Portrait de Victor Hugo Victor Hugo et Louis NapolĂ©on Bonaparte En fĂ©vrier 1848, quand Ă©clate la rĂ©volution qui chasse Louis-Philippe, dernier roi des Français, Victor Hugo est plongĂ© dans la rĂ©daction du roman qui deviendra bien plus tard Les MisĂ©rables. Lamartine est le grand homme des journĂ©es de fĂ©vrier ; Victor Hugo, mĂȘme sâil soutient et encourage son ami, semble un peu sur la rĂ©serve. Il est Ă©lu en juin, lors dâĂ©lections complĂ©mentaires, Ă lâAssemblĂ©e constituante, en mĂȘme temps quâun certain Louis NapolĂ©on Bonaparte, filleul et neveu prĂ©sumĂ© de NapolĂ©on Ier, qui ne vient pas siĂ©ger. Victor Hugo, lui, non seulement vient siĂ©ger, mais doit affronter tout de suite la plus grave crise du nouveau rĂ©gime, lâun des Ă©pisodes les plus tragiques du XIXe siĂšcle la grande insurrection populaire de juin 1848. Il est envoyĂ© sur les barricades pour parlementer avec les ouvriers qui se sont soulevĂ©s en masse contre la suppression des ateliers nationaux leur garantissant un travail. La DeuxiĂšme RĂ©publique dĂ©bordĂ©e confie assez vite les pleins pouvoirs Ă son ministre de la guerre, le gĂ©nĂ©ral Cavaignac, qui reprend en mains la situation au prix dâune rĂ©pression particuliĂšrement fĂ©roce. Pour les Ă©lections prĂ©sidentielles prĂ©vues Ă la fin de lâannĂ©e, Lamartine a dĂšs lors perdu tout son crĂ©dit au profit de Cavaignac â que Victor Hugo nâapprĂ©cie pas davantage que ses mĂ©thodes. Câest la raison pour laquelle, un an aprĂšs avoir plaidĂ© pour autoriser la rentrĂ©e en France des membres de la famille Bonaparte, il apporte son soutien, appuyĂ© par son journal LâĂvĂ©nement, Ă la candidature de Louis NapolĂ©on, lequel se prĂ©sente avec des idĂ©es progressistes et libĂ©rales. Le triomphe de ce dernier est Ă vrai dire inattendu il est Ă©lu en dĂ©cembre pour quatre ans prĂ©sident de la RĂ©publique française avec plus de 74 % des suffrages exprimĂ©s, et prĂȘte aussitĂŽt serment Ă la Constitution devant lâAssemblĂ©e. Les trois annĂ©es qui vont suivre sont marquĂ©es par un double mouvement dâune part, un durcissement de la politique gouvernementale qui renonce Ă tous les articles de son programme social pour devenir franchement rĂ©actionnaire, dâautre part le lent et rĂ©gulier glissement de Victor Hugo de la droite qui lâavait Ă©lu vers la gauche qui va plus ou moins bien lâaccueillir. Bien sĂ»r, il nâest pas passĂ© Ă lâopposition par dĂ©pit de nâavoir pas Ă©tĂ© nommĂ© ministre par Louis-NapolĂ©on Bonaparte, mais câest la calomnie que lâon a trĂšs vite fait courir sur son compte pour caricaturer ce changement de front. Le coup dâĂtat du 2 dĂ©cembre 1851AprĂšs avoir rognĂ© toutes les libertĂ©s mais Ă©chouĂ© Ă rĂ©former la Constitution pour se maintenir lĂ©galement au pouvoir, Louis NapolĂ©on Bonaparte renverse ce qui restait de la DeuxiĂšme RĂ©publique lors du coup dâĂtat du 2 dĂ©cembre 1851. Victor Hugo prend la tĂȘte de lâopposition et entre dans la clandestinitĂ©. Sa tĂȘte mise Ă prix, il se rĂ©sout Ă fuir quand il comprend que le peuple, toujours irritĂ© par la rĂ©pression de juin 1848, ne prendra pas la dĂ©fense de la RĂ©publique. Il gagne la Belgique peu de temps avant son expulsion officielle du territoire français, pĂȘle-mĂȘle avec une soixantaine dâautres dĂ©putĂ©s de lâopposition. Pendant ce temps, plus de vingt mille