Si lâon demande aux gens de nos jours, quels sont les vestiges romains qui leur viennent Ă lâesprit, seront citĂ©s le pont du Gard, le ColisĂ©e, les amphithéùtres de NĂźmes ou dâArles, le théùtre dâOrange⊠Mais rares seront ceux qui spontanĂ©ment Ă©voqueront les voies romaines. Pourtant, combien de villages se targuent dâavoir sa voie romaine ? Simple chemin de terre, route dĂ©sormais goudronnĂ©e, ligne de buissons, ligne claire et rectiligne apparaissant dans des champs cĂ©rĂ©aliers ou plus Ă©vocatrice, une voie pavĂ©e. Il nâest pas de rĂ©gion en France qui ne prĂ©tend possĂ©der sa via romana » oubliant, pour une fois, lâantĂ©rioritĂ© de voies gauloises dont le rĂ©seau Ă©tait dĂ©jĂ bien dense avant mĂȘme que les lĂ©gions de CĂ©sar ne les utilisent pour la conquĂȘte de la Gaule chevelue. PrĂ©sentation du rĂ©seau routier romain Une source incontournable concernant le rĂ©seau des voies romaines la table de Peutinger. Il sâagit dâune carte schĂ©matique appelĂ©e du nom de son ancien possesseur, Conrad Peutinger humaniste allemand du 16Ăšme siĂšcle. Lâexemplaire qui est parvenu jusquâĂ nous est une copie mĂ©diĂ©vale du 12Ăšme ou 13Ăšme siĂšcle dâune carte romaine datant, elle, du 3Ăšme et 4Ăšme siĂšcle Elle se prĂ©sente sous la forme dâun rouleau de parchemin formĂ© de 11 feuilles dâune longueur de 6,80m et dâune largeur de 34cm une 12Ăšme feuille Ă©voquant lâextrĂȘme ouest de lâEurope ayant disparu. Cette carte surprend lâindividu du 21Ăšme siĂšcle du fait de lâabsence dâune Ă©chelle et surtout de la dĂ©formation des terres qui aplatissent fortement les littoraux nordiques et mĂ©diterranĂ©ens. PassĂ© lâeffet de surprise, on se surprend Ă repĂ©rer la botte italienne, les embouchures du RhĂŽne ou du Nil, les Alpes ou la Sicile⊠Avec un peu de chance ou de persĂ©vĂ©rance on peut mĂȘme dĂ©couvrir le nom dâune citĂ© romaine proche de notre lieu dâhabitation. Si on laisse de cĂŽtĂ© les aberrations topographiques et les approximations plus que douteuses du littoral, cette table offre de prĂ©cieux renseignements pratiques les voies de communications, leurs interconnexions, les distances entre les principales citĂ©s, les relais du cursus publicus⊠Cette table de Peutinger, de par les informations quâelle fournit, tient plus dâune sorte de Europe » que dâune carte soucieuse de reprĂ©senter le plus fidĂšlement possible sur une feuille une rĂ©alitĂ© traduite en deux dimensions et Ă Ă©chelle rĂ©duite. Une des 11 feuilles qui constitue le Table de Peutinger Les trois grands types de voies romaines DâaprĂšs lâarpenteur Siculus Flacus 1er siĂšcle il existe trois grands types de voies romaines Les via Publicae voies prĂ©toriennes ou consulaires qui sont des voies publiques, construites aux frais de lâEtat et qui portent les noms de ceux qui les ont tracĂ©es. Exemple la via Domitia C. Domitius Ahenoberbus en 118 , il sâagit du 1er gouverneur de la Gaule transalpine et nom de lâempereur Domitien comme on le croit trop souventâŠ. Ces voies sont dâun accĂšs libre et des curateurs sont chargĂ©s de leur entretien. Les via Vicinalae voies vicinales ce sont les plus nombreuses et servent souvent de liaison entre les voies publiques. Elles sont construites et entretenues sous la responsabilitĂ© des Pagi magistrats locaux qui exigent des propriĂ©taires dâentretenir la portion de voie qui traverse leur domaine. Elles sont aussi dâun accĂšs libre. Les via Privatae voies privĂ©es sont des chemins privĂ©s dont lâentretien est Ă la charge du propriĂ©taire et lâaccĂšs est limitĂ© chemin de servitude sinon lâaccĂšs est laissĂ© Ă la discrĂ©tion du propriĂ©taire. Le rĂ©seau impĂ©rial et le rĂ©seau gallo-romain La premiĂšre voie construite par les Romains, surnommĂ©e par eux la reine des voies, fut la via Appia reliant Rome Ă Capoue en 312 La voie Appienne ou Via Appia. Sa construction fut ordonnĂ©e par le censeur Appius Claudius Caecus. Elle joignait Ă lâorigine Rome Ă Capoue, puis fut prolongĂ©e jusquâĂ Brindes Brundisium. Puis, petit Ă petit, la botte italienne fut pourvue, au fil des siĂšcles dâun vĂ©ritable maillage de voies dont les plus connues sont les viae Aemilia, Aurelia, Claudia, Flaminia, Julia, Latina, Tiberina⊠LâEmpire, Ă son apogĂ©e, sâĂ©tendait des frontiĂšres de lâEcosse Ă lâIrak et du Maroc Ă la Roumanie. Il comptait environ 150 000 km de rĂ©seau routier on peut comparer ce chiffre avec celui de notre rĂ©seau routier français actuel, 893 000 km en 2001. En Gaule romanisĂ©e, on compte quatre grands axes principaux partant de Lugdunum une route vers la Germanie jusquâĂ Colonia Claudia Cologne, une route vers lâItalie vers Rome, une route vers lâĂźle de Bretagne via Portius Itius Boulogne et la via Agrippa qui se dirige plein ouest vers Mediolanum Santonum Saintes ou Burdigala Bordeaux. Les grandes voies romaines en Gaules Un exemple de tracĂ© dâune via Agrippa. Ce que lâon appelle communĂ©ment Via Agrippa » est en fait un rĂ©seau de voies romaines en Gaule mis en place par Agrippa le gendre et ami de lâempereur Auguste. Selon le gĂ©ographe Strabon, Agrippa a choisi Lugdunum pour en faire le point de dĂ©part des grands chemins de la Gaule lesquels sont au nombre de quatre Une voie en direction de lâAquitaine et du pays des santons Saintes Une voie en direction du Rhin Langres et TrĂšves Une voie en direction de la province narbonnaise Arles et Marseille Une voie, enfin, dite vers lâocĂ©an et plus prĂ©cisĂ©ment vers la mer de Nord Autun et Amiens. Cette derniĂšre, appelĂ©e Via Agrippa de lâocĂ©an peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme lâaxe principal et stratĂ©gique reliant la province de Bretagne Grande Bretagne actuelle Ă Rome via la capitale des Gaules, Lugdunum. La Bretagne Ă©tait connue de tout temps pour disposer dâimportantes mines sources dâĂ©tain mĂ©tal indispensable pour la fabrication du bronze qui est un alliage de cuivre et dâĂ©tain. Cette vĂ©ritable route de lâĂ©tain, dĂ©marrait donc de Lugdunum mais possĂ©dait toute une sĂ©rie dâembranchements et de recoupements qui rendent son tracĂ© relativement incertain. Cependant, des Ă©tudes rĂ©centes tendent Ă dĂ©gager un axe dominant Lugdunum Lyon, Cavillorum Chalons sur SaĂŽne, Augustodunum Autun dont la via Agrippa constitue aussi le cardo maximus, Autessiodurum Auxerre, Agedincum Sens, Lantinum Meaux, Augustomagus Senlis, Samarobriva Amiens et Gesioracum Boulogne-sur-Mer. Construction dâune voie romaine Le traçage Les voies romaines se caractĂ©risent chaque fois que cela est possible par leur tracĂ© rectiligne exemple la voie qui relie Bavay dans le Nord Ă Tongres en Belgique est toute droite sur 70 km ! Les traitĂ©s gromatiques sont particuliĂšrement Ă©clairants sur le sujet. Lâagri mensura appelĂ©e aussi ars metendi agris est pour les romains tout autant une science quâun art et ils nâĂ©chappent pas Ă lâinfluence pythagoricienne des philosophes mathĂ©maticiens qui prĂŽnent âlâamourâ de la ligne droite, de la perpendiculaire et du carrĂ© dans lesquels ils voient la victoire de lâintelligence humaine domptant les âcapricesâ de la Nature. Mais il ne sâagit lĂ que de la thĂ©orie car, confrontĂ© Ă la rĂ©alitĂ© du terrain relief, obstacles naturels ou proximitĂ© dâune voie de communication terrestre ou fluviale, lâagrimensor sâadapte selon les besoins. Lâutilisation par lâagrimensor dâune groma permet lâalignement de jalons sur de longues distances ce qui assure la rectitude de la voie. groma et decampedae Une fois le tracĂ© Ă©tabli, les ouvriers procĂšdent au dĂ©broussaillage les arbustes et des buissons sont brĂ»lĂ©s. La zone ainsi nettoyĂ©e est dĂ©capĂ©e Ă la pioche et Ă la pelle jusquâau sol naturel, donnant ainsi naissance Ă une tranchĂ©e. DĂ©brouissallage de la voie une fois tracĂ©e La structure interne En fonction de la nature du sol et des matĂ©riaux Ă disposition, la structure interne peut diffĂ©rer notablement ainsi, suivant les rĂ©gions, pierres calcaires, galets, cailloux, silex, graviers⊠constitueront le matĂ©riau de base, le tout liĂ© par de lâargile ou du sable. Toujours suivant les rĂ©gions et la nature des sols, lâĂ©paisseur de la structure interne peut varier, en gĂ©nĂ©ral de 40cm Ă un peu plus dâun mĂštre. En fait, comme le souligne lâarchĂ©ologue GĂ©rard Coulon, les constructeurs sâadaptent Ă lâenvironnement gĂ©ologique et puisent dans les ressources locales des zones traversĂ©es bon sens et Ă©conomie prĂ©valent. Un exemple de voie pavĂ©e via munita Ă PompĂ©i. 1. Sol nu nivelĂ©, et Ă©ventuellement tassĂ©. 2. Statumen amas de cailloux. 3. Audits moellons agrĂ©gĂ©s par du ciment romain 4. Nucleus dĂ©bris de poterie agrĂ©gĂ©s par du ciment fin 5. Dorsum blocs polygonaux de silex, ou blocs rectangulaires de tuf volcanique ou dâautres pierres des environs, formant la surface de la route. La forme elliptique permettait dâĂ©viter Ă la pluie de stagner au milieu de la route. Le dessous des blocs Ă©tait parfois volontairement entaillĂ© leur donnant une meilleure tenue sur le nucleus. 6. Crepido trottoir ou chaussĂ©e Ă©levĂ©e pour les piĂ©tons. 7. Bordure. Le revĂȘtement Il existe plusieurs types de revĂȘtement sur les voies romaines â Les voies dallĂ©es qui sont composĂ©es de pierres de grandes dimensions, de faible Ă©paisseur et possĂ©dant une surface plane. Voie pavĂ©e du cardo dâAugustodunum Autun â 71 â Les voies pavĂ©es constituĂ©es de pierres cubiques dâune surface infĂ©rieure aux dalles mais dâune Ă©paisseur plus importante. voies pavĂ©es constituĂ©es de pierres cubiques â Les chaussĂ©es empierrĂ©es dont la surface de roulement est garnie de petites pierres compactĂ©es. â Enfin, nombre de revĂȘtements sont constituĂ©s de graviers ou de terre battue. La rĂ©partition de ces diffĂ©rents types de revĂȘtements correspond presque toujours au lieu sur lequel ils se trouvent. Ainsi, les voies dallĂ©es ou pavĂ©es se retrouvent dans les citĂ©s ou leurs abords immĂ©diats tandis que les autres types de revĂȘtements prĂ©dominent dans les zones rurales. Les voies dallĂ©es et les routes pavĂ©es ne vont pas sans poser quelques problĂšmes Plus chĂšres et plus dĂ©licates Ă poser Plus sensibles Ă lâusure les roues de chariots sont cerclĂ©es de fer Moins confortables au roulage Plus dangereuses pour les sabots des chevaux ou pour les chaussures cloutĂ©es caligae des lĂ©gionnaires Plus dĂ©licat Ă rĂ©parer et Ă entretenir Elles sont cependant indispensables dans certains cas En ville, elles produisent beaucoup moins de poussiĂšre et sont plus facile Ă nettoyer Elles Ă©vitent ou en tous cas limitent fortement la boue et les orniĂšres Dans certaines zones de terrain meuble ou dans les fortes montĂ©es, elles sont indispensables. Enfin, question de prestige » lâentrĂ©e dâune citĂ© dallĂ©e ou pavĂ©e impressionne plus favorablement le voyageur⊠Largeurs, formes et dimensions La forme bombĂ©e de la chaussĂ©e permet lâĂ©coulement sur les bas-cĂŽtĂ©s des eaux de pluies. Les sillons creusĂ©s de part et dâautre de la chaussĂ©e constituent le premier travail permettant de matĂ©rialiser lâitinĂ©raire sur le terrain. La largeur varie suivant le type de voie ; mĂȘme si on ne peut pas parler de standardisation absolue, on remarque frĂ©quemment des largeurs types ». La largeur la plus courante des viae publicae est de 20 pieds soit pratiquement 6m et permettait le croisement de deux voitures. La largeur la plus importante relevĂ©e par les archĂ©ologues en France correspond Ă un tronçon de la Via Agrippa, elle est de 23 pieds soit 6,81m. Ce sont sur les voies privĂ©es que lâon trouve les largeurs les plus variĂ©es pouvant mĂȘme atteindre la largeur dâun sentier double pas, soit 1,48m. Infrastructures des voies romaines Les ouvrages dâart Ils ont pour objectif de permettre de franchir les obstacles qui ne peuvent ĂȘtre contournĂ©s. â Les tunnels relativement rares sauf dans des rĂ©gions montagneuses oĂč ils sont considĂ©rĂ©s comme indispensables, la plupart des tunnels creusĂ©s dans lâAntiquitĂ© lâĂ©taient pour les aqueducs. Moins larges et moins hauts, ils Ă©taient plus faciles Ă percer et permettaient une pente de lâaqueduc rĂ©guliĂšre et suffisante Ă lâĂ©coulement des eaux, Ă©lĂ©ment primordial Ă leur bon fonctionnement. Le plus souvent, dans les rĂ©gions au relief accidentĂ©, les romains prĂ©fĂ©raient percer un passage taillĂ© plutĂŽt que dâavoir recours Ă un tunnel routier. Passage taillĂ© en Toscane, probablement dâorigine Ă©trusque â Les ponts mĂȘme si la plupart du temps, un franchissement de cours dâeau se rĂ©alisait par lâintermĂ©diaire de bacs, voire de passage Ă guĂ© si les conditions le permettent, la largeur dâun fleuve, lâencaissement dâune riviĂšre, la violence du courant, imposent la construction dâun pont. Domaine dans lequel ils excellaient, les romains ont rĂ©alisĂ©s dâadmirables ponts on pense spontanĂ©ment au cĂ©lĂšbre Pont du Gard en oubliant un peu vite quâil fut un ouvrage dâart destinĂ© exclusivement au passage de lâeau pont aqueduc et quâil ne devint un pont routier quâau Moyen Age ce qui lui permis dâailleurs, Ă©tant entretenu rĂ©guliĂšrement, de franchir allĂšgrement les presque 20 siĂšcles qui sĂ©parent sa construction de notre Ă©poque. Lâun des ponts les plus spectaculaires jamais rĂ©alisĂ©s par les lĂ©gions romaines fut celui Ă©laborĂ© par lâingĂ©nieur Apollodore de Damas sur la Danube. CâĂ©tait un pont avec des piles de pierre et un tablier de bois, avec des travĂ©es de 57 m. Ses dimensions 1 135 m de longueur, 45 m de hauteur et 20 m de largeur. De cet ouvrage colossal, il ne reste malheureusement quâun pilier en pierre sur une des rives du Danube. Des ponts routiers romains les plus remarquables subsistent encore en Espagne tel le pont dâAlcantara â Enfin, il existait des ponts de bateaux qui permettaient Ă la fois la circulation terrestre franchissement du pont et fluvial passage de bateaux Lâexemple le plus remarquable est certainement le pont dâArelate maquette du pont de bateaux dâArelate â MusĂ©e de lâArles Antique. Les bornes milliaires Les bornes milliaires ces colonnes de pierres dâune hauteur variant gĂ©nĂ©ralement entre 1,50m et 3m sont les vĂ©ritables ancĂȘtres de nos bornes kilomĂ©triques. Dâun diamĂštre compris entre 50 et 80 cm, elles jalonnaient les voies romaines tous les milles romains 1481 m ou, dans le nord de la Gaule et en Germanie toutes les lieues gauloises 2 222 m ou 1,5 mille romain. Ces bornes milliaires indiquaient les distances entre le point oĂč elles sont implantĂ©es et la citĂ© la plus proche dans les deux directions. Sur leur partie supĂ©rieure, on trouve un texte en lettres capitales gravĂ© et peint en rouge Ă hauteur de lecture dâun voyageur Ă cheval. Cette inscription mentionne le nom de lâempereur qui a fait construire la route ou dĂ©crĂ©tĂ© sa rĂ©fection, suit sa titulature en abrĂ©gĂ© câest-Ă -dire tous ses titres honorifiques. Borne milliaire trouvĂ©e Ă Moingt sur le tracĂ© de la voie romaine menant Ă Augustodunum Autun 71 Pour positionner correctement les bornes milliaires, les romains disposaient dâun odomĂštre appareil montĂ© sur un chariot et disposant dâengrenages permettant de faire tomber une bille dans un rĂ©servoir aprĂšs un tour complet dâune roue dentĂ©e ce qui correspondait trĂšs prĂ©cisĂ©ment Ă mille pas. Cet appareil nous est connu car il est dĂ©crit longuement dans le De Architectura de lâingĂ©nieur romain Vitruve. RĂ©plique dâun chariot de mesure romain odomĂštre â MusĂ©e de Pergame Il existe aussi dans les villes des indicateurs routiers sous forme de plaques de marbre et qui informent sur les diffĂ©rents itinĂ©raires, les stations sur le parcours et les distances. plaque de marbre dâindicateur routier. Source les voies romaines en Gaules » G. Coulon Ed. Errance Les stationes gĂźtes et relais Sur les voies publiques, on distingue deux types dâinfrastructures destinĂ©es Ă une halte plus ou moins prolongĂ©e les mutatio sont des gĂźtes dâĂ©tape disposĂ©s tous les 20 Ă 30 km qui permettent de se reposer, de se rafraĂźchir et Ă©ventuellement de changer de monture. Les mensio 6 Ă 8 fois moins nombreux sont de vĂ©ritables relais bien Ă©quipĂ©s, avec une auberge pour la nuit, une Ă©table pour les Ă©quidĂ©s, une forte capacitĂ© de stockage et mĂȘme un marĂ©chal ferrant, un charron voire un vĂ©tĂ©rinaire. On les trouve tous les 30 Ă 50 km variable, surtout en Orient, en fonction de la proximitĂ© immĂ©diate de points dâeau. Les gobelets de Vicarello sont quatre gobelets dâargent du Ier siĂšcle ap. J-C. Il sâagit dâobjets votifs provenant de la station thermale dâAquae Apollinares, prĂšs du lac de Bracciano lacus Sabatinus et conservĂ©s Ă Rome au musĂ©e des Thermes de DioclĂ©tien Palazzo Massimo. Les infrastructures sont Ă la charge des municipalitĂ©s sur le territoire desquelles elles se trouvent tandis que le matĂ©riel, les bĂȘtes en moyenne 40 chevaux publics â equiti publiciâ par mensio et 20 par mutatio et les fonctionnaires sont Ă la charge de lâEtat et sont dirigĂ©s par des mancipes prĂ©posĂ©s Ă la gestion des relais. On peut faire la distinction entre la fonction relais du cursus publicus, fiable et efficace et la partie tabernae auberge privĂ©e situĂ©e Ă cĂŽtĂ© des relais qui pouvait dans certains endroits cumuler les problĂšmes prostitution frĂ©quente, clientĂšle peu frĂ©quentable, cuisine grossiĂšre avec des viandes trop grasses et un vin fortement coupĂ© dâeau⊠Tout cela poussait les voyageurs aisĂ©s Ă se faire inviter chez une personne privĂ©e par lettre dâintroduction en pratiquant lâhospitium. mensio Saverne Lâutilisation des voies romaines Lâutilisation administrative » des voies lĂ©gions et courrier impĂ©rial Le dĂ©placement des lĂ©gions lâune des raisons qui ont poussĂ© la RĂ©publique puis lâEmpire Ă construire des viae publicae est le dĂ©placement des lĂ©gions ; sur un aussi vaste empire, les armĂ©es doivent pouvoir se dĂ©placer le plus rapidement rapide, or, une lĂ©gion en marche comporte 5000 lĂ©gionnaires sans compter les valets dâarmes, les mules, les chevaux et les chariots tractĂ©s par des boeufs le tout Ă©tendu sur parfois plus de 10 km. La vitesse de dĂ©placement dâune lĂ©gion au complet oscille entre trois et quatre km/h pas plus. Les marches forcĂ©es peuvent ĂȘtre plus rapide mais dans ces conditions, lâimpedimenta ne suit plus. LâintĂ©rĂȘt principal des voies publiques lorsquâelles sont correctement entretenues est de permettre une avancĂ©e normale » des lĂ©gions notamment sans flaques boueuses provoquant des orniĂšres fatales aux lourds chariots, inconvĂ©nient problĂ©matique sur des chemins classiques pendant les pĂ©riodes pluvieuses. A partir dâAuguste, un service des postes de lâadministration impĂ©riale voit le jour sur les plus importantes voies publiques les courriers du Cursus Publicus appelĂ©s tabellarii ou speculatores parcourent en moyenne 75 km par jour en profitant du systĂšme de relais pour changer de monture. Ils reçoivent une evectio autorisation officielle donnĂ© par lâempereur et au compte goutte par les gouverneurs qui doivent rendre compte Ă lâempereur ainsi quâun diploma sauf-conduit permettant lâutilisation gratuite des services. Exceptionnellement, ces courriers peuvent parcourir des distances plus importantes comme en 69 un courrier qui franchit les 108 milles romains sĂ©parant Cologne de Mayence en 12 heures Ă peine ce qui donne une moyenne de 13,5km/H. Les voies romaines disposaient de leur police de la route le plus souvent, ce sont des bĂ©nĂ©ficiaires câest-Ă -dire des lĂ©gionnaires 1 solde œ ou double solde et exemptĂ©s de corvĂ©es qui sont dĂ©tachĂ©s de la lĂ©gion sur des points de passage stratĂ©giques ou sur des stations routiĂšres importantes. Cette situation est