jour te retrouver. Pour nous deux, ce n’est qu’un au revoir
 Dit de la force de l'amour Entre tous mes tourments, entre la mort et moi Entre mon dĂ©sespoir et la raison de vivre Il y a l’injustice et ce malheur des hommes Que je ne peux admettre, il a ma colĂšre Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne Il y a les maquis couleur du ciel de GrĂšce Le pain, le sang, le ciel et le droit Ă  l’espoir Pour tous les innocents qui haĂŻssent le mal La lumiĂšre toujours est tout prĂšs de s’éteindre La vie toujours s’apprĂȘte Ă  devenir fumier Mais le printemps renaĂźt qui n’en a pas fini Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe Et la chaleur aura raison des Ă©goĂŻstes Leurs sens atrophiĂ©s n’y rĂ©sisteront pas J’entends le feu parler en riant de tiĂ©deur J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert Toi qui fus de ma chair la conscience sensible Toi que j’aime Ă  jamais, toi qui m’as inventĂ© Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure Tu chantais en rĂȘvant le bonheur sur la terre Tu rĂȘvais d’ĂȘtre libre et je continue. Paul ELUARD Si j'avais su... Si j’avais su que.. C’était la derniĂšre fois que je te voyais t’endormir Je t’aurais bordĂ© au lit plus soigneusement Et j’aurais priĂ© Dieu qu’il veille sur ton Ăąme. Si j’avais su que
 C’était la derniĂšre fois que je te voyais quitter la maison, Je t’aurais donnĂ© une caresse et un baiser Je t’aurai rappelĂ© pour en avoir un de plus. Si j’avais su que
 C’était la derniĂšre fois que j’entendais ta voix J’aurais enregistrĂ© sur vidĂ©o chaque action et chaque mot Afin de les réécouter jour aprĂšs jour. Si j’avais su que
 C’était la derniĂšre fois j’aurais pris une minute de plus Afin de m’arrĂȘter et te dire je t’aime » Au lieu de prĂ©sumer que tu le savais. Puisqu’il y a toujours demain pour corriger un oubli Nous avons toujours une deuxiĂšme chance de nous amĂ©liorer Il y aura toujours un autre jour pour dire Je t’aime et demander puis-je te rendre service ? » Mais juste au cas oĂč je ferais erreur et que demain n’arrive pas J’aimerais te dire Ă  quel point je t’aime J’espĂšre que tu ne l’oublieras jamais Que demain n’est promis Ă  personne Ni jeune, ni vieux, aujourd’hui c’est peut-ĂȘtre La derniĂšre chance que tu as pour serrer fort Dans tes bras les ĂȘtres qui te sont chers. Alors n’attends pas Ă  demain, fais le aujourd’hui Comme ça, si demain ne vient jamais, Tu ne le regretteras pas. Tenez bien fort dans vos bras Ceux et celles que vous chĂ©rissez et chuchotez leurs Ă  l’oreille Que vous les aimez et qu’ils seront toujours importants pour vous. Ne soyez jamais trop occupĂ© pour ne pas offrir Des sourires des cĂąlins des attentions Et tout ce qui rĂ©chauffe le cƓur Des personnes qui sont importantes pour vous Prenez le temps de dire je t’aime. » Puisque l'aube grandit Puisque l’aube grandit, puisque voici l’aurore, Puisque, aprĂšs m’avoir fui longtemps, l’espoir veut bien Revoler devers moi qui l’appelle et l’implore, Puisque tout ce bonheur veut bien ĂȘtre le mien, C’en est fait des mauvais rĂȘves, ah ! c’est est fait Surtout de l’ironie et des lĂšvres pincĂ©es Et des mots oĂč l’esprit sans l’ñme triomphait. ArriĂšre aussi les poings crispĂ©s et la colĂšre A propos des mĂ©chants et des sots rencontrĂ©s ; ArriĂšre la rancune abominable ! arriĂšre L’oubli qu’on chercher en des breuvages exĂ©crĂ©s ! Car je veux, maintenant qu’un ĂȘtre de lumiĂšre A dans ma nuit profonde Ă©mis cette clartĂ© D’une amour Ă  la fois immortelle et premiĂšre, De par la grĂące, le sourire et la bontĂ©, Je veux, guidĂ© par vous, beaux yeux aux flammes douces, Par toi conduit, Ô main oĂč tremblera ma main, Marchar droit, que ce soit par des sentiers de mousses Ou de rocs et cailloux encombrent le chemin ; Oui, je veux marcher droit et calme dans la Vie, Vers le but oĂč le sort dirigea mes pas, Sans violence, sans remords et sans envie Ce sera ke devoir heureux et gais combats. Je chanterai des airs ingĂ©nus, je me dis Qu’elle m’écoutera sans dĂ©plaisir sans doute ; Et vraiment je ne veux pas d’autre Paradis. Au dedans de toi, tu me trouveras Femme, tu pleures ? Qui cherches-tu ? Tu le possĂšde celui que tu cherche, et tu l’ignores ? Tu l’as, et tu pleure ? Tu le cherches au-dehors, mais tu l’as au-dedans. Tu te tiens debout hors du tombeau, en larmes, pourquoi ? OĂč je suis ? Mais en toi. C’est lĂ  que je repose, non pas mort, mais l’éternel vivant. Toi-mĂȘme, voilĂ  mon jardin. Tu as bien jugĂ© en me disant jardinier. Second Adam, j’ai gardĂ©, moi aussi, D’un paradis ma tĂąche de travailler Ă  faire pousser dans ce jardin –ton Ăąme- Des moissons de dĂ©sirs. Comment ! Tu m’as, tu me possĂšdes en toi, et tu l’ignores. VoilĂ  pourquoi tu me cherches au-dehors. Eh bien, me voici. Je t’apparais dehors, mais pour te ramener au-dedans !, C’est lĂ , au-dedans, que tu me trouveras. Je ne suis pas loin de toi, comme tu le penses. Je suis le Dieu tout proche. Dis-moi qu’y a-t-il de plus prĂšs pour quelqu’un que son propre cƓur ? Ceux qui me trouvent, c’est lĂ , dans leur cƓur qu’ils me trouvent VoilĂ  ma rĂ©sidence. Ma morte vivante Tes yeux sont fermĂ©s, ton visage est si lourd, Dans mon chagrin rien n’est en mouvement j’attends, personne ne viendra ni de jour ni de nuit ni jamais plus de ce qui fut moi-mĂȘme. Mes yeux se sont sĂ©parĂ©s de tes yeux ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumiĂšre. Ma bouche s’est sĂ©parĂ©e de ta bouche. Ma bouche s’est sĂ©parĂ©e du plaisir et du sens de la vie. Mes mains se sont sĂ©parĂ©es de tes mains ; mes mains laissent tout Ă©chapper. Mes pieds se sont sĂ©parĂ©s de tes pieds ; ils n’avanceront plus, il n’y a plus de routes ; ils ne connaĂźtront plus mon poids ni le repos. Il m’est donnĂ© de voir ma vie finir avec la tienne ma vie en ton pouvoir que j’ai crue infinie. Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau pareil au tien cernĂ© d’un monde diffĂ©rent. J’étais prĂšs de toi que j’ai froid prĂšs des autres. Paul ELUARD Comme on voit sur la branche... Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa premiĂšre fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’aube de ses pleurs au point du jour l’arrose ; La grĂące dans feuille, et l’amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur ; Mais, battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur, Languissante elle meurt feuille dĂ©close. Ainsi en ta premiĂšre et jeune nouveautĂ©, Quand la Terre et le Ciel honoraient ta beautĂ©, La Parque t’a tuĂ©e, et cendre tu reposes. Pour obsĂšques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses. Pierre De RONSARD Pour toi.. Pour toi, PrĂ©nom , mon Ă©pouxĂ©pouse et fidĂšle compagnoncompagne de nos joies et de nos Ă©preuves en cette vie, je te redis tout mon amour. Pour nous, tes enfants, tu demeures Ă  jamais avec nous et tu continues de nous accompagner sur nos routes. Pour toi, qui es notre grand-pĂšregrand-mĂšre, nous gardons ton souvenir au plus profond de nos cƓurs. Pour toi, PrĂ©nom, tes parents et amis te redisent en ce jour l’affection et l’amitiĂ© qu’ils te portent. Tous s’inspireront de l’esprit dans lequel tu as vĂ©cu, afin que leur vie sur la terre devienne plus fraternelle et plus juste. La mort des Amants Nous aurons des lits pleins d’odeurs lĂ©gĂšres, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d’étranges fleurs sur des Ă©tagĂšres, Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux. Usant Ă  l’envie leurs chaleurs derniĂšres, Nos deux cƓurs seront deux vastes flambeaux, Qui rĂ©flĂ©chiront leurs doubles lumiĂšres Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. Un soir fait de rose et de bleu mystique, Nous Ă©changerons un Ă©clair unique, Comme un long sanglot, tout chargĂ© d’adieux ; Et plus tard un Ange, entr’ouvrant les portes, Viendra ranimer, fidĂšle et joyeux, Les miroirs ternis et les flammes mortes. Charles BAUDELAIRE Tu nous manques Tes yeux sont fermĂ©s, ton visage est si lourd, figĂ© dans l’au-delĂ  depuis dĂ©jĂ  trois jours. Avec qui partager les souvenirs d’autrefois ? La chaleur des vacances oĂč nous allions parfois, nos jeux sur l’herbe tendre et le parfum des fleurs rires et pleurs, soir ou matin sur ton cƓur, tant de joie qui se brise, de bonheur perdu, je ne peux croire que dĂ©sormais tu n’es plus. La mort est injuste, je ne peux supporter car elle emporte le complice tant aimĂ©. Ton regard parti, comment Ă©viter la peur ? La mort me dĂ©pouille de toute ta chaleur. Pourquoi vole-t-elle un ĂȘtre aussi cher ? Ne plus pouvoir te parler et dĂšs lors me taire quand rien ne peut changer la course du temps les mots sont trop faibles, le silence s’étend. Il faudra simplement continuer le chemin nos enfants dont je tiens ici encore la main vont partir et peu Ă  peu vivre leur vie. Ils l’ont reçue de toi pour la transmettre aussi ce sera ton sourire Ă  leurs propres enfants. Mais Ă  tous tu manques dĂ©jĂ  tellement
 Tu t'en vas Tu n’as pas attendu que soient tournĂ©es les pages que nous voulions Ă©crire ensemble. Tu t’en vas, et tu n’as pas attendu le temps de la moisson, le temps de rĂ©colter ce qu’ensemble nous avions semĂ©. Tu t’en vas, et tu n’as pas attendu que la maison soit finie, les enfants Ă©levĂ©s. Tu t’en vas, et tu n’as pas attendu que nous prenions le temps de nous rĂ©concilier avec ceux qui nous ont fait du mal, avec ceux que nous avons blessĂ©s. Pourtant, j’espĂšre que Dieu t’attend. J’espĂšre qu’il te pardonnera ce que d’autres ne t’ont pas pardonnĂ©. J’espĂšre que Dieu fera mĂ»rir les semences dĂ©posĂ©es en terre, les projets encore en devenir et les amitiĂ©s qui commençaient Ă  fleurir. Pour mamanMaman Chaque fois que tu as sĂ©chĂ© mes larmes Toutes ces fois pendant toutes ces annĂ©es Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » À chaque fois que j’ai Ă©tĂ© triste Et que tu as ramenĂ© un sourire sur mon visage Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » À chaque fois que tu as pardonnĂ© mes erreurs et que tu m’as rendu plus fort Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » Merci, Maman. Je t’aime Ma petite Maman Tu m’as tant donnĂ© tant d’amour, Tant de tendresse ,tant de caresses