opposants sont jugĂ©s de maniĂšre expĂ©ditive, emprisonnĂ©s et ChĂątiments 1853 aux ChĂątiments 1870 Victor Hugo arrive en exil rĂ©vulsĂ© par ce quâil a vu. Il commence avec une Ă©nergie dĂ©cuplĂ©e par la colĂšre une lutte qui va durer vingt ans contre le nouveau dictateur. Son tĂ©moignage prend tout dâabord la forme dâune dĂ©position en prose devant lâhistoire. Mais il y a tellement de choses Ă dire quâil finit par laisser de cĂŽtĂ© cet Ă©norme chantier ; il le bouclera un quart de siĂšcle plus tard Histoire dâun crime. Il se consacre alors Ă un pamphlet plus vif et plus incisif NapolĂ©on le Petit. Il lâexpĂ©die en un mois et doit aussitĂŽt quitter la Belgique, dont lâaccueil pourtant mitigĂ© restait subordonnĂ© Ă son silence. ArrivĂ© Ă Jersey, petite Ăźle anglo-normande dont le climat et la beautĂ© lâapaisent, il ne renonce pas pour autant Ă la lutte. NapolĂ©on le Petit, publiĂ© Ă Bruxelles, remporte un assez joli succĂšs Ă son insu il ne touche Ă peu prĂšs aucun droit sur cette Ćuvre militante, naturellement interdite en France, mais Louis NapolĂ©on Bonaparte est Ă la veille de se proclamer empereur. Le 18 novembre 1852, Victor Hugo Ă©crit Ă Hetzel, qui lui sert dâagent littĂ©raire avant lâheure Je fais en ce moment un volume de vers qui sera le pendant naturel et nĂ©cessaire de NapolĂ©on le Petit. Ce volume sera intitulĂ© Les Vengeresses. Il contiendra de tout, des choses quâon pourra dire, et des choses quâon pourra chanter. Câest un nouveau caustique que je crois nĂ©cessaire dâappliquer sur Louis Bonaparte. Il est cuit dâun cĂŽtĂ©, le moment me paraĂźt venu de retourner lâempereur sur le gril. » Lâimage est violente, mais pas davantage que le contenu. Ă Hetzel qui sâen inquiĂ©tait, Victor Hugo rĂ©pond le 6 fĂ©vrier 1853 par des rĂ©fĂ©rences bibliques qui se retrouveront, comme les deux grands modĂšles Tacite et JuvĂ©nal, dans le recueil JĂ©rĂ©mie, David et IsaĂŻe sont violents. Ce qui nâempĂȘche pas tous ces punisseurs dâĂȘtre forts. Ătre violent, quâimporte ? ĂȘtre vrai, tout est lĂ . Laissons donc lĂ les vieilles maximes, et prenons-en notre parti. Oui, le droit, le bon sens, lâhonneur et la vĂ©ritĂ© ont raison dâĂȘtre indignĂ©s, et ce quâon appelle leur violence nâest que leur justice. JĂ©sus Ă©tait violent ; il prenait une verge et chassait les vendeurs, et il frappait de toutes ses forces, dit saint Chrysostome. Vous qui ĂȘtes lâesprit et le courage mĂȘme, abandonnez aux faibles ces sentiments contre les forts. Quant Ă moi, je nâen tiens nul compte et je vais mon chemin, et comme JĂ©sus, je frappe de toutes mes forces. est violent. Ce livre-ci sera violent. Ma poĂ©sie est honnĂȘte, mais pas modĂ©rĂ©e. Jâajoute que ce nâest pas avec de petits coups quâon agit sur les masses. Jâeffaroucherai le bourgeois peut-ĂȘtre, quâest-ce que cela me fait si je rĂ©veille le peuple ? »Il effaroucha aussi les Ă©diteurs, qui se dĂ©robaient tous les uns aprĂšs les autres. Il est vrai que pour Ă©viter de nouveaux NapolĂ©on le Petit, la Belgique avait fait passer en dĂ©cembre 1852 une loi dite Faider, poursuivant quiconque se serait rendu coupable dâoffenses envers la personne des souverains Ă©trangers ». Le poĂšme Ă propos de la loi Faider » fera consĂ©quemment du lion belge soi-disant autonome un petit caniche Ă la solde du nouvel empire. Les deux Ă©ditions