quasi systĂ©matique en Germanie ou dans des rĂ©gions proches du Limes oĂč sont positionnĂ©es presque toutes les lĂ©gions. Pour le reste du territoire de lâEmpire ce sont probablement des soldats auxiliaires ou des gardes locales qui dĂ©pendent dâun prĂ©fet Ă la rĂ©pression du banditisme. StĂšle du lĂ©gionnaire Marcianus Avitianus dont lâinscription prĂ©cise quâil fut dĂ©tachĂ© Ă environ 40 kilomĂštres au nord-ouest du camp dâArgentorate, Tabernae occupait une position stratĂ©gique au pied du col de Saverne 413m, un des passages naturels permettant de franchir facilement le massif des Vosges lâhiver rend les autres cols moins praticables. Les commerçants et les voyageurs Si de nombreux commerçants frĂ©quentent les voies terrestres, pour de longs trajets, la plupart des marchandises prenaient, chaque fois que cela Ă©tait possible, la voie fluviale, plus pratique et moins chĂšre. On apprend par lâĂ©dit de DioclĂ©tien que le transport fluvial Ă©tait entre 5 et 10 fois moins cher que le transport terrestre et que le transport maritime Ă©tait, lui, de 25 Ă 50 fois moins cher. Une exception notable et amusante Pline lâAncien dans son Histoire Naturelle X, 22, 53 nous apprend que des troupeaux dâoies font Ă patte » le voyage depuis le pays des Morins actuel Pas-de-Calais jusquâaux marchĂ©s de Rome. LâinsĂ©curitĂ© rĂ©gnant Ă certaines Ă©poques et sur certaines routes troupes de Brigands explique aussi la prĂ©fĂ©rence du transport fluvial plus sĂ»r. Quant aux voyageurs, pĂšlerins ou touristes, ils prĂ©fĂšrent dĂšs que possible voyager en groupe afin de pouvoir se dĂ©fendre mutuellement en cas dâattaque de voleurs. Les voyageurs les plus riches nâhĂ©sitent pas Ă se dĂ©placer avec leurs esclaves voire parfois avec dâanciens gladiateurs recrutĂ©s comme gardes du corps. Les vĂ©hicules Les romains utilisaient plusieurs types de vĂ©hicules hippomobiles Ă deux ou quatre roues, tractĂ©s par des chevaux, des Ăąnes, des mulets ou par des boeufs pour les chariots les plus lourds. La terminologie des diffĂ©rents types de vĂ©hicules est assez confuse tant les noms recouvrent des rĂ©alitĂ©s proches. On peut citer en vrac les rhedae, carpenta birotae, caruca, clabulae, petoritum, cisium, essedum, plaustrum, benna, carpentum, carri⊠Cependant, on peut distinguer les principales catĂ©gories â les vĂ©hicules de transport de personnes Ă deux ou quatre roues tels les rhedae ou caruca. Reproduction de stĂšle parc archĂ©ologique dâAubechies en Belgique Reproduction dâune caruca â musĂ©e de Cologne Chariot en osier â musĂ©e de Dijon â Enfin, il existait un type de vĂ©hicule particulier, peu rapide mais singuliĂšrement confortable la lectica ou litiĂšre qui Ă©tait lâapanage des plus riches⊠reproduction dâune lectica â musĂ©e des temps barbares marle 02 Les alĂ©as de la circulation La circulation sur les voies romaines est exclusivement diurne, dans ces conditions, il est difficile de dĂ©passer une moyenne de 20 milles romains/jour soit 35 km. Si les conditions sont exceptionnellement favorables, on peut parcourir une distance plus longue, mais le plus souvent, les conditions mĂ©tĂ©orologiques, les incidents ou accidents peuvent ralentir considĂ©rablement la moyenne. Les intempĂ©ries et lâĂ©tat des routes pluies, inondations, neige, ont des consĂ©quences sur les infrastructures des voies et donc un retentissement rĂ©el sur la durĂ©e du voyage. Une crue soudaine et un passage Ă guĂ© devient impossible obligeant les voyageurs Ă se dĂ©tourner vers le 1er pont quelquefois fort Ă©loignĂ©. Des pluies torrentielles peuvent entraĂźner des glissements de terrains et couper les communications, idem avec la neige. Finalement, ce sont les mĂȘmes problĂšmes que de nos jours mais avec des moyens pour les rĂ©soudre bien moindre et moins dâincidences mĂ©diatiques. Les accidents point dâairbag ni de roue de secours, certes, la vitesse trĂšs faible limite les risques mais une roue brisĂ©e, un cheval blessĂ© ou un voyageur avec une belle entorse de la cheville sur une voie peu frĂ©quentĂ©e en toute fin dâaprĂšs-midi et câest une nuit Ă la belle Ă©toile qui peut sâavĂ©rer problĂ©matique lâhiver par grand froid ou avec des brigands traĂźnant dans les parages. Les actes de brigandages les voies romaines nâont jamais Ă©tĂ© rĂ©putĂ©es pour leur sĂ»retĂ©. Nombreux sont les brigands de grands chemins qui sĂšment la terreur dans certaines rĂ©gions. Si, comme le souligne JuvĂ©nal dans ses satires le voyageur dont la poche est vide chantera au nez des voleurs », les lettres de change nâexistant pas encore, certains commerçants se dĂ©plaçaient avec des sommes parfois importantes pour leurs frais de dĂ©placement ou pour leurs affaires. Lâune des consĂ©quences de cette insĂ©curitĂ© les voyageurs Ă cheval circulaient sur la partie gauche de la voie afin de pouvoir dĂ©gainer leur glaive et combattre plus facilement un ennemi potentiel arrivant en face les britanniques ont gardĂ© ce sens de circulation romain » tandis que sous lâimpulsion de NapolĂ©on, lâEurope adoptait la circulation Ă droite. Conclusion Rome a conquis un vaste empire par les armes et par la diplomatie et elle lâa conservĂ© par ce quâelle a pu apporter de mieux » aux populations indigĂšnes. Si une certaine Ă©lite sociale a profitĂ© des bienfaits du confort Ă la romaine domus avec hypocauste, thermes publics, aqueducs amenant lâeau courante⊠les voies romaines furent au bĂ©nĂ©fice de tous. Cependant, le rĂŽle essentiel aux yeux du pouvoir de ce rĂ©seau est dâacheminer vers Rome le plus rapidement possible des nouvelles fraĂźches des quatre coins de lâEmpire grĂące au cursus publicus et aux relais frĂ©quents sur les voies publiques. On retrouve un systĂšme analogue de courrier impĂ©rial dans une civilisation fort Ă©loignĂ©e gĂ©ographiquement et culturellement de lâempire romain La civilisation inca possĂ©dait elle aussi un rĂ©seau routier Ă©tendu bien que moins dense environ 25 000 km contre 150 000 km oĂč la capitale, Cuzco, Ă©tait reliĂ©e aux point les plus Ă©loignĂ©s de lâempire par des routes disposant de relais oĂč les chasquis messagers du tambos service de poste de lâinca portaient en courant des informations au sapa inca empereur. De fortes similitudes de fonctionnement alors que contrairement aux romains les incas ne connaissaient ni la roue ni lâĂ©criture et ne possĂ©daient pas de chevaux⊠Enfin, il convient de signaler que les voies romaines ont longtemps survĂ©cu Ă lâEmpire puisquâelles ont servi de rĂ©seau routier principal bien au-delĂ de la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale. De nos jours, ces voies, quand elles ont subsistĂ©, ne sont que des vestiges servant aux promeneurs ou, exceptionnellement aux coureurs cyclistes du Paris Roubaix qui connaissent chaque annĂ©e lâenfer des pavĂ©s romains du nord lorsquâils franchissent, trĂ©pides, la trouĂ©e dâAremberg ou le carrefour de lâarbre. Auteur Legion VIII Augusta Histoire vivante et reconstitution historique du Ier siĂšcle aprĂšsLedecumanus maximus & le cardo des ruines romaines de Tipaza. Comme toute ville romaine, deux voies principales la traversent : le decumanus maximus et le cardo. Ces impressionnantes artĂšres aux dalles bosselĂ©es, sâĂ©talent sur une largeur de quatorze mĂštres. La premiĂšre est un prolongement de la route qui reliait Icosium (Alger) Ă CĂ©sarĂ©e (Cherchell). Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur Aix-en-Provence Red Peppers Le contenu de la carte est en cours de chargement... 20 Traverse de la Villa Romaine, Aix-en-Provence , Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur 13090 Adresse Aliments Restaurant Bar 20 Traverse de la Villa Romaine, Aix-en-Provence, Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur 13090 Obtenir des directions +33 4 42 63 10 95 Horaires d'ouverture FermĂ© Ă l'heure actuelle Demain 1130 am â 0200 pm Mardi 1130 am â 0200 pm Mercredi 1130 am â 0200 pm Jeudi 1130 am â 0200 pm Vendredi 1130 am â 0200 pm RĂ©sumĂ© des notes â â â â â 4 / 5 4 avis Avis Bonne ambiance, manque de la place pour danser. DĂ©co un peu carton pĂąte. Restauration soignĂ©e Par Philippe, October 23, 2016 Musique bien trop forte pour une si petite piĂšce Ă partir de 22h il est impossible de tenir une discussion face Ă nos assiettes. Dommage! Par Meggie Corleone, September 26, 2016 De tres bons burger... une bonne ambiance Par Michel Pinelli, September 10, 2016 Que dire si ce n'est que c'est mon resto de burger prĂ©fĂ©rĂ©. Les tarifs sont raisonnables. La biĂšre est bonne et le weekend on a le droit a des bons groupes de rock Par Romy Xjs, September 01, 2016 Galerie de photos de Red Peppers CoordonnĂ©es et localisation Red Peppers en Aix-en-Provence Red Peppers â Red Peppers en 20 Traverse de la Villa Romaine, Aix-en-Provence, Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur. La Chichoumeille 4 Avenue Albert Couton, Aix-en-Provence, Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur 13290 +33 4 42 39 18 44 FermĂ© maintenant Sarl les 2 Freres 2 Cours Marcel Bremond, Aix-en-Provence, Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur 13290 +33 4 42 24 20 17 Sarl Who's Wood Design 815 Chemin de la Plaine des des, Aix-en-Provence, Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur 13090 +33 6 03 42 54 11 La Villa des Chefs 1225 Chemin de la Blaque, Aix-en-Provence, Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur 13090 +33 6 64 84 60 48 La Chichoumeille 4 Avenue Albert Couton, Aix-en-Provence, Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur 13290 Le Yves Jean Square Robert Lagier, Aix-en-Provence, Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur 13290 +33 4 42 39 18 18 â LatraversĂ©e de la Turbie. Dans la traversĂ©e du village il n'est pas possible de suivre le tracĂ© de la voie. Il est vraisemblable qu'elle traversait le parking en biais. Une vieille gravure, datant d'avant la premiĂšre restauration de la tour d'Auguste rĂ©alisĂ©e par le Roi de Sardaigne vers 1848, permet de deviner l'emprise de la route de
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En 133 avant JĂ©sus Christ, Rome Ă©tait devenue une superpuissance mĂ©diterranĂ©enne avec laquelle il fallait dĂ©sormais compter. MĂȘme les souverains les plus puissants pliaient lâĂ©chine devant Rome en effet, les Romains sâĂ©taient emparĂ©s des territoires de la dynastie des Antigonides, en GrĂšce ; et les souverains Lagides et SĂ©leucides, en Ăgypte et en Syrie, dĂ©chirĂ©s par les querelles dynastiques, ne reprĂ©sentaient plus une menace. DĂ©barrassĂ©e des troubles en Italie, dĂ©barrassĂ©e de sa rivale Carthage, dĂ©barrassĂ©e des successeurs des diadoques, Rome se retrouvait Ă la tĂȘte dâun vĂ©ritable Empire. Cependant, au cours du II° et du I° siĂšcle avant JĂ©sus Christ, les crises nâeurent pas lieu dans des territoires conquis, mais Ă Rome mĂȘme... les conflits qui opposĂšrent les optimates aux populares[1] furent les plus violents quâait jamais connu la capitale. Rome et les Ătats de MĂ©diterranĂ©e, 128 avant JĂ©sus Christ vous pouvez faire un "clic droit" sur la carte afin de faire un zoom. 1° ConsĂ©quences des conquĂȘtes â Depuis la fin des guerres puniques, Rome sâĂ©tait forgĂ© un vĂ©ritable Empire, sâemparant de trĂšs nombreux territoires, trĂšs rapidement. Le problĂšme, câest que cet afflux de richesses mit fin Ă lâĂ©quilibre entre les diffĂ©rentes classes de la sociĂ©tĂ©, entraĂźnant une grave crise Ă Rome. Comme nous lâavons vu prĂ©cĂ©demment[2], la Lex Claudia de 219 avant JĂ©sus Christ, fit en sorte que les sĂ©nateurs ne puissent plus se livrer Ă des activitĂ©s commerciales ou industrielles. Ainsi, la classe des chevaliers, les equites, fit Ă Rome une montĂ©e en puissance spectaculaire nous pouvons les comparer avec la bourgeoisie contemporaine.. Les chevaliers pratiquaient le commerce et lâindustrie, alors que les aristocrates sâenrichissaient grĂące Ă la terre. Or, les plĂ©bĂ©iens, Ă lâissue de ces guerres incessantes, se retrouvaient perdants sur les deux tableaux dâune part, lorsquâils Ă©taient Ă la guerre, les plĂ©bĂ©iens ne pouvaient pas entretenir leurs terrains, qui bien souvent restaient en friche en outre, les habitations de ces hommes pouvaient aussi subir les affres de la guerre et ĂȘtre dĂ©truites par lâennemi.. Dâautre part, lâarrivĂ©e de blĂ© Ă bas prix en provenance de ces nouvelles provinces ruinait les plĂ©bĂ©iens, lâimmense majoritĂ© dâentre eux Ă©tant des paysans. De nombreux plĂ©bĂ©iens se retrouvĂšrent ainsi ruinĂ©s au sortir de la guerre, et parfois mĂȘme rĂ©duits Ă lâesclavage. De leur cĂŽtĂ©, les aristocrates louaient les terres confisquĂ©es aux pays vaincus, amassant ainsi des fortunes. Les riches devinrent de plus en plus riches, et les pauvres de plus en plus pauvres. En outre, Ă cette mĂȘme Ă©poque, les Romains changĂšrent de mentalitĂ©, dĂ©couvrant la culture des pays quâils venaient de vaincre. Le peuple romain, reconnu pour sa frugalitĂ©, dĂ©couvrit alors le luxe, surtout suite Ă la conquĂȘte de la GrĂšce. Graecia capta ferum victorem cepit, ce qui veut dire la GrĂšce vaincue sâempara de son farouche vainqueurâ. Car en effet, suite Ă la conquĂȘte de la GrĂšce, Rome reprit la religion, la littĂ©rature, la philosophie et la culture grecque. En outre, de nombreux mĂ©decins et philosophes grecs vinrent sâinstaller dans la capitale. Les Romains adoptĂšrent alors de nouvelles mĆurs, dĂ©noncĂ©s par certains hommes politiques. Par exemple, Caton lâancien se moquait de ceux quâil appelait pĂ©jorativement les graeculs les petits grecsâ. ces Romains qui reprenaient le mode de vie des Grecs vĂȘtements, bijoux, etc.. En outre, 195 avant JĂ©sus Christ, Caton sâopposa Ă lâabrogation de la Lex Oppia il sâagissait dâune loi ancienne, qui interdisait le luxe aux femmes romaines interdiction de porter des bijoux en or, des robes de couleur, etc.. Dans le courant du II° siĂšcle avant JĂ©sus Christ, la mentalitĂ© romaine fut profondĂ©ment modifiĂ©e, et les partisans des anciennes mĆursâ ne parvinrent pas Ă les faire renaĂźtre. 2° Les tentatives de rĂ©formes agraires des Gracques 133 Ă 121 avant JĂ©sus Christ â Les Gracques Ă©taient deux frĂšres, Tiberius Sempronus Gracchus et Caius Sempronius Gracchus, petit fils de Scipion lâAfricain. Leur sĆur, Sempronia, avait Ă©pousĂ© Scipion Emilien, qui sâĂ©tait emparĂ© de Carthage suite Ă la troisiĂšme guerre punique. Le cĂ©notaphe des Gracques, par EugĂšne GUILLAUME, 1853, musĂ©e d'Orsay, Paris. a Lâaction de Tiberius Gracchus Tiberius, lâaĂźnĂ©, rentra dans la vie politique en Ă©pousant Claudia Pulcheria, fille du consul Appius Claudius Pulcher. Tout dâabord questeur en Hispanie, en 137 avant JĂ©sus Christ, Tiberius fut ensuite Ă©lu tribun de la plĂšbe, en 133 avant JĂ©sus Christ. Il soumit alors une proposition de loi agraire, connue sous le nom de Lex Sempronia. Cette rĂ©forme Ă©tait composĂ©e de trois points importants limitation du droit de possession fonciĂšre chaque citoyen ne pouvait possĂ©der que 500 jugĂšres de terres, environ 125 hectares., avec un bonus de 250 jugĂšres par enfant. Cependant, la superficie totale des possessions fonciĂšres ne devait pas dĂ©passer les 1 000 jugĂšres. ; Redistribution de terres dâune taille de 30 jugĂšres aux citoyens pauvres ; mise en place dâun triumvirat chargĂ© dâappliquer la loi composĂ© de Caius, de Tiberius et de son beau pĂšre Appius Claudius Pulcher.. Le sĂ©nat fut partagĂ© au sujet de cette loi. Si une partie des sĂ©nateurs approuva cette rĂ©forme, elle fut cependant bien mal accueillie par la faction conservatrice du sĂ©nat, qui voyait cette loi comme un frein Ă sa puissance en effet, les sĂ©nateurs, qui Ă©taient de grands propriĂ©taires terriens, souhaitaient ĂȘtre les seuls Ă contrĂŽler lâager publicus[3]. Pour eux, accepter cette loi Ă©quivalait Ă laisser la famille Sempronia gĂ©rer seule les terres de Rome. Les sĂ©nateurs hostiles Ă la rĂ©forme achetĂšrent donc un tribun de la plĂšbe, Octavius, afin que ce dernier utilise son intercessio[4] lâĂ©quivalent du droit de veto.. Tiberius demanda Ă deux reprises Ă Octavius de retirer son veto, mais celui-ci nâen dĂ©mordit pas. Tiberius en appela alors au peuple, afin quâil destitue Octavius. Ce dernier fut donc dĂ©posĂ© par les comices, et ce, en toute illĂ©galitĂ© en effet, seuls les sĂ©nateurs avaient le pouvoir de destituer un tribun de la plĂšbe. Suite Ă la destitution dâOctavius, la loi fut votĂ©e, mais Tiberius perdit lâappui des sĂ©nateurs qui lui Ă©taient favorables ces derniers Ă©tant respectueux par-dessus tout des institutions de Rome.. Les sĂ©nateurs opposĂ©s Ă la reforme avaient au moins rĂ©ussi Ă couper Tiberius de ces quelques appuis au sein du sĂ©nat. Puis, au cours de lâĂ©tĂ© 133, Tiberius se reprĂ©senta Ă un second tribunat, pour lâannĂ©e 132 avant JĂ©sus Christ. Ce dernier prĂ©voyait sans doute de mettre en place de nouvelles lois, judiciaires et militaires, qui nâauraient certainement pas plu aux membres de la classe sĂ©natoriale. Comme le tribunat lui fut refusĂ©, il dĂ©cida de faire pression sur le sĂ©nat, accompagnĂ© de ses partisans. Les sĂ©nateurs ripostĂšrent alors, et dĂ©clenchĂšrent une Ă©meute. Cette derniĂšre fut menĂ©e par le cousin de Tiberius, le grand pontife[5] Publius Cornelius Scipio Nasica Serapio francisĂ© en Scipion Nasica., accompagnĂ© de sa clientĂšle. Tiberius fut tuĂ© sur le Capitole, et 300 de ses partisans moururent avec lui, prĂ©cipitĂ©s dans le Tibre. Ce fut une des premiĂšres fois, dans lâhistoire de Rome, que de tels mouvements de violence eurent lieu au sein mĂȘme de la ville. Peu de temps aprĂšs, Publius Licinus Crassus, le beau pĂšre de Caius, prit la place de Tiberius au sein du triumvirat. Les sĂ©nateurs continuĂšrent cependant Ă faire leur possible pour empĂȘcher lâapplication de la loi. Puis, en 130 avant JĂ©sus Christ, Ă la mort de Licinius Crassus et dâAppius Claudius, ce furent les tribuns de la plĂšbe Marcus Fulvius Flaccus et Caius Papirius Carbo qui les remplacĂšrent. Finalement, en 129 avant JĂ©sus Christ, Scipion Emilien enleva aux triumvirs leurs pouvoirs judiciaires, paralysant ainsi lâapplication de la loi agraire. Comme il mourut peu de temps aprĂšs, sans avoir le temps de se prononcer sur la Lex Sempronia, cette derniĂšre ne fut pas mise en application. b Lâaction de Caius Gracchus Caius, le cadet, fut dâabord questeur en Sardaigne, en 126, avant de devenir tribun de la plĂšbe, en 124 avant JĂ©sus Christ. Ce dernier voulait sauver la rĂ©publique, rongĂ©e par la corruption et les dĂ©rives de lâĂ©lite sĂ©natoriale. Afin de mener Ă bien sa tĂąche, Caius eut la bonne idĂ©e de sâappuyer sur les principaux adversaires du sĂ©nat les plĂ©bĂ©iens et les chevaliers. Pour ce faire, il commença par promulguer diverses lois en leur faveur la Lex Sempronia frumentaria institue la vente de blĂ© Ă prix rĂ©duits aux citoyens pauvres ; la Lex Sempronia de comitii modifie les modalitĂ©s dâĂ©lection des comices centuriates[6] ; la Lex Calpurnia permet aux chevaliers dâobtenir lâĂ©galitĂ© judiciaire avec les aristocrates le nombre de jurĂ©s lors dâun procĂšs passe de 300 sĂ©nateurs Ă 300 sĂ©nateurs et 300 chevaliers, soit 600 jurĂ©s au total. ; la Lex Theatralis sĂ©pare les chevaliers des aristocrates dans les théùtres ; etc. Caius fit en sorte que les sĂ©nateurs perdent de leur pouvoir au profit des chevaliers, qui furent gagnĂ©s Ă la cause du Gracque, tout comme les plĂ©bĂ©iens. Ainsi, aprĂšs sâĂȘtre assurĂ© de la soliditĂ© de ces soutiens, Caius put envisager de mettre en place la rĂ©forme agraire souhaitĂ©e par son dĂ©funt frĂšre. Les droits judiciaires des triumvirs, abolis par Scipion Emilien en 129 