 Tu t’es fait pour moi tant de soucis Tu m’as soignĂ©, nourri, Ă©levé  Comment pourrais-je jamais te rendre tout ce que tu m’as donné  Maman ! Quand tu seras vieille et que tes cheveux seront tout blancs quand tu auras besoin d’un peu de calme et de rĂ©pit pour que la paix rĂšgne dans ton cƓur vers la fin de ta vie, je viendrai tout prĂšs de toi, Maman je viendrai te serrer dans mes bras je viendrai te dire N’aie pas peur Maman » je ne te laisserai pas seule je serai lĂ , toujours lĂ  je serai lĂ , parce que je t’aime je serai lĂ  pour toi, ma jolie Maman. Maman C’est le mot le plus beau, le premier prononcĂ© C’est par lui que l’amour commence et remercie, Chaque enfant le redit sans jamais se lasser. À l’ñge oĂč la parole hĂ©site et balbutie, ce mot irremplaçable autant qu’inĂ©puisĂ© a gardĂ© sa jeunesse avec sa poĂ©sie. Il a en ce prĂ©sent, comme il eut au passĂ© le miraculeux pouvoir en cette vie. Il est le souvenir d’un ĂȘtre vĂ©nĂ©rĂ© religieux du cƓur, comme un culte sacrĂ©. Ce mot magique fait deux heureux sans nul doute, celui qui le prononce et celui qui l’écoute. Simple, presque effacĂ©, ce petit mot d’enfant est plus grand que le verbe, et son nom c’est Maman. Maman Maman, tu nous as donnĂ© la vie, ton amour a bercĂ© nos cƓurs, guidĂ© nos pas et sĂ©chĂ© nos pleurs. Maman, nous voudrions encore dans tes bras nous serrer pour revivre un instant notre enfance passĂ©e. Maman, dans ton paradis veille sur nous toujours, avec le mĂȘme amour. L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; l’amour que te portait ta magique Maman n’avait d’égal que les limites de l’univers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, s’ouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, elle te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux d’une Ăąme sƓur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă  cĂŽtĂ© de toi, ta Maman sera encore lĂ . La vie pourra, c’est possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă  l’adversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse t’auront rattrapĂ©e Quand dans ta chambre des autres on t’aura isolĂ©e, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de l’ amour d’une Maman dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans l’espace et le temps, une absence de la Maman qui t’aime si ardemment. Pour mamieC'est qui Grand-MĂšre C’est qui Grand-MĂšre ? Dans le dictionnaire, c’est la mĂšre de notre pĂšre ou de notre mĂšre. Mais ce ne sont que des mots ! C’est qui en fait Grand-MĂšre ? Grand-MĂšre c’est comme amour ; celui qu’on donne avec libertĂ©, gĂ©nĂ©rositĂ© et sincĂ©ritĂ©. Grand-MĂšre, c’est comme rĂ©confort ; quelle force, quel courage de redonner le moral, la confiance Ă  ceux qui l’ont perdu quand on est ĂągĂ© comme toi. Grand-MĂšre, c’est comme bontĂ© ; partager, regarder, se prĂ©occuper de son prochain comme tu savais bien le faire ! Grand-MĂšre, c’est comme gĂąteau ; ces aprĂšs-midi passĂ©s ensemble, goĂ»ter, jeux, chansons, enfance, joie. Grand-MĂšre, c’est comme priĂšre ; ce temps passĂ©, ces tonnes de mots prononcĂ©s, cette Ă©nergie dĂ©ployĂ©e, cette volontĂ© formidable ! Grand-MĂšre c’est comme famille ; le trait d’union, le lien, le centre, parce que l’on se sentait bien prĂšs de toi, ensemble. Grand-MĂšre c’est comme souffrance ; celle qui t’accompagnait tous les jours et que tu offrais sans te plaindre, toujours ! Aujourd’hui, Grand-MĂšre, c’est comme douleur ; Tu n’es plus lĂ . Mais si, mais non, c’est pas possible. Je te vois encore, y’a un truc, quelque chose qui m’échappe, c’est le vide, le regret. Nous sommes tristes, mais non, il faut se rĂ©jouir tu es lĂ -haut, avec lui, avec eux, avec nous, tu es heureuse ! C’est Grand-MĂšre, comme bonheur, enfin ! Merci Grand-MĂšre Grand-MĂšre Nous l’avons tellement aimĂ©e. Elle Ă©tait si heureuse de vivre avec ceux qu’il/elle aimait. Elle qui Ă©tait si heureuse de laisser entrer le soleil dans sa maison et dans son cƓur. Elle qui Ă©tait si heureuse des rencontres familiales. Elle qui Ă©tait si pleine de tendresse et de dĂ©licatesse. Accueille-la, Dieu misĂ©ricordieux, dans ton royaume ; et ne nous laisse pas seuls, au fond de notre tristesse. Aide-nous Ă  supporter le vide creusĂ© parmi nous. Toi qui aurais aimĂ©, Grand-MĂšre, voir grandir tes petits-enfants, ils sont lĂ , dans nos vies, dans nos cƓurs, comme le dernier cadeau que nous pouvons t’offrir. Plus tard, ils chanteront peu ĂȘtre. Maintenant, je m’en souviens, c’était toi Grand-MĂšre qui venais me prendre la main
 » En nous appuyant les uns sur les autres, en faisant confiance Ă  la vie, nous continuerons Ă  t’aimer, toi que nous pleurons, et nous te garderons prĂ©sente parmi nous L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; l’amour que te portait ta magique Grand-MĂšre n’avait d’égal que les limites de l’univers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, s’ouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, elle te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux d’une Ăąme sƓur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă  cĂŽtĂ© de toi, ta Grand-MĂšre sera encore lĂ . La vie pourra, c’est possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă  l’adversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse t’auront rattrapĂ©e Quand dans ta chambre des autres on t’aura isolĂ©e, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de l’ amour d’une Grand-MĂšre ? dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans l’espace et le temps, une absence de la Grand-MĂšre qui t’aime si ardemment. Pour Ă©voquer la mort d'une Grand-MĂšre Un cƓur de Mamie, ça veut du bonheur, du bonheur pour tous ses enfants. Un cƓur de Mamie ça a toujours peur, ça tremble pour petits et grands ça se laisse grignoter par la vie et les Ă©vĂšnements. Un cƓur de Mamie, ça donne sans compter c’est toujours un cƓur de Maman. Un cƓur de Mamie, ça n’aime pas la solitude. C’est hospitalier, comme les BĂ©atitudes ; ça aime les visites. ne partez pas, vous avez le temps » encore un biscuit, restez encore un instant ». Ça aimerait un bise, mais les jeunes ont-ils le temps ? Un cƓur de Mamie, ça ne vieillit pas. Ça veut s’accrocher. C’est parfois bien las ! Un cƓur de Mamie, c’est plein de finesse ; ça sait deviner ça voit la tristesse. Ça sait regarder, sans oser rien dire. C’est plein de bontĂ©, ça vit des souvenirs. Un cƓur de Mamie, ça se dit je ne voudrais pas partir », rester pour aimer, mĂȘme vieux, on ne veut pas mourir. Demain oui peu-ĂȘtre, mais non, non pas aujourd’hui. Un cƓur de Mamie, c’est disponible, pas pressĂ© ; Ça ne pense qu’à donner Ça a de l’expĂ©rience, ça doit rester longtemps, pour donner confiance dans la vie a ses petits-enfants. Grand-MĂšre, ce poĂšme, pour toi Toi qui es maintenant si loin Et dont chaque jour je me souviens Toi dont la dĂ©licatesse de ta main Avait la douceur du satin En caressant ma joue dans un cĂąlin Lorsque j’avais de gros chagrins Dans mes dĂ©lires enfantins. Toi qui as cultivĂ© mon jardin Qui me racontait des histoires de lutins Qui avait toujours le mot opportun Lorsque triste, je pleurais dans mon coin Par ton sourire tu as Ă©clairĂ© mon chemin Par ta tendresse, tu as adouci mon destin Tu Ă©tais, grand-mĂšre, le plus bel Ă©crin De l’amour divin, Je t’aime 
* , ton / ta petite filsle. * PrĂ©nom, Surnom. Tu as Ă©tĂ©.. Tu as Ă©tĂ© une mĂšre, une grand-mĂšre, Une arriĂšre grand-mĂšre extraordinaire ! Tu nous as tellement apportĂ© Ă  tous
 Tu t’es battue toute la vie Avec force et dĂ©termination
 Tu as eu un courage exemplaire Jusqu’à ton dernier souffle
 Adorable
 Gentille
 PrĂ©venante
 GĂ©nĂ©reuse
 Toujours conciliante
 Toujours prĂȘte Ă  rendre service Toujours Ă  l’écoute
 attentionné  Merci mamie de m’avoir inculquĂ© La chose la plus importante Toujours rester optimiste Toujours se battre Et savoir profiter des petits bonheurs de la vie Des petits bonheurs de chaque jour Mamie
 pour toi, Je continuerai Ă  me battre, A croire toujours plus fort en la vie ! Pour papaPapa Dans notre maison vide, nous regardons tristement tout ce qui Ă©tait nous, tout ce qui Ă©tait toi. Nous Ă©coutons le cƓur en peine, nous n’entendons plus ta voix, ni le bruit de tes pas . Papa, sur ton chemin vers la lumiĂšre, marchant sans cesse auprĂšs de toi, nous t’accompagnons de nos priĂšres et de l’amour que nous avons pour toi. Papa, tu as dĂ©couvert l’autre monde qui reste pour nous un grand mystĂšre, oĂč il n’y a ni pleurs, ni peine, et oĂč le temps ne compte pas. Papa, puisse-tu y trouver le bonheur que tu as mĂ©ritĂ© ici-bas. Pense Ă  nous qui sommes sur terre et aime-nous comme autrefois. De PĂšre en PĂšre À partir d’aujourd’hui, Ă  partir de ce moment, plus rien ne sera jamais comme auparavant ; je vais revenir Ă  la maison et redĂ©couvrir tes outils. C’est avec Ă©motion que je les regarderai sur l’établi. Mes doigts glisseront sur les manches polis des images reviendront du temps oĂč j’étais petit je revois le jeune homme que tu Ă©tais, puis l’ñge mĂ»r, puis le profil du senior, c’est vrai, vieillir c’est dur. Mais pour ton enfant l’épreuve est encore pire. Dans ses yeux, voir ses parents petit Ă  petit partir avec les rides, les cheveux blancs, un peu d’estomac c’est un monde sacrĂ© qui peu Ă  peu s’en va. Moi aussi avec les annĂ©es je suis devenu un Papa et des yeux d’enfants me scrutent dĂ©jĂ  comme cela. J’ai quelques cheveux blancs et cĂŽtĂ© estomac ça va, enfin du moins pour l’instant, plus tard on verra
 Je fais le grand mais tu sais, j’ai peur Papa mourir, laisser ma femme et mes enfants et tout ça tout ce que tu as supportĂ©, j’espĂšre que j’aurai ta force que je mĂ©riterai ton exemple, que la mort ne sera pas trop garce. Je n’ai pas le droit de flĂ©chir, dure logique de la vie. Les obligations, les responsabilitĂ©s, tout un ensemble qui t’habille tu connais le refrain, le couplet, tu as si longtemps chantĂ©. Je compte dĂ©sormais sur toi, j’en aurai bien besoin pour que secrĂštement, au creux de mon oreille, tu viennes parfois souffler un air ou des notes oubliĂ©es
 L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; l’amour que te portait ton magique Papa n’avait d’égal que les limites de l’univers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, s’ouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, il te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux d’une Ăąme sƓur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă  cĂŽtĂ© de toi, ton Papa sera encore lĂ . La vie pourra, c’est possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă  l’adversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse t’auront rattrapĂ© Quand dans ta chambre des autres on t’aura isolĂ©, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de l’ amour d’un Papa ? dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans l’espace et le temps, une absence du Papa qui t’aime si ardemment. Pour papyGrand-PĂšre Nous l’avons tellement aimĂ©e. Il Ă©tait si heureuxde vivre avec ceux qu’il aimait. Il Ă©tait si heureux de laisser entrer le soleil dans sa maison et dans son cƓur. Il Ă©tait si heureux des rencontres familiales. Il Ă©tait si plein de tendresse et de dĂ©licatesse. Accueille-le, Dieu misĂ©ricordieux, dans ton royaume ; et ne nous laisse pas seuls, au fond de notre tristesse. Aide-nous Ă  supporter le vide creusĂ© parmi nous. Toi qui aurais aimĂ©, Grand-PĂšre, voir grandir tes petits-enfants, ils sont lĂ , dans nos vies, dans nos cƓurs, comme le dernier cadeau que nous pouvons t’offrir. Plus tard, ils chanteront peu ĂȘtre. Maintenant, je m’en souviens, c’était toi Grand-PĂšre qui venais me prendre la main