du livre lâune intĂ©grale, lâautre censurĂ©e pour satisfaire Ă la loi seront finalement quand mĂȘme publiĂ©es Ă Bruxelles, mais au prix de tractations longues et complexes. Je fais en ce moment une Ćuvre de titan », rĂ©sume Victor Hugo dans une lettre Ă Louise Colet le 28 juin 1853, ce nâest pas dâĂ©crire un livre contre un homme, câest de le publier ». Il avait aprĂšs quelques hĂ©sitations trouvĂ© son titre ChĂątiments, sans article Ce titre est menaçant et simple, câest-Ă -dire beau ». Les deux Ă©ditions paraissent Ă Bruxelles Ă la fin du mois de novembre 1853 ; celle qui est censurĂ©e, donc officielle, porte bien lâindication Bruxelles » ; lâautre, complĂšte mais officieuse, GenĂšve et New York ». Elle est toute petite pour pouvoir circuler en contrebande, mais ne renoue pas avec le succĂšs de NapolĂ©on le Petit la rĂ©pression policiĂšre est mieux organisĂ©e, la guerre de CrimĂ©e sâannonce, lâempire sâest installĂ©, les esprits sont du siĂšge de ParisIl faudra attendre la chute de lâempire dans le dĂ©sastre de Sedan 2 septembre 1870, pour que ce recueil, dix-sept ans aprĂšs sa sortie en contrebande, remporte un immense succĂšs. La premiĂšre Ă©dition française est publiĂ©e par Hetzel le 20 octobre 1870, alors que Paris est assiĂ©gĂ©e par les Prussiens. Au format approximatif dâun livre de poche dâaujourdâhui, elle est deux fois plus grande que lâoriginale et contient cinq nouveaux poĂšmes ; un beau frontispice de Daumier y est ajoutĂ© aprĂšs quelques retirages. Le titre a lui aussi changĂ© câest maintenant Les ChĂątiments, avec article dĂ©fini, comme Les Tragiques dâAgrippa dâAubignĂ© qui furent un de ses modĂšles, histoire aussi de bien montrer que le pamphlet interdit est appelĂ© Ă devenir une rĂ©fĂ©rence commune, une affaire dâĂ©tat. Et, de fait, le succĂšs est fulgurant les Ă©ditions sâĂ©puisent Ă toute vitesse cinq mille exemplaires vendus les deux premiers jours, les retirages se succĂšdent, les lectures publiques se multiplient. Victor Hugo offre Ă peu prĂšs tous ses droits dâauteur, qui permettront notamment dâacheter⊠des canons pour dĂ©fendre Paris. Le 27 novembre, il jette dans son carnet ces phrases extraordinaires On a renoncĂ© Ă me demander lâautorisation de dire mes Ćuvres sur les théùtres. On les dit partout sans me demander la permission. On a raison. Ce que jâĂ©cris nâest pas Ă moi. Je suis une chose publique. » Les ChĂątiments de 1870 seront le recueil de la TroisiĂšme RĂ©publique naissante â et durable, et feront beaucoup pour la gloire populaire de leur auteur. La belle premiĂšre Ă©dition illustrĂ©e par ThĂ©ophile Schuler, en 1872, en est lâune des premiĂšres ChĂątiments sont trĂšs diffĂ©rents des recueils publiĂ©s par Victor Hugo avant lâexil. Il suffit de regarder leur table des matiĂšres pour en prendre la mesure ce nâest plus une simple succession de poĂšmes numĂ©rotĂ©s, mais une vĂ©ritable composition architecturale. Ils commencent par la nuit Nox », en latin du coup dâĂtat pour aller vers la lumiĂšre Lux », en latin de la RĂ©publique Ă venir, en passant par sept livres aux titres distinctifs. Les six premiers se contentent dâĂ©grener sur le mode ironique les dĂ©clarations de lâEmpire, Ă©noncĂ©s minimaux dâune langue de bois vieille comme le monde, et toujours dâactualitĂ© la sociĂ©tĂ© est sauvĂ©e », lâordre est rĂ©tabli », la famille est restaurĂ©e », la religion est glorifiĂ©e », lâautoritĂ© est sacrĂ©e », la stabilitĂ© est assurĂ©e ». Le septiĂšme livre change de registre avec un titre qui est un jeu de mots prophĂ©tique Les sauveurs se sauveront ». Ceux qui prĂ©tendent avoir sauvĂ© la sociĂ©tĂ© finiront par prendre la fuite, et câest ainsi quâils sauveront vraiment la sociĂ©tĂ©. Cette maniĂšre de retour au premier livre suggĂšre une structure cyclique marquĂ©e par le ressassement, le piĂ©tinement de lâhistoire, mais elle est tout de mĂȘme sous-tendue par lâaxe principal, pas toujours immĂ©diatement visible, qui va de la nuit Ă la lumiĂšre. Au cĆur de ce mouvement se trouve LâExpiation », composĂ©e Ă Jersey Ă la fin du mois de novembre 1852. Avec prĂšs de quatre cents vers, câest le plus ample poĂšme du recueil, dont il redouble en quelque sorte le titre. Son sujet gĂ©nĂ©ral, comme souvent dans ChĂątiments, se trouvait dans NapolĂ©on le Petit I, 6 [âŠ] le 18 Brumaire est un crime dont le Deux DĂ©cembre a Ă©largi la tache sur la mĂ©moire de NapolĂ©on. » Autrement dit, la punition, le chĂątiment de NapolĂ©on Ier pour avoir fait son coup dâĂtat du 18 Brumaire, ce nâest ni la retraite de Russie racontĂ©e dans la premiĂšre partie du poĂšme, ni la dĂ©faite racontĂ©e dans la deuxiĂšme Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine ! », ni lâexil Ă Sainte-HĂ©lĂšne qui est lâobjet de la troisiĂšme partie, câest le Deux DĂ©cembre de son neveu prĂ©sumĂ©. La derniĂšre partie du poĂšme, la moins connue aujourdâhui, forme une petite Ă©popĂ©e burlesque qui rĂ©pond sur le mode de la parodie Ă la vĂ©ritable Ă©popĂ©e du vrai NapolĂ©on. La grande Ă©popĂ©e, appelĂ©e Ă un si riche avenir dans lâĆuvre de Victor Hugo La LĂ©gende des siĂšcles, naĂźt ainsi dans ChĂątiments au revers de la satire. Cette expiation est aussi celle de Victor Hugo lui-mĂȘme au moins depuis lâode Ă la colonne de la place VendĂŽme » de 1827, le culte quâil a longtemps rendu Ă NapolĂ©on Ier nâest-il pas en partie responsable de lâarrivĂ©e au pouvoir de NapolĂ©on III ? Le premier recueil de lâexil permet en tout cas de suivre la conquĂȘte ou la reconquĂȘte de sa propre parole poĂ©tique. Il commence par porter la voix anonyme de tous les proscrits quâil reprĂ©sente dĂ©sormais pour finir par parler en son nom. Câest le trajet qui mĂšne du premier poĂšme sans titre Le banni, debout sur la grĂšve⊠» aux derniĂšres paroles Ultima Verba » qui terminent le septiĂšme livre Sâil en demeure dix, je serai le dixiĂšme ; / Et sâil nâen reste quâun, je serai celui-lĂ ! »
Enpoursuivant notre travail dans ce Chapitre GĂ©nĂ©ral, faisons nĂŽtres les paroles de Paul : â Celui qui a commencĂ© en moi cette bonne Ćuvre la poursuivra jusquâĂ la fin.â Joseph Ellul, OP Vous pourriez aussi ĂȘtre intĂ©ressĂ©s par 20/07/2022 4Ăšme jour â ChapĂźtre GĂ©nĂ©ral de DĂ©finiteurs 23/07/2022 7Ăšme jour â ChapĂźtre GĂ©nĂ©ral de