avant JĂ©sus Christ, furent remis en place ; Caius dĂ©cida dâaugmenter la taille des terres Ă distribuer aux citoyens pauvres passant de 30 Ă 200 jugĂšres. ; enfin, la Lex Rubria fut votĂ©e, instaurant la crĂ©ation de deux colonies en Italie, et dâune Ă Carthage appelĂ©e Colonia Iunonia Karthago.. Caius fit aussi construire des routes et des greniers, un peu partout dans le Latium et en Italie. Enfin, il rĂ©ussit Ă obtenir le soutien de quelques sĂ©nateurs en permettant aux membres du sĂ©nat dâacquĂ©rir des terres situĂ©es prĂšs de Tarente et de Capoue. Caius, obtenant ainsi une grande popularitĂ©, parvint Ă se faire réélire tribun en 123 avant JĂ©sus Christ une loi de Caius Papirius Carbo, votĂ©e en 125, permettait aux tribuns de la plĂšbe de se reprĂ©senter deux fois dâaffilĂ©e sans devoir attendre le dĂ©lai traditionnel.. Mais la faction conservatrice du sĂ©nat tenta de gĂȘner Caius dans ses plans, comme elle lâavait fait avec son frĂšre, quelques annĂ©es auparavant. Elle dressa donc contre le Gracque le second tribun de la PlĂšbe, Marcus Livius Drusus. Cette fois ci, plutĂŽt que de faire utiliser lâintercessio de maniĂšre Ă©hontĂ©e, les sĂ©nateurs tentĂšrent de diminuer lâinfluence de Caius. En effet, Drusus proposa alors la crĂ©ation de 12 colonies de 3 000 hommes, ces derniers Ă©tant choisis parmi les plus pauvres des plĂ©bĂ©iens. DĂ©tournant ainsi lâattention de la plĂšbe, Drusus fit voter une loi supprimant le vectigal il sâagissait dâun impĂŽt en nature que devaient payer ceux qui possĂ©daient des terres de lâager publicus.. Cette mesure exonĂ©rait ainsi les grands propriĂ©taires fonciers, une bonne partie dâentre eux Ă©tant des sĂ©nateurs. Caius, voyant que Drusus tentait de dĂ©tourner lâattention de la plĂšbe Ă son profit, dĂ©cida de contre attaquer. En effet, il surenchĂ©rit en proposant lâimplantation de 6 000 hommes dans la colonie de Carthage, lâoctroi de la citoyennetĂ© romaine aux latins, et partielle aux Italiens. Cependant, ses propositions furent mal accueillies par ceux qui le soutenaient jusque lĂ le territoire de Carthage avait Ă©tĂ© consacrĂ© aux dieux infernaux, suite Ă la prise de la ville le lieu Ă©tait donc maudit. ; et les Romains considĂ©rĂšrent que la citoyennetĂ© romaine Ă©tait un privilĂšge qui leur Ă©tait rĂ©servĂ©. Caius partit alors en Afrique superviser les opĂ©rations de construction de la colonie de Carthage. A son retour, il se reprĂ©senta Ă lâĂ©lection des tribuns pour lâannĂ©e 122, mais ne fut pas réélu. Par la suite, en 121 avant JĂ©sus Christ, le sĂ©nat voulut abroger la loi Rubria lâacte de crĂ©ation de la colonie de Carhage., invoquant un problĂšme religieux. Caius protesta, faisant alors appel de la dĂ©cision, mais ses efforts furent vains. Peu de temps aprĂšs, accompagnĂ© de Fulvius Flaccus un des triumvirs., il dĂ©cida de rassembler ses partisans autour de lui, tentant de faire sĂ©cession comme la plĂšbe lâavait fait, en 424[7] avant JĂ©sus Christ. Lors dâune rixe opposant les partisans de Caius Ă ceux du consul Opimius, un de ses licteurs fut tuĂ©[8]. Les sĂ©nateurs eurent vite fait dâexploiter ce meurtre, et leur rĂ©ponse du sĂ©nat ne se fit pas attendre ces derniers promulguĂšrent alors un senatus consultum ultimum Ă lâencontre de Caius ce document autorisait les consuls Ă dĂ©clarer la peine de mort Ă lâencontre de tout citoyen, sans possibilitĂ© pour le condamnĂ© de faire appel.. Caius et ses partisans affrontĂšrent alors les hommes du consul Opimius sur lâaventin. Le Gracque, traquĂ©, demanda Ă son esclave de le tuer, et 3 000 de ses partisans moururent avec lui. Les optimates avaient gagnĂ©. Par la suite, les sĂ©nateurs mirent fin au mouvement de colonisation vers Carthage cependant, la Lex Thoria fut votĂ©e, afin de protĂ©ger les colons dĂ©jĂ installĂ©s dans cette colonie. Cependant, la Lex Sempronia et la Lex Sempronia frumentaria ne furent abrogĂ©es quâen 111 avant JĂ©sus Christ. 3° ConquĂȘte de la Gaule narbonnaise 125 Ă 121 avant JĂ©sus Christ â Alors quâĂ Rome, Caius Gracchus tentait de mettre en place une rĂ©forme agraire, un nouveau conflit opposait les gĂ©nĂ©raux Gnaeus Domitius Ahenobarbus et Quintus Fabius Maximus[9] aux tribus ligures et gauloises Avernes et Allobroges. du sud de la Gaule. Le Gaulois Ă cheval, par Fernand Anne PIESTRE, dit Cormon, 1897, Petit Palais, Paris. Tout commença en 125 avant JĂ©sus Christ, alors que la citĂ© de Massilia Marseille., alors en proie aux attaques des Ligures, en appela Ă Rome. Les Romains intervirent alors peu de temps aprĂšs, et le conflit sâĂ©tendit dans tout le sud est de la Gaule. Les Allobroges qui vivaient dans le jura actuel. et les Arvernes qui vivaient dans lâAuvergne actuelle., qui dominaient cette partie de la Gaule, voyaient dâun mauvais Ćil cette ingĂ©rence romaine, et dĂ©cidĂšrent dâattaquer. Le conflit prenant de lâampleur, Rome dĂ©cida dâenvoyer en Gaule le gĂ©nĂ©ral Gnaeus Domitius Ahenobarbus, en 122 avant JĂ©sus Christ. Bituitos, le roi des Arvernes, tenta alors de nĂ©gocier la paix avec Ahenobarbus, en vain. Puis, en 121 avant JĂ©sus Christ, Quintus Fabius Maximus fut Ă son tour envoyĂ© en Gaule afin dâaider son confrĂšre. La mĂȘme annĂ©e, Ahenobarbus vainquit les Allobroges Ă Vindalium, sur la Sorgue, puis il vainquit les troupes de Bituitos, non loin de la ville de la ville de Mauves dans lâArdĂšche actuelle.. Arvernes et Allobroges dĂ©cidĂšrent alors dâattaquer de concert les troupes Fabius Maximus. Selon certaines sources, les Gaulois parvinrent Ă rassembler plusieurs centaines de milliers de soldats, alors que les Romains nâĂ©taient que 30 000[10]. NĂ©anmoins, Bituitos et les Allobroges furent vaincus. Fabius Maximus gagna alors son surnom dâAllobrogicus, le vainqueur des Allobroges.â Suite Ă ces Ă©checs, Bituitos dĂ©cida de se rendre Ă Fabius Maximus, et incita les Allobroges Ă faire de mĂȘme. Cependant, le comportement du chef arverne irrita Ahenobarbus au plus haut point, sachant que si Bituitos se rendait Ă Fabius Maximus, câest ce dernier qui serait fĂ©licitĂ© par le sĂ©nat. Ahenobarbus envoya alors une ambassade auprĂšs du chef arverne, lui proposant une entrevue. Une fois que Bituitos eut pĂ©nĂ©trĂ© dans le camp romain, il fut fait prisonnier. Par la suite, les deux gĂ©nĂ©raux eurent droit au triomphe, en rentrant Ă Rome. Les sĂ©nateurs Ă©taient cependant gĂȘnĂ©s par la traĂźtrise dâAhenobarbus, ce dernier nâayant pas respectĂ© la fides, la parole donnĂ©e. Pour cette raison, les sĂ©nateurs ne pouvaient pas emprisonner Bituitos. Mais, dâun autre cĂŽtĂ©, le chef arverne Ă©tait trop dangereux pour quâon le renvoie en Gaule. Les sĂ©nateurs coupĂšrent donc la poire en deux, plaçant Bituitos et son fils en dĂ©tention libre dans Albe. Suite Ă ce conflit fut crĂ©e la province de Gaule narbonnaise, sâĂ©tendant des Alpes jusquâaux PyrĂ©nĂ©es. Ahenobarbus resta encore quelques annĂ©es dans cette province, afin de mener des opĂ©rations de pacification il ne rencontra cependant pas de grandes rĂ©sistances.. En 118 avant JĂ©sus Christ, il crĂ©a Narbo Martius, lâactuelle Narbonne Ă noter que le consul Sextius avait fondĂ© la colonie dâAquae Sextiae lâactuelle Aix en Provence. peu de temps auparavant, en 121 avant JĂ©sus Christ.. En outre, Ahenobarbus rĂ©nova une ancienne route, reliant lâItalie Ă lâHispanie, Ă laquelle il donna son nom la Via Domitia. 4° Marius contre Sylla â Au dĂ©but du premier siĂšcle avant JĂ©sus Christ, Rome fut le terrain dâaffrontement de deux hommes aux ambitions dĂ©mesurĂ©es Marius et Sylla de son vrai nom Lucius Cornelius Sulla.. Caius Marius, le plus ĂągĂ© des deux hommes, nĂ© en 157 avant JĂ©sus Christ, Ă©tait dâorigine plĂ©bĂ©ienne comme son nom nous le laisse sous entendre[11].. Buste de Marius, GlyptothĂšque de Munich. Cependant, la famille de Marius faisait partie de la classe des chevaliers, ce qui lui permit de rentrer dans la clientĂšle des Metelli, une famille patricienne de Rome. Le jeune Marius, recevant une Ă©ducation militaire, fut tout dâabord tribun militaire, et servit sous les ordres de Scipion Emilien, lors du siĂšge de Numance, en 133 avant JĂ©sus Christ. Marius fut questeur en 120, tribun de la plĂšbe en 119, et prĂ©teur en 115 avant JĂ©sus Christ. Au cours de cette pĂ©riode, il gagna la sympathie des plĂ©bĂ©iens, en proposant de faire des distributions de blĂ© Ă bas prix. Cependant, il sâattira aussi les foudres des optimates, tout juste dĂ©barrassĂ©s des Gracques. Par la suite, en 114 avant JĂ©sus Christ, Marius partit combattre en Hispanie en tant que proprĂ©teur. Sylla, quant Ă lui, Ă©tait issue dâune vieille famille patricienne de Rome. Cependant, lâaisance des temps passĂ©s nâĂ©tait plus depuis quâun de ses ancĂȘtres avait Ă©tĂ© accusĂ© de dĂ©tournement de fonds. Buste de Sylla, GlyptothĂšque de Munich. Bien plus jeune que Marius, Sylla commença sa carriĂšre en tant que questeur, lors de la guerre contre Jugurtha. Ce conflit fut le premier conflit auquel ils participĂšrent tous les deux. a La guerre contre Jugurtha 113 Ă 105 avant JĂ©sus Christ le Numide Jugurtha Ă©tait le petit fils de Massinissa, qui avait combattu au cĂŽtĂ© des Romains lors de la deuxiĂšme guerre punique[12]. Jugurtha Ă©tait le fruit de lâunion entre son pĂšre, Mastanabal, et dâune esclave concubine. Il ne pouvait donc pas prĂ©tendre Ă recevoir la couronne de son pĂšre. Cependant, Gauda, le fils lĂ©gitime de Mastanabal, ne pouvait pas succĂ©der Ă son pĂšre, car il Ă©tait de nature souffreteuse. Suite Ă la mort de Mastanabal, ce fut le frĂšre de ce dernier, Micispa, qui rĂ©cupĂ©ra la couronne. Cependant, Micispa voyait son neveu Jugurtha comme un rival, et lâenvoya donc combattre en Hispanie aux cĂŽtĂ©s des Romains, Ă la tĂȘte dâune armĂ©e dâauxiliaires. Jugurtha prouva sa valeur au combat, et participa au siĂšge de Numance, en 133 avant JĂ©sus Christ[13]. Se faisant des alliĂ©s au sein de lâaristocratie romaine, Jugurtha fut adoptĂ© par son oncle lorsquâil revint en Numidie les sĂ©nateurs influencĂšrent trĂšs certainement Micispa, qui avait dĂ©jĂ deux fils. En effet, les Romains pensaient sans doute que le fait que Jugurtha devienne roi de Numidie pourrait ĂȘtre un atout pour eux.. En 118 avant JĂ©sus Christ, Micispa mourut, et son royaume fut partagĂ© par le sĂ©nat romain entre Adherbal, Hiempsal qui Ă©taient les fils naturels de Micispa. et Jugurtha. Jugurtha, qui ne voulait pas voir le royaume de Numidie divisĂ© de cette maniĂšre, nâaccepta pas la dĂ©cision du sĂ©nat. En outre, ses cousins ne lâapprĂ©ciaient absolument pas, et ne se privaient pas pour railler son ascendance peu glorieuse. La mĂȘme annĂ©e, Jugurtha fit alors assassiner Hiempsal, le plus jeune des deux frĂšres. Le sĂ©nat ne parut pas offusquĂ© par cet Ă©trange dĂ©cĂšs, et la Numidie fut alors partagĂ©e entre Adherbal et Jugurta. Les deux hommes continuĂšrent nĂ©anmoins Ă se faire la guerre jusquâen 113 avant JĂ©sus Christ, data Ă laquelle Adherbal fut assassinĂ© par Jugurtha. En outre, ce dernier sâempara aussi de la citĂ© de Cirta, massacrant les commerçants italiens qui se trouvaient lĂ . Rome accepta mal que ces ressortissants se soient fait massacrer ainsi, et en outre nâapprĂ©ciait guerre le fait que Jugurtha veuille mettre en place un royaume de Numidie fort et uni. Le consul Calpurnius fut alors envoyĂ© en Afrique, et le conflit dura jusquâen 111 avant JĂ©sus Christ date Ă laquelle Jugurtha accepta de faire la paix.. A Rome, les avis Ă©taient divisĂ©s sur la question numidienne dâun cĂŽtĂ©, les optimates considĂ©raient que la Numidie devait rester un royaume indĂ©pendant, les populares considĂ©raient au contraire que la Numidie Ă©tait une propriĂ©tĂ© du peuple romain. Jugurtha fut alors convoquĂ© devant le sĂ©nat romain. Câest alors que le consul Postumius Albinus proposa de rĂ©gler le problĂšme en donnant la couronne Ă Massiva, un cousin de Jugurtha. Ce dernier tua alors Massiva, puis sâenfuit. Les hostilitĂ©s reprirent alors. Postumius Albinus ayant Ă©tĂ© vaincu par Jugurtha Ă la bataille de Calama, il fut remplacĂ© par un nouveau consul, Quintus Caecilius Metellus qui gagna son surnom de Numidicus au cours de cette guerre.. Ce dernier Ă©tait secondĂ© par le consul Caius Marius, soutenu par les populares Caecilius Metellus Ă©tait le patron de Marius.. Caecilius Metellus fut victorieux, sâemparant des villes de Zama et de Thala, repoussant Jugurtha en MaurĂ©tanie. Cependant, il fut relevĂ© de son commandement en 107 avant JĂ©sus Christ, au profit de Marius. Marius remporta alors plusieurs nouvelles victoires contre Jugurtha, Ă Cirta lâactuelle Constantine. et Ă Capsa. Par la suite, en 105 avant JĂ©sus Christ, Jugurtha fut capturĂ© par son beau pĂšre Bocchus, roi de MaurĂ©tanie, qui accepta de le livrer Ă Rome Ă noter que Sylla, qui Ă©tait alors questeur, joua un rĂŽle important dans ces tractations officieuses.. Finalement, Bocchus reçut le titre dâami de Rome, et la Numidie ne fut pas annexĂ©e elle fut cependant Ă©troitement surveillĂ©e, devenant un royaume client de Rome.. Les Romains mirent Gauda sur le trĂŽne, Ă©tant donnĂ© quâil Ă©tait le fils lĂ©gitime de Mastanabal. Marius fut alors réélu consul en 105 avant JĂ©sus Christ, puis reçut les honneurs du triomphe, lorsquâil retourna Ă Rome. Quant Ă Jugurtha, il mourut dans une des prison de la capitale, en 104 avant JĂ©sus Christ sans doute fut il Ă©tranglĂ©.. La mort de Jugurtha, par Boccace, enluminure issue de l'ouvrage de casibus, France, XV° siĂšcle. A la mort de Gauda, en 88 avant JĂ©sus Christ, le royaume de Numidie fut divisĂ© entre ses deux fils, Masteabar et Hiempsal II. LâĂ©poque de la Numidie forte et indĂ©pendante de Massinissa Ă©tait dĂšs lors rĂ©volue⊠b La rĂ©forme militaire de Marius entre 106 et 103 avant JĂ©sus Christ, Marius proposa une rĂ©forme militaire qui transforma radicalement lâarmĂ©e romaine. JusquâĂ cette Ă©poque, cette derniĂšre nâĂ©tait pas professionnelle, les soldats Ă©tant tous des citoyens qui sâĂ©taient engagĂ©s pour dĂ©fendre leurs biens. La formation des manipules et lâĂ©quipement dĂ©pendaient de lâĂąge et des revenus des soldats les plus jeunes Ă©taient placĂ©s Ă lâavant, les plus riches Ă©taient Ă©quipĂ©s de lourdes cuirasses les plus fortunĂ©s avaient les moyens dâentretenir un cheval, et abandonnaient lâinfanterie pour rejoindre les rangs de la cavalerie.. De ce fait, les Romains les plus pauvres ne pouvaient pas sâengager, car ils nâavaient pas les moyens de se payer un uniforme et des armes. En outre, suite Ă la deuxiĂšme guerre punique, les conflits eurent lieu bien loin du territoire romain Afrique, Hispanie, GrĂšce, Asie Mineure, etc.. DĂšs cet instant, les soldats commencĂšrent Ă se sentir moins concernĂ©s par la guerre, sachant quâils ne se battaient plus pour dĂ©fendre leurs intĂ©rĂȘts propres. Enfin, les soldats qui rentraient chez eux, une fois dĂ©mobilisĂ©s, nâĂ©taient pas assistĂ©s par Rome. Un grand nombre dâentre eux, en rentrant dans leur citĂ©, retrouvaient leur champ en friche ou leur boutique fermĂ©e sâils Ă©taient commerçants.. Il Ă©tait dâailleurs frĂ©quent que des anciens soldats soient rĂ©duits Ă lâesclavage, nâayant pas pu sâen sortir suite Ă la guerre. La rĂ©forme de Marius aboutit Ă une totale transformation de lâarmĂ©e romaine. Tout dâabord, il augmenta Ă 6 000 hommes les effectifs des lĂ©gion au lieu des 4 000 habituels., chacune dâentre elle Ă©tant divisĂ©e en 10 cohortes ce systĂšme remplaça la division en manipules.. En outre, il supprima les chariots contenant les bagages des lĂ©gionnaires, qui Ă©taient une cible facile pour les armĂ©es ennemies. DĂšs lors, les lĂ©gionnaires durent porter leur propre matĂ©riel. Afin dâattirer de nouvelles recrues, Marius dĂ©cida dâaugmenter la solde des soldats, et de leur donner une plus grosse part du butin. Il dĂ©cida aussi de fournir gratuitement armes et armure aux nouvelles recrues, permettant aux Romains les plus pauvres de faire carriĂšre dans lâarmĂ©e. Enfin, Marius fit en sorte que le soldat ne soit plus dĂ©laissĂ©, comme sâĂ©tait alors le cas. Les vĂ©tĂ©rans reçurent alors des terres, une fois leur temps de service achevĂ©. c Lâinvasion des Cimbres et des Teutons lâinvasion des Cimbres et des Teutons avait en rĂ©alitĂ© commencĂ© au cours des annĂ©es 120 avant JĂ©sus Christ. Quittant leur pays dâorigine il sâagissait peut ĂȘtre du Danemark actuel., Cimbres, Teutons et Ambrons entamĂšrent un long voyage, Ă la recherche de terres au climat plus accueillant. Trajet des Cimbres et des Teutons. Cette immense colonne de chariots, composĂ©e de plusieurs centaines de milliers de personnes les sources de lâĂ©poque ne sâaccordent pas sur le nombre exact, et sont de ce fait peu fiables., parcourut la Germanie pillant les biens des populations locales afin de parvenir Ă se ravitailler dâailleurs, de nombreux affrontements contre les tribus locales eurent lieu.. En 113 avant JĂ©sus Christ, les Cimbres et les Teutons pĂ©nĂ©trĂšrent en Norique une rĂ©gion situĂ©e approximativement au nord est de lâItalie actuelle., sur le territoire des Taurisci qui Ă©taient des alliĂ©s de Rome.. Câest alors que le sĂ©nat dĂ©cida dâintervenir, et envoya le consul Gnaeus Papirius Carbo Ă lâencontre des envahisseurs. Les Cimbres et les Teutons affrontĂšrent alors les Romains Ă la bataille de Noreia, et ces derniers furent vaincus Ă plate couture. Les envahisseurs avaient dĂšs lors le champ libre et pouvait pĂ©nĂ©trer en Italie, mais ils prĂ©fĂ©rĂšrent se diriger vers la Gaule. Rome tenta alors de mettre fin Ă lâinvasion, envoyant Ă plusieurs reprises des troupes combattre contre les envahisseurs. Cependant, les Romains ne surent vaincre leurs ennemis, et furent dĂ©faits Ă de nombreuses reprises. En Gaule narbonnaise, les Cimbres et les Teutons dĂ©firent les lĂ©gions romaines, sous le commandement de Marcus Junius Silanus. Les envahisseurs vainquirent aussi les troupes du consul Gaius Cassius Longinus Ravalla, suite Ă la bataille de Burdigala lâactuelle Bordeaux.. Puis, en 105 avant JĂ©sus Christ, les Romains furent une nouvelle fois vaincus par leurs ennemis Ă la bataille dâArausio Orange.. Les Cimbres et les Teutons, suite Ă cette victoire, pĂ©nĂ©trĂšrent en Hispanie, progressant jusquâĂ la pointe ouest du pays. Cependant, les IbĂšres les chassĂšrent, et les envahisseurs se rĂ©solurent Ă retourner en Gaule. Par la suite, Cimbres et Teutons remontĂšrent vers le nord est de la Gaule. Câest alors quâils dĂ©cidĂšrent de se sĂ©parer, aprĂšs plus de sept annĂ©es de voyage en commun. Alors que les Teutons et les Ambrones descendaient dans le sud, Marius fut chargĂ© de marcher contre eux ce dernier fut réélu consul au cours des annĂ©es 104 Ă 101 avant JĂ©sus Christ, ce qui lĂ©galement Ă©tait interdit.. En 102 avant JĂ©sus Christ, il les affronta au cours de la bataille dâAquae Sextiae Aix en Provence., et les troupes romaines furent victorieuses. La dĂ©faite des Cimbres et des Teutons par Marius, par Jean-François HEIM, 1853, musĂ©e des beaux-arts de Lyon, Lyon. Le roi Teutobod fut fait prisonnier, comme des dizaines de milliers de Teutons et dâAmbrones. Selon certaines sources, de nombreuses femmes prĂ©fĂ©rĂšrent se suicider que de vivre en captivitĂ© pour le restant de leurs jours. Les Cimbres, franchirent les Alpes dans le courant de lâannĂ©e 101 avant JĂ©sus Christ. Parvenant Ă faire reculer les troupes du consul Quintus Lutatius Catulus, les envahisseurs pĂ©nĂ©trĂšrent en Italie. Par la suite, ils envoyĂšrent un ultimatum Ă Marius, lui demandant de choisir lâendroit oĂč la bataille aurait lieu. Ce dernier, rentrĂ© en Italie suite Ă la bataille dâAquae Sextiae, rejoignant les