 » En nous appuyant les uns sur les autres, en faisant confiance Ă  la vie, nous continuerons Ă  t’aimer, toi que nous pleurons, et nous te garderons prĂ©sente parmi nous L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; l’amour que te portait ton magique Grand-PĂšre n’avait d’égal que les limites de l’univers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, s’ouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, il te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux d’une Ăąme sƓur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă  cĂŽtĂ© de toi, ton Grand-PĂšre sera encore lĂ . La vie pourra, c’est possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă  l’adversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse t’auront rattrapĂ© Quand dans ta chambre des autres on t’aura isolĂ©, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de l’ amour d’un Grand-PĂšre ? dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans l’espace et le temps, une absence du Grand-PĂšre qui t’aime si ardemment. Grand-PĂšre Grand-PĂšre est mort. Une Ăąme s’habille d’un corps. Mon grand-pĂšre est mort. Il a laissĂ© son corps usĂ©, son Ăąme s’est envolĂ©e, pour l’éternitĂ©. Faut pas pleurer si fort, ça attriste les morts. Il a tant de choses Ă  faire, dans cet autre univers
 Grand-PĂšre. Un trou, un cercueil, tous ces gens en deuil, Grand-PĂšre, tu n’es plus lĂ , pour me serrer dans tes bras, je pense Ă  toi. J’irai aussi vers la lumiĂšre, un jour, te rejoindre, Grand-PĂšre. Je sais que tu me guideras, je te suivrai, pas Ă  pas, dans l’au-delĂ . Le bateau rentre au port, ce n’est pas triste la mort. Juste le temps de faire notre travail sur la terre, que tous on se retrouvera. Pour mon fils / ma filleMaman Chaque fois que tu as sĂ©chĂ© mes larmes Toutes ces fois pendant toutes ces annĂ©es Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » À chaque fois que j’ai Ă©tĂ© triste Et que tu as ramenĂ© un sourire sur mon visage Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » À chaque fois que tu as pardonnĂ© mes erreurs et que tu m’as rendu plus fort Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » Merci, Maman. Je t’aime Adieu Adieu, mes chers parents, mes amis prĂ©cieux ! Je monte Ă  Dieu, je monte Ă  notre PĂšre, les combats sont finis, je sors de la misĂšre, et j’échange aujourd’hui la terre pour les cieux. Essuyez par la foi les larmes de vos yeux, bannissez de vos cƓurs votre douleur amĂšre. Et si jamais pour moi votre amour fut sincĂšre, contemplez mon bonheur et soyez joyeux. Ah ! Que mon sort est beau ! Qu’il est digne d’envie ! Je passe par la mort au sĂ©jour de la vie, et ne perds, en mourant que la MortalitĂ©. Suivez-moi, par les vƓux de l’espoir et du zĂšle la mort nous dĂ©sunit pour un temps limitĂ©, mais Dieu nous rejoindra dans la gloire Ă©ternelle. DRELINCOURT Pour une sƓur / un frĂšreEn mĂ©moire d'un frĂšre / d'une sƓur Nous Ă©tions nĂ©s du mĂȘme amour. L’enfance Ă©tait si douce auprĂšs de nos parents. Puis le temps a passĂ©, chacun s’est envolĂ©, mais toujours tendrement, nous sommes restĂ©s liĂ©s. En partant maintenant pour un si grand voyage, tu emportes avec toi, une part de nous-mĂȘmes. Nos souvenirs d’enfants, nos rires, nos joies, nos peines uniront Ă  jamais nos vies avec la tienne. Je t'ai perdue C’est son sourire qui m’était le plus doux, Et son rire m’enchantait Ă  tous les coups, Aujourd’hui, ils ne sont que souvenirs, Les grands disent que c’est normal de souffrir Toujours troublĂ©e par son regard d’azur, J’aurai voulu savoir que rien ne dure, Pourquoi ? Comment ? Questions sans lendemain, J’attends lĂ , mais ça ne sert plus Ă  rien. Je voudrais redevenir une enfant, Pour ĂȘtre ensemble dans les bras de Maman, Tous les jours, ma sƓur, tu me manque tellement. Ensemble la vie Ă©tait tellement belle, Ici sans toi, tout parait irrĂ©el, J’ai mal, je pleure, j’ai perdu ma jumelle. StĂ©phanie MILLOT HĂ©las mon frĂšre HĂ©las, mon frĂšre, Car rien de ce que renferme la terre ne troublera notre cƓur dans la demeure de l’éternitĂ©, lorsqu’on quitte son corps, on rompt aussi le charme qui enchaĂźne le cƓur aux richesses du monde. Nous sommes avec toi, prĂ©nom , tu es avec nous, avec nous tu montes Ă  la source de la lumiĂšre Ă©ternelle ; tu y oublieras toutes tes souffrances, tes chagrins, tes douleurs, tu y coifferas une couronne de myrrhe, un diadĂšme de clartĂ© ; Le voila de la crĂ©ation se lĂšvera devant tes yeux, secrets, mystĂšres, Ă©nigmes insondables procureront Ă  ton Ăąme une jouissance Ă©ternelle ; Dans les hauteurs de l’univers, tu chanteras parmi les Ă©toiles du matin. L. GORDON Il n'est plus Mon Ăąme ne cesse de gĂ©mir, mes yeux de pleurer, les sentiments de mon cƓur s’agitent comme une mer tumultueuse. A ton propos, PrĂ©nom » , qui vient de descendre au tombeau ; MĂȘme si mes yeux Ă©taient les cheminĂ©es du ciel, mes pensĂ©es des nuages, mes paroles des averses de pluie, comment mes pleurs pourraient-ils exprimer l’immensitĂ© de ma peine ? Si j’étais un chacal et ma demeure la forĂȘt, si ma voix Ă©tait celle du vent hurlant en tempĂȘte, alors mon frĂšre, je te pleurerais Ă©ternellement ; et je ferais pleurer avec moi chaque pierre, chaque roche ; La mort cruelle prendrait conscience de ce que je perds, comprendrait la gravitĂ© de son crime, l’atrocitĂ© de son mĂ©fait. L. GORDON Pour une amieAmi, attends-moi Lorsqu’un vivant nous quitte, Ă©lu, je le contemple ; car entrer dans la mort, c’est entrer dans le temple ; et quand un homme meurt, je vois distinctement dans son ascension mon propre avĂšnement. Ami je sens du sort la sombre plĂ©nitude ; j’ai commencĂ© la mort par de la solitude ; je vois mon profond soir vaguement s’étoiler ; voici l’heure oĂč je vais aussi, moi, m’en aller, mon fil, trop long, frissonne et touche presque au glaive ; le vent qui t’emportera doucement me soulĂšve, et je vais suivre ceux qui m’aimaient, moi banni. Leur Ɠil fixe m’attire au fond de l’infini. J’y cours. Ne fermez pas la porte funĂ©raire
 Victor HUGO Hier, aujourd'hui, demain... Nous avions ensemble fait tant de choses et voilĂ  que maintenant tu nous quittes. Nous avons mangĂ© et bu avec toi, avec toi nous avons partagĂ© les soucis et les travaux quotidiens, avec toi nous avons partagĂ© tant de projets et tant d’espoirs. Il y a tant de choses que nous aurions voulu faire ensemble. Mais tout cela semble s’arrĂȘter aujourd’hui et ce n’est plus ensemble que nous allons rĂ©aliser ce que tu espĂ©rais. Nous voudrions nous souvenir de toi, continuer de travailler Ă  tout ce que tu attendais, Ă  tout ce que tu espĂ©rais. Comme un mur, la mort nous sĂ©pare de toi, comme le souffle du vent qui balaie les obstacles. Notre amitiĂ©, notre affection et notre espĂ©rance s’en iront te rejoindre lĂ  oĂč dĂ©sormais tu nous attends. Dans le silence C’est dans le silence, Dans le vide, dans l’absence, Que je pense Ă  toi, Que je te revois. J’erre sans dessein, Je cours, je fuis sans fin Notre rencontre, notre histoire, Notre amitiĂ©, ton dĂ©part. Ami, je t’aime
 Vois mon cƓur n’est plus le mĂȘme
 Penser Ă  toi me fait souffrir, De la mĂ©moire, je suis martyre. Mais je veux souffrir, crier, pleurer, RĂȘver de toi, t’imaginer. Tu es ma substance, ma nourriture. J’ai goĂ»tĂ© une amitiĂ© si pure. Plus rien ne nous sĂ©pare
 MĂȘme sans se revoir, Il y a une suite Ă  notre histoire. On ne dĂ©truit pas une amitiĂ© si rare Par la pensĂ©e, les souvenirs, Je continuerai Ă  la vivre. Ami, rien ne te remplacera Que tu sois beau, laid, esclave ou roi. Isabelle JAN Pour un enfantL'ange au berceau Un ange au radieux visage penchĂ© sur le bord d’un berceau semblait contempler son image comme dans l’onde d’un ruisseau. charmant enfant qui me ressemble » disait-il, ah ! Viens avec moi ; viens ; nous serons heureux ensemble ; la terre est indigne de toi. Eh quoi ! Les chagrins, les larmes, viendraient flĂ©trir ton front si pur, et dans l’amertume des larmes se terniraient tes yeux d’azur. Non, non, dans les champs de l’espace avec moi tu vas t’envoler la providence te fait grĂące des jours que tu devais couler. » En secouant ses blanches ailes l’ange Ă  ces mots a pris l’essor vers des demeures Ă©ternelles. Jean REBOUL J'ai tout perdu J’ai tout perdu ! Mon enfant par la mort, des ses beaux yeux, j’ai vu mourir la flamme, fermĂ©s pour le repos qui n’a point de rĂ©veil. Comme Ă©chappĂ© du ciel il passa dans le monde ; d’un ange il y montra la forme et les attraits. Pour payer ce moment de douleur sans seconde, Mes pleurs devraient couler pour ne tarir jamais ! Petit enfant, doux trĂ©sor d’une mĂšre, gage adorĂ© de mes tristes amours, tes beaux yeux en s’ouvrant un jour Ă  la lumiĂšre ont condamnĂ© les miens Ă  te pleurer toujours ! A mes transports tu venais sourire ; mes bras tremblants entouraient ton berceau. Le sommeil me surprit dans cet heureux dĂ©lire
 Je m’éveillais sur un tombeau. C’est ici, sous ces fleurs qu’il m’attends, qu’il repose, c’est ici que mon cƓur se consume avec lui ! Marceline DESBORDES-VALMORE Par la pensĂ©e Au lever du soleil Et Ă  son coucher, Nous pensons Ă  PrĂ©nom » Dans le souffle du vent Et le froid de l’hiver, Nous pensons Ă  elle/lui A l’ouverture des bourgeons Et dans la chaleur de l’étĂ©, Nous pensons Ă  elle/lui Dans le bruissement des feuilles Et la beautĂ© de l’automne, Nous pensons Ă  elle/lui Au dĂ©but de l’annĂ©e Et Ă  sa fin, Nous pensons Ă  elle/lui Quand nous sommes las Et avons besoin de force, Nous pensons Ă  elle/lui Quand nous sommes perdus Et malheureux dans notre cƓur, Nous pensons Ă  elle/lui Quand nous vivons une joie Que nous aimerions tant partager, Nous pensons Ă  elle/lui Tant que nous vivons Elle/Il vivra aussi Car quand nous pensons Ă  PrĂ©nom », elle est une partie de nous. Envole toi Vole, vole, petite aile Ma douce, mon hirondelle Va t’en , va t’en sereine Qu’ici rien ne te retienne Rejoins le ciel et l’éther Laisse-nous, laisse la terre Quitte manteau de misĂšre Change d’univers Vole, vole, petite cƓur Vole mon ange, ma douleur Quitte ton corps et nous laisse Qu’enfin ta souffrance cesse Va rejoindre l’autre rive Celle des fleurs et des rires Celle que tu voulais tant Ta vie d’enfant Vole, vole, mon amour Puisque le nĂŽtre est trop lourd Puisque rien ne te soulage Vole Ă  ton dernier voyage LĂąche tes heures Ă©puisĂ©es Vole, tu l’as pas volĂ© Deviens souffle, sois colombe Pour t’envoler Vole, vole, petite flamme Vole mon ange, mon Ăąme Quitte ta peau de misĂšre Va retrouver la lumiĂšre Laisser venir Ă  moi les petits-enfants Laissez venir Ă  moi les petits enfants », nous dit JĂ©sus. Lorsque l’enfant paraĂźt, le cercle de famille applaudit Ă  grands cris. Son doux regard qui brille fait briller tous les yeux. Et les plus tristes fronts, les plus souillĂ©s peut-ĂȘtre, se dĂ©rident soudain Ă  voir l’enfant paraĂźtre innocent et joyeux