La mort nâest pas la fin. Elle met seulement un terme Ă ce qui a commencĂ© et Ă ce qui a vĂ©cu. Mais la vie se poursuit Ă travers ce qui reste et continue Ă exister. Lorsque la Camarde vient frapper Ă la porte de celui dont lâheure est venue, le trĂ©pas emporte certes extinction de la personnalitĂ© juridique. Le dĂ©funt laisse nĂ©anmoins derriĂšre lui un patrimoine, sans maĂźtre, qui a vocation Ă ĂȘtre immĂ©diatement transmis Ă ceux qui lui survivent. Cette transmission du patrimoine qui intervient concomitamment au moment du dĂ©cĂšs est exprimĂ©e par lâadage hĂ©ritĂ© de lâancien droit le mort saisit le vif par son hoir le plus proche ». Ce principe procĂšde de lâidĂ©e que la personne du dĂ©funt survit Ă travers ses successeurs â hĂ©ritiers et lĂ©gataires â lesquels ont vocation Ă recueillir lâensemble de ses biens, mais Ă©galement la totalitĂ© de ses dettes. Parce que lâouverture dâune succession sâaccompagne dâenjeux, en particulier financiers, souvent importants, elle est de nature Ă plonger la famille dans une crise qui sera parfois profonde, les successeurs se disputant le patrimoine du dĂ©funt. Le droit ne peut bien Ă©videmment pas rester indiffĂ©rent Ă cette situation qui menace la paix sociale et dont lâHistoire a montrĂ© quâelle pouvait conduire Ă lâeffondrement de royaumes entiers. La succession de Charlemagne a profondĂ©ment marquĂ© lâHistoire de France. Bien que les hĂ©ritiers soient immĂ©diatement saisis Ă la mort du dĂ©funt, ce qui, concrĂštement, signifie quâils entrent en possession de son patrimoine sans pĂ©riode intercalaire, la transmission qui sâopĂšre nâĂ©chappe pas Ă lâemprise du droit. Ă cet Ă©gard, les rĂšgles qui connaissent de la transmission Ă cause de mort forment ce que lâon appelle le droit des successions. Il ressort de ce corpus normatif que la transmission par voie successorale peut ĂȘtre rĂ©glĂ©e Soit par lâeffet de la loi On parle de succession ab intestat, ce qui signifie qui littĂ©ralement sans testament» Dans cette hypothĂšse, câest donc la loi qui dĂ©signe les hĂ©ritiers et dĂ©termine la part du patrimoine du de cujus celui de la succession duquel il sâagit qui leur revient Soit par lâeffet de la volontĂ© On parle ici de transmission par voie testamentaire, car rĂ©sultant de lâĂ©tablissement dâun acte appelĂ© testament. Dans cette hypothĂšse, câest le de cujus qui dĂ©signe les personnes appelĂ©es Ă hĂ©riter lĂ©gataires et qui dĂ©termine les biens ou la portion de biens legs quâil leur entend leur lĂ©guer. Que la transmission Ă cause de mort sâopĂšre par lâeffet de la loi ou par lâeffet dâun testament, elle requiert, dans les deux cas, et au prĂ©alable, lâouverture de la succession du dĂ©funt. Une fois la succession ouverte, seules pourront ĂȘtre appelĂ©es les personnes qui justifient des qualitĂ©s requises pour hĂ©riter. En effet, pour succĂ©der au de cujus, deux conditions cumulatives doivent ĂȘtre remplies Dâune part, lâhĂ©ritier doit exister au jour de lâouverture de la succession Dâautre part, lâhĂ©ritier ne doit pas ĂȘtre frappĂ© dâune cause indignitĂ© successorale Nous nous focaliserons ici sur la seconde condition. Si lâaptitude Ă hĂ©riter est indĂ©pendante de la volontĂ© de celui auquel elle est reconnue, il est en revanche certains agissements qui sont incompatibles avec la qualitĂ© dâhĂ©ritier. Certains comportements moralement rĂ©prĂ©hensibles, sinon dĂ©lictueux, dont a fait montre lâhĂ©ritier envers le de cujus sont, en effet, de nature Ă le priver de sa vocation successorale. Ces comportements tombent sous le coup de ce que lâon appelle lâindignitĂ©. ==> Notion EnvisagĂ©e aux articles 726 Ă 729-1 du Code civil, lâindignitĂ© successorale est classiquement dĂ©finie comme la dĂ©chĂ©ance du droit de succĂ©der