troupes de Catulus, proposa aux Cimbres de combattre aux Champs Raudiens, prĂšs de Vercellae aujourdâhui Verceil, dans le PiĂ©mont.. La bataille eut lieu de 30 juillet 101 avant JĂ©sus Christ. Marius dĂ©fait les Cimbres dans la plaine situĂ©e entre Belsannettes et la Grande FugĂšre Provence, dit La dĂ©faite des Cimbres, par Alexandre Gabriel DECAMPS, 1833, musĂ©e du Louvre, Paris. Une fois de plus, les effectifs romains Ă©taient infĂ©rieurs Ă celui des Cimbres, qui Ă©taient encore plus dâune centaine de milliers Marius avait plus de 30 000 hommes sous ses ordres, et Catulus 20 000 hommes.. Cependant, les Cimbres Ă©taient accompagnĂ©s de leurs femmes et enfants, et souffraient de la chaleur, contrairement aux Romains. Ce fut Marius qui engagea la bataille, attendant que les Cimbres se retrouvent avec le soleil dans les yeux. Les barbares se firent massacrer par les Romains Boiorix, le roi des Cimbres, fut tuĂ©., qui parvinrent Ă progresser jusquâau camp des Cimbres, protĂ©gĂ© par leurs femmes. La lutte dĂ©sespĂ©rĂ©e des femmes cimbres, gravure issue de l'ouvrage Histoire de France, par François GUIZOT, France, 1875. Selon certaines sources, ces derniĂšres, prĂ©fĂ©rant la mort Ă lâesclavage, tuĂšrent leurs maris et leurs enfants, avant de se suicider de dĂ©sespoir. Au final, Marius mit fin aux invasions germaniques en partie grĂące Ă sa rĂ©forme de lâarmĂ©e., et rentra Ă Rome aurĂ©olĂ© de gloire. Il proposa dâailleurs que lâon accorde la citoyennetĂ© romaine aux Italiens ayant combattu Ă ses cĂŽtĂ©s. Le sĂ©nat, mĂ©contentĂ© par lâattitude de Marius, fit en sorte dâempĂȘcher que le vĆu du consul ne se rĂ©alise ce refus dâaccorder la citoyennetĂ© romaine aux alliĂ©s fut dâailleurs le premier motif de la rĂ©volte des Italiens, un conflit qui Ă©clata dix ans aprĂšs la fin de la guerre.. Les derniers Cimbres et Teutons, capturĂ©s suite aux batailles dâAquae Sextiae et de Vercellae, furent quant Ă eux rĂ©duits Ă lâesclavage. Rome rĂ©colta des dizaines de milliers dâesclaves suite Ă cette guerre, mais dut les affronter quelques annĂ©es plus tard, au cours des guerres serviles. d Marius et les populares Marius, Ă©lu consul pour la sixiĂšme fois, avait rĂ©ussi Ă imposer son autoritĂ© Ă Rome. Cependant, alors que ce dernier combattait les Cimbres et les Teutons au nord, les alliĂ©s de Marius faisaient rĂ©gner la terreur dans la capitale. En effet, les tribuns Saturninus et Glaucia assassinaient tous ceux qui voulaient Ă©taient opposĂ©s aux populares en 99 avant JĂ©sus Christ, ils tuĂšrent Memmius, qui souhaitait se prĂ©senter au consulat.. Le sĂ©nat proclama alors un senatus consultum ultimum comme il lâavait fait Ă lâencontre de Caius Gracchus. Ă lâencontre de ces populares trop remuants. De cette maniĂšre, les sĂ©nateurs obligeaient Marius en prendre clairement position soit il tentait de sauver ses alliĂ©s, et il bafouait ainsi les devoirs auxquels Ă©tait astreint un consul ; soit il se rangeait du cĂŽtĂ© du sĂ©nat, et se retrouvait obligĂ© dâĂ©liminer ses anciens alliĂ©s. Marius dĂ©cida alors dâobĂ©ir aux sĂ©nateurs, tuant les tribuns Saturninus et Glaucia, ainsi que leurs partisans. Marius, en obĂ©issant aux sĂ©nateurs, perdit lâappui dâun grand nombre de ses anciens alliĂ©s. e La guerre sociale 91 Ă 88 avant JĂ©sus Christ en 91 avant JĂ©sus Christ, Marcus Livius Drusus son pĂšre, qui portait le mĂȘme nom, sâĂ©tait opposĂ© aux Gracques, en 123 avant JĂ©sus Christ[14]., fut Ă©lu tribun de la plĂšbe. Bien quâĂ©tant dâorigine patricienne il descendait des Scipions., il voulut rĂ©concilier la plĂšbe au sĂ©nat, promulguant des lois en faveur des populares. Reprenant lâĆuvre des Gracques, Drusus commença par instaurer des ventes de blĂ© Ă faible coĂ»t pour les citoyens les plus dĂ©munis. Puis, par la suite, il prĂ©senta un nouveau projet, lequel prĂ©voyait la construction de nouvelles colonies en Italie, en Ă©change de quoi les Italiens recevraient la citoyennetĂ© romaine. Les Marses, trĂšs enthousiasmĂ©s par ce projet, marchĂšrent sur Rome, menaçant de prendre la ville si la loi nâĂ©tait pas votĂ©e. Cependant, les Romains convainquirent les Marses de faire rebrousse chemin, mais le sĂ©nat refusa dâappliquer le projet de loi de Drusus en outre, sa loi frumentaire fut abrogĂ©e.. En octobre 91 avant JĂ©sus Christ, le tribun fut retrouvĂ© assassinĂ© Ă son domicile lâon pense quâil fut tuĂ© par des partisans des optimates.. La mort de Drusus fut lâĂ©lĂ©ment dĂ©clencheur de la guerre sociale[15]. En effet, dĂšs lâannonce de la mort du tribun, les Marses et les Samnites se rĂ©voltĂšrent, ainsi que toute lâItalie du centre et du sud peu de temps aprĂšs. Il faut se rendre compte que lâabandon du projet de loi concĂ©dant la nationalitĂ© Ă tous les Italiens Ă©tait perçu comme un vĂ©ritable camouflet par ces derniers. En effet, les alliĂ©s de Rome, bien que fournissant autant de soldats que les Romains, se sentaient plus traitĂ©s en vaincus quâen alliĂ©s. Ces derniers Ă©taient en premiĂšre ligne lors des opĂ©rations militaires, recevaient une part de butin infĂ©rieure Ă celle des Romains, devaient payer plus dâimpĂŽts, et nâavaient pas le droit de possĂ©der des terres appartenant Ă lâager publicus[16]. De nombreux peuple dĂ©cidĂšrent alors de se rĂ©volter, comme les Samnites, les Marses, les Lucaniens, les Apuliens, etc. seuls les Ombriens et les Etrusques ne sâengagĂšrent pas dans la lutte contre Rome, choisissant la voie de lâattentisme.. Le sĂ©nat ayant repoussĂ© une nouvelle proposition de paix, les Italiens dĂ©cidĂšrent alors de faire sĂ©cession. Ils créÚrent donc un Etat fĂ©dĂ©ral indĂ©pendant, dotĂ© lui aussi dâun sĂ©nat, de douze prĂ©teurs et de deux consuls le Marse Quintus Pompaedius Silo et le Samnite Caius Papius Mutilus.. Les rĂ©voltĂ©s Ă©tablirent leur capitale dans les Abruzzes, qui reçut le nom dâItalica. Enfin, les Italiens levĂšrent une armĂ©e de 100 000 hommes. De nombreux civils romains, implantĂ©s un peu partout en Italie, furent alors massacrĂ©s par les insurgĂ©s. Le sĂ©nat dĂ©cida alors de rĂ©agir. Les insurgĂ©s avaient beau ĂȘtre nombreux, les Romains pouvaient cependant compter sur leur maĂźtrise des mers et sur les apports en hommes et en argent de leurs provinces dâAfrique, dâHispanie, de GrĂšce et dâAsie mineure. Une armĂ©e de 100 000 hommes fut alors mise sur pied, confiĂ©e Ă deux consuls Lucius Julius Cesar et Rutilius Lupus. et dix lĂ©gats dont Marius et Sylla faisaient dâailleurs partie.. Les rebelles dĂ©cidĂšrent alors dâattaquer, leurs deux armĂ©es marchant sur Rome par le nord et par le sud. LâarmĂ©e romaine stationnĂ©e au nord parvint Ă bloquer la marche des insurgĂ©s, mais lâarmĂ©e stationnĂ©e au sud fut vaincue dans les Apennins. Les rebelles envahirent alors la Campanie, massacrant de nombreux civils romains. Marius, quant Ă lui, remporta quelques victoires sans lendemains. Cependant, ce dernier sâĂ©tait engagĂ© dans cette guerre en dĂ©pit du bon sens. Il se retrouvait en effet en train de combattre des Italiens, nombre dâentre eux Ă©tant de ses anciens soldats, auxquels il avait promis la citoyennetĂ© romaine. Les Ombriens et les Etrusques, voyant que les insurgĂ©s Ă©taient parvenus Ă vaincre les Romains, commencĂšrent eux aussi Ă se demander sâil nâĂ©tait pas prĂ©fĂ©rable pour eux de rejoindre les rangs des rebelles. Câest alors que le sĂ©nat romain promulgua la Lex Julia, accordant la citoyennetĂ© romaine aux alliĂ©s qui leur Ă©taient restĂ©s fidĂšles 90 avant JĂ©sus Christ.. Le mouvement dâinsurrection cessa dĂšs lors de prendre de lâampleur. Finalement, la Lex Plautia Papiria, promulguĂ©e en 89 avant JĂ©sus Christ par les tribuns Marcus Plautius Silvanus et Caius Papirius Carbo., accorda la citoyennetĂ© romaine Ă tous les Italiens vivant au sud du PĂŽ. Il fut nĂ©anmoins prĂ©cisĂ© que les prĂ©tendants Ă la citoyennetĂ© devaient rĂ©sider en Italie, et que ces derniers devaient venir Ă Rome dans les deux mois, afin de se faire inscrire par les prĂ©teurs. Ainsi, les armĂ©es rebelles se brisĂšrent, des dizaines de milliers dâItaliens venant se faire inscrire Ă Rome. Cependant, tous les rebelles ne rendirent pas les armes, continuant Ă rĂ©sister dans les Abruzzes. En 89 avant JĂ©sus Christ, le sĂ©nat romain dĂ©cida alors dâenvoyer deux armĂ©es contre eux, une partant du nord, lâautre du sud le commandement Ă©chut Ă Sylla.. LâarmĂ©e du nord marcha sur le pays oĂč vivaient les Marses, puis sâemparĂšrent dâAsculum et dâItalica, la capitale fĂ©dĂ©rale. Suite Ă cette dĂ©faite, les Marses et divers autres peuples insurgĂ©s dĂ©cidĂšrent de capituler. Pendant ce temps, Sylla sâemparait de la Campanie et de Bovianum, qui Ă©tait devenue la capitale fĂ©dĂ©rale aprĂšs la chute dâItalica. Cependant, ce nâest quâen 88 avant JĂ©sus Christ que la guerre sociale prit rĂ©ellement fin. Sylla marcha sur le Samnium, vainquit les Samnites, sâempara de Nole, et Pompaedius Silo trouva la mort au cours de ces affrontements. f PremiĂšre guerre civile Ă Rome, vengeance de Marius et Cinna Sylla, aurĂ©olĂ© de gloire suite Ă sa campagne victorieuse contre les rebelles, Ă©lu consul en 88 avant JĂ©sus Christ, fut choisi pour mener une expĂ©dition contre le roi du Pont, Mithridate VI Eupator[17] ce qui signifie bien nĂ©â. Ce dernier Ă©tait montĂ© sur le trĂŽne en 111 avant JĂ©sus Christ. A cette Ă©poque, lâAsie mineure avait Ă©chappĂ© au contrĂŽle des Antigonides et des SĂ©leucides, et Ă©tait divisĂ©e en une multitude de petits royaumes dont celui du Pont.. Mithridate VI, qui Ă©tait un roi conquĂ©rant, sâempara de nombreux petits royaumes, massacrant de nombreux Romains installĂ©s en Asie mineures les sources, sans doute peu fiables, affirment que 20 000 Ă 80 000 dâentre eux pĂ©rirent lors de ces attaques.. Rome dĂ©cida alors dâintervenir, en 88 avant JĂ©sus Christ, dĂ©clenchant la premiĂšre guerre mithridatique. Cependant, alors que le consul Sylla avait Ă©tĂ© choisi pour mener campagne contre Mithridate, le tribun Sulpicius Rufus dĂ©signa Marius. Sylla, soutenu par les Metelli qui nâavaient pas acceptĂ© la trahison de Marius en Numidie., avait dĂ©jĂ recrutĂ© son armĂ©e lorsque Marius fut dĂ©signĂ© comme le chef de lâexpĂ©dition contre Mithridate. Sylla fit semblant dâaccepter, puis partit rejoindre son armĂ©e, alors basĂ©e en Campanie. Il dĂ©cida ensuite de marcher sur Rome, accompagnĂ© de ses lĂ©gionnaires. CâĂ©tait la premiĂšre fois depuis Remus que quelquâun rentrait armĂ© dans Rome. Sylla, voulant rĂ©tablir la lĂ©galitĂ©, commettait lui-mĂȘme une illĂ©galitĂ© bien plus grave. Le consul parvint Ă Ă©liminer les populares les plus dangereux, obligeant le sĂ©nat Ă promulguer un senatus consultum ultimum Ă leur encontre. Le tribun Sulpicius Rufus fut exĂ©cutĂ©, mais Marius et quelques uns de ses partisans sâenfuirent vers lâĂźle dâIschia, prĂšs de Naples, puis en Afrique. Sylla, aprĂšs sâĂȘtre assurĂ© sa domination sur Rome, dĂ©cida de partir pour lâAsie mineure, combattre Mithridate VI. Cependant, dĂšs que Sylla eut le dos tournĂ©, les populares tentĂšrent de reprendre le pouvoir. Le consul Cinna, installĂ© par Sylla et ayant jurĂ© fidĂ©litĂ© Ă ce dernier, dĂ©cida alors de rappeler Marius, en 87 avant JĂ©sus Christ. Cependant, Octavius, lâautre consul, et le sĂ©nat refusĂšrent. DestituĂ© et exilĂ©, Cinna se rĂ©fugia en Campanie et monta une nouvelle armĂ©e il reçut alors lâaide du gĂ©nĂ©ral Sertorius, qui avait combattu les Teutons lors de la bataille dâAquae Sextiae.. Peu de temps aprĂšs, il fut rejoint par Marius, qui avait emmenĂ© un contingent de cavaliers maures avec lui. Les deux hommes marchĂšrent sur Rome, accompagnĂ©s de leurs auxiliaires italiens, et sâemparĂšrent de la ville. Les partisans de Sylla furent massacrĂ©s mise en place de nombreuses proscriptions[18]., Octavius fut tuĂ©, et les Italiens ne manquĂšrent pas de se venger de ce quâils avaient subi au cours de la guerre sociale. Dâailleurs, certains dâentre eux se rĂ©vĂ©lĂšrent si incontrĂŽlables, que Marius dut engager un corps de Gaulois chargĂ© de remettre de lâordre. Marius et Cinna sâautoproclamĂšrent alors consuls. Cependant, Marius ne profita pas longtemps de sa victoire, car il mourut en janvier 86 Avant JĂ©sus Christ les causes de son dĂ©cĂšs remords ? ExcĂšs de boisson ? sont cependant inconnues.. Cinna et ses partisans conservĂšrent le pouvoir jusquâau retour de Sylla, en 83 avant JĂ©sus Christ Ă noter que Cinna, qui fut consul quatre annĂ©es dâaffilĂ©e, mourut assassinĂ© an 84 avant JĂ©sus Christ, lors de la sĂ©dition de ses soldats.. g La premiĂšre et deuxiĂšme guerre mithridatique en 88 avant JĂ©sus Christ, lâarmĂ©e romaine sâĂ©tait donc rendu en Asie mineure, commandĂ©e par les consuls Sylla et Quintus Pompeius Rufus. Sylla commença par sâemparer dâAthĂšnes, suite Ă un long siĂšge. Puis, par la suite, il parvint Ă vaincre les soldats de Mithridate qui avaient dĂ©barquĂ© en GrĂšce et avaient Ă©tĂ© bien accueillis pas les populations locales. Ă ChĂ©ronĂ©e et OrchomĂšne en 86 et 85 avant JĂ©sus Christ.. Buste de Mithridate VI, musĂ©e du Louvre, Paris. Le roi du Pont fut alors contraint de signer la paix de Dardanos, en 85 avant JĂ©sus Christ. Mithridate devait renoncer Ă toutes ses conquĂȘtes, livrer sa flotte, et payer une amende de 3 000 talents. Cependant, bien que vaincu, le roi du Pont conservait le droit de rester Ă la tĂȘte de son royaume. Cependant, la seconde guerre mithridatique Ă©clata en 83 avant JĂ©sus Christ. Dâun cĂŽtĂ©, les Romains considĂ©raient que Mithridate mettait un peu trop de temps Ă se retirer de Cappadoce ; de lâautre, le roi du Pont nâapprĂ©ciait pas que le proprĂ©teur Murena tente de sâemparer de territoire appartenant au royaume du Pont. La seconde guerre mithridatique sâacheva lâannĂ©e suivante sur un statu quo, et Sylla en profita pour rentrer Ă Rome, alors entre les mains des marianistes. h DeuxiĂšme guerre civile Ă Rome, Sylla dictateur Ă vie Sylla dĂ©barqua donc Ă Brindes, en 82 avant JĂ©sus Christ, accompagnĂ© par ses vĂ©tĂ©rans. Toujours soutenu par les Metellus, Sylla lâemporta sur les marianistes en Italie, alors que le jeune PompĂ©e fils du gĂ©nĂ©ral Gnaeus Pompeius Strabo. parvint Ă les vaincre en Sicile et en Afrique. Buste de PompĂ©e jeune, 70 avant JĂ©sus Christ, musĂ©e du Louvre, Paris. Le fils de Marius, Caius Marius Junior, vaincu Ă PrĂ©neste par Sylla, dĂ©cida de se suicider ; Sertorius, quant Ă lui, dĂ©cida de se retirer en Hispanie. Sylla rentra alors dans Rome, triomphant, et fut nommĂ© dictateur Ă vie ce fut la premiĂšre fois que quelquâun obtenait ce titre., et reçut le surnom de Felix chanceuxâ.. Il mit en place Ă son tour de nombreuses proscriptions 520 sĂ©nateurs et chevaliers furent ainsi condamnĂ©s, et massacra plusieurs milliers de marianistes entre 6 000 et 8 000 selon les sources.. Le nouveau dictateur mit alors en place un certain nombre de rĂ©formes il augmenta le nombre de sĂ©nateurs faisant entrer des chevaliers au sĂ©nat., diminua le pouvoir des tribuns, augmenta le nombre des membres du collĂšge des pontifes et des augures. Cependant, en 79 avant JĂ©sus Christ, Sylla dĂ©cida dâabandonner sa charge de dictateur Ă vie. Abandonnant la vie politique, il quitta Rome, et mourut lâannĂ©e dâaprĂšs. A la mort de Sylla, le consul Lepidus et ses partisans tentĂšrent dâabolir toutes les rĂ©formes mises en place par le dictateur. Cependant, ces mouvements de troubles furent matĂ©s par le jeune PompĂ©e en Etrurie. 5° PompĂ©e contre Sertorius 82 Ă 72 avant JĂ©sus Christ â Comme nous lâavons vu au point prĂ©cĂšdent, le gĂ©nĂ©ral Sertorius sâĂ©tait enfui en Hispanie, suite au retour de Sylla Ă Rome, en 82 avant JĂ©sus Christ. Remportant plusieurs victoires sur des gĂ©nĂ©raux de Sylla, Sertorius gagna ainsi la sympathie de nombreux autochtones IbĂšres & Lusitaniens.. Sertorius, bien que dissident, nâen restait pas moins Romain. Il tenta de romaniser les territoires en sa possession, et mit en place un gouvernement similaire Ă celui de Rome mise en place dâun sĂ©nat, port de la toge, apprentissage du latin dans les Ă©coles, etc.. En outre, Sertorius avait des relations avec les pirates de la MĂ©diterranĂ©e, ainsi quâavec Mithridate VI, roi du pont[19]. Il pouvait ainsi compter sur un rĂ©el soutien de la part de ses alliĂ©s ravitaillement en hommes, nourriture, etc. En 77 avant JĂ©sus Christ, Sertorius fut rejoint par un groupe de patriciens romains, menĂ©s par lâancien prĂȘteur de Sicile, Perpenna ce dernier, marianiste, avait Ă©tĂ© vaincu par les troupes de PompĂ©e.. Câest dâailleurs au cours de cette mĂȘme annĂ©e que PompĂ©e fut envoyĂ© en Hispanie afin dâĂ©liminer Sertorius. Les deux armĂ©es sâaffrontĂšrent Ă Sagonte, et les troupes de PompĂ©e furent vaincues. Sertorius conserva lâavantage pendant plusieurs annĂ©es. Cependant, il ne sut mettre fin aux rivalitĂ©s entre officiers romains et chefs des tribus autochtones. De ce fait, de nombreuses brouilles Ă©clatĂšrent dans son camp, et Sertorius finit par mourir assassinĂ©, Ă lâinstigation de Perpenna, en 72 avant JĂ©sus Christ. 