 Il est si beau l’enfant avec son doux sourire, sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire, ses pleurs vite apaisĂ©s, laissant errer sa vue Ă©tonnĂ©e et ravie, offrant de toute part sa jeune Ăąme Ă  la vie, et sa bouche aux baisers ! Seigneur ! PrĂ©servez-moi, prĂ©servez ceux que j’aime, frĂšres, parents, amis et ennemis mĂȘme dans le Mal triomphant, de jamais voir, Seigneur, l’étĂ© sans fleurs vermeilles, la cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles, la maison sans enfants ! Victor HUGO Je vous en prie Je vous en prie, ne me demandez pas si j’ai rĂ©ussi Ă  le surmonter, je ne le surmonterai jamais. Je vous en prie, ne me dites pas qu’il est mieux lĂ  oĂč il est maintenant, il n’est pas ici auprĂšs de moi. Je vous en prie, ne me dites pas qu’il ne souffre plus, je n’ai toujours pas acceptĂ© qu’il ai du souffrir. Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens, Ă  moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant. Je vous en prie, ne me dites pas au moins vous l’avez eu pendant 
 annĂ©es », selon vous, Ă  quel Ăąge votre enfant devrait-il mourir ? Je vous en prie, ne me dites pas que Dieu n’inflige pas plus que ce que l’homme peut supporter. Je vous en prie, dites-moi simplement que vous ĂȘtes dĂ©solĂ©s. Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si vous vous rappelez de lui. Je vous en prie, laissez-moi simplement parler de mon enfant. Je vous en prie, laissez-moi simplement le pleurer. Larmes au berceau À peine vu, es-tu dĂ©jĂ  reparti
 Nous aurons Ă  peine vu ton visage
 Il ne restera de toi que notre longue attente et notre profonde douleur, et ces quelques heures oĂč nous t’avons tenu dans nos bras
 Mais n’est-ce pas dĂ©jĂ  assez pour exister Ă©ternellement dans notre cƓur et dans celui de Dieu ? Oui, nous te reverrons, et notre joie sera alors totale, car ton dĂ©part aura aiguisĂ© notre espĂ©rance
 nous te confions Ă  ce Dieu PĂšre de tous tu es notre enfant chĂ©ri
 Le dĂ©part d'un enfant L’innocente victime, au terrestre sĂ©jour, N’a vu que le printemps qui lui donna le jour. Rien n’est restĂ© de lui qu’un nom, un vain nuage, Un souvenir, un songe, une invisible image. Adieu, fragile enfant Ă©chappĂ© de nos bras; Adieu, dans la maison d’oĂč l’on ne revient pas. Nous ne te verrons plus, quand de moissons couverte La campagne d’étĂ© rend la ville dĂ©serte; Dans l’enclos paternel nous ne te verrons plus, De tes pieds, de tes mains, de tes flancs demi-nus, Presser l’herbe et les fleurs dont les nymphes de Seine Couronnent tous les ans les coteaux de Lucienne. L’axe de l’humble char Ă  tes jeux destinĂ©, Par de fidĂšles mains avec toi promenĂ©, Ne sillonnera plus les prĂ©s et le rivage. Tes regards, ton murmure, obscur et doux langage, N’inquiĂ©teront plus nos soins officieux; Nous ne recevrons plus avec des cris joyeux Les efforts impuissants de ta bouche vermeille A bĂ©gayer les sons offerts Ă  ton oreille. Adieu, dans la demeure oĂč nous nous suivrons tous, OĂč ta mĂšre dĂ©jĂ  tourne ses yeux jaloux PoĂšmes et textes PriĂšre indienne A ceux que j’aime
 et ceux qui m’aiment. Quand je ne serai plus lĂ , relĂąchez-moi, laissez-moi partir. Ne pleurez pas en pensant Ă  moi, Soyez reconnaissants pour les belles annĂ©es. Je vous ai donnĂ© mon amitiĂ©, vous pouvez seulement deviner Le bonheur que vous m’avez apportĂ©. Je vous remercie de l’amour que chacun a dĂ©montrĂ©. Maintenant, il est temps de voyager seule. Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine, la confiance vous apportera rĂ©confort et consolation. Nous serons prĂ©parĂ©s pour quelques temps. Laissez les souvenirs apaiser votre douleur, Je ne suis pas loin et la vie continue
 Et quand il sera temps pour vous de partir, je serai lĂ  pour vous accueillir. N’allez pas sur ma tombe pour pleurer, Je ne suis plus lĂ . Je vis au plus profond de votre cƓur. Pour me voir, il suffit de fermer les yeux. Et si cela vous semble difficile, Vous n’aurez qu’à murmurer mon nom Et je serai lĂ . A toi La vie Ă©tait belle hier et avant hier. Tu es parti bien loin, si vite sans prĂ©venir ! Nous ne te verrons plus que dans nos souvenirs et un jour lĂ  haut nous irons te rejoindre. Nous devrions chanter mais la souffrance est si atroce de ne plus t’avoir avec nous pour partager ta joie toujours dĂ©bordante. Que nous allons pleurer, crier comme au jour de notre naissance. Être fidĂšle... Être fidĂšle Ă  ceux qui sont disparus, ce n’est pas s’enfermer dans sa douleur. Il faut continuer de creuser son sillon droit et profond. Comme ils l’auraient fait eux-mĂȘme, comme on l’aurait fait avec eux, pour eux. Être fidĂšle Ă  ceux qui sont partis, c’est vivre comme ils auraient vĂ©cu, et les faire vivre en nous, et transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres. À un fils, Ă  un frĂšre, ou Ă  des inconnus, aux autres, quels qu’ils soient. Et la vie tronquĂ©e des disparus, alors, germera sans fin. Martin GRAY Vieillir et mourir Vieillir, se l’avouer Ă  soi-mĂȘme et se dire tout haut, non pas pour voir protester ses amis, mais pour y conformer des goĂ»ts, et s’interdire ce que la veille on se croyait encore permis. Avec sincĂ©ritĂ© dĂšs que l’aube se lĂšve, se bien persuader qu’on est plus vieux d’un jour ! A chaque cheveu blanc se sĂ©parer d’un rĂȘve et lui dire tout bas, un adieu sans retour
 Aux devoirs impulsifs, imposer d’ñpres jeĂ»nes, et nourrir son esprit d’un solide savoir, devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes, comme on aime les fleurs, comme on aime l’espoir. Vaquer sans bruit aux soins que tout dĂ©part rĂ©clame, prier et faire un peu de bien autour de soi, puis un beau soir, discrĂštement souffler la flamme de sa lampe
 et mourir parce que c’est la loi. C. LAMBAL Comme l'oiseau qui s'envole Comme l’oiseau qui s’envole, mon Ăąme s’en est allĂ©e. J’ai quittĂ© cette terre pour d’autres horizons oĂč le ciel toujours bleu vous sourira demain. Ne pleurez point l’envol dont je suis gratifiĂ© ; prĂšs de moi dans les nues votre place est gardĂ©e, mon cƓur est prĂšs de vous. Et l’essentiel ne pleurez pas surtout puisque je suis au ciel EspĂ©rance La nuit n’est jamais complĂšte. Il y a toujours, puisque je le dis, puisque je l’affirme, au bout du chagrin une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e. Il y a toujours un rĂȘve qui veille, dĂ©sir Ă  combler, faim Ă  satisfaire, un cƓur gĂ©nĂ©reux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs, une vie, la vie Ă  se partager. Paul ELUARD Ferme les yeux Ferme les yeux et tu verras, tu verras les couleurs que tu n’as jamais vues, les Ă©tendues glacĂ©es, les forĂȘts inconnues, ferme les yeux et tu verras. Tu verras des dĂ©serts, des oasis superbes avec des palmiers verts, de l’eau tellement bleue que tu voudrais mourir dedans, tellement mieux qu’un lit d’hĂŽpital ou un caveau de gerbes. Ferme les yeux et tu verras les donjons des chĂąteaux des livres d’enfance, les cortĂšges sans fin de baladins qui dansent ou ceux des mariages des rois. Tu verras des amours Ă  en perdre la tĂȘte et la fraternitĂ© de ceux-lĂ  qui se tuent le long de la planĂšte oĂč la planĂšte mue avant deux mille un aux grandioses fĂȘtes. Ferme les yeux et tu verras un poĂšte penchĂ© sur son nid d’écriture, celui-lĂ  qui te dit l’humble parfum qui dure des choses qu’il se veut mais qui n’existent pas. Louis AMADE Que serais-je sans toi Que serais-je sans toi qui vins Ă  ma rencontre ? Que serais-je sans toi Qu’un cƓur au bois dormant ? Que cette heure arrĂȘtĂ©e au cadran de la montre Que serais-je sans toi que ce balbutiement. J’ai tout appris de toi sur les choses humaines, et j’ai vu dĂ©sormais le monde Ă  ta façon. J’ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines, comme on lit dans le ciel les Ă©toiles lointaines, comme au passant qui chante, on reprend sa chanson. J’ai tout appris de toi jusqu’au sens du frisson. J’ai tout appris de toi pour ce qui me concerne. Qu’il fait jour Ă  midi, qu’un ciel peut ĂȘtre bleu, que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne. Tu m’as pris par la main dans cet enfer moderne, oĂč l’homme ne sais plus ce que c’est d’ĂȘtre deux. Tu m’as pris par la main comme un amant heureux. Que serais-je sans toi qui vins Ă  ma rencontre ? Que serais-je sans toi qu’un cƓur au bois dormant ? Que cette heure arrĂȘtĂ©e au cadran de la montre, que serais-je sans toi que ce balbutiement. Louis ARAGON – Jean FERRAT Il est lĂ  Aujourd’hui je me suis promenĂ© avec mon camarade. MĂȘme s’il est mort, je me suis promenĂ© avec mon camarade. Qu’ils Ă©taient beaux les arbres en fleurs, les marronniers qui neigeaient le jour de sa mort. Avec mon camarade je me suis promenĂ©. Jadis mes parents allaient seuls aux enterrements et je me sentais petit enfant. C’est pourquoi tout aujourd’hui je me suis promenĂ© avec mon ami. Il m’a trouvĂ© un peu vieilli, un peu vieilli mais il m’a dit Toi aussi tu viendras oĂč je suis, un dimanche ou un samedi. Moi, je regardais les arbres en fleurs; La riviĂšre passe sous le pont et soudain j’ai vu que j’étais seul. Alors je suis rentrĂ© parmi les hommes. Robert DESNOS Être vivant Être vivant sans s’occuper de l’air du temps vivre l’instant Ă  tout moment rĂ©inventĂ©. Être vivant sans se courber d’oĂč vient le vent vivre au prĂ©sent dans la stridente libertĂ© de la cigale de l’étĂ©. Être vivant sans s’accrocher au bon vieux temps » vivre accueillant l’irrĂ©sistible nouveautĂ© de l’inusable Ă©ternitĂ©. Être vivant sans ĂȘtre mou et dĂ©pendant ĂȘtre muant vers la plus pure humanitĂ© et mourir d’avoir existĂ©. Que mon dĂ©part ne soit pas une souffrance Je dĂ©sirerais – et cela trĂšs ardemment – que mon dĂ©part ne soit pas pour ceux que j’aime une souffrance. Je voudrais qu’il ne fĂ»t pas pour eux une cause de regrets, de lamentations, de larmes. J’aimerais que mes proches pensent Ă  moi comme quelqu’un qui les a beaucoup, tendrement aimĂ©s, et qui les aime encore, et est simplement parti un peu avant eux pour le pays de vie, de lumiĂšre, de paix et d’amour oĂč je les attends ! Que leur vie terrestre continue tranquillement, paisiblement, jusqu’au jour oĂč, pour eux aussi, la porte s’ouvrira. Je voudrais qu’ils acceptent ma mort comme une chose trĂšs simple, trĂšs naturelle. Le voilier Je suis debout au bord de la plage. Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’ocĂ©an. Il est la beautĂ©, il est la vie. Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse Ă  l’horizon Quelqu’un Ă  mon cĂŽtĂ© dit Il est parti ! » Parti ? Vers oĂč ? Parti de mon regard, c’est tout 
 Son mĂąt est toujours aussi haut, Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine. Sa disparition totale de ma vue est en moi, Pas en lui. Et juste au moment oĂč quelqu’un prĂšs de moi dit Il est parti ! » Il en est d’autre qui, le voyant poindre Ă  l’horizon et venir vers eux, S’exclament avec joie Le voilĂ  ! » C’est cela la mort. William BLAKE L'amour ne disparaĂźt jamais L’amour ne disparait jamais, la mort n’est rien. Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce Ă  cĂŽtĂ©. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous Ă©tions l’un pour l’autre nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu m’as toujours donnĂ©. Parle-moi comme tu l’as toujours fait. N’emploie pas un ton diffĂ©rent, ne prends pas un air solennel ou triste. Continue Ă  rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Prie, souris, pense Ă  moi. Prie pour moi. Que mon nom soit prononcĂ© Ă  la maison comme il l’a toujours Ă©tĂ©, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre. La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifiĂ©. Elle est ce qu’elle a toujours Ă©tĂ©. Le fil n’est pas coupĂ©. Pourquoi serais-je hors de ta pensĂ©e simplement parce que je suis hors de ta vie