au dĂ©funt Ă raison dâatteintes graves portĂ©es Ă son encontre. LâindignitĂ© produit sensiblement les mĂȘmes effets quâune exhĂ©rĂ©dation, Ă deux nuances prĂšs. Dâune part, lâindignitĂ© successorale se produit sous lâeffet de la loi, alors que lâexhĂ©rĂ©dation ordinaire rĂ©sulte de la volontĂ© du de cujus. Dâautre part, alors que lâindignitĂ© successorale est susceptible de priver lâhĂ©ritier de sa part rĂ©servataire, lorsquâelle est le fait du de cujus, lâexhĂ©rĂ©dation ne pourra se limiter quâĂ la quotitĂ© disponible. Pour ces deux raisons, lâindignitĂ© successorale ne se confond pas avec lâexhĂ©rĂ©dation. NĂ©anmoins, depuis lâentrĂ©e en vigueur de la loi n°2001-1135 du 3 dĂ©cembre 2001, il apparaĂźt que les deux institutions se sont rapprochĂ©es. En effet, lâindignitĂ© nâest plus, comme sous lâempire du droit en vigueur, un effet lĂ©gal strictement attachĂ© Ă une conduite incriminĂ©e, quâaucune volontĂ© contraire ne saurait Ă©carter. DĂ©sormais, lâindignitĂ© peut ĂȘtre neutralisĂ©e par le pardon accordĂ© Ă lâindigne, soit par le de cujus lui-mĂȘme, soit par ses cohĂ©ritiers. ==> Nature Sâagissant de la nature de lâindignitĂ© successorale, la doctrine est partagĂ©e entre deux approches PremiĂšre approche lâassimilation de lâindignitĂ© Ă une incapacitĂ© Dâaucuns soutiennent que lâindignitĂ© sâapparenterait Ă une incapacitĂ© de jouissance, celle-ci produisant finalement les mĂȘmes effets celui qui est reconnu indigne est inapte Ă recueillir le patrimoine du de cujus. Ă cette analyse, il est objectĂ© notamment quâune incapacitĂ© serait toujours prononcĂ©e pour des raisons indĂ©pendantes du mĂ©rite ou du dĂ©mĂ©rite de la personne»[4]. Au surplus, les incapacitĂ©s auraient une portĂ©e gĂ©nĂ©rale. Or lâindignitĂ© ne frappe lâindigne que pour la succession de la personne envers laquelle il sâest mal comportĂ©. Ainsi que lâobserve nĂ©anmoins Michel Grimaldi, il existe des incapacitĂ©s relatives qui, prĂ©cisĂ©ment, ne concernent que les rapports entre deux personnes dĂ©terminĂ©es»[5]. Tel est notamment le cas du mĂ©decin qui est frappĂ© dâune incapacitĂ© de jouissance spĂ©ciale quant Ă recevoir une libĂ©ralitĂ© Ă©manant de son patient 909 C. civ.. Il en va de mĂȘme pour le tuteur auquel il est fait interdiction recevoir une libĂ©ralitĂ© provenant du mineur dont il assurait la reprĂ©sentation 907 C. civ.. Seconde approche lâassimilation de lâindignitĂ© Ă une peine privĂ©e La doctrine majoritaire assimile lâindignitĂ© successorale Ă une peine privĂ©e, car elle jouerait le rĂŽle de sanction. Dans un arrĂȘt du 18 dĂ©cembre 1984, la Cour de cassation a statuĂ© en ce sens, en qualifiant expressĂ©ment lâindignitĂ© de peine civile de nature personnelle et dâinterprĂ©tation stricte». Elle en dĂ©duit quâelle ne peut ĂȘtre Ă©tendue au-delĂ des textes qui lâinstituent » 1Ăšre civ. 18 dĂ©c. 1984, n° Selon que lâon assimile lâindignitĂ© successorale Ă une incapacitĂ© ou Ă une peine privĂ©e, elle ne sera pas soumise au mĂȘme principe. Si lâindignitĂ© sâanalyse en une incapacitĂ©, alors elle ne peut frapper que les personnes expressĂ©ment visĂ©es par la loi. Rien ne ferait en revanche obstacle Ă ce que les juges puissent se livrer Ă une interprĂ©tation extensive des textes aux fins dâappliquer lâindignitĂ© Ă des cas non expressĂ©ment prĂ©vus par la loi. Si lâindignitĂ