6° La rĂ©volte de Spartacus 73 Ă 71 avant JĂ©sus Christ â En 73 avant JĂ©sus Christ, Rome, qui Ă©tait dĂ©jĂ occupĂ©e Ă lutter contre Sertorius en Hispanie, et contre Mithridate en Asie mineure, vit Ă©clater une nouvelle rĂ©volte. En effet, câest Ă cette Ă©poque que se soulevĂšrent Spartacus et ses compagnons. Spartacus Ă©tait un gladiateur dâorigine Thrace. Certaines sources laissent Ă penser que ce dernier servit au sein de la lĂ©gion romaine, mais quâil fut vendu comme gladiateur aprĂšs avoir Ă©tĂ© fait prisonnier de guerre. Spartacus, sculpture rĂ©alisĂ©e par Denis FOYATIER, XIX° siĂšcle, musĂ©e du Louvre. Lentulus Batiatus, propriĂ©taire dâune Ă©cole de gladiateurs, situĂ©e Ă Capoue, acheta Spartacus. Cependant, ce dernier, mĂ©content de son sort, convainquit ses 70 compagnons Thraces, Germains, Gaulois. de se rĂ©volter. Les gladiateurs sâĂ©chappĂšrent donc de lâĂ©cole, et partirent se rĂ©fugier sur les pentes du VĂ©suve. Les insurgĂ©s furent alors rapidement rejoints par des milliers esclaves en provenance de la rĂ©gion. Le sĂ©nat, qui avait dĂ©jĂ envoyĂ© des troupes en Hispanie et en Asie mineure, ne considĂ©ra pas Spartacus comme une menace. Câest ainsi que le prĂ©teur Claudius Galber fut envoyĂ© combattre les insurgĂ©s, Ă la tĂȘte dâune armĂ©e dâauxiliaires. ArrivĂ© au pied du volcan, Claudius Galber dĂ©cida de mettre le siĂšge, mettant en place un blocus qui devait empĂȘcher les insurgĂ©s de sâapprovisionner en vivres et en hommes. De son cĂŽtĂ©, Spartacus savait quâil ne pourrait vaincre les troupes du prĂ©teur, bien que ces derniĂšres ne soient pas composĂ©es de soldats dâĂ©lite. Cependant, Spartacus se rendit compte que les assiĂ©geurs nâavaient pas placĂ© dâhommes Ă proximitĂ© dâun pan du volcan, jugĂ© impraticable. Cette erreur leur coĂ»ta cher, car câest par ce cĂŽtĂ© que les insurgĂ©s attaquĂšrent. En effet, Ă la nuit tombĂ©e, Spartacus et ses hommes descendirent par ce cĂŽtĂ©-lĂ en utilisa des Ă©chelles faite avec des sarments de vigne. Puis, ils foncĂšrent sur les positions romaines, et, grĂące Ă lâeffet de surprise, parvinrent Ă les mettre en dĂ©route. Suite Ă ce premier succĂšs, des milliers dâesclaves sâenfuirent pour rejoindre Spartacus. Ce dernier, organisant des raids afin dâorganiser la subsistance de ses troupes, amassa ainsi un important butin. De nouveaux prĂ©teurs furent successivement envoyĂ©s afin de mater la rĂ©bellion, mais ils furent tous vaincus. Par la suite, les insurgĂ©s dĂ©cidĂšrent de diviser leurs forces. Le Gaulois Crixus, compagnon de la premiĂšre heure de Spartacus, se dirigea vers la Lucanie, accompagnĂ© de 20 000 Ă 30 000 hommes. Spartacus, quant Ă lui, dĂ©cida de se diriger vers le nord de lâItalie. Aujourdâhui, lâon ne sait pas pourquoi Spartacus et Crixus se sĂ©parĂšrent. Sâagissait il dâun plan Ă©laborĂ© par les deux hommes, ou bien cette sĂ©paration Ă©tait elle le fruit dâun profond dĂ©saccord quand Ă la marche Ă suivre ? Quoi quâil en soit, peu de temps aprĂšs que les insurgĂ©s soient arrivĂ©s dans la plaine du PĂŽ, Spartacus dĂ©cida de redescendre dans le sud du pays. Aujourdâhui, lâon ne connaĂźt pas non plus la raison de ce revirement. Peut ĂȘtre que son objectif premier Ă©tait de recruter des esclaves du nord de lâItalie avant de retourner dans le sud ; peut ĂȘtre aussi quâil comptait passer en Gaule, puis quâil se rendit compte quâil pouvait reprĂ©senter une sĂ©rieuse menace pour Rome ? Le sĂ©nat, apprenant la nouvelle, dĂ©cida dâenvoyer deux lĂ©gions contre les insurgĂ©s, commandĂ©es par les consuls Lucius Gellius Publicola et Gnaeus Cornelius Lentulus Clodianus. Gellius sâattaqua aux troupes de Crixus en Lucanie, et parvint Ă le vaincre facilement. Lentulus, quant Ă lui, marcha contre Spartacus, dans le but de stopper sa progression. Cependant, les insurgĂ©s lâemportĂšrent sur les troupes de Lentulus, puis dĂ©cidĂšrent de sâattaquer aux troupes de Gellius. Spartacus remporta Ă nouveau la victoire, et, honorant la mĂ©moire du dĂ©funt Crixus, obligea les 300 prisonniers romains Ă sâentretuer dans des combats de gladiateurs. Par la suite, alors que Spartacus Ă©tait Ă la tĂȘte dâune armĂ©e de plus de 100 000 hommes, il dĂ©cida de poursuivre sa route vers le sud. Il remporta alors une nouvelle victoire contre les deux lĂ©gions qui sâĂ©taient rĂ©unies. Les insurgĂ©s prirent alors leurs quartiers dâhiver Ă Thurioi. A Rome, le sĂ©nat fit alors appel au prĂ©teur Marcus Licinius Crassus, un des citoyens les plus riches de Rome. Ce dernier avait dut fuir la citĂ© lors de la prise de pouvoir de Marius et Cinna, mais avait pu rentrer Ă Rome suite au retour de Sylla. Crassus sâenrichit alors considĂ©rablement grĂące aux proscriptions, rĂ©cupĂ©rant facilement les biens des dĂ©funts. Il Ă©tait aussi trafiquant dâesclaves, et la location de ces derniers Ă des citoyens romains lui rapportait beaucoup dâargent. Crassus Ă©tait dâailleurs surnommĂ© Dives le richeâ.. Buste de Crassus. Crassus, qui souhaitait sans doute sâaffirmer face Ă PompĂ©e qui venait de lâemporter sur les troupes de Sertorius en Hispanie., fut alors nommĂ© consul, et reçut le commandement de 10 lĂ©gions. Fait inhabituel Ă Rome, Crassus engagea le conflit dĂšs le mois dâoctobre. Cependant, il ne chercha pas Ă affronter Spartacus en bataille rangĂ©e, mais prĂ©fĂ©ra bloquer son ravitaillement. Cependant, le lĂ©gat de Crassus, Ă la tĂȘte de deux lĂ©gions, dĂ©sobĂ©it et dĂ©cida de sâattaquer Ă Spartacus. Lâassaut fut un dĂ©sastre, et les insurgĂ©s Ă©crasĂšrent les Romains. Crassus dĂ©cida de punir ses lĂ©gionnaires en pratiquant une trĂšs ancienne coutume la dĂ©cimation. Un dixiĂšme de ses soldats furent donc exĂ©cutĂ©s par leurs propres camarades. Les troupes romaines combattirent peu aprĂšs les troupes de Spartacus au cours dâune bataille rangĂ©e, mais ce dernier prĂ©fĂ©ra sonner la retraite. Par la suite, les insurgĂ©s se rendirent dans le sud du Bruttium. Contactant les pirates de la MĂ©diterranĂ©e, Spartacus tenta de se rĂ©fugier en Sicile, mais ces derniers refusĂšrent de lâaider. Par la suite, les insurgĂ©s tentĂšrent de sâĂ©chapper en construisant des radeaux, mais ces derniers se disloquĂšrent Ă cause de lâagitation hivernale de la mer. Spartacus se retrouva donc isolĂ© sur la pointe sud de la botte italienne, sans pouvoir se rĂ©fugier en Sicile. En outre, Crassus dĂ©cida de faire creuser un fossĂ© long de 50 kilomĂštres, large et profond de 4,5 mĂštres. et un remblai garni dâune palissade, afin dâisoler Spartacus ce dernier tenta de faire la paix mais les nĂ©gociations Ă©chouĂšrent.. Mais, peu de temps aprĂšs, Spartacus et ses hommes tentĂšrent une sortie, au cours dâune nuit enneigĂ©e. En effet, la neige comblant Ă peu prĂšs le fossĂ©, plusieurs milliers dâinsurgĂ©s purent ainsi forcer le blocus environ un tiers des hommes de Spartacus.. Crassus, de peur dâĂȘtre pris Ă revers, dĂ©cida de lever le camp. Mais Spartacus nâavait fait que retarder lâĂ©chĂ©ance. En effet, Ă la mĂȘme Ă©poque, Lucullus, gouverneur de MacĂ©doine, venait de dĂ©barquer Ă Brindes Ă la tĂȘte de son armĂ©e. Et PompĂ©e, de son cĂŽtĂ©, Ă©tait en train de revenir dâHispanie. Spartacus, acculĂ©, dĂ©cida de livrer la bataille finale, en Lucanie. Les troupes de Crassus lâemportĂšrent, et 60 000 insurgĂ©s furent tuĂ©s lors de lâaffrontement. Les Romains ne retrouvĂšrent cependant pas le cadavre de Spartacus. Crassus sâempara alors de 6 000 prisonniers, quâil fit ensuite crucifier, rĂ©partissant les croix Ă distance Ă©gale sur les 195 kilomĂštres de la Via Appia, reliant Capoue Ă Rome. PompĂ©e, qui Ă©tait arrivĂ© en Italie, vainquit en Etrurie les derniers milliers dâesclaves encore rĂ©voltĂ©s. En rentrant Ă Rome, PompĂ©e reçut les honneurs du triomphe, alors que Crassus dut se contenter dâune ovation[20]. 7° Le consulat de Crassus et PompĂ©e 70 avant JĂ©sus Christ â En 70 avant JĂ©sus Christ, les deux hommes furent nommĂ©s consuls. Leur nomination Ă©tait parfaitement illĂ©gale Crassus venait Ă peine de finir sa prĂ©ture, PompĂ©e nâavait pas lâĂąge requis., mais les sĂ©nateurs passĂšrent outre. Ils annulĂšrent les rĂ©formes de Sylla, rĂ©tablissant les pouvoirs des tribuns de la plĂšbe, rĂ©tablirent la censure[21], etc. 8° PompĂ©e contre les pirates de MĂ©diterranĂ©e 67 avant JĂ©sus Christ â A cette Ă©poque, la MĂ©diterranĂ©e Ă©tait infestĂ©e par des pirates, et personne nâavait jusquâalors rĂ©ussi Ă les vaincre. En 67 avant JĂ©sus Christ, Aulus Gabinius, le tribun de la plĂšbe, fit voter la Lex Gabinia, donnant ainsi Ă PompĂ©e lâimperium[22] sur lâensemble de la MĂ©diterranĂ©e. En trois mois, ce dernier Ă©limina complĂštement la piraterie de la Mare Nostrum câest ainsi que les Romains nommaient la mer MĂ©diterranĂ©e.. LâannĂ©e suivante, en 66 avant JĂ©sus Christ, le tribun de la plĂšbe Manilius fit voter la Lex Manilia, confĂ©rant Ă PompĂ©e lâimperium sur la province dâAsie. Lâobjectif Ă©tait de mettre fin Ă la troisiĂšme guerre mithridatique, qui avait dĂ©butĂ© il y a prĂšs de 10 ans. 9° La troisiĂšme guerre mithridatique 74 Ă 63 avant JĂ©sus Christ â En 74 avant JĂ©sus Christ, le roi de Bithynie mourut. Nâayant pas dâhĂ©ritiers, il avait dĂ©cidĂ© de lĂ©guer son royaume Ă Rome. Mithridate VI, roi du Pont, utilisa alors ce prĂ©texte pour dĂ©clarer la guerre, argumentant que la prĂ©sence des Romains aux frontiĂšres de son royaume Ă©tait dangereuse. Câest ainsi que dĂ©buta la troisiĂšme guerre mithridatique[23]. Envahissant alors la Bithynie, il parvint Ă battre le consul Cotta en ChalcĂ©doine, puis alla assiĂ©ger Cyzique. Câest alors quâun autre consul, Lucius Licinius Lullus, assiĂ©gea lâarmĂ©e de Mithridate et lui infligea de lourdes pertes, contraignant ce dernier Ă se retirer. Par la suite, le roi du Pont ne connut que des revers. Les Romains sâemparĂšrent de sa flotte, et, vaincu Ă plusieurs reprises, Mithridate VI dĂ©cida de se rĂ©fugier en ArmĂ©nie, auprĂšs de son alliĂ© Tigrane II. Par la suite, en 69 avant JĂ©sus Christ, Lucullus parvint Ă sâemparer de la capitale de Tigrane, Tigranocerte. LâannĂ©e suivante, le Romain recrĂ©a artificiellement le royaume sĂ©leucide[24], afin de punir Tigrane dâavoir participĂ© Ă cette guerre. Cependant, en 67 avant JĂ©sus Christ, Tigrane confia suffisamment dâhommes Ă Mithridate, et ce dernier parvint Ă sâemparer de la petite ArmĂ©nie. Remportant plusieurs victoires sur les troupes romaines, le roi du Pont sâattira la sympathie des populations locales. Mais, en 66 avant JĂ©sus Christ, PompĂ©e, vainqueur des pirates de la MĂ©diterranĂ©e, dĂ©barqua en Asie mineure. Les Romains firent reculer les troupes de Mithridate, qui se rĂ©fugia alors en Colchide. Le roi du Pont parvint Ă sâemparer de la CrimĂ©e, mais PompĂ©e prĂ©fĂ©ra ne pas attaquer, mais entreprit le blocus du pays. Il attendit alors que les populations locales, privĂ©es dâapprovisionnement, se rĂ©voltent contre Mithridate. Cette insurrection finit par se dĂ©clencher, en 63 avant JĂ©sus Christ, menĂ©e par Pharnace, le propre fils de Mithridate VI. Ce dernier dĂ©cida alors de se suicider. Mithridate VI assiĂ©gĂ© et mort de Mithridate VI, par Boccace, enluminure issue de l'ouvrage de casibus, France, XV° siĂšcle. Le sĂ©nat romain sâempara donc du royaume du Pont, et en fit une province il en fut de mĂȘme pour la Bithynie.. Quant Ă la CrimĂ©e, elle fut confiĂ©e Ă Pharnace. En outre, PompĂ©e annexa aussi la Syrie, destituant le dernier roi SĂ©leucide. Il sâempara aussi de JĂ©rusalem. Lorsquâil rentra Ă Rome, en 62 avant JĂ©sus Christ, PompĂ©e eut droit une nouvelle fois aux honneurs du triomphe. 10° La conjuration de Catilina 63 avant JĂ©sus Christ â Cependant, alors que PompĂ©e mettait fin Ă la troisiĂšme guerre mithridatique, Rome Ă©tait agitĂ©e par la conjuration de Catilina. Lucius Sergius Catilina, nĂ© en 108 avant JĂ©sus Christ, Ă©tait issu dâune famille de patriciens peu fortunĂ©s. Sâengageant dans lâarmĂ©e, il combattit les rĂ©voltĂ©s italiens lors de la guerre sociale 91 Ă 88., puis soutint Sylla lors de la deuxiĂšme guerre civile[25] 82 avant JĂ©sus Christ.. Elu prĂ©teur en 68, il reçut le gouvernement de la province romaine dâAfrique. Rentrant Ă Rome en 66 avant JĂ©sus Christ, il fut accusĂ© de dĂ©tournement de fonds, mais fut disculpĂ© peu de temps aprĂšs. Se prĂ©sentant aux Ă©lections de consuls de 64 avant JĂ©sus Christ en tant que reprĂ©sentant des populares, il fut nĂ©anmoins vaincu par CicĂ©ron, favorable aux optimates de son vrai nom Marcus Tullius Cicero. A noter que le cognomen Cicero signifie pois chicheâ ou verrueâ, car un des ancĂȘtres de CicĂ©ron avait sans doute une grosse verrue sur le nez.. CicĂ©ron naquit dans le Latium, en 106 avant JĂ©sus Christ, au sein dâune famille plĂ©bĂ©ienne ayant rĂ©ussi Ă rejoindre la classe des chevaliers. Le jeune homme reçut dans sa jeunesse une formation en droit et en philosophie, puis fit son service militaire lors de la guerre sociale, sous les ordres de Pompeius Strabo, le pĂšre de PompĂ©e. Suite Ă la guerre, il partit achever ses Ă©tudes en GrĂšce. Buste dit de CicĂ©ron, I° siĂšcle avant JĂ©sus Christ, musĂ©e du Vatican, Rome. A partir de 75 avant JĂ©sus Christ, CicĂ©ron dĂ©cida de se lancer dans la politique, et commença le cursus honorum[26] en tant que questeur, en Sicile occidentale CicĂ©ron Ă©tait un homo novus, ce qui signifie homme nouveauâ. En effet, les membres de sa famille nâavaient jamais exercĂ© de magistratures.. En 70 avant JĂ©sus Christ, CicĂ©ron commença Ă se faire connaĂźtre en prenant la dĂ©fense des Siciliens au cours dâun procĂšs contre Caius Licinus Verres, ancien gouverneur de Sicile. Ce dernier Ă©tait accusĂ© de dĂ©tournement de fonds et de pillage dâĆuvres dâart. Le procĂšs commença donc. Cependant, CicĂ©ron eut Ă peine prononcĂ© son premier discours que Verres sâexila Ă Massilia Marseille., emportant ses trĂ©sors avec lui[27]. Les preuves furent si accablantes que le fautif fut condamnĂ© par contumace Ă verser 40 millions de sesterces aux Siciliens. CicĂ©ron nâayant pas eu lâoccasion de prononcer les discours quâil avait prĂ©parĂ©s, dĂ©cida de tous les publier sous le nom de Verrines. Par la suite, CicĂ©ron fut Ă©lu Ă©dile 69., puis prĂ©teur 66 avant JĂ©sus Christ.. Cette annĂ©e lĂ , il dĂ©fendit le projet de loi du tribun de la plĂšbe Manilius[28], qui proposait de confier Ă PompĂ©e les armĂ©es dâorient, afin de lutter contre Mithridate VI, roi du Pont. CicĂ©ron, dans un premier temps, voulut sâĂ©lever au dessus du dĂ©bat opposant optimates et populares, se prĂ©sentant comme un homme intĂšgre, soucieux de dĂ©barrasser la classe politique de la corruption, de lâarrivisme, de la dĂ©magogie et du nĂ©potisme. Cependant, il choisit finalement de rejoindre le camp des patriciens. Catilina, Ă©chouant Ă nouveau en 63 avant JĂ©sus Christ, dĂ©cida de mettre en place une conspiration, dĂ©sireux dâen dĂ©coudre avec le sĂ©nat. Il rassembla alors autour de lui des patriciens endettĂ©s, des vĂ©tĂ©rans de lâarmĂ©e de Sylla, etc. En 63 avant JĂ©sus Christ, CicĂ©ron eut vent du projet de coup dâEtat, prĂ©parĂ© en secret par Catilina et ses partisans. En dĂ©cembre, en pleine session du sĂ©nat, CicĂ©ron sâen prit violemment Ă Catilina en prononçant ses mots Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ce qui signifie jusquâĂ quand, Catilina, abuseras tu de notre patience ?â. Câest alors que les sĂ©nateurs quittĂšrent le banc sur lequel Ă©tait assis Catilina. CicĂ©ron dĂ©masque Catilina, par Cesare MACCARI, XIX° siĂšcle. Catilina dĂ©cida alors de quitter Rome, prĂ©parant une insurrection en Ătrurie. CicĂ©ron sut cependant rĂ©agir vite il prononça lâamnistie Ă lâĂ©gard de tous les partisans de Catilina qui consentiraient Ă rendre les armes ; puis fit promulguer un senatus consultum ultimum contre Catilina ce document permettait de mettre Ă mort nâimporte quel citoyen, sans possibilitĂ© pour le condamnĂ© de faire appel.. Cependant, le consul qui fut chargĂ© dâĂ©liminer Catilina, Lucius Licinius Murena, fut accusĂ© par Sulpicius, son rival malheureux, dâavoir achetĂ© les Ă©lecteurs. CicĂ©ron, sachant que la procĂ©dure dâĂ©lection dâun nouveau consul serait bien trop longue, dĂ©cida de prendre la dĂ©fense de lâaccusĂ©, et rĂ©ussit Ă le disculper. De leur cĂŽtĂ©, les partisans de Catilina avaient contactĂ© des Allobroges, leur demandant de fomenter une insurrection en Gaule narbonnaise. MĂ©fiants, les Gaulois se rendirent Ă Rome, et en avertirent les sĂ©nateurs. CicĂ©ron leur suggĂ©ra alors de demander un engagement Ă©crit aux partisans de Catilina. Une fois ceci fait, ils donnĂšrent cette liste de noms au sĂ©nat, et lâon put confondre les conjurĂ©s. CicĂ©ron fit alors exĂ©cuter sans procĂšs cinq dâentre eux. Quand Ă Catilina, traquĂ©, il trouva la mort au cours de la bataille de Pistoria aujourdâhui Pistoia., en Etrurie. Quant Ă CicĂ©ron, il publia les Catilinaires, un recueil des discours quâil avait prononcĂ© contre Catilina. 11° Le premier triumvirat 60 avant JĂ©sus Christ â En 60 avant JĂ©sus Christ, PompĂ©e, Crassus et Jules CĂ©sar se trouvĂšrent en opposition avec le sĂ©nat. Se rĂ©unissant en secret, ils se rĂ©partirent le pouvoir pour les annĂ©es Ă venir, mettant en place le premier triumvirat. PompĂ©e reçut lâHispanie, lâAfrique et Rome ; Crassus eut lâOrient ; CĂ©sar reçut la Gaule. Rome et les Ătats de MĂ©diterranĂ©e, 59 avant JĂ©sus Christ vous pouvez faire un "clic droit" sur la carte afin de faire un zoom. Jules CĂ©sar de son vrai nom Caius Julius Caesar., nĂ© le 13 juillet 101 ou 100 avant JĂ©sus Christ, Ă©tait le plus jeune des trois hommes. Il Ă©tait issu de la gens julia, une famille qui affirmait descendre de Iule, le fils dâĂnĂ©e, et donc de la dĂ©esse Venus qui Ă©tait la mĂšre dâĂnĂ©e[29].. Statue de Jules CĂ©sar, Rome. Beaucoup dâencre a coulĂ© quant Ă la signification du cognomen Caesar. La belle lĂ©gende dirait que ce surnom provient du carthaginois kesar, ce qui veut dire Ă©lĂ©phantâ. Un des ancĂȘtres de Jules CĂ©sar, tuant un Ă©lĂ©phant au cours de la premiĂšre guerre punique, aurait ainsi obtenu ce surnom prestigieux. Cependant, la rĂ©alitĂ© est toute autre, et certes bien moins glorieuse. En effet, le mot latin caesar dĂ©nommait les enfants nĂ©s par cĂ©sarienne. Ce nâest nĂ©anmoins pas Jules CĂ©sar qui naquit ainsi il Ă©tait le quatriĂšme membre de la gens julia Ă se nommer Caesar., mais un de ses ancĂȘtres. Le jeune Jules CĂ©sar rejoignit trĂšs tĂŽt le camp des populares. En effet, sa tante Julia Ă©pousa Marius, et il Ă©pousa CornĂ©lie Cinna, la fille de Cinna 83 avant JĂ©sus Christ.. Evidemment, lors du retour de Sylla, en 82 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar eut Ă subir les foudres du nouveau maĂźtre de Rome. Proscrit, il se retira en Bithynie, Ă la cour de NicomĂšde IV il revint cependant dans la capitale suite Ă la mort de Sylla.. Elu Ă©dile en 65 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar fit organiser des jeux dâune ampleur jamais vue jusquâici. Pour ce faire, il emprunta beaucoup dâargent Ă Crassus en courtisait sa femme, Tertulla. CĂ©sar avait en effet tendance Ă sĂ©duire les femmes qui pourraient lâaider Ă faire carriĂšre. Avant de partir prendre son poste de proprĂ©teur en Hispanie, en 60 avant JĂ©sus Christ, CornĂ©lie mourut. CĂ©sar prononça alors publiquement son oraison funĂšbre, rĂ©affirmant ainsi ses amitiĂ©s politiques. RĂ©ussissant Ă sâemparer de quelques territoires en Hispanie, il fut Ă lâorigine de la mise en place du premier triumvirat. Cette organisation Ă©tait vouĂ©e Ă la rĂ©ussite en effet, elle alliait lâintelligence politique de CĂ©sar, le prestige de PompĂ©e, et la richesse de Crassus. Afin de resserrer cette alliance, CĂ©sar donna en mariage Ă PompĂ©e sa fille, Julia. En 59 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar fut Ă©lu consul sa campagne fut financĂ©e par Crassus.. Marcus Calpurnius Bibulus, le deuxiĂšme consul, sâopposa vivement Ă son confrĂšre. ChassĂ© par les partisans de CĂ©sar, Bibulus dĂ©cida de sâenfermer dans sa maison, oĂč il y passa les huit derniers mois de son consulat. 12° Les malheurs de CicĂ©ron 58 Ă 51 avant JĂ©sus Christ â CicĂ©ron, aprĂšs les Ă©vĂšnements de 63 avant JĂ©sus Christ, se retira de la vie politique, se consacrant Ă son mĂ©tier dâavocat en 60 avant JĂ©sus Christ, il refusa la proposition de CĂ©sar, qui aurait souhaitĂ© le voir participer au triumvirat.. En 58 avant JĂ©sus Christ, CicĂ©ron fut attaquĂ© par le tribun de la plĂšbe Clodius Pulcher, ce dernier lui reprochant dâavoir exĂ©cutĂ© les partisans de Catilina de maniĂšre illĂ©gale. Il faut cependant savoir que ce tribun vouait une rancune tenace Ă lâencontre de CicĂ©ron. NĂ© vers 92 avant JĂ©sus Christ, Clodius Pulcher Ă©tait issu dâune famille patricienne, mais dĂ©cida de rejoindre les rangs des populares. Rentrant dans la vie politique en 65 avant JĂ©sus Christ, il accusa Catilina de dĂ©tournement de fonds, dĂšs que ce dernier rentra Ă Rome il avait Ă©tĂ© gouverneur de la province romaine dâAfrique au cours des deux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes.. Certaines sources affirment que Clodius Pulcher accepta un pot de vin contre lâacquittement de Catilina. En dĂ©cembre 62 avant JĂ©sus Christ, Clodius Pulcher tenta de participer Ă un culte Ă mystĂšre rĂ©servĂ© aux femmes alors prĂ©sidĂ© par Jules CĂ©sar, grand pontife de lâĂ©poque.. DĂ©masquĂ©, jugĂ©, accusĂ© par CicĂ©ron, Clodius Pulcher rĂ©ussit Ă obtenir un acquittement en corrompant les jurĂ©s. Questeur en Sicile, en 61 avant JĂ©sus Christ, Clodius Pulcher dĂ©cida de renoncer lâannĂ©e dâaprĂšs Ă son statut de patricien. Les sĂ©nateurs exaucĂšrent son vĆu, et ce dernier put ainsi se faire Ă©lire tribun de la plĂšbe en dĂ©cembre 59 avant JĂ©sus Christ cette magistrature Ă©tant rĂ©servĂ©e aux plĂ©bĂ©iens.. Clodius Pulcher fit alors voter de nombreuses lois qui lui valurent lâappui de la plĂšbe. Il instaura des distributions de blĂ© gratuites, fit en sorte que les magistrats ne puisse plus empĂȘcher la rĂ©union des comices, rĂ©tablit les collegia des associations dâartisans qui se transformĂšrent rapidement en bandes armĂ©es., etc. Enfin, une fois la sympathie de la plĂšbe acquise, il attaqua CicĂ©ron pour avoir exĂ©cutĂ© les partisans de Catilina de maniĂšre illĂ©gale il faut noter que CicĂ©ron Ă©tait trĂšs populaire depuis quâil avait dĂ©fendu les Siciliens contre Verres et depuis la conjuration de Catilina.. CicĂ©ron fut donc exilĂ©, et sa maison, rachetĂ©e par Clodius Pulcher, fut dĂ©truite le tribun y fit construire un temple Ă la place.. CĂ©sar Ă©tant parti en Gaule, Clodius Pulcher et ses partisans se retrouvaient maĂźtres de Rome. Cependant, en 56 avant JĂ©sus Christ, le tribun de la plĂšbe Titus Annius Milon, soutenu par les optimates, parvint Ă faire revenir CicĂ©ron Ă noter que Milon Ă©tait le client de CicĂ©ron.. Ce dernier fut alors indemnisĂ© par le sĂ©nat de deux millions de sesterces. CicĂ©ron voulut alors reconstruire sa maison, mais pour cela il devait faire dĂ©truire un temple. Parvenu Ă faire casser la consĂ©cration de lâĂ©difice pour vice de procĂ©dure, les travaux purent commencer. Cependant, Clodius Pulcher, entre-temps Ă©lu Ă©dile curule, accusa CicĂ©ron de sacrilĂšge. Puis, voyant que son action tournait court, il envoya ses bandes attaquer les ouvriers travaillant sur le chantier, fit brĂ»ler la maison du frĂšre de CicĂ©ron, et tenta de sâattaquer Ă celle de Milon Clodius Pulcher attaqua alors Milon en justice pour avoir employĂ© des bandes armĂ©es lors de la dĂ©fense de sa maison. La procĂ©dure fut cependant abandonnĂ©e peu aprĂšs.. PompĂ©e dĂ©cida alors dâintervenir, et permit la reconstruction de la demeure de CicĂ©ron. Reconnaissant, ce dernier plaida devant le sĂ©nat pour que Rome prolonge le proconsulat de CĂ©sar en Gaule pour cinq nouvelles annĂ©es en 54 avant JĂ©sus Christ.. En 53 avant JĂ©sus Christ, Clodius Pulcher fut candidat Ă la prĂ©ture, alors que Milon fut candidat au consulat. Leurs bandes sâaffrontĂšrent alors dans les rues de Rome. En janvier 62, Clodius Pulcher fut alors assassinĂ© par des partisans de Milon. Ce dernier fut alors accusĂ© du meurtre de son rival par Appius Claudius Pulcher, le frĂšre de la victime. CicĂ©ron prit alors la dĂ©fense de Milon. Cependant, le tumulte fut si grand dans les rues de Rome que CicĂ©ron, apeurĂ©, ne put dĂ©fendre efficacement son client. Milon fut alors condamnĂ©, et dut sâexiler Ă Massilia Marseille.. CicĂ©ron publia nĂ©anmoins le Pro Milone, recueil de ses plaidoiries prononcĂ©es en faveur de Milon lors du procĂšs. En 51 avant JĂ©sus Christ, CicĂ©ron fut dĂ©signĂ© proconsul de Cilicie, en Asie mineure. 13° CĂ©sar en Gaule 58 Ă 49 avant JĂ©sus Christ â A la fin de son consulat, en 58 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar fut nommĂ© pour cinq ans proconsul en Illyrie, Gaule Cisalpine et Transalpine, ainsi quâen Gaule Narbonnaise. Carte de Gaule, vers 58 avant JĂ©sus Christ. Notons quâĂ cette Ă©poque, CĂ©sar nâavait encore jamais rien accompli de glorieux, contrairement aux deux autres triumvirs Crassus avait matĂ© la rĂ©volte de Spartacus, PompĂ©e avait vaincu Sertorius en Hispanie et avait dĂ©truit la flotte des pirates de la MĂ©diterranĂ©e. CĂ©sar devait donc sâillustrer par un coup dâĂ©clat, sâil voulait rĂ©ussir Ă se dĂ©tacher de ses deux collĂšgues. a Premiers affrontements en Gaule chevelue en 58 avant JĂ©sus Christ, les Ăduens vinrent se plaindre Ă CĂ©sar en effet, leur territoire une zone correspondant Ă peu prĂšs Ă nos actuels dĂ©partements de NiĂšvre et de SaĂŽne et Loire. Ă©tait envahi par les Sequanes des Gaulois vivant prĂšs du Jura et des Vosges. et les HelvĂštes qui occupaient un territoire correspondant Ă la Suisse actuelle.. Cependant, les HelvĂštes avaient dĂ» pĂ©nĂ©trer en Gaule chevelue[30] car leur propre territoire avait Ă©tĂ© envahi par les Germains. En effet, le chef germain Arioviste cherchait Ă renouveler lâexploit des Cimbres et des Teutons[31]. Les HelvĂštes, craignant ces envahisseurs, dĂ©cidĂšrent donc de se rĂ©fugier dans le pays des Santons des Gaulois vivant dans lâactuelle Charente Maritime.. Pourquoi les HelvĂštes dĂ©cidĂšrent ils de se rendre lĂ bas ? Les Santons Ă©taient ils favorables au projet ? Aujourdâhui encore, ces questions restent en suspens⊠Ce mouvement de population inquiĂ©ta donc les Ăduens, mais aussi de nombreux peuples de Gaule, comme les Ambarres ils Ă©taient clients des Ăduens., les Allobroges, etc. Les Romains virent eux aussi cette migration helvĂšte dâun mauvais Ćil, ces derniers dĂ©sirant passer par le sud du massif central, afin de rejoindre Tolosa Toulouse.. CĂ©sar, faisant fortifier les rives du RhĂŽne, interdit alors le passage aux helvĂštes. Cependant, les Romains ne se contentĂšrent pas dâarrĂȘter la migration des HelvĂštes, dĂ©cidant mĂȘme de les repousser. En 58 avant JĂ©sus Christ, HelvĂštes et SuĂšves furent vaincus par les Romains et leurs alliĂ©s Ă©duens. Cette premiĂšre offensive marqua le dĂ©but de la guerre des Gaules[32]. LâannĂ©e dâaprĂšs, en juillet 57 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar et ses hommes eurent Ă mater des rĂ©bellions Ă©clatant plus au nord, en Belgique. Ils vainquirent tout dâabord les Suessions des Gaulois vivant dans lâAisne actuelle., ainsi que les AtrĂ©bates et les Nerves, Ă la bataille de la Sambre. Puis, en juin 56 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar dĂ©cida de sâattaquer aux VĂ©nĂštes, des Gaulois vivant en Armorique une rĂ©gion qui sâĂ©tendait sur le nord ouest de lâactuelle rĂ©gion Pays de Loire, la Bretagne et la Normandie.. En effet, ces derniers sâĂ©taient rĂ©voltĂ©s contre lâautoritĂ© romaine. Les VĂ©nĂštes, qui Ă©taient des marins rĂ©putĂ©s, sâĂ©taient retranchĂ©s dans de forteresses, situĂ©s au cĆur dâimmenses marĂ©cages. CĂ©sar savait que les navires romains avaient un tirant dâeau[33] trop important pour naviguer au large des cĂŽtes vĂ©nĂštes. Il donna donc lâordre de construire une nouvelle flotte, dotĂ©e dâun faible tirant dâeau. Une fois la nouvelle flotte prĂȘte, CĂ©sar prit lâoffensive. Il envoya une partie de ses lĂ©gions sur les arriĂšres des positions vĂ©nĂštes, empĂȘchant ainsi ses derniers de se retirer. Puis, lâautre partie de ses hommes se lança Ă lâassaut, Ă bord des nouveaux navires romains. Le premier assaut fut un dĂ©sastre pour les Romains. Les navires VĂ©nĂštes Ă©taient largement plus hauts que ceux des Romains ; ces derniers, se retrouvant en contrebas, Ă©taient donc bien plus exposĂ©s aux attaques ennemies. Les Romains pensĂšrent un temps se retirer quand le vent tomba soudain. Les navires des VĂ©nĂštes, qui se dĂ©plaçaient Ă la voile, se retrouvĂšrent alors contraints Ă lâimmobilitĂ©. Câest alors que les Romains, montĂ©s sur les navires activĂ©s par des rameurs, reprirent lâavantage. Les VĂ©nĂštes furent ainsi vaincus. En 55 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar et ses lĂ©gions passĂšrent en Germanie, et vainquirent les UsipĂštes et les TenctĂšres. CĂ©sar se rendit vite compte quâil nâexistait pas, en Gaule, dâĂtats puissants comme Ă Rome, en GrĂšce, ou en Asie mineure. Les Gaulois, bien quâingĂ©nieux ils inventĂšrent le tonneau, le savon et la machine Ă moissonner., ne formaient pas un peuple uni la Gaule Ă©tait en effet morcelĂ©e en une cinquantaine de peuples qui nâentretenaient pas toujours des relations amicales les uns envers les autres. En outre, suite Ă toutes ces victoires, CĂ©sar ordonna la construction de nombreuses oppida[34]. b A lâassaut de la Bretagne en juin 54 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar, fier de ses succĂšs en Gaule, dĂ©cida de sâattaquer Ă la Bretagne il sâagissait de la Grande Bretagne actuelle.. A lâĂ©poque, cette Ăźle, situĂ©e Ă lâextrĂȘme nord du monde connu, Ă©tait encore entourĂ©e dâune aura mystĂ©rieuse. La Bretagne Ă©tait alors peuplĂ©e dâenviron un million dâhabitants, selon les sources antiques, et avaient pris lâhabitude de commercer avec les peuples de Gaule. CĂ©sar lĂ©gitima lâinvasion de la Bretagne en prĂ©textant que les Bretons avaient suffisamment dâaccointances avec les VĂ©nĂštes et les Belges, et leur avait fourni de lâaide, au cours des campagnes de 57 et de 56 avant JĂ©sus Christ en rĂ©alitĂ©, CĂ©sar fut sans doute intĂ©ressĂ© par les ressources miniĂšres du pays.. Au cours de lâĂ©tĂ© 55 avant JĂ©sus Christ, il demanda des renseignements Ă propos des Bretons aux marchands gaulois ayant des relations avec ces derniers nombre, stratĂ©gies militaires, ports importants, etc.. Cependant, les Gaulois restĂšrent Ă©vasifs. Soit ils ne savaient que peu de choses sur la Bretagne, soit ils ne voulaient pas perdre leur monopole commercial. CĂ©sar envoya alors en Ă©claireur un de ses tribuns, chargĂ© dâexplorer les cĂŽtes de la Bretagne il navigua au large du Kent.. Ne rĂ©ussissant pas ou ne voulant pas dĂ©barquer, le tribun rentra en Gaule au bout de quelques jours. Mais, peu de temps aprĂšs, des ambassadeurs en provenance de tribus bretonnes demandĂšrent audience auprĂšs de CĂ©sar. Ces derniers, prĂ©venus par les marchands gaulois de lâavancĂ©e de lâinvasion romaine, promirent de faire soumission. CĂ©sar partit alors pour la Bretagne, accompagnĂ© de deux lĂ©gions, mais sans prendre de machines de siĂšges. AprĂšs avoir un temps explorĂ© la cĂŽte, CĂ©sar dĂ©cida de dĂ©barquer Ă Walmer, dans le Kent Ă la point sud est de lâAngleterre.. Cependant, le tirant dâeau des navires romains Ă©tant trop important, les lĂ©gionnaires durent dĂ©barquer dans une eau encore assez profonde. En outre, des Bretons qui se trouvaient lĂ , et nâavaient cessĂ© de suivre les navires romains depuis leur arrivĂ©e, tentĂšrent de sâen prendre aux lĂ©gionnaires. AprĂšs que les Romains aient bĂąti leur campement, CĂ©sar envoya des ambassadeurs auprĂšs des chefs bretons. Clamant quâil Ă©tait en position de force, il leur demanda des otages, et leur ordonna de licencier leurs armĂ©es. Cependant, une tempĂȘte Ă©clata, et de nombreux navires de la flotte romaine sombrĂšrent, dâautres, remplis dâeau, furent rendus inutilisables. Les Bretons, voyant les difficultĂ©s des Romains, et particuliĂšrement rĂ©jouis Ă lâidĂ©e de voir les lĂ©gionnaires mourir de faim au cours de lâhiver, dĂ©cidĂšrent alors de lancer une nouvelle attaque. Cependant, grĂące Ă lâaide des Bretons favorables aux Romains, lâattaque fut un Ă©chec. Peu aprĂšs, CĂ©sar demanda deux fois plus dâotages que prĂ©vu aux tribus environnantes, mais il savait quâil ne pouvait pas sâattarder en Bretagne, lâhiver approchant. RĂ©parant les navires endommagĂ©s par la tempĂȘte, il dĂ©cida de repartir aprĂšs avoir emportĂ© les otages que les tribus bretonnes lui avaient envoyĂ©. Au cours de lâhiver 55 â 54 avant JĂ©sus Christ, les Romains prĂ©parĂšrent une seconde expĂ©dition contre la Bretagne. CĂ©sar ne voulut pas faire les mĂȘmes erreurs que lâannĂ©e passĂ©e au cours de lâĂ©tĂ© 54 avant JĂ©sus Christ, il se dirigea vers la Bretagne dans des navires inspirĂ© de ceux des VĂ©nĂštes possĂ©dant un faible tirant dâeau, favorisant les dĂ©barquements dans des eaux peu profondes.. En outre, il Ă©tait accompagnĂ© par cinq lĂ©gions, au lieu de deux lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Peu aprĂšs avoir dĂ©barquĂ© les Bretons nâattaquĂšrent pas les Romains, cette fois ci., CĂ©sar et ses lĂ©gions se mirent en mouvement. AprĂšs avoir marchĂ© pendant une dizaine de kilomĂštres, ils rencontrĂšrent une troupe bretonne, et la mirent en dĂ©route. Ătablissant alors le campement, CĂ©sar apprit le lendemain matin que ses navires avaient souffert au cours dâune tempĂȘte, et que prĂšs de 40 dâentre eux avaient sombrĂ©. CĂ©sar et ses hommes retournĂšrent sur la plage, et passĂšrent plusieurs semaines Ă rĂ©parer les navires. Repartant Ă lâassaut, CĂ©sar et ses hommes se retrouvĂšrent confrontĂ©s au chef Breton Cassivellaunus, qui Ă©tait Ă la tĂȘte de la tribu des Catuvellauni. Le territoire des ces derniers se situait au nord de la Tamise ils avaient quittĂ© leur ancienne capitale, Verulamium, pour s'installer Ă Camulodunum.. Peu aprĂšs, les Catuvelluni avaient dĂ©clarĂ© la guerre aux Trinovantes ils tuĂšrent leur roi Imanuentius, et contraignirent Ă lâexil Mandubracius, le fils de ce dernier. Les Trinovantes dĂ©cidĂšrent donc de sâallier avec les Romains, et livrĂšrent bataille Ă Cassivelaunus. Ce dernier fut vaincu, et se rendit compte quâil ne pourrait vaincre les lĂ©gions romaines en bataille rangĂ©e. Utilisant une tactique de guĂ©rilla, il fit tout son possible pour ralentir la progression de CĂ©sar. Cependant, les efforts du Breton furent vains, car les Romains franchirent la Tamise et pĂ©nĂ©trĂšrent sur le territoire de Cassivelaunus. CĂ©sar remercia Mandubracius en le restaurant sur le trĂŽne royal. Les Trinovantes, trop heureux de voir CĂ©sar restaurer leur autoritĂ© et les dĂ©barrasser des Catuvellauni, contactĂšrent leurs alliĂ©s, qui firent soumission Ă Rome. Ces derniers lui rĂ©vĂ©lĂšrent alors ou se trouvait la forteresse de Cassivelaunus. Pendant ce temps, le chef des Catuvellauni contactait ses alliĂ©s du Kent, leur demandant de faire diversion en attaquant les lĂ©gionnaires restĂ©s sur la plage du dĂ©barquement. Lâassaut fut cependant un Ă©chec, et Cassivelaunus accepta de nĂ©gocier les termes de sa reddition. Il accepta de donner des otages et de verser un tribut annuel, ainsi que de plus faire la guerre aux Trinovantes. Peu de temps aprĂšs, lâhiver approchant, CĂ©sar dĂ©cida de repartir en Gaule, ne laissant pas de troupes romaines en Bretagne. Il repartait avec des otages, mais sans butin. Quant au tribut annuel, lâon ne sait aujourdâhui pas sâil fut effectivement payĂ© par les Catuvellauni⊠c Nouveaux affrontements en Belgique en 54 avant JĂ©sus Christ, de nouveaux conflits Ă©clatĂšrent en Belgique la rĂ©gion avait Ă©tĂ© calme depuis la conquĂȘte de 57.. Cependant, la rĂ©colte de lâĂ©tĂ© 55 avant JĂ©sus Christ ayant Ă©tĂ© mauvaise, les Belges souffrirent de disette au cours de lâhiver, et leur mĂ©contentement retomba sur les Romains. Ambiorix, le chef des Ăburons une peuplade dâorigine germanique, habitant entre la Belgique, les Pays Bas et lâAllemagne actuelle., dĂ©cida de reprendre lâoffensive contre les Romains il fut bientĂŽt rejoint par les Nerves, ainsi que par dâautres tribus.. Statue d'Ambiorix Tongres, Belgique. Ambiorix et ses hommes commencĂšrent par entraĂźner une des lĂ©gions de CĂ©sar dans un piĂšge, et lâanĂ©antirent. Par la suite, les Ăburons partirent Ă lâassaut dâun camp romain stationnĂ© en Belgique. Les lĂ©gionnaires rĂ©sistĂšrent tant bien que mal, et lâoffensive dâAmbiorix aurait pu rĂ©ussir, si CĂ©sar, averti de lâattaque, nâĂ©tait pas intervenu en hĂąte. Par la suite, les reprĂ©sailles furent violentes en aoĂ»t 53 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar pĂ©nĂ©tra en Belgique. Les Ăburons, vaincus, furent dĂ©portĂ©s, capturĂ©s, vendus comme esclaves. Quant Ă Ambiorix, il parvint Ă sâenfuir en Germanie⊠d La guerre contre VercingĂ©torix mais la guerre des Gaules ne sâacheva pas avec la soumission des Ăburons. En effet, câest en 52 avant JĂ©sus Christ que le dernier et plus important chapitre de ce conflit se dĂ©roula, opposant CĂ©sar au chef gaulois VercingĂ©torix. Ce dernier Ă©tait nĂ© en 72 avant JĂ©sus Christ prĂšs de Nemossos lâactuelle Clermont Ferrand.. Son pĂšre, Celtillos, Ă©tait le chef de la tribu gauloise des Arvernes[35]. Ce dernier avait voulu devenir roi des Arvernes, ce qui dĂ©plut fortement Ă ses adversaires politiques. En effet, Ă cette Ă©poque le pouvoir Ă©tait entre les mains des vergobrets, des magistrats Ă©lus par les nobles. La royautĂ©, qui permettait de concentrer tous les pouvoirs entre les mains dâun seul homme, Ă©tait mal vue par les aristocrates, et avait Ă©tĂ© abolie chez presque tous les peuples gaulois. Les adversaires de Celtillos parmi lesquels se trouvait sans doute son propre frĂšre Gobannitio. provoquĂšrent alors une Ă©meute, et parvinrent Ă le renverser. Par la suite, ils le condamnĂšrent Ă mort les Gaulois avaient coutume de donner la mort en enfermant leurs prisonniers dans des cages faites en osier, qui Ă©taient ensuite enflammĂ©es.. VercingĂ©torix fut Ă©pargnĂ©, mais fut surveillĂ© de prĂšs par son oncle Gobannitio. En 58 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar et ses armĂ©es pĂ©nĂštrent en Gaule chevelue, et parviennent Ă repousser les HelvĂštes et les Germains. Câest Ă cette occasion que VercingĂ©torix rejoignit les armĂ©es romaines, servant dans la cavalerie auxiliaire[36]. Il reçut mĂȘme le titre dâami de CĂ©sar. Au cours de lâhiver 53 â 52 avant JĂ©sus Christ, VercingĂ©torix, ĂągĂ© de 20 ans, tenta tout dâabord de convaincre les aristocrates de Nemessos de sâengager dans la lutte contre les Romains. Cependant, ces derniers refusĂšrent, leur commerce avec Rome Ă©tant prospĂšre. Gobannitio et ses compagnons dĂ©cidĂšrent donc de bannir VercingĂ©torix. Peu de temps aprĂšs, ce dernier rassembla autour de lui une bande de mĂ©contents parents, amis et clients., et entra dans Gergovie. LĂ , il fut proclamĂ© roi par ses partisans. Statue de VercingĂ©torix Ă Alise Sainte Reine considĂ©rĂ© aujourd'hui comme un des site prĂ©sumĂ©s d'Alesia. Il sâappuya alors sur les druides, leur demandant de proclamer la guerre contre les Romains. Se rĂ©unissant dans la forĂȘt des Carnutes le pays des Carnutes sâĂ©tendait de la Seine Ă la Loire, dans la rĂ©gion de lâactuelle Chartres., les druides donnĂšrent le signal de la rĂ©volte. Les marchands romains de Genabum OrlĂ©ans. furent les premiers Ă pĂątir de cette sĂ©dition, et furent massacrĂ©s par les Gaulois mĂ©contents. Par la suite, prĂšs de la moitiĂ© des peuples de Gaule principalement du centre et de lâest. dĂ©cidĂšrent de soutenir VercingĂ©torix. Au dĂ©but de lâannĂ©e 52 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar se trouvait Ă Rome. Câest alors quâil apprit la rĂ©volte des Arvernes. Il dĂ©cida alors de se rendre immĂ©diatement en Narbonnaise, un territoire que VercingĂ©torix avait prĂ©vu dâenvahir. Par la suite, CĂ©sar et ses lĂ©gions durent traverser les CĂ©vennes, bien que lâhiver soit rude et la route trĂšs enneigĂ©e ces montagnes du sud est du massif central sĂ©paraient la Narbonnaise du territoire arverne.. Par la suite, CĂ©sar dĂ©cida de marcher vers le nord, Ă la rencontre de ses lĂ©gions stationnĂ©es au pays des Senons ils vivaient aux alentours de lâactuelle ville de Sens.. Une fois la jonction faite, CĂ©sar et ses hommes se dirigĂšrent vers Genabum. LĂ , en reprĂ©sailles du massacre des marchands romains, les lĂ©gionnaires prirent la ville, la pillĂšrent, et firent prisonniers les habitants. VercingĂ©torix dĂ©cida alors dâattaquer les soldats romains, mais il se rendit vite compte que ses troupes ne pouvaient rivaliser contre celles de CĂ©sar. Il changea donc de stratĂ©gie, utilisant la tactique de la guĂ©rilla en effet, les lĂ©gionnaires sâenfonçaient chaque jour un peu plus en plein territoire ennemi. Lâobjectif Ă©tait donc dâaffamer les Romains, en dĂ©truisant tout sur leur passage. VercingĂ©torix mit alors son plan Ă exĂ©cution, et incendia tous les villages qui se trouvaient sur la route des Romains. Il tenta en outre de se rapprocher des Ăduens[37], qui hĂ©sitaient alors sur le camp Ă choisir. Cependant, cette politique de la terre brĂ»lĂ©e nâĂ©tait pas du goĂ»t de tous les Gaulois. En effet, les Bituriges, qui sâĂ©taient alliĂ©s Ă VercingĂ©torix, le suppliĂšrent dâĂ©pargner Avaricum Bourges.. Cette citĂ© Ă©tait un des greniers Ă blĂ© de la Gaule. Si CĂ©sar sâen emparait, permettant Ă ses troupes de se ravitailler, le plan de VercingĂ©torix tombait Ă lâeau. Finalement, Avaricum fut Ă©pargnĂ©e. CĂ©sar prit alors la ville dâassaut. AprĂšs 27 jours de siĂšge, la citĂ© tomba entre les mains des Romains. Les Gaulois ne parvinrent pas Ă incendier leurs rĂ©serves, et les lĂ©gionnaires mirent ainsi la main sur des tonnes de blĂ© et de fourrage. Le siĂšge d'Avaricum, par Paul Lehugeur, XIX° siĂšcle. Par la suite, CĂ©sar dĂ©cida de marcher sur la capitale des Arvernes Gergovie. VercingĂ©torix, suite Ă la chute dâAvaricum, repartit au sud, en direction de Gergovie. Il suivit le cours de lâAllier, suivi de prĂšs par CĂ©sar. Les Gaulois tentĂšrent alors de ralentir la marche des Romains en coupant les ponts derriĂšre eux. Finalement, VercingĂ©torix et ses hommes parvinrent Ă rejoindre Gergovie, oĂč ils sây enfermĂšrent. La capitale des Arvernes Ă©tait bĂątie sur une montagne difficile Ă escalader, et de nombreuses sentinelles gauloises avaient Ă©tĂ© postĂ©es sur les sommets entourant la ville. En outre, les convois de ravitaillement des Romains Ă©taient sans cesse attaquĂ©s, conformĂ©ment aux ordres de VercingĂ©torix. Pour finir, les Ăduens, qui hĂ©sitaient toujours sur la marche Ă suivre, avaient dĂ©cidĂ© de ne plus fournir dâaide aux Romains CĂ©sar se rendit alors auprĂšs dâeux, exigeant dâeux des hommes et des vivres.. CĂ©sar sâaperçut alors dâun point faible dans la dĂ©fense des Gaulois. En effet, un secteur du mur dâenceinte Ă©tait moins protĂ©gĂ© quâailleurs. CĂ©sar dĂ©cida de faire une diversion il demanda Ă une petite partie de ses troupes de se faire repĂ©rer par les Gaulois, alors que le reste devait attaquer le point faible par surprise. Cependant, la ruse de CĂ©sar fut Ă©ventĂ©e, et les Gaulois se ruĂšrent sur les lĂ©gionnaires. Le prĂ©cieux effet de surprise nâĂ©tant plus, la retraite fut donc sonnĂ©e. Cependant, les lĂ©gionnaires ne voulurent pas rebrousser chemin peut ĂȘtre nâentendirent ils pas ?, et continuĂšrent Ă se battre sous les remparts. Les Gaulois eurent alors vite raison dâeux. CĂ©sar fit donc appel aux cavaliers Ăduens afin de faire diversion, mais cela ne fit quâaugmenter la confusion en effet, de nombreux lĂ©gionnaires confondirent les hommes de VercingĂ©torix et les Ăduens. A lâissue de la bataille, les Romains eurent Ă dĂ©plorer la perte de 700 lĂ©gionnaires et 46 centurions. Par la suite, CĂ©sar tenta dâaffronter VercingĂ©torix en bataille rangĂ©e, mais celui-ci refusa le combat. En outre, les Ăduens, que CĂ©sar avait jusque lĂ rĂ©ussi Ă maintenir dans lâalliance romaine, dĂ©cidĂšrent de rejoindre le camp des insurgĂ©s. CĂ©sar se retira donc, et se rendit au pays des SĂ©nons, rejoindre le reste de son armĂ©e, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Titus Labienus. Par la suite, il recruta des cavaliers germains, et ordonna que ses lĂ©gions se retirent en Narbonnaise lâobjectif Ă©tait alors dây lever de nouvelles troupes afin de mieux lutter contre les insurgĂ©s.. Cependant, VercingĂ©torix ne lâentendit pas de cette oreille. Il dĂ©cida alors dâattaquer par surprise lâarmĂ©e romaine, alors que cette derniĂšre Ă©tait en ordre de marche[38]. Le plan de VercingĂ©torix aurait sans doute rĂ©ussi, si CĂ©sar nâavait pas engagĂ© de mercenaires germains. Ces derniers chargĂšrent alors les Gaulois, et les fit reculer. VercingĂ©torix dĂ©cida alors de se retirer dans lâoppidum dâAlĂ©sia, une forteresse rĂ©putĂ©e inviolable. Lâobjectif Ă©tait de faire attaquer CĂ©sar, tenir, puis finalement prendre les Romains Ă revers grĂące Ă lâaide des alliĂ©s. VercingĂ©torix pĂ©nĂ©tra dans la forteresse, alors aux mains des Mandubiens il se trouvait dans les greniers de la citĂ© des provisions suffisantes pour soutenir un siĂšge de 30 jours.. Selon les sources dont nous disposons aujourdâhui, CĂ©sar avait sous ses ordres 40 000 fantassins et 10 000 cavaliers. VercingĂ©torix, quant Ă lui, Ă©tait Ă la tĂȘte dâune armĂ©e de 80 000 fantassins et 15 000 cavaliers. CĂ©sar fit alors Ă©riger des palissades. Lâune servant Ă se protĂ©ger des assauts des assiĂ©gĂ©s, lâautre servant Ă se protĂ©ger contre toute attaque extĂ©rieure. Il fit aussi creuser des tranchĂ©es et placer de nombreux piĂšges tout autour dâAlĂ©sia. Le siĂšge commençait Ă prendre mauvaise tournure pour les insurgĂ©s. AprĂšs avoir tentĂ© quelques assauts, les Gaulois se rendirent compte que la situation nâĂ©tait plus la mĂȘme quâĂ Gergovie. Les insurgĂ©s, afin dâĂ©conomiser la nourriture, dĂ©cidĂšrent de faire sortir les Mandubiens de la citĂ©, accompagnĂ© par leurs femmes et leurs enfants. CĂ©sar ne voulut pas sâembarrasser avec eux, et dĂ©cida quâils resteraient entre les lignes. A plusieurs reprises, VercingĂ©torix et ses hommes tentĂšrent de faire une sortie, employant des Ă©chelles pour passer au dessus des piĂšges, mais sans succĂšs. Le courage gaulois, par François GERARD, vers 1830, musĂ©e du Louvre, Paris. En septembre, une armĂ©e de secours de 60 000 hommes arriva, sous le commandement dâun cousin de VercingĂ©torix, nommĂ© Vercassivellaunos, Ce dernier attaqua alors le camp romain par le nord dĂ©fendu par Labienus., tandis que les assiĂ©gĂ©s sortirent de la ville. Ces derniers parvinrent alors Ă combler les fossĂ©s, puis tentĂšrent lâescalade des abrupts, aprĂšs en avoir chassĂ© les dĂ©fenseurs. Au nord, les Gaulois Ă©taient en train de lutter contre les lĂ©gionnaires, lorsquâils sâaperçurent quâils furent attaquĂ©s par CĂ©sar et les Germains sur leurs arriĂšres. Le siĂšge d'AlĂ©sia, par Paul Lehugeur, XIX° siĂšcle. Les insurgĂ©s, attaquĂ©s sur deux fronts, prirent alors la fuite. Les Gaulois composant lâarmĂ©e de secours tentĂšrent eux aussi de fuir, et Vercassivellaunos fut capturĂ©. VercingĂ©torix, quant Ă lui, ordonna Ă ses troupes de reculer. Le lendemain matin, VercingĂ©torix fit sa reddition Ă CĂ©sar, dĂ©posant ses armes aux pieds du vainqueur[39]. VercingĂ©torix jette ses armes aux pieds de Jules CĂ©sar, par Lionel NoĂ«l ROYER, 1899. Ce dernier se rĂ©vĂ©la implacable tous les Gaulois prĂ©sents dans la citĂ© furent rĂ©duits Ă lâesclavage chaque soldat de CĂ©sar reçut dâailleurs un Gaulois comme esclave.. e La derniĂšre annĂ©e de guerre cependant, en 51 avant JĂ©sus Christ, soit un an aprĂšs la reddition de VercingĂ©torix Ă AlĂ©sia, de nouveaux affrontements eurent lieu. Deux chefs gaulois, Lucterius et DrappĂšs, toujours en lutte contre Rome, se rĂ©fugiĂšrent dans lâoppidum dâUxellodunum une forteresse situĂ©e dans lâactuel Quercy.. La situation devenant difficile, CĂ©sar dĂ©cida alors dâintervenir. PlutĂŽt que de tenter dâaffamer les rebelles des espions gaulois lâinformĂšrent quâUxellodunum avait dâimportantes provisions de blĂ©., CĂ©sar dĂ©cida plutĂŽt de les assoiffer ne pouvant dĂ©tourner la source, CĂ©sar dĂ©cida alors de poster des archers Ă lâendroit oĂč les insurgĂ©s venaient chercher de lâeau. Les rebelles dĂ©cidĂšrent alors de lancer plusieurs attaques contre les Romains placĂ©s lĂ , mais sans succĂšs. En outre, CĂ©sar parvint Ă faire tarir la source, dĂ©tournant les ruisselets qui lâalimentaient, grĂące Ă la construction de canaux souterrains. PrivĂ©s dâeau, les insurgĂ©s dâUxellodunum dĂ©cidĂšrent donc de se rendre. CĂ©sar fut alors sans pitiĂ© il trancha le poing de tous ceux qui avaient portĂ© les armes contre les Romains. Quant aux deux chefs Gaulois, leur sort ne fut pas meilleur DrappĂšs mourut en prison, et Lucterius fut livrĂ© aux Romains par le chef Arverne Epasnactos, chez lequel il sâĂ©tait rĂ©fugiĂ©. La guerre des Gaules prenait fin. Peu de temps aprĂšs, CĂ©sar publia ses mĂ©moires, un ouvrage nommĂ© de Bello Gallico[40] Commentaires sur la guerre des Gaules.. 14° La situation politique Ă Rome, lâexpĂ©dition de Crassus contre les Parthes 56 Ă 52 avant JĂ©sus Christ â Alors que CĂ©sar guerroyait en Gaule, Ă Rome, Crassus et PompĂ©e Ă©taient une nouvelle fois Ă©lus consuls Ă noter que lâannĂ©e passĂ©e, en 56 avant JĂ©sus Christ, les trois hommes avaient renouvelĂ© le triumvirat.. Crassus, qui dĂ©sirait lui aussi acquĂ©rir une plus grande gloire militaire, comme Ă©tait en train de le faire CĂ©sar, rĂ©ussit Ă obtenir la province de Syrie pour une durĂ©e de cinq ans.. En 53 avant JĂ©sus Christ, il dĂ©cida de sâen prendre aux Parthes, et franchit alors lâEuphrate. Peu de temps aprĂšs, les Romains affrontĂšrent leurs adversaires au cours de la bataille de Carrhes. Crassus avait sous ses ordres prĂšs de 40 000 fantassins et un millier de cavaliers gaulois commandĂ©s par son propre fils, Publius Licinius Crassus[41].. En face, le gĂ©nĂ©ral Parthe Surena Ă©tait Ă la tĂȘte dâune armĂ©e comptant 9 000 archers Ă cheval et 1 000 cavaliers lourds les cataphractes.. Crassus, abandonnĂ© par ses alliĂ©s autochtones, lança nĂ©anmoins lâassaut. Son fils Publius, Ă la tĂȘte de la cavalerie gauloise, dĂ©cida de poursuivre les archers montĂ©s parthes qui les attaquaient. Ces derniers firent mine de reculer, puis, aprĂšs avoir emmenĂ© les Romains lĂ oĂč ils le souhaitaient, ils leur firent face. Les auxiliaires gaulois furent alors tous massacrĂ©s, et Publius dĂ©cida de se suicider pour ne pas tomber vivant entre les mains des Parthes. Crassus, constatant le dĂ©sastre, dĂ©cida de se retirer Ă Carrhes, abandonnant derriĂšre lui les lĂ©gionnaires blessĂ©s. Les Parthes suivirent leur ennemi de prĂšs, massacrant les blessĂ©s et les retardataires. Crassus et ses hommes, assiĂ©gĂ©s, dĂ©cidĂšrent de se retirer dans les montagnes, Ă la faveur de la nuit. La confusion fut grande, et de nombreux Romains sâĂ©garĂšrent. Certains lĂ©gionnaires parvinrent Ă occuper une position solide dans la montagne, mais durent faire rebrousse chemin pour porter assistance Ă leurs compagnons Ă©garĂ©s. Surena dĂ©cida alors dâĂ©liminer le commandement romain afin que les lĂ©gionnaires soient livrĂ©s Ă eux-mĂȘmes dans cette optique, il attira Crassus et ses officiers dans une entrevue. Sâemparant de lui, il le fit attacher sur une table, et ordonna Ă ce quâon verse de lâor en fusion dans la bouche du Romain[42]. Puis Surena fit exĂ©cuter les officiers romains. PrivĂ©s de leurs chefs, certains lĂ©gionnaires se rendirent, dâautres tentĂšrent de fuir. Au final, 20 000 lĂ©gionnaires furent tuĂ©s, 10 000 furent capturĂ©s. LâexpĂ©dition fut un sanglant Ă©chec. Par la suite, Surena envoya par la suite la tĂȘte de Crassus au roi des Parthes, Arsace XIV Orodes I[43]. Le royaume parthe vers 60 avant JĂ©sus Christ. Suite Ă la mort de Crassus, PompĂ©e se fit Ă©lire consul unique en 52 avant JĂ©sus Christ. Ce dernier associa alors au pouvoir son beau pĂšre, Metellus Scipion de son vrai nom Quintus Caecilius Metellus Pius Scipio Nasica..Ce dernier Ă©tait un ennemi de CĂ©sar. Façade de la cour du palais d'Assur, I° siĂšcle avant JĂ©sus Christ, Pergamon museum, Berlin. 15° Nouvelle guerre civile, CĂ©sar contre PompĂ©e 49 Ă 44 avant JĂ©sus Christ â En 49 avant JĂ©sus Christ, Crassus Ă©tant mort, PompĂ©e se retrouvait confrontĂ© Ă CĂ©sar. Cependant, ce dernier Ă©tait aurĂ©olĂ© dâun prestige bien plus grand, sachant quâil avait conquis la Gaule chevelue, au prix de huit annĂ©es de guerre. PompĂ©e et ses partisans, bien quâayant le pouvoir Ă Rome, Ă©taient nĂ©anmoins menacĂ©s par la montĂ©e en puissance de CĂ©sar. Ce dernier, quant Ă lui, voulut se prĂ©senter Ă la charge de consul, son proconsulat en Gaule Ă©tant sur le point de prendre fin. Les sĂ©nateurs ordonnĂšrent alors Ă CĂ©sar de licencier ses lĂ©gions et de rentrer Ă Rome seul, sâil voulait se prĂ©senter au consulat. a CĂ©sar rentre en Italie Ă la tĂȘte de ses lĂ©gions 49 avant JĂ©sus Christ. Ă la tĂȘte de son armĂ©e, CĂ©sar progressa alors jusquâau Rubicon, un petit fleuve servant de limite entre la Gaule cisalpine et lâItalie. HĂ©sitant sur la marche Ă suivre, CĂ©sar savait quâil serait considĂ©rĂ© comme sacrilĂšge sâil franchissait le pont Ă la tĂȘte de son armĂ©e. Câest alors quâun jeune berger sâempara de la trompette dâun soldat, et traversa le fleuve. CĂ©sar y vit lĂ un prĂ©sage, et prononça les mots Allons oĂč nous appellent les signes des dieux et lâinjustice de nos ennemis. Alea Jacta est » ce qui signifie le sort en est jetĂ©â.. CĂ©sar franchissant le Rubicon, par Paul CHEVANARD, vers 1848-1852, musĂ©e des beaux-arts de Lyon, Lyon. CĂ©sar rentra alors dans Rome sans difficultĂ©, PompĂ©e ayant prĂ©fĂ©rĂ© prendre la fuite ce dernier se retira alors en GrĂšce.. Metellus Scipion, nommĂ© gouverneur de Syrie, sây rendit aussitĂŽt. Enfin, CicĂ©ron, rentrĂ© de Cilicie lâannĂ©e passĂ©e 50 avant JĂ©sus Christ., dĂ©cida de se rĂ©fugier Ă Salonique bien que CĂ©sar tenta de le retenir.. Les Romains acclamĂšrent alors CĂ©sar, et ce dernier se fit proclamer dictateur pour un an, avec Marcus Antonius francisĂ© en Marc Antoine. comme maĂźtre de cavalerie. En moins de deux mois, CĂ©sar se rendit maĂźtre de toute lâItalie, de nombreuses citĂ©s lui ouvrant leurs portes. Statue de CĂ©sar, par Nicolas COUSTOU, dĂ©but du XVIII° siĂšcle, musĂ©e du Louvre, Paris. b Premiers affrontements en Hispanie cependant, CĂ©sar prĂ©fĂ©ra sâattaquer aux partisans de PompĂ©e en Hispanie avant de se rendre en GrĂšce, oĂč son rival sâĂ©tait rĂ©fugiĂ©. Il commença par sâattaquer Ă Massilia Marseille., qui lui refusait le passage la citĂ© Ă©tait favorable Ă PompĂ©e.. AssiĂ©geant la ville, il confia la suite des opĂ©rations Ă ses subordonnĂ©s. Par la suite, il passa en Hispanie, rĂ©ussissant Ă vaincre les pompĂ©iens Ă LĂ©rida. Il reçut alors la soumission de lâHispanie UltĂ©rieure. Peu aprĂšs, il prit le chemin du retour, et reçut au passage la soumission de Massilia. Les alliĂ©s de CĂ©sar, commandĂ©s par le proprĂ©teur Caius Scribonius Curion, parvinrent pendant ce temps Ă sâemparer de la Sicile. Ils chassĂšrent alors le gouverneur de lâĂźle, Caton dâUtique, partisan de PompĂ©e. Peu de temps aprĂšs, Curion partit Ă lâassaut des pompĂ©iens rĂ©fugiĂ©s en Afrique. Cependant, ces derniers, alliĂ©s au roi Juba I°, attaquĂšrent les troupes de Curion alors quâelles Ă©taient en ordre de marche. Les pompĂ©iens infligĂšrent alors une lourde dĂ©faite Ă leurs adversaires. Buste de Juba I°, musĂ©e du Louvre, Paris. c Lutte contre PompĂ©e en GrĂšce, la bataille de Pharsale 48 avant JĂ©sus Christ. en 48 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar et ses lĂ©gions dĂ©barquĂšrent en Ăpire, tentant dâencercler PompĂ©e Ă Dyrrachium. Cependant, ce dernier parvint Ă sâenfuir, et se rĂ©fugia en Thessalie. CĂ©sar dĂ©cida alors de le suivre, et leurs deux armĂ©es sâaffrontĂšrent au cours de la bataille de Pharsale. La bataille de Pharsale, enluminure issue de l'ouvrage Chronique dite de Baudouin d'Avesnes, Belgique, Flandre, XV° siĂšcle. CĂ©sar avait alors sous ses ordres 20 000 fantassins, ainsi quâune dizaine de milliers dâauxiliaires Gaulois et Germains dont 2 000 cavaliers.. PompĂ©e, de son cĂŽtĂ©, Ă©tait Ă la tĂȘte dâune armĂ©e comptant 30 000 fantassins, ainsi quâune dizaine de milliers dâauxiliaires dont 7 000 cavaliers.. PompĂ©e partagea le commandement avec Metellus Scipion, qui avait rĂ©ussi Ă lever une armĂ©e, alors quâil se trouvait en Syrie. PompĂ©e, confiant grĂące Ă lâavantage que lui confĂ©rait sa supĂ©rioritĂ© numĂ©rique en cavalerie, dĂ©cida dâattaquer lâaile droite de CĂ©sar, lĂ oĂč se trouvait la lĂ©gion prĂ©fĂ©rĂ©e de son rival il sâagissait de la lĂ©gion X equestris, composĂ©e de vĂ©tĂ©rans de la guerre des Gaules.. Les cavaliers de PompĂ©e sâapprochĂšrent de leur objectif, mais ne chargĂšrent pas. En effet, PompĂ©e pensait quâil valait mieux laisser les lĂ©gionnaires de CĂ©sar se fatiguer Ă courir vers leur ennemi. Cependant, ces derniers Ă©ventĂšrent la ruse de PompĂ©e, et sâarrĂȘtĂšrent Ă mi-chemin, en profitant pour se rĂ©organiser. PompĂ©e lança alors lâassaut. Ce dernier parvint, dans un premier temps, Ă faire fuir la cavalerie ennemie, mais ses propres cavaliers furent aussi repoussĂ©s en effet, CĂ©sar avait donnĂ© lâordre Ă ses lĂ©gionnaires de frapper les cavaliers de PompĂ©e au visage. Ces derniers, qui Ă©taient pour la plupart de jeunes mercenaires, ne voulant pas prendre le risque dâĂȘtre dĂ©figurĂ©s, dĂ©cidĂšrent alors de fuir. Par la suite, lâaile droite de CĂ©sar attaqua Ă revers le flanc gauche de lâarmĂ©e de PompĂ©e. La cavalerie de ce dernier ne pouvait plus lui ĂȘtre dâaucune aide, cette derniĂšre ayant fui la bataille CĂ©sar demanda dâailleurs Ă ses cavaliers de la poursuivre.. PompĂ©e fut donc contraint de fuir une nouvelle fois. Metellus Scipion, de son cĂŽtĂ©, dĂ©cida de gagner lâAfrique. Quant Ă CicĂ©ron, il abandonna le parti pompĂ©ien suite Ă la bataille de Pharsale, et rentra Ă Rome. d CĂ©sar en Ăgypte 48 Ă 47 avant JĂ©sus Christ. PompĂ©e se rĂ©fugia donc en Ăgypte, prĂšs dâAlexandrie. Il fut alors assassinĂ© par le jeune roi dâĂgypte, PtolĂ©mĂ©e XIII Dionysos[44] ce dernier nâĂ©tait cependant quâun roi fantoche, manipulĂ© par ses ministres, qui pensaient rentrer dans les bonnes grĂąces de CĂ©sar en Ă©liminant son rival.. L'assassinat de PompĂ©e, par Boccace, enluminure issue de l'ouvrage de casibus, France, XV° siĂšcle. CĂ©sar, qui suivait de prĂšs son rival, fut consternĂ© en apprenant son dĂ©cĂšs. Ce dernier rencontra alors ClĂ©opĂątre VII, la sĆur de PtolĂ©mĂ©e XIII. CĂ©sar fut alors subjuguĂ© par son charme et par sa culture cette derniĂšre parlait plus de sept langues, dont le grec, lâĂ©gyptien, lâĂ©thiopien, lâarabe, etc.. Buste de ClĂ©opĂątre VII, vers 40 avant JĂ©sus Christ, Altes museum, Berlin. Il faut cependant savoir que ClĂ©opĂątre VII avait Ă©tĂ© mariĂ©e Ă son frĂšre par leur pĂšre, PtolĂ©mĂ©e XII AulĂšte. Cependant, les ministres de PtolĂ©mĂ©e XIII, jugeant nĂ©faste lâinfluence quâavait ClĂ©opĂątre VII sur le jeune roi, dĂ©cidĂšrent de lâexiler cette derniĂšre se rĂ©fugia en Syrie en 49 avant JĂ©sus Christ.. CĂ©sar, qui souhaitait que la paix rĂšgne en Ăgypte, tenta de rĂ©concilier PtolĂ©mĂ©e XIII et ClĂ©opĂątre VII Ă la fin de lâannĂ©e 48 avant JĂ©sus Christ.. Cependant, cette tentative de rapprochement fut finalement un Ă©chec, car PtolĂ©mĂ©e XIII nâĂ©tait guĂšre impressionnĂ© par les effectifs de lâarmĂ©e de CĂ©sar Ă peu prĂšs 7 000 hommes.. Au cours de lâhiver 47 â 46 avant JĂ©sus Christ, le pharaon assiĂ©gea alors les Romains retranchĂ©s dans Alexandrie. Cependant, la chance fut malgrĂ© cela du cĂŽtĂ© de CĂ©sar non seulement il parvint Ă vaincre PtolĂ©mĂ©e XIII, mais en outre, ce dernier mourut accidentellement noyĂ© en janvier 47 avant JĂ©sus Christ. CĂ©sar, qui se retrouvait en pratique maĂźtre de lâĂgypte, dĂ©cida de ne pas annexer le pays lâon ne sait aujourdâhui pas en quelle mesure ClĂ©opĂątre VII influença sa dĂ©cision.. ClĂ©opĂątre et CĂ©sar, par Jean LĂ©on GEROME, 1866. NĂ©anmoins, CĂ©sar sâassura le contrĂŽle militaire de lâĂgypte en y laissant trois lĂ©gions, et laissa la dynastie lagide sur le trĂŽne. ClĂ©opĂątre VII dut alors Ă©pouser un autre de ses frĂšres, PtolĂ©mĂ©e XIV Philopator II[45]. CĂ©sar remet ClĂ©opĂątre sur le trĂŽne d'Ăgypte, par Pierre de CORTONE, vers 1637, musĂ©e des beaux-arts de Lyon, Lyon. e Lutte contre Pharnace en Asie, la bataille de ZĂ©la 47 avant JĂ©sus Christ. en juin 47 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar quitta lâEgypte pour se rendre en Asie. En effet, Pharnace, le fils de Mithridate VI, avait dĂ©cidĂ© de se soulever contre Rome[46]. La campagne fut de courte durĂ©e au bout de trois jours, CĂ©sar Ă©crasa Pharnace Ă la bataille de ZĂ©la. Câest Ă cette occasion quâil Ă©crivit ces mots au sĂ©nat veni, vidi, vici » je suis venu, jâai vu, jâai vaincu.. f Lutte contre les pompĂ©iens dâAfrique, la bataille de Thapsus 46 avant JĂ©sus Christ. LâannĂ©e suivante, en 46 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar se rendit en Afrique, ou son collĂšgue Curion avait Ă©tĂ© vaincu par les pompĂ©iens. Ces derniers Ă©taient commandĂ©s par Metellus Scipion et Caton dâUtique, qui sâĂ©taient rendus en Afrique suite Ă la bataille de Pharsale. Caton dâUtique, qui Ă©tait le petit fils de Caton lâancien, Ă©tait un ennemi de CĂ©sar il avait refusĂ© que lâon confie Ă ce dernier le commandement en Gaule pour cinq annĂ©es.. Sans ĂȘtre un pompĂ©ien il sâĂ©tait prĂ©sentĂ© contre des pompĂ©iens aux Ă©lections consulaires., Caton dâUtique se battait pour prĂ©server la vieille rĂ©publique. Les deux armĂ©es ennemies sâaffrontĂšrent au cours de la bataille de Thapsus. CĂ©sar, bien quâĂ la tĂȘte dâune armĂ©e infĂ©rieure en nombre, parvint Ă prendre lâavantage sur les pompĂ©iens et les troupes du roi Juba I°. Suite Ă cet affrontement, Caton se rĂ©fugia Ă Utique et dĂ©cida de se suicider. Avant de se poignarder, il lut le PhĂ©don, un ouvrage de Platon consacrĂ© Ă lâimmortalitĂ© de lâĂąme. Caton d'Utique lisant le PhĂ©don avant de se donner la mort, sculpture de Jean Baptiste ROMAN et François RUDE, XIX° siĂšcle, musĂ©e du Louvre, Paris. Quant Ă Metellus Scipion, il dĂ©cida de gagner lâHispanie. Cependant, des vents contraires repoussĂšrent sa flotte contre les cĂŽtes africaines. Câest alors quâil rencontra une flotte composĂ©e de partisans de CĂ©sar. AcculĂ©, Metellus Scipion prĂ©fĂ©ra se suicider. CĂ©sar, quant Ă lui, aprĂšs avoir annexĂ© la Numidie de Juba I°, retourna Ă Rome. Il fut alors nommĂ© dictateur pour 10 ans. g Lutte contre les fils de PompĂ©e en Hispanie, la bataille de Munda 46 Ă 45 avant JĂ©sus Christ. en 45 avant JĂ©sus Christ, CĂ©sar retourna en Hispanie, car de nouveaux troubles agitaient alors la rĂ©gion. LâannĂ©e prĂ©cĂ©dente, en 46 avant JĂ©sus Christ, le proconsul installĂ© par CĂ©sar en Hispanie UltĂ©rieure fut chassĂ© par des vĂ©tĂ©rans de lâarmĂ©e de PompĂ©e. Par la suite, ces derniers furent rejoints par Gnaeus Pompeius francisĂ© en PompĂ©e le Jeune. et Sextus Pompeius, les deux fils de PompĂ©e accompagnant leur pĂšre dans sa fuite, ils luttĂšrent contre les partisans de CĂ©sar. Puis, peu de temps aprĂšs la dĂ©faite de Thapsus, il dĂ©cidĂšrent de se rendre en Hispanie.. Ils y furent rejoints par Labienus, qui avait dĂ©cidĂ© de rejoindre le camp des pompĂ©iens, dĂšs le dĂ©but de la guerre civile il avait pourtant Ă©tĂ© un des principaux gĂ©nĂ©raux de CĂ©sar au cours de la guerre des Gaules.. Suite Ă la dĂ©faite de Pharsale, il sâĂ©tait rendu en Afrique, mais, aprĂšs la dĂ©faite de Thapsus, il gagna lâHispanie UltĂ©rieure. CĂ©sar arriva dans cette rĂ©gion au cours de lâhiver 46 avant JĂ©sus Christ. Labienus conseilla alors Ă PompĂ©e le Jeune de ne pas attaquer les troupes de CĂ©sar en bataille rangĂ©e. Cependant, ce dernier parvint Ă sâemparer de quelques citĂ©s, et de nombreux IbĂšres, alliĂ©s aux pompĂ©iens, commencĂšrent Ă rejoindre le camp de CĂ©sar. PompĂ©e le Jeune dĂ©cida alors dâattaquer, en mars 45 avant JĂ©sus Christ. Les deux armĂ©es sâaffrontĂšrent dans le sud de lâHispanie, au cours de la bataille de Munda du nom de la citĂ© qui se trouvait non loin du lieu de lâaffrontement.. CĂ©sar Ă©tait Ă la tĂȘte dâune armĂ©e de 40 000 hommes et de 8 000 cavaliers, alors que PompĂ©e le jeune rassemblait sous ses ordres 70 000 hommes et 6 000 cavaliers. Les pompĂ©iens sâĂ©taient placĂ©s au sommet dâune colline, et occupaient une bonne position dĂ©fensive. CĂ©sar tenta de les en dĂ©loger, en vain. Il dĂ©cida donc de faire charger son armĂ©e. CĂ©sar prit le commandement de lâaile droite, oĂč se trouvait la lĂ©gion X equestris, sa prĂ©fĂ©rĂ©e. Les soldats qui la composaient Ă©taient des vĂ©tĂ©rans de la guerre des Gaules, combattants aguerris, et parvinrent donc Ă repousser lâaile gauche des pompĂ©iens. Voyant cela, PompĂ©e le Jeune dĂ©cida de retirer une lĂ©gion de son aile droite pour renforcer son aile gauche. Câest Ă ce moment lĂ que CĂ©sar lança sa cavalerie sur lâaile droite affaiblie des pompĂ©iens les Romains furent accompagnĂ©s par le roi Bogud de MaurĂ©tanie et ses cavaliers, alliĂ©s de CĂ©sar.. Labienus, voyant la manĆuvre de lâennemi, dĂ©cida dâaller Ă leur rencontre. Cependant, lâinfanterie de PompĂ©e de Jeune, croyant que la cavalerie fuyait, fut prise de panique. Les hommes de CĂ©sar firent alors des ravages dans les rangs des pompĂ©iens. 30 000 dâentre eux moururent, dont Labienus CĂ©sar lui fit cependant rendre les honneurs funĂ©raires.. Les fils de PompĂ©e, quant Ă eux, parvinrent nĂ©anmoins Ă sâĂ©chapper. CĂ©sar, de son cĂŽtĂ©, nâavait perdu quâun millier dâhommes. Suite Ă cet affrontement, CĂ©sar confia le siĂšge de Munda Ă ses gĂ©nĂ©raux, et partit assiĂ©ger Cordoue. La ville se rendit, ainsi que Munda peu de temps aprĂšs. En outre, la flotte pompĂ©ienne fut coulĂ©e par des partisans de CĂ©sar. Quant Ă PompĂ©e le Jeune, il fut arrĂȘtĂ© et exĂ©cutĂ© pour trahison. Son frĂšre Sextus PompĂ©e, par contre, parvint Ă sâenfuir. 16° CĂ©sar maĂźtre de Rome 45 Ă 44 avant JĂ©sus Christ â Revenu Ă Rome, CĂ©sar cĂ©lĂ©bra un nouveau triomphe, et fut nommĂ© dictateur Ă vie il en profita pour augmenter le nombre de sĂ©nateurs, qui passĂšrent de 600 Ă 900 membres. En grossissant les rangs du sĂ©nat, CĂ©sar rĂ©duisait cet organe Ă lâimpuissance, sachant trĂšs bien que tous les sĂ©nateurs ne parviendraient plus Ă sâentendre comme auparavant.. CĂ©sar, devenu le maĂźtre de Rome, ne sâen montra pas indigne. Tout dâabord, contrairement Ă Sylla, il ne se lança pas dans une politique de proscriptions[47], mais dĂ©cida de pardonner Ă ses ennemis nous pouvons prendre CicĂ©ron comme exemple. En effet, ce dernier prit dâabord parti pour les pompĂ©iens, mais se rangea ensuite du cĂŽtĂ© de CĂ©sar sans que ce dernier ne lui en tienne rigueur.. Rome au temps de CĂ©sar, vue prise du mont Coelius, gravure publiĂ©e dans Le journal illustrĂ©, 1867. En outre, CĂ©sar lança dâimportantes rĂ©formes il rĂ©organisa lâadministration, fonda de nouvelles colonies en Gaule, en Hispanie et en Afrique il distribua Ă cet effet des terres Ă ses vĂ©tĂ©rans., se lança dans une politique de grands travaux pour lutter contre le chĂŽmage construction dâun nouveau forum, agrandissement du cirque, mise en place dâune route entre le Tibre et lâAdriatique, rĂ©novation du port dâOstie, etc., rĂ©forma le calendrier romain il Ă©labora le calendrier julien[48], comptant 365 jours, dont une annĂ©e de 366 tous les quatre ans. CĂ©sar Ă©tant nĂ© en juillet, lâon baptisa ce mois en son honneur., etc. Le forum de CĂ©sar, Rome. Le temple de VĂ©nus GĂ©nitrix, Rome rappelons que CĂ©sar disait descendre d'EnĂ©e, fils de VĂ©nus.. Calendrier lunaire romain en haut et sa reconstitution en bas, vers 70 avant JĂ©sus Christ, musĂ©e national de Rome, Rome Ă noter qu'on peut y voir les 12 mois de l'annĂ©e, plus un 13° mois intercalaire, le nombre de jours par mois Ă©tant inscrit en chiffres romains en bas de chaque colonne. Les jours de la semaine sont au nombre de huit, que l'on retrouve sur la moitiĂ© gauche de chaque colonne, de A Ă H. Les inscriptions en rouge correspondent Ă des fĂȘtes religieuses. Rome et les Ătats de MĂ©diterranĂ©e, 44 avant JĂ©sus Christ vous pouvez faire un "clic droit" sur la carte afin de faire un zoom. 17° Lâassassinat de CĂ©sar 15 mars 44 avant JĂ©sus Christ â Cependant, un groupe de sĂ©nateurs, qui nâavaient fait envers CĂ©sar quâune soumission thĂ©orique, virent dâun mauvais Ćil la montĂ©e en puissance du dictateur. Ces derniers, attachĂ©s Ă la rĂ©publique, et ne voulant pas dâun roi Ă Rome, dĂ©cidĂšrent de comploter contre CĂ©sar. Brutus jurant la mort de CĂ©sar, sculpture de Guillaume DARDEL, XVIII° siĂšcle, musĂ©e Carnavalet, Paris. Le jour des ides de mars 15 mars 44 avant JĂ©sus Christ., CĂ©sar devait se rendre au sĂ©nat. Cependant, Calpurnia, son Ă©pouse tenta de lâen dissuader elle lui confia quâelle avait vu en rĂȘve le fronton de sa maison sâĂ©crouler, et CĂ©sar baigner dans son sang, poignardĂ©. Ce dernier nâen tenu cependant pas compte, et se rendit au sĂ©nat. Sâasseyant, CĂ©sar fut alors entourĂ© par les conjurĂ©s, une soixantaine dâhommes. Faisant mine de lui rendre hommage, lâun des assassins saisit CĂ©sar par les Ă©paules pendant quâun autre conjurĂ© le frappa avec son poignard. CĂ©sar se leva, et se voyant ainsi entourĂ©, se voila la tĂȘte, et fit glisser les plis de sa toge jusquâau bas de ses jambes. PercĂ© de 23 coups de poignards[49], CĂ©sar tomba dignement. Voyant son fils adoptif, Marcus Junius Brutus[50], dans les rangs des conjurĂ©s, il prononçant les mots Îșα᜶ áœș áœłÎșÎœÎżÎœ », ce qui signifie toi aussi mon filsâ Ă noter que le grec Ă©tait la langue de l'aristocratie ; dans le cas de CĂ©sar, il s'agissait de sa langue maternelle.. L'assassinat de CĂ©sar, par Jean LĂ©on GEROME, 1867. Cependant, la conjuration ne porta pas ses fruits suite Ă la mort de CĂ©sar, Octave fils adoptif et petit neveu du dĂ©funt dictateur. et Marc Antoine qui Ă©tait le maĂźtre de la cavalerie de CĂ©sar. dĂ©cidĂšrent de chĂątier les coupables. Et, une fois ceci fait, les deux hommes sâaffrontĂšrent pour savoir Ă qui reviendrait lâhĂ©ritage de CĂ©sar⊠___________________________________________________________________________________________ comments powered by [1] On appelait les optimates les Romains les plus conservateurs souvent de riches sĂ©nateurs., les populares, quant Ă eux, issus souvent de la plĂšbe, Ă©taient favorables Ă la mise en place de rĂ©formes. [2] Voir Ă ce sujet le 4, section III, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [3] Lâon appelait ager publicus les terres mises Ă la disposition des familles romaines il sâagissait souvent de terres confisquĂ©s aux pays vaincus par Rome.. Les colons qui vivaient sur ces terres devaient payer soit le vectigal une redevance en nature., soit le stipendium une redevance en espĂšces.. [4] Pour en savoir plus sur les pouvoirs des tribuns de la plĂšbe, reportez vous au 1, section II, chapitre deuxiĂšme, histoire de la Rome antique. [5] Pour en savoir plus sur la charge de grand pontife, voir le 2, section III, chapitre premier, histoire de la Rome antique. [6] Pour en savoir plus sur les comices centuriates, voir le 2, section I, chapitre deuxiĂšme, histoire de la Rome antique. [7] Pour plus de dĂ©tails sur cet Ă©vĂšnement, reportez vous au 1, section I, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [8] Les licteurs Ă©taient les gardes du corps des magistrats romains. Plus la charge Ă©tait prestigieuse, plus il y avait de licteurs. [9] Il Ă©tait le petit fils de Paul Emile le MacĂ©donien, et un des descendants de Quintus Fabius Maximus, surnommĂ© le Cunctator. Ce dernier sâĂ©tait rendu cĂ©lĂšbre grĂące Ă ses techniques de guĂ©rilla, mises en place pour lutter contre Hannibal, au cours de la deuxiĂšme guerre punique. Pour en savoir plus sur ce personnage, reportez vous au 6, section III, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [10] On peut cependant douter de la vĂ©racitĂ© de tels chiffres. [11] A noter que la famille de Marius ne possĂ©dait pas de cognomen. Rappelons que le nom romain complet se composait de trois parties le praenomen le prĂ©nom., le nomen le nom de famille., et le cognomen Ă lâorigine, il sâagissait dâun surnom donnĂ© Ă une personne, qui par la suite restait dans la famille.. Il se pouvait aussi quâun nouveau surnom soit apposĂ© au cognomen, suite Ă une victoire militaire, par exemple comme ce fut le cas pour Scipion lâAfricain, de son vrai nom Publius Cornelius Scipio, surnommĂ© Africanus.. Si deux membres dâune mĂȘme famille portaient le mĂȘme nom complet, lâon ajoutait Major ou Minor Ă la fin du nom le vrai nom de Scipion Emilien Ă©tait Publius Cornelius Scipio Africanus Minor.. Les femmes, quant Ă elles, recevaient comme nom le nomen fĂ©minisĂ© de leur famille Cornelius devenait Cornelia, Claudius devenait Claudia, etc.. [12] Pour plus de dĂ©tails sur la deuxiĂšme guerre punique et Massinissa, voir le 6, section III, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [13] Pour plus de dĂ©tails sur la prise de Numance par Scipion Emilien, voir le 7, section III, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [14] A ce sujet, voir le 2, section IV, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [15] A noter que la guerre sociale fut baptisĂ©e ainsi car elle tire son nom du latin socius, qui veut dire alliĂ©â. En effet, ce sont les alliĂ©s de Rome qui se rĂ©voltĂšrent au cours de cette guerre. [16] Pour en savoir plus sur les droits et devoirs des citoyens romains, voir le IV, chapitre deuxiĂšme, histoire de la Rome antique. [17] Pour en savoir plus sur la guerre contre Mithridate, reportez vous au 7, section VIII, chapitre quatriĂšme, histoire de la GrĂšce antique. [18] Les proscriptions Ă©taient mises en place lorsquâun individu arrivĂ© au pouvoir dĂ©cidait dâĂ©liminer ses adversaires politiques cependant, les plus fortunĂ©s pouvaient eux aussi ĂȘtre visĂ©s, leur richesse attirant la convoitise.. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, nâimporte qui pouvait Ă©liminer un proscrit, sans ĂȘtre assignĂ© en justice il fallait rapporter la tĂȘte de la victime pour recevoir une rĂ©compense. Dâautres peines, outre la mort, pouvaient frapper le proscrit absence de sĂ©pulture, abolition de la mĂ©moire, exclusion des fils et des petits fils de la citĂ©, etc.. [19] Pour en savoir plus sur la guerre contre les pirates de MĂ©diterranĂ©e ou contre Mithridate VI, voir le 8 et 9, section IV, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [20] A Rome, lâon cĂ©lĂ©brait la cĂ©rĂ©monie du triomphe en lâhonneur de gĂ©nĂ©raux romains qui avaient remportĂ© une victoire contre lâennemi le gĂ©nĂ©ral dĂ©filait alors dans les rues de Rome Ă la tĂȘte de ses troupes.. Lors du triomphe, les soldats avaient le droit de railler leur gĂ©nĂ©ral lâobjectif Ă©tant dâappeler le vainqueur Ă la modestie.. Par contre, lorsque toutes les conditions nâĂ©taient pas requises, les gĂ©nĂ©raux devaient se contenter dâune ovatio ce terme provient du mot ovin, car câĂ©tait ce type dâanimal qui Ă©tait sacrifiĂ© lors de la cĂ©rĂ©monie.. [21] Pour en savoir plus sur les magistratures romaines dont celles de censeur et de tribun de la plĂšbe., reportez vous au 1, section II, chapitre deuxiĂšme, histoire de la Rome antique. [22] Lâimperium Ă©tait le commandement suprĂȘme, gĂ©nĂ©ralement accordĂ© pour des provinces romaines. [23] Pour plus de dĂ©tails sur Mithridate, voir le 7, section VIII, chapitre quatriĂšme, histoire de la GrĂšce antique. [24] Plus de dĂ©tails sur la fin du royaume SĂ©leucide en 7, section IX, chapitre quatriĂšme, histoire de la GrĂšce antique. [25] Pour plus de renseignements sur la guerre sociale et la deuxiĂšme guerre civile, voir le 4, section IV, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [26] Pour en savoir plus sur le cursus honorum, reportez vous au 1, section II, chapitre deuxiĂšme, histoire de la Rome antique. [27] Verres, rĂ©fugiĂ© en Gaule, put jouir en toute impunitĂ© de ses richesses jusquâĂ sa mort, en 43 avant JĂ©sus Christ. Il fut exĂ©cutĂ© lors des proscriptions qui furent ordonnĂ©es suite Ă la mort de CĂ©sar. [28] Pour en savoir plus sur la Lex Manilia, voir le 8, section IV, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [29] Pour en savoir plus sur EnĂ©e et son aventure, voir le 1, section I, chapitre premier, histoire de la Rome antique. [30] La Gaule chevelue dĂ©signait le territoire gaulois qui nâavait pas Ă©tĂ© soumis par Rome. Cette zone Ă©tait divisĂ©e en trois parties Aquitaine correspondant approximativement notre Aquitaine actuelle., Belgica une zone correspondant Ă la Belgique actuelle, mais en bien plus grande., Celtica correspondant Ă peu prĂšs au reste de la France actuelle, Suisse y compris.. A noter que lâon trouvait au sud la Gaule narbonnaise et la Gaule Cisalpine des territoires conquis., Ă lâest les frontiĂšres marquaient la sĂ©paration entre la Gaule chevelue et la Germanie. [31] Pour en savoir plus sur les invasions des Cimbres et des Teutons, voir le 4, section IV, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [32] Suite Ă cet affrontement, les SuĂšves se retirĂšrent sur la rive droite du Rhin. Ils donnĂšrent alors leur nom Ă cette rĂ©gion appelĂ©e la Souabe. [33] Il sâagit de la partie immergĂ©e du navire. [34] Les oppida au singulier oppidum. Ă©taient des petites villes, bĂąties sur des lieux Ă©levĂ©s car plus facilement dĂ©fendables.. FortifiĂ©es, les oppida Ă©taient semblable Ă nos chefs lieux actuels, concentrant pouvoir politique et Ă©conomique Ă petite Ă©chelle. [35] Les Romains avaient dĂ©jĂ eu affaire aux Arvernes lors de la conquĂȘte de la Gaule Narbonnaise, en 122 avant JĂ©sus Christ. Voir Ă ce sujet le 3, section IV, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [36] Câest ici que lâon peut se poser des questions quant Ă la fiabilitĂ© de la date de naissance de VercingĂ©torix, Ă savoir 72 avant JĂ©sus Christ. Ce dernier aurait rejoint la cavalerie auxiliaire de lâarmĂ©e romaine Ă lâĂąge de 13 â 14 ans ? Cela semble peu plausible. [37] A noter que câest Ă lâappel des Eduens, alliĂ©s des Romains, que ces derniers Ă©taient rentrĂ©s en Gaule, dĂ©clenchant la guerre. [38] Câest ce quâavait fait Hannibal Ă la bataille du lac TrasimĂšne, lors de la deuxiĂšme guerre punique. Pour en savoir plus sur ce conflit, voir le 6, section III, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [39] VercingĂ©torix fut Ă©tranglĂ© dans sa cellule de la prison Mamertine en 46 avant JĂ©sus Christ, aprĂšs avoir participĂ© au triomphe de CĂ©sar dans les rues de Rome. [40] Sâil est indĂ©niable quâil sâagissait lĂ dâun ouvrage de propagande, lâon ne peut considĂ©rer ce texte comme un tissu de billevesĂ©es en effet, les milliers dâhommes qui avaient participĂ© Ă ce conflit auraient alors rĂ©vĂ©lĂ© la supercherie, contredisant ouvertement CĂ©sar. Vous pouvez consulter cet ouvrage dans la section littĂ©rature latine du site. [41] A noter que ce dernier avait participĂ© Ă une partie de la guerre des Gaules. [42] Rappelez vous que Crassus Ă©tait surnommĂ© Dives le richeâ. en raison de son immense fortune personnelle. [43] La lĂ©gende veut que les Parthes se soient servi de la tĂȘte de Crassus au cours dâune reprĂ©sentation de la piĂšce dâEuripide les Bacchantes vous trouverez cette Ćuvre dans la section bibliographie/littĂ©rature grecque.. Vous pouvez aussi retrouver la gĂ©nĂ©alogie des souverains parthes dans la section gĂ©nĂ©alogies/histoire ancienne/dynasties des Parthes Arsacides. [44] Vous pouvez aussi retrouver la gĂ©nĂ©alogie des souverains dâEgypte dans la section gĂ©nĂ©alogies/histoire ancienne/dynasties des Lagides. Pour en savoir plus sur les derniĂšres annĂ©es de rĂšgne de la dynastie des Lagides, reportez vous au 8, section IX, chapitre quatriĂšme, histoire de la GrĂšce antique. [45] NĂ©anmoins, en 46 avant JĂ©sus Christ, ClĂ©opĂątre VII se rendit Ă Rome Ă lâappel de CĂ©sar elle Ă©tait sa maĂźtresse., et y resta jusquâĂ la mort de ce dernier, en 44 avant JĂ©sus Christ. [46] A la fin de la troisiĂšme guerre mithridatique, Pharnace avait reçu le gouvernement de la CrimĂ©e. Pour avoir plus de dĂ©tails sur ce conflit, reportez vous au 9, section IV, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [47] Pour en savoir plus sur les proscriptions de Sylla, voir le 5, section IV, chapitre troisiĂšme, histoire de la Rome antique. [48] A noter que le calendrier julien ne fut remplacĂ© par le calendrier grĂ©gorien du nom du pape GrĂ©goire. quâau XVI° siĂšcle. [49] A noter que sur les 23 coups de poignards, seul le second fut mortel. [50] CĂ©sar avait fait de Brutus son second successeur, au cas oĂč Octave, un autre de ses fils adoptifs, venait Ă mourir prĂ©maturĂ©ment.
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