 Je t’attends, je ne suis pas loin, juste de l’autre cĂŽtĂ© du chemin. Tu vois, tout est bien. Chanoine Henri SCOTT-HOLLANDE Devant ma tombe Ne reste pas Ă  pleurer devant ma tombe, Je n’y suis pas, je n’y dors pas. Je suis un millier de vents qui soufflent Je suis le scintillement du diamant sur la neige. Je suis la lumiĂšre du soleil sur le grain mĂ»r Je suis la douce pluie d’automne. Quand tu t’éveilles dans le calme du matin, Je suis le prompt essor Qui lance vers le ciel oĂč ils tournoient, les oiseaux silencieux. Je suis la douce Ă©toile qui brille la nuit. Ne reste pas Ă  te lamenter devant ma tombe. Je n’y suis pas, je ne suis pas mort. Certitude Si je te parle c’est pour mieux t’entendre Si je t’entends je suis sĂ»r de te comprendre Si tu souris c’est pour mieux m’envahir Si tu souris je vois le monde entier Si je t’étreins c’est pour me continuer Si nous vivons tout sera Ă  plaisir Si je te quitte nous nous souviendrons En te quittant nous nous retrouverons. Paul ELUARD A de beaux yeux Vous avez un regard singulier et charmant ; Comme la lune au fond du lac qui la reflĂšte, Votre prunelle, oĂč brille une humide paillette, Au coin de vos doux yeux roule languissamment ; Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ; Ils sont de plus belles eau qu’une perle parfaite, Et vos grands cils Ă©mus, de leur aile inquiĂšte, Ne voilent qu’à demi leur vif rayonnement. Mille petits amours, Ă  leur miroir de flamme, Se viennent regarder et s’y trouvent plus beaux, Et les dĂ©sirs y vont rallumer leurs flambeaux. Ils sont si transparents, qu’ils laissent voir votre Ăąme, Comme une fleur cĂ©leste au calice idĂ©al Que l’on apercevrait Ă  travers un cristal. ThĂ©ophile GAUTIER Ne pleure pas si tu m'aimes Si tu savais le don de Dieu et ce qu’est le Ciel ! Si tu pouvais voir se dĂ©rouler sous tes yeux les champs et les horizons Ă©ternels, les nouveaux sentiers oĂč je marche ! Si tu pouvais, un instant, contempler comme moi la beautĂ© devant laquelle toutes les beautĂ©s palissent ! Quoi ? Tu m’as vu ! tu m’as aimĂ© dans le pays des ombres, et tu ne pourrais ni me revoir ni m’aimer encore dans le pays des immuables rĂ©alitĂ©s ! Crois-moi lorsque la mort viendra briser tes liens, comme elle a brisĂ© ceux qui m’enchaĂźnaient, et quant au jour que Dieu connaĂźt et qu’il a fixĂ©, toute Ăąme viendra dans le Ciel oĂč l’a prĂ©cĂ©dĂ©e la mienne, ce jour lĂ , tu reverras celui qui t’aimait et qui t’aime encore. Tu retrouveras les tendresses Ă©purĂ©es. Essuie tes larmes. Et ne pleure plus, si tu m’aimes. Ne pleurez pas Ne pleurez pas, surtout ne pleurez pas, Car depuis quelque temps Ă©tait prĂȘt son bagage, Et l’on emporte si peu, pour un si long voyage, Une image, un parfum, le souvenir d’un pas. Qu’a-t-il besoin d’avoir, sur ce chemin perdu, Il espĂšre y trouver des fleurs, des silences, Des musiques d’espoir, des musiques de danse, Des rĂȘves et des Ă©clats de rire qui lui seront rendus. On dit, que trĂšs lointaine, existe une lumiĂšre, Mais qu’il faut traverser un trĂšs sombre couloir, Qu’on tĂątonne en aveugle et qu’on est sans espoir, Qu’on n’a plus de repĂšre et non plus de priĂšre. Tous les masques que l’on prend et reprend, sont tombĂ©s. C’est le vide absolu, dĂ©tachement suprĂȘme. Alors, qu’est devenu tout ce monde qu’on aime, Le temps ne compte plus loin des ĂȘtres aimĂ©s. Ne pleurez pas surtout, surtout ne pleurez pas, S’il existe des lois, il doit rĂ©gner un maĂźtre. Mais alors, dans ce cas, tout ne peut disparaĂźtre, Une autre vie sera, nous ne le savons pas. L'arbre et la graine Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrĂȘtent
 Mais si c’était un dĂ©part pour un nouveau voyage ? Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque
 Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ? Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe
 mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ? Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle
 mais s’il nous aidait Ă  entendre la fragile musique de la vie ? BenoĂźt MARCHON Les pĂ©tales de la vie Les fleurs de la vie, comme les fleurs d’une rose, se gorgent de rires, de joies et de couleurs. Elles s’ouvrent peu Ă  peu au monde extĂ©rieur, pĂ©tales Ă©panouis que la lumiĂšre expose. Ce pĂ©tale entre mes doigts se plisse trop vite. Comme les rĂȘves que j’avais tout rĂ©cemment. Son duvet que je presse rappelle le temps oĂč ta paume contre la mienne trouvait gĂźte. Dans ma main, ce pĂ©tale ploie puis hĂ©site ; il s’accroche Ă  ma peau comme mes souvenirs. Il balance et refuse toujours de partir, prĂ©fĂ©rant s’attacher aux lueurs qu’il suscite. Mais ce brin de soleil aux pĂ©tales incarnĂ©s, c’est l’amour que je porte Ă  ce que tu Ă©tais. De ma main, il s’échappe Ă  ton allongĂ©, pour offrir de ma part un ultime baiser. Quand je partirai... Quand je partirai, libĂ©rez-moi, laissez-moi aller. J’ai tant de choses Ă  voir et Ă  faire. Ne vous attachez pas Ă  moi Ă  travers vos larmes. Soyez heureux de toutes les annĂ©es passĂ©es ensemble. Je vous ai donnĂ© mon amour et vous pouvez seulement deviner combien de bonheur vous m’avez apportĂ©. Je vous remercie pour l’amour que vous m’avez tĂ©moignĂ©, mais il est temps maintenant que je poursuive ma route. Pleurez-moi quelques temps, si pleurer il vous faut. Et ensuite, laissez votre peine se transformer en joie, car c’est pour un moment seulement que nous nous sĂ©parons. BĂ©nissez donc les souvenirs qui sont dans votre cƓur. Je ne serai pas trĂšs loin, car la vie se poursuit. Si vous avez besoin de moi, appelez-moi, je viendrai. MĂȘme si vous ne pouvez pas me voir ou me toucher, je serai prĂšs de vous. Et si vous Ă©coutez votre cƓur, vous percevrez tout mon amour autour de vous, dans sa douceur et sa clartĂ© Nous n'avons jamais su Nous n’avons jamais su vraiment ce que tu pensais sur plein de choses pourtant essentielles. Tu ne parlais jamais de Dieu, mais tu allais Ă  l’Église de temps en temps. Pour dire adieu Ă  tes amis quand ils mourraient, pour partager la joie de ceux qui se mariaient, pour accueillir les enfants de la famille ou des amis quand on les baptisait et pour les entourer plus tard quand ils faisaient leur premiĂšre communion. Aujourd’hui, nous, tes proches, nous te disons adieu. Nous espĂ©rons que silencieusement tu as rejoint ceux que tu aimais, ceux dont tu avais partagĂ© le travail, les soucis, ceux que tu avais aidĂ©s ou qui t’avaient rendu service. Demain, nous aussi nous partirons sans avoir terminĂ© notre travail, nous laisserons sans doute des choses Ă  faire. Nous abandonnerons nos travaux entrepris, que d’autres Ă  notre place poursuivront. Ce jour lĂ  nous espĂ©rons te retrouver. Nous viendrons silencieusement nous asseoir auprĂšs de toi dans la maison de Dieu. Le pouvoir des mots Et quand vient le temps de l’absence, quand vient le temps du silence, surgissent des mots qu’on voudrait partager avec celui qu’on a aimĂ©. Alors, seul face Ă  l’infini, avec ces mots qu’on a pas dits, ces mots que l’on ne dira plus, parce qu’avant, on n’avait pas su
 L’univers devient notre abri, ce grand ciel qui nous l’a pris, cette terre qui s’est refermĂ©e en emportant tant de secrets, Quelque part, si loin
, Ă  cĂŽtĂ©, derriĂšre l’invisible, une prĂ©sence une vie que l’on a partagĂ©e, remplie de mots et de silences. Dans notre cƓur, bien protĂ©gĂ©e, la place sera toujours gardĂ©e, pour celui dont aujourd’hui l’absence donne tant de sens Ă  notre existence. Alors, il n’est pas question d’un adieu ; aprĂšs une vie bien remplie c’est un nouveau dĂ©part, une autre vie, vers d’autres mondes, vers d’autres cieux ; le vent insuffle sa tendresse la terre produit le renouveau l’eau emporte notre dĂ©tresse Le ciel Ă©coutera tous nos mots. Je ne vous quitte pas Si vous prenez la peine d’écouter dans le courant d’air de ce lieu, vous pourrez entendre ma voix qui vous dit Ne soyez pas tristes, ne pleurez plus mon dĂ©part, oĂč je me trouve maintenant, je suis bien. » EntourĂ© de l’amour de ceux qui m’ont prĂ©cĂ©dĂ©, Je ne souffre plus, mon corps me laisse enfin le repos tant demandĂ©, fini le tourment, finis ces soins tellement dĂ©sobligeants pour ma fiertĂ©. Je me repose sans douleur, sans contrainte, Je n’ai pas de colĂšre, je ne regrette rien. Je vous quitte, mais je reste dans vos mĂ©moires, Pensez Ă  moi souvent, mais ne soyez pas attristĂ©s par mon absence, je serai partout avec vous, dans les moments de peine, comme dans les moments de joie. Dans les villes, dans les forĂȘts et dans les plaines, chaque fois que le vent des contraintes de la vie vous couvrira, tendez les bras vers le ciel, Je vous envelopperai de mes ailes pour vous rĂ©chauffer de mon amour et chasser vos tracas. Armand VOSS Les yeux Bleus ou noirs, tous aimĂ©s, tous beaux, des yeux sans nombre ont vu l’aurore ; ils dorment au fond des tombeaux et le soleil se lĂšve encore. Les nuits plus douces que les jours ont enchantĂ© des yeux sans nombre ; les Ă©toiles brillent toujours et les yeux se sont remplis d’ombre. Oh ! Qu’ils aient perdu le regard, non, non, cela n’est pas possible ! Ils se sont tournĂ© quelque part vers ce qu’on nomme l’invisible ; Et comme les astres penchants nous quittent, mais au ciel demeurent, les prunelles ont leurs couchants, mais il n’est pas vrai qu’elles meurent Bleus ou noirs, tous aimĂ©s, tous beaux, ouverts Ă  quelque immense aurore, de l’autre cĂŽtĂ© des tombeaux les yeux qu’on ferme voient encore. Sully PRUDHOMME La voleuse La mort est toujours une voleuse. J’ai beau le savoir elle me surprendra toujours. Je peux en parler, la mettre dans des mots, la prononcer en discours, l’écrire en livres, je n’en saurai jamais rien. La mort surviendra toujours au moment que je n’attends pas. MĂȘme si j’en connaissais l’heure et le jour, elle restera inattendue. La mort ne peut que dĂ©router non parce qu’on n’y est jamais prĂȘt mais parce que c’est sa vocation elle dĂ©-route
 elle oblige Ă  prendre une autre route, elle quitte la route des certitudes pour obliger Ă  l’inconnu. Les signes ont beau ĂȘtre annoncĂ©s jusqu’à en devenir Ă©vidents, ma tĂȘte continue d’en refuser le deuil. Je cache la mort comme on cache sa faute ou comme on cache sa peur ou ses malheurs. Si je la cache aussi Ă  l’autre c’est sans doute pour mieux pouvoir me la cacher Ă  moi-mĂȘme. Je ne connais de ma mort que la mort de l’autre, et la mort de l’autre commence par m’annoncer ma propre mort. Je ressens comme une injure ceux qui devant la mort chantent magnificat » ou allĂ©luia ». il me semble qu’ils font les fiers devant la mort, il n’y a pas de conquĂ©rant devant la mort ! Au contraire, la mort est le ciel le plus profond de toute humilitĂ©. La mort est cette fragilitĂ© qui bien au-delĂ  de ses conquĂȘtes fait la vraie grandeur de l’homme. Ceux qui chantent ainsi Ă  pleine joie devant la mort veulent dire qu’ils ont vaincu la mort, ils font seulement semblant de l’ignorer. Seul dieu a vaincu la mort. La mort est un mystĂšre, c’est le mystĂšre mĂȘme de l’homme et personne ne peut le lui voler, personne, pas mĂȘme la religion, ni mĂȘme la foi. Quant Ă  dieu lui-mĂȘme il a refusĂ© de tricher avec la mort, il l’a faite sienne, il l’a Ă©pousĂ©e dans les larmes et le sang. Jean DEBRUYNNE La mort nous rĂ©unira L’absence n’a-t-elle pas pour fonction, finalement, de nous rappeler que nous sommes vacants de quelqu’un, et douloureux par cela, jusqu’au moment oĂč nous aurons rejoint l’autre ? En ce sens, elle est bien dure Ă  supporter, mĂȘme si elle n’est pas sans auxiliaires qui nous aident. Pourtant elle conduit au au revoir ». Jour aprĂšs jour, elle y ramĂšne, et chacune de nos peines en prĂ©pare la plĂ©nitude. Je crois alors qu’il convient d’ĂȘtre sĂ»r de ce propos La mort existe, La mort emporte un jour en son ailleurs un ĂȘtre cher, La mort, un jour, viendra et nous emportera aussi, en son lĂ -bas. Et nous rĂ©unira. La mort est cela. Message À notre Ă©poque extraordinaire il faut une gĂ©nĂ©ration extraordinaire L’extraordinaire ? C’est ĂȘtre content de ce qui nous est donnĂ© au lieu de pleurer ce qui est perdu. C’est ĂȘtre de bonne humeur quand tout est ennuyeux et difficile. C’est servir d’appui au lieu de chercher Ă  s’appuyer. C’est ĂȘtre souriant quand tout le monde est grognon. C’est voir le beau malgrĂ© le mĂ©diocre et le laid. C’est consoler au lieu de se prendre en pitiĂ©. C’est espĂ©rer quand tous se dĂ©couragent. C’est croire quand tout le monde doute. C’est vibrer dans un milieu amorphe. C’est aimer dans un milieu hostile. Sur la terre Ă  blĂ© Celui qui sait qu’il va mourir dans l’accablement de midi s’en va revoir ses champs de blĂ© la plaine Ă  blĂ© roue. C’est la plaine. La plaine flambe Ă  perdre haleine vrillĂ©e des cris de la courlis. Celui qui sait qu’il va mourir soudain se sent le cƓur en peine. Il voudrait embrasser la plaine sur laquelle il a tant trimĂ©. C’est pour la terre qu’il est nĂ©, sous la chaume Ă  la mode ancienne que prĂšs d’un siĂšcle il a peinĂ©. Mais ses blĂ©s roulent sous le vent ce sont les plus hauts de la plaine, ils frissonnent Ă  perdre haleine luisent, chuintent, chantent au vent, alors il sent mourir sa peine Bah ! Que la terre reprenne puisque ses blĂ©s sont bien mouvants bah ! Qu’importe que la mort vienne qu’il exhale son dernier vent dans son lit Ă  la mode ancienne puisque ses blĂ©s sont bien vivants ! Maurice FOMBEURE Vers une autre destinĂ©e Comment l’accepter ! Cette personne que nous connaissions et aimions, hier prĂ©sente, aujourd’hui n’est plus lĂ . Ainsi, autour de nous, des ĂȘtres disparaissent, tandis que d’autres naissent. La roue tourne, dit-on, une roue humaine de chair et de sang, de vie et de mort. Elle tourne si bien qu’il est facile de s’y habituer. Nous en prenons notre parti. Que faire d’autre pour se plier Ă  la rĂ©alitĂ© ? Et s’il n’y avait point de roue ? Si nous n’étions pas prisonniers de la fatalitĂ© ? Si nous Ă©tions embarquĂ©s vers une autre destinĂ©e, hommes et femmes, parents et Ă©trangers, connus et inconnus ? Alors la mort serait un passage La rupture conduirait Ă  une communion, la vie ne serait pas enlevĂ©e, mais transformĂ©e. Si la mort n’était pas la fin mais un commencement, la naissance Ă  une nouvelle vie. Si celui qui est lĂ , couchĂ©, devait Ă  nouveau se tenir debout. Alors nous pourrions espĂ©rer. Je me souviens de toi Je me souviens de ces moments passĂ©s Quand nous parlions sans mĂȘme nous soucier. Je me souviens de ces instants Qui me restent encore si prĂ©sents. Des jours heureux et des heures partagĂ©es OĂč nous aimions la vie autant qu’on peut aimer. Je me souviens de mon passĂ© Car ta prĂ©sence, elle, est restĂ©e Dans mon cƓur, dans ma vie, Dans ma douleur et dans mes cris. Je me souviens de toi De ta prĂ©sence et de ta voix. Dans mon cƓur, dans ma vie, Dans mes pensĂ©es, ton souvenir grandit. Je me souviens de t’avoir tant aimĂ© Qu’à chaque instant, je ne peux t’oublier
 Souffrance mais espoir Nous voudrions dire notre espĂ©rance mais les paroles se serrent dans notre gorge. Nous voudrions crier, mais aucun cri ne vient. Nous voudrions aimer, mais seul le poids de notre peine et le bruit de nos larmes tĂ©moignent que nous vivons encore
 Mais oĂč es-tu, Seigneur, et qui nous dit qu’avec nous tu partages ce moment ! Rien n’est plus possible que l’espoir, que payer le prix de cette espĂ©rance. Je souhaite la paix. Cette paix doit prendre la place de la vie qui m’abandonne, je ne sais plus qu’espĂ©rer d’autre, je ne connais plus rien de l’avenir qui m’attend, ni mĂȘme s’il est un avenir. Je dĂ©sire quelqu’un sans connaĂźtre son nom ; est-ce cela que j’espĂšre ? Je ne sais, mais la paix enfin illumine ma solitude. Toi qui nous as prĂ©cĂ©dĂ©s Toi qui nous as prĂ©cĂ©dĂ©s au passage vers le PĂšre, as-tu dĂ©couvert ce visage que tu cherchais dans la nuit ? notre Sauveur l’a promis celui qui cherche, trouvera. Toi qui a bu comme nous Ă  la coupe du Royaume, as-tu reconnu sur tes lĂšvres le sang versĂ© par JĂ©sus ? notre Sauveur l’a promis qui boit mon sang sera sauvĂ©. Toi qui a choisi l’amour comme guide sur ta route, es-tu parvenu Ă  la source l’Esprit donnĂ© pour nous tous ? notre Sauveur l’a promis vous recevrez mon esprit sain. Toi qui nous a prĂ©cĂ©dĂ©s au passage vers le PĂšre, peux-tu obtenir que tes frĂšres soient rĂ©unis prĂšs de Dieu ? notre Sauveur l’a promis je vous prendrai auprĂšs de moi. En mĂ©lodie de fond Regardez autour de vous Écoutez la gaietĂ© printaniĂšre de nos ruisseaux je me suis enthousiasmĂ© pour ici et pour ailleurs. Saxo en bouche, soleil en tĂȘte et rythme dans la peau, je voulais vous dire que la vie est merveilleuse, cadeau Ă  dĂ©guster en partage, tout simplement. Que la terre soit couverte de sapins ou de cocotiers, la joie de vivre est la derniĂšre partie Ă  sauver. Dans une bataille oĂč la musique trouve ses complices je vous laisse mes pensĂ©es, mes souvenirs, mes espoirs et mes passions. Ne gardez pas de rancune pour cette pluie d’avril que ce soit dans le diamant d’une neige poudreuse ou par l’écho entendu au creux d’un coquillage ou mĂȘme par le sourire d’un nouvel enfant, je resterai Ă  vos cĂŽtĂ©s, en mĂ©lodie de fond dans le concert de votre vie. Georges TUADEUX Un sourire Un sourire ne coĂ»te rien et produit beaucoup, il enrichit ceux qui le reçoivent sans appauvrir ceux qui le donnent. Il ne dure qu’un instant mais son souvenir est parfois Ă©ternel. Personne n’est assez riche pour s’en passer, personne n’est assez pauvre pour ne pas le mĂ©riter il crĂ©e le bonheur au foyer, soutient les affaires. Il est le signe sensible de l’amitiĂ©. Un sourire donne du repos Ă  l’ĂȘtre fatiguĂ©, rend du courage aux plus dĂ©couragĂ©s. Il ne peut ni s’acheter, ni se prĂȘter, ni se voler, car c’est une chose qui n’a de valeur qu’à partir du moment oĂč il se donne. Et si parfois vous rencontrez une personne qui ne sait plus avoir le sourire, soyez gĂ©nĂ©reux, donnez lui le votre car nul n’a autant besoin d’un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres. Le dernier voyage Lorsqu’il faudra partir pour le dernier voyage, au grand livre du temps, tout en bas de la page, j’apposerai mon nom, clĂŽturant une vie oĂč bonheur et chagrin furent parfois rĂ©unis. Tu ne me verras plus, pourtant je serai lĂ . FidĂšle comme une ombre attachĂ©e Ă  tes pas. Je serai prĂšs de toi dans l’allĂ©e du jardin, allant l’un prĂšs de l’autre, et la main dans la main. Je serai dans la fleur que tu auras cueillie dans la tiĂ©deur du soir, quand la brise fraĂźchit. Et je te parlerai lorsque chante le vent, je serai dans la pluie qui fouette les auvents. Je serai toujours lĂ , lorsque la nuit tombĂ©e les lumiĂšres du soir se seront allumĂ©es si tu fermes les yeux, alors tu m’entendras aujourd’hui et demain, je serai toujours lĂ . Tu as beaucoup voyagĂ© Tu as beaucoup voyagĂ©, d’un coin Ă  l’autre, tu allais oĂč on t’envoyait. Partout, tu t’es fait des amis, partout tu as laissĂ© des souvenirs. Nous repensons aujourd’hui Ă  cela. Mais aujourd’hui, c’est un autre voyage qui t’emmĂšne loin de nous, dans un autre pays. Ce pays d’oĂč personne ne revient, parce que c’est l’aboutissement de tous nos voyages de toutes nos courses et de nos recherches. Tu es parti vers ce pays mystĂ©rieux. Nous espĂ©rons te retrouver un jour, au terme de notre propre voyage. Quand nous parviendrons nous aussi Ă  cette maison oĂč tu nous attends pour fĂȘter ensemble le monde nouveau. Rire MĂȘme si la tristesse nous serre aujourd’hui la gorge, mĂȘme si les yeux nous piqueront au moment oĂč sont corps devra ĂȘtre laissĂ© aux mains d’une destinĂ©e inexorable, armons-nous d’ores et dĂ©jĂ  des meilleurs souvenirs. Son sourire n’ Ă©tait-il pas ce qui amenait un peu de magie dans notre vie ? Quand il est magnifique, le sourire rĂ©vĂšle une Ăąme splendide. C’est le signe extĂ©rieur d’une beautĂ© intĂ©rieure qui vit en nous, et qui sans lui serait souvent invisible aux autres. Le rire est une chose qui reste dans notre mĂ©moire bien aprĂšs que nos yeux l’aient oubliĂ©. Personne ne rĂ©siste Ă  un sourire sincĂšre. Quand au rire, il est contagieux. Mais il ne faut pas rire mĂ©caniquement, et sans expression. Le vrai rire tourne le dos au nĂ©ant et fait avancer le monde. Il prĂ©serve la santĂ© des vieux comme celle des jeunes. Il colore le laid avec des Ă©claboussures d’or et d’argent. Il Ă©lĂšve les humbles et brise les barriĂšres sociales parfois stupides. Nous qui entrons dans le deuil, rappelons-nous que le rire, lui seul, nous montrera les choses sous leur vrai jour. GrĂące Ă  lui, en de fugitifs instants, la mort perd le pouvoir de sĂ©parer ceux qui s’aiment. Tristesse J’ai perdu ma force et ma vie, et mes amis et ma gaietĂ© ; j’ai perdu jusqu’à la fiertĂ© qui faisait croire Ă  mon gĂ©nie. Quand j’ai connu la vĂ©ritĂ©, j’ai cru que c’était une amie ; quand je l’ai comprise et sentie, j’en Ă©tais dĂ©jĂ  dĂ©goĂ»tĂ©. Et pourtant elle est Ă©ternelle, et ceux qui se sont passĂ©s d’elle ici-bas ont tout ignorĂ©. Dieu parle, il faut qu’on lui rĂ©ponde. Le seul bien qui me reste au monde est d’avoir quelques fois pleurĂ©. Alfred DE MUSSET Rien qu'un petit mot Rien qu’un petit mot pour te dire que l’on ne t’oubliera pas, que l’on se souvient toujours de tes cheveux blonds, de tes yeux bleus, de ton sourire radieux. Rien qu’un petit mot pour te demander de nous aider Ă  surmonter les rudes Ă©preuves d’ici-bas. Pour te supplier de nous envoyer, du plus profond de ta victoire, ce petit morceau de bonheur, qui s’est perdu dans le labyrinthe de la haine. Rien qu’un petit mot pour t’implorer d’effacer les fissures, les injures, les obstacles, les incomprĂ©hensions. Pour te rappeler que l’on compte sur toi, que l’on a besoin de ta force, enfin, rien qu’un petit mot pour t’affirmer que l’on t’aime d’un amour si puissant que le plus grand palais, que le plus pur rubis, n’est, en comparaison, qu’éphĂ©mĂšre beautĂ©. Ne te retournes pas L’amour, c’est s’envoler au ciel Ă  tout instant fendre cent voiles d’abord renoncer Ă  soi-mĂȘme et pour finir, se prendre en Dieu. ConsidĂ©rer comme irrĂ©elle la vision de ce bas-monde. Ne pas voir, effectivement, ce qui tombe sous le regard. Voir au-delĂ  de ce qu’on voit descendre au gouffre intĂ©rieur. Mais d’oĂč te vient cet Ă©lan, mon Ăąme ? Languissamment, tu te retournes vers ceux qui restent pourquoi, puisque te voilĂ  parvenu Ă  l’ñme des Ăąmes ? L’automne met la rose en fuite. Et quelle Ă©trange rose es-tu pour te diriger en glissant vers les vents Ăąpres de la mort ? Ne peine pas Ă  discourir, fais silence et reste en Ă©veil. Alors la lune peut apparaĂźtre et te regarder. Car elle te ravira comme un oiseau de chasse. Et tu te regarderas en en voyant plus rien car en cette lune ton corps deviendra pareil Ă  une Ăąme. LumiĂšre VoilĂ , tu quittes ce monde ici et aujourd’hui. Ton dĂ©part fut si long en cette maladie. Les jours sont Ă©tirĂ©s, pĂ©nibles, sans fin, pour que ta flamme vienne s’éteindre
 enfin. Et tout ce temps pour se comprendre, parler de tout, Ă©voquer nos souvenirs dont la vie se joue. C’en est fini des dĂ©chirures, des soucis, ne pas ĂȘtre triste, tu l’as voulu ainsi. Je suis sereine et j’aimerais aux funĂ©railles que la lumiĂšre nous inonde et nous assaille comme un clin d’Ɠil que tu ferais pour tes adieux, un sourire qui nous viendrait des cieux. Notre dialogue se poursuivra hors du temps, ta voix que notre cƓur entend secrĂštement, nous murmure une prĂ©sence si magique, enfant ou adulte, au diable la logique. Le temps Le temps
. le temps
. c’est important le temps qu’on met Ă  se connaĂźtre qu’on met Ă  oublier qu’on passe Ă  la fenĂȘtre. Le temps que met un petit prince pour retourner vers l’infini dans le ciel bleu de la province un oiseau tombe et tout est dit. Le temps que mettent les roses pour refleurir aprĂšs l’étĂ© et pour reperdre, Ă  peine Ă©closes, le souvenir d’avoir Ă©tĂ©. Le temps efface toute larme pour laisser trace de son sel le temps que cesse toute alarme pour que renaisse l’arc-en-ciel. Le temps d’apprendre que j’existe et de dĂ©couvrir l’univers c’est dĂ©jĂ  le bout de la piste et les endroits sont Ă  l’envers. Soleil couchant Le soleil s’est couchĂ© ce soir dans les nuĂ©es. Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ; Puis l’aube, et ses clartĂ©s de vapeurs obstruĂ©es ; Puis les nuits. Puis les jours, pas du temps qui s’enfuit. Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d’argent, sur les forĂȘts oĂč roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons. Et la face des eaux. et le front des montagnes, RidĂ©s et non vieillis, et les bois toujours verts S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers. Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tĂšte, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m’en irai bientĂŽt, au milieu de la fĂȘte, Sans que rien manque au monde. immense et radieux ! Victor HUGO Le livre de la vie Le livre de la vie est le livre suprĂȘme, qu’on ne peut ni fermer, ni ouvrir Ă  son choix. Le passage achevĂ© ne s’y lit pas deux fois. Mais le feuillet fatal se tourne de lui-mĂȘme. On voudrait revenir Ă  la page que l’on aime mais la page oĂč l’on meurt est dĂ©jĂ  sous nos doigts. La mort des oiseaux Le soir, au coin du feu, j’ai pensĂ© bien des fois Ă  la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois. Pendant les tristes jours de l’hiver monotone, les pauvres nids dĂ©serts, les nids qu’on abandonne, se balancent au vent sous le ciel gris de fer. Oh ! Comme les oiseaux doivent mourir l’hiver ! Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes, nous ne trouverons pas leur dĂ©licat squelette, dans le gazon d’avril oĂč nous irons courir. Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? François COPPEE Pour un temps de mort J’ai perdu ma force et ma vie, Une flamme qui s’éteint, disent les voisins. Disparition Ă©ternelle, ont dit les officiels. Tristesse de l’absence, dit la famille. Pourquoi ces gens parlent-ils de ce qu’ils ne connaissent pas ? C’est vrai. Le corps est sur le lit. Je le vois et, parfois, je pleure. Un corps sans souffle, c’est affreux. C’est vrai, je suis tentĂ© de rĂ©volte. La peine de mon cƓur est immense. Mais ce corps Ă©tait animĂ© de ton souffle, Seigneur, tu ne l’as pas créé pour le mener au nĂ©ant. Le cƓur bat ailleurs que dans la poitrine. L’esprit et l’amour revivent en un corps nouveau. Tu es crĂ©ateur. Tu recrĂ©ais que je ne puis saisir. Amour ineffacĂ©, agrandi Ă  ta dimension. RĂ©surrection plus belle que tous les rĂȘves. De nouveau solitaire, je te dis je souffre, Seigneur. Sans dĂ©sespoir. Souffrance et espĂ©rance cohabitent dans mon cƓur. Je refuse la mort. Toi aussi, Seigneur. Tu es vainqueur. Aux morts, tu donnes la vie. A moi, tu donnes la paix. Seigneur, tu es la Vie, nos cƓurs entre tes mains. L'automne Salut, bois couronnĂ©s d’un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons Ă©pars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature convient Ă  la douleur et plaĂźt Ă  mes regards. Je suis d’un pas rĂȘveur le sentier solitaire ; j’aime Ă  revoir encore, pour la derniĂšre fois, ce soleil palissant, dont la faible lumiĂšre perce Ă  peine Ă  mes pieds l’obscuritĂ© des bois. Ainsi, prĂȘt Ă  quitter l’horizon de la vie, pleurant de mes longs jours l’espoir Ă©vanoui, je me retourne encore, et d’un regard d’envie je contemple ces biens dont je n’ai pas joui. Terre, soleil, vallons, belle et douce nature, je vous dois une larme au bord de mon tombeau ! L’air est si parfumĂ© ! La lumiĂšre est si pure ! Au regard d’un mourant le soleil est si beau ! Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie ce calice mĂȘlĂ© ne nectar et de fiel ! Au fond de cette coupe oĂč je buvais la vie, peut-ĂȘtre restait-il une goutte de miel ? Peut-ĂȘtre l’avenir me gardait-il encore un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ? Peut-ĂȘtre, dans la foule, une Ăąme que j’ignore aurait compris mon Ăąme, et m’aurait rĂ©pondu ! La fleur tombe en livrant ses parfums au zĂ©phyr ; À la vie, au soleil, ce sont lĂ  ses adieux moi, je meurs ; et mon Ăąme, au moment qu’elle expire s’exhale comme un son triste et mĂ©lodieux. Nous te cherchons Nous voici aujourd’hui au bord du vide Puisque nous cherchons partout Ton visage que nous avons perdu. Tu Ă©tais notre avenir Et nous avons perdu notre avenir. Tu Ă©tais des nĂŽtres Et nous avons perdu cette part de nous-mĂȘmes. Tu nous questionnais Et nous avons perdu ta question. Nous voici seuls Nos lĂšvres serrĂ©es sur nos pourquoi. Nous sommes venus ici chercher Chercher quelque chose Ou quelqu’un. Chercher
 Chercher cet amour plus fort que tout. Nous te cherchons partout. Il restera de toi. Il restera de toi ce que tu as donnĂ© au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi, de ton jardin secret une fleur oubliĂ©e qui ne s’est pas fanĂ©e. Ce que tu as donnĂ© en d’autres fleurira celui qui perd la vie un jour la retrouvera. Il restera de toi ce que tu as offert entre tes bras ouverts un matin de soleil. Il restera de toi ce que tu as perdu que tu as attendu plus loin que ton Ă©veil. Ce que tu as souffert en d’autres revivra celui qui perd sa vie un jour la retrouvera. Il restera de toi une larme tombĂ©e un sourire germĂ© sur les yeux de ton cƓur. Il restera de toi ce que tu as semĂ© que tu as partagĂ© aux mendiants du bonheur. C'est bien naturel Quand on pense Ă  ton grand Ăąge, c’est bien naturel que tu sois partie. Nous nous y attendions ; Il y avait si longtemps que tu souffrais, que tu t’affaiblissais et que tu nous disais Mon heure approche ». Pourtant nous souffrons. Car ceux qu’on aime n’ont pas d’ñge, on les aime, c’est tout. Tu retrouves maintenant ceux que tu as aimĂ©s. Certains sont partis dĂ©jĂ  depuis bien longtemps. Nous ne les connaissions pas, mais tu en parlais. Maintenant tu les vois. Pour toi, le Christ , la Vierge et tous les Saints vont accourir ; ils te prennent par la main pour te menerau PĂšre. De fil en fil Qu’il est doux le tissu de ma tendre famille, velours souple et chaud, infroissable malgrĂ© la vie. De drap en drap, de langes en drap nuptial ou enfin linceul, quoi qu’il m’arrive, vous ne me laisserez pas seul. La vie quotidienne a brodĂ© nos dentelles. Nos fĂȘtes passĂ©es sont des rubans en kyrielles. Petits crĂȘpons, joyeux satins ou chauds mohairs, chacun tient bonne place dans sa joyeuse galĂšre. Mais arrive le moment oĂč la bobine se lasse, et un jour ou l’autre la trame se casse. Est-ce le moment, quand le tissu s’effile, de dĂ©sespĂ©rer et trouver la vie triste ? Levons alors un peu les yeux vers la voie lactĂ©e. DĂ©couvrons les fils unissant les Ă©toiles assemblĂ©es. Les uns sont tenus par nos morts, les autres par nos enfants. Car l’éternel tisserand, dans son bel ouvrage, mĂ©tisse du fil brillant et du fil vivant
 Demain, dĂšs l'aube. Demain dĂšs l’aube, Ă  l’heure oĂč blanchit la campagne, je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forĂȘt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe un bouquet de houx vert et de bruyĂšre en fleur. Victor HUGO Retour du fils prodigue Et s’il revenait un jour, que faut-il lui dire ? Dites-lui qu’on l’attendit jusqu’à s’en mourir
 Et s’il m’interroge encore sans me reconnaĂźtre ? Parlez-lui comme une sƓur, il souffre peu-ĂȘtre
 Et s’il demande oĂč vous ĂȘtes, que faut-il rĂ©pondre ? Donnez-lui mon anneau d’or sans rien lui rĂ©pondre
 Et s’il veut savoir pourquoi la salle est dĂ©serte ? Montrez-lui la lampe Ă©teinte et la porte ouverte
 Et s’il m’interroge alors sur la derniĂšre heure ? Dites-lui que j’ai sourit de peur qu’il ne pleure
 Maurice MAETERLINCK PensĂ©e des morts VoilĂ  les feuilles sans sĂšve qui tombent sur le gazon ; VoilĂ  le vent qui s’élĂšve et gĂ©mit dans le vallon ; VoilĂ  l’errante hirondelle qui rase du bout de l’aile L’eau dormante des marais ; VoilĂ  l’enfant des chaumiĂšres qui glane sur les bruyĂšres Le bois tombĂ© des forĂȘts. L’onde n’a plus le murmure dont elle emplissait les bois ; Sous des rameaux sans verdure les oiseaux n’ont plus de voix. le soir est prĂšs de l’aurore ; L’astre Ă  peine vient d’éclore qu’il va terminer son tour ; Il jette par intervalle une lueur, clartĂ© pĂąle qu’on appelle encore un jour. L’aube n’a plus de zĂ©phyr sous ses nuages dorĂ©s ; La pourpre du soir expire sur les flots dĂ©colorĂ©s ; La mer solitaire et vide n’est plus qu’un dĂ©sert aride oĂč l’Ɠil cherche en vain l’esquif ; Et sur la grĂšve plus sourde la vague orageuse et lourde n’a qu’un murmure plaintif. La brebis sur les collines ne trouve plus le gazon ; Son agneau laisse aux Ă©pines les dĂ©bris de sa toison ; La flĂ»te aux accords champĂȘtres ne rĂ©jouit plus les hĂȘtres des airs de joie et d’amours Toute herbe aux champs est glanĂ©e Ainsi finit une annĂ©e, ainsi finissent nos jours ! C’est la saison oĂč tout tombe aux coups redoublĂ©s des vents ; Un vent qui vient de la tombe moissonne aussi les vivants Ils tombent alors par mille, comme la plume inutile que l’aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles viennent rĂ©chauffer ses ailes Ă  l’approche des hivers. Alphonse DE LAMARTINE Conseils Ne pleurez pas, surtout ne pleurez pas ! Il y a bien longtemps qu’était prĂȘt mon bagage, on emporte si peu pour ce trĂšs long voyage
 une image, un parfum, le souvenir d’un pas. Ne pleurez pas. Je ne veux pas vous savoir tristes, je n’aurai plus de corps mais des ailes d’azur des ailes de pastel, de fluides et d’air pur des ailes palpitant au souffle d’un artiste. Qu’ai-je besoin d’avoir sur ce chemin perdu ? J’espĂšre y retrouver des fleurs et des silences des musiques d’espoir, des musiques de danses, des rĂȘves, des Ă©clats qui nous seront rendus. On dit que trĂšs lointaine existe une lumiĂšre, mais qu’il faut traverser un trĂšs sombre couloir qu’on tĂątonne en aveugle et qu’on est sans espoir qu’on a plus de repĂšre et non plus de priĂšre. Tous les masques qu’on prend et reprend sont tombĂ©s ; c’est le vide absolu, dĂ©tachement suprĂȘme, alors qu’est devenu tout ce qu’on aime ? Le temps n’est mĂȘme plus, les coffres sont tombĂ©s. Je veux bien qu’il n’y ait plus rien qu’un peu de cendres, sur cette terre aride oĂč nous avons vĂ©cu il faut fermer les yeux dans l’abĂźme et descendre. Ne pleurez pas surtout, surtout ne pleurez pas !!! s’il existe des lois il doit rĂ©gner en maĂźtre ! Mais alors dans ce cas, tout ne peut disparaĂźtre
 une demeure est là
 nous ne le savons pas. A la mĂ©moire Elle avait tout ce qu’on envie, elle avait tout en naissant. Tout, exceptĂ© la longue vie. Elle est morte en la commençant. Sa mort jalouse de la gloire, brisant un avenir si beau, n’ensevelit pas sa mĂ©moire sous le marbre du tombeau. Elle n’est plus, sa gloire reste, Dieu le veut, respectons ses lois, dans les anges du ChƓur CĂ©leste il manquait sans doute sa voix. AngĂšle XINDAVELONIS Au bout de la route Au bout de la route, il n’y a pas de route, mais le terme du pĂšlerinage. Au bout de l’ascension, il n’y a pas l’ascension, mais le sommet. Au bout de la nuit, il n’y a pas la nuit, mais l’aurore. Au bout de l’hiver, il n’y a pas l’hiver, mais le printemps. Au bout de la mort, il n’y a pas la mort, mais la vie. Au bout du dĂ©sespoir, il n’y a pas le dĂ©sespoir, mais l’espĂ©rance. Au bout de l’humanitĂ©, il n’y a pas l’homme, mais l’homme en Dieu, mais la RĂ©surrection. La rĂ©sille Est-ce la pluie ? Ou seulement le vent Qui s’amuse Ă  froisser le feuillage des arbres ? Je vais Ă  la croisĂ©e et je regarde Le jardin immobile et l’oiseau tournoyant. Hirondelle, pourquoi veux-tu partir si vite Et laisser ton nid vide ? Rien ne presse, Puisque la rose est toujours vive Et le jasmin de Virginie. Reste un peu plus ici, reste, Et trace sans arrĂȘt sur ce fond gris et vert De campagne et de ciel La rĂ©sille magique oĂč se perd Le poids de mon souci. Reste jusqu’à la fin de cet automne, reste, Car quand tu reviendras, ĂŽ ma charmante amie, Ce vieil homme sera-t-il encore Ă  sa fenĂȘtre, Ou bien Ă  jamais endormi ? Tristan KLINGSOR Murmure apaisant Écoute la chanson bien douce qui ne pleure que pour te plaire. Elle est discrĂšte, elle est lĂ©gĂšre un frisson d’eau sur la mousse ! La voix fut connue, mais Ă  prĂ©sent elle est voilĂ©e comme une veuve dĂ©solĂ©e, pourtant comme elle est encore fiĂšre
 Elle dit la voix reconnue, que la bontĂ© c’est notre vie que la haine est de l’envie rien ne reste la mort venue. Elle parle aussi de la gloire d’ĂȘtre simple sans plus attendre, et de noces d’or et du tendre bonheur d’une paix sans victoire. Accueillez la voix qui persiste dans son naĂŻf Ă©pithalame allez, rien n’est meilleur Ă  l’ñme que de faire une Ăąme moins triste ! Paul VERLAINE extrait de Sagesse » Mon puzzle Ă  moi Je ne sais plus ce que je suis, ce que je fais. Ton dĂ©part si brutal, en moi, a explosĂ©. C’est comme si j’étais brisĂ©e, Ă©parpillĂ©e, disloquĂ©e par cette mort que nul n’attendait. Une partie de moi-mĂȘme vient s’accrocher Ă  ce cercueil oĂč tu reposes dĂ©sormais. Toi, tu es lĂ , statue immobile Ă  jamais, tandis que je crie de mon Ăąme morcelĂ©e. A vous tous, prĂ©sents, vous croyez me voir entierĂšre, Mais au fond de moi, je me suis dĂ©sagrĂ©gĂ©e. Je suis un puzzle de dĂ©tresse et de chagrin qui essaie encore de se rassembler en vain. Je suis si aveugle, mes amis, mes enfants, que j’en oublie de voir que vous ĂȘtes lĂ . Or, vous ĂȘtes des morceaux de vie si brillants, le meilleur de mon ĂȘtre, le meilleur de moi. Et si le vent de la mort m’a Ă©miettĂ©e, vous ĂȘtes les liens qui pourront me rassembler. Vos sentiments sauront me rendre une unitĂ©, j’ai besoin de vous pour enfin me retrouver. L'aube est moins claire L’aube est moins claire, l’air moins chaud, le ciel moins pur ; Le soir brumeux ternit les astres de l’azur. Les longs jours sont passĂ©s ; les mois charmants finissent. HĂ©las ! Voici dĂ©jĂ  les arbres qui jaunissent ! Comme le temps s’en va d’un pas prĂ©cipitĂ© ! Il semble que nos yeux, qu’éblouissait l’étĂ©, Ont Ă  peine eu le temps de voir les feuilles vertes. Pour qui vit comme moi les fenĂȘtres ouvertes, L’automne est triste avec sa bise et son brouillard, Et l’étĂ© qui s’enfuit est un ami qui part. Adieu, dit cette voix qui dans notre Ăąme pleure, Adieu, ciel bleu ! Beau ciel qu’un souffle tiĂšde effleure ! VoluptĂ©s du grand air, bruit d’ailes dans les bois, Promenades, ravins pleins de lointaines voix, Fleurs, bonheur innocent des Ăąmes apaisĂ©es, Adieu, rayonnements ! Aubes ! Chansons ! RosĂ©es ! Puis tout bas on ajoute ĂŽ jours bĂ©nis et doux ! HĂ©las ! Vous reviendrez ! Me retrouverez-vous ? Victor HUGO Ascension Je te salue au seuil sĂ©vĂšre du tombeau. Va chercher le vrai, toi qui a su trouver le beau. Monte l’ñpre escalier. Du haut des sombres marches, du noir pont de l’abĂźme on entrevoit les arches ; Va ! Meurs ! La derniĂšre heure est le dernier degrĂ©. Pars, aigle, tu vas voir des gouffres Ă  ton grĂ© ; tu vas voir l’absolu, le rĂ©el, le sublime. Tu vas sentir le vent sinistre de la cime et l’éblouissement du prodige Ă©ternel. Ton olympe, tu vas le voir du haut du ciel, tu vas, du haut, du vrai, voir l’humaine chimĂšre, mĂȘme celle de Job, mĂȘme celle d’HomĂšre, Âme, et du haut de Dieu tu vas voir JĂ©hovah. Monte ! Esprit ! Grandis, plane, ouvre tes ailes, va ! Victor HUGO Pour toi, pour nous, pour lui. Dieu trĂšs glorieux ! Auteur de tout bien et donateur de toute misĂ©ricorde ! DĂ©verse tes bĂ©nĂ©dictions sur nous et fortifie nos engagements solennels avec les liens de l’affection sincĂšre ! Qu’à l’occasion de ce dĂ©cĂšs, nous soit rappelĂ© notre destin prochain et que notre attention soit attirĂ©e vers Toi, seul refuge dans les temps de dĂ©nouement ! Que lorsque ce moment terrible sera arrivĂ©, quand nous serons sur le point de quitter cette scĂšne transitoire, la perspective vivifiante de ta misĂ©ricorde fasse disparaĂźtre la tristesse de la mort, et qu’aprĂšs notre dĂ©part d’ici-bas, en paix et dans ta grĂące, nous soyons reçus au sein de ton royaume Ă©ternel, pour jouir, avec les Ăąmes de nos amis disparus, de la juste rĂ©compense d’une vie de piĂ©tĂ© et de vertu. Amen. La priĂšre du paysan Merci mon dieu De m’avoir fait paysan, BornĂ©, sourd et muet Pour ne point entendre les bavards Et ne point rĂ©pondre aux sots. Merci pour eux de m’avoir fait travailleur Afin d’Ɠuvrer malgrĂ© tout, Et continuer Ă  nourrir ces gens Qui ont toujours la bouche ouverte Que ce soit pour de vains bavardages Ou pour manger nos produits Sans les vouloir trop payer. Merci aussi d’avoir permis Ă  mes ancĂȘtres D’accumuler un patrimoine Qu’on ne peut envoyer en Suisse, Ou considĂ©rer comme une Ɠuvre d’art; Pour permettre Ă  l’état d’y tailler Ă  sa guise. Et rogner Ă  sa faim. Merci de m’avoir rendu la peau Durcie par les intempĂ©ries, Pour permettre, sans que je rue, A d’innombrables organismes Qui prolifĂšrent comme pucerons aux beaux jours De me ponctionner, Pour nourrir une lĂ©gion de plumitifs, De mĂ©canographes et de prĂ©visionnistes Qui de croient utiles Parce qu’ils travaillent bien au dessus de nous, Dans les nuages Et se montent du col ou du faux-col. Merci de permettre Ă  des ignares De se dĂ©couvrir Ă©cologistes Et sans rien y connaitre De se donner l’outrecuidance De nous apprendre la Terre et la Nature. Merci enfin de m’avoir attachĂ© Ă  la glĂšbe, AprĂšs m’avoir crĂ©e d’elle. Car je sais que je ne suis que poussiĂšre Et retournerai Ă  la poussiĂšre, Comme eux tous. Mais moi je ne tomberai pas de haut, N’ayant jamais quittĂ© la Terre. Au-dedans de toi, tu me trouveras. Femme, tu pleures ? Qui cherches-tu ? Tu le possĂšde celui que tu cherche, et tu l’ignores ? Tu l’as, et tu pleure ? Tu le cherches au-dehors, mais tu l’as au-dedans. Tu te tiens debout hors du tombeau, en larmes, pourquoi ? OĂč je suis ? Mais en toi. C’est lĂ  que je repose, non pas mort, mais l’éternel vivant. Toi-mĂȘme, voilĂ  mon jardin. Tu as bien jugĂ© en me disant jardinier. Second Adam, j’ai gardĂ©, moi aussi, D’un paradis ma tĂąche de travailler Ă  faire pousser dans ce jardin –ton Ăąme- Des moissons de dĂ©sirs. Comment ! Tu m’as, tu me possĂšdes en toi, et tu l’ignores. VoilĂ  pourquoi tu me cherches au-dehors. Eh bien, me voici. Je t’apparais dehors, mais pour te ramener au-dedans !, C’est lĂ , au-dedans, que tu me trouveras. Je ne suis pas loin de toi, comme tu le penses. Je suis le Dieu tout proche. Dis-moi qu’y a-t-il de plus prĂšs pour quelqu’un que son propre cƓur ? Ceux qui me trouvent, c’est lĂ , dans leur cƓur qu’ils me trouvent VoilĂ  ma rĂ©sidence. La priĂšre du chasseur Mon Dieu, soyez sur tous mes pas dans la nuit de la haute montagne. Faites que chaque jour je vous salue dans la splendeur de l’aube. Faites que j’entende votre voix seule quand vous parlez avec force par les vents dĂ©chaĂźnĂ©s. Les fracas des monts et la chute folle des torrents, le courroux des glaciers et le sifflement des pierres, Les dĂ©chirements des Ă©clairs et le roulis des tonnerres, Par l’intercession de ma belle compagne, Notre Dame des Neiges, Par celle de mon glorieux patron, le grand Saint Hubert, Mon Dieu protĂ©gez-moi toujours, Faites que bien rarement avec ma carabine je ne manque le but, et que si cela m’advient, Faites du moins que Vous, Seigneur, je ne vous manque point. Marcel MICHELLOD Cailloux blancs Semez nos joies, beaux cailloux blancs, Sur la route et sur la riviĂšre, Semez en gouttes de soleil, En fleurs de lune et d’étincelles. Quand tout est gris, faites-nous signe Tout doucement, beaux cailloux blancs, Que nous retrouvions le sourire Et les couleurs de l’arc-en-ciel ! Devis gratuit Avis de dĂ©cĂšs Visite virtuelle DetrĂšs nombreux exemples de phrases traduites contenant "dans ton coeur" – Dictionnaire anglais-français et moteur de recherche de traductions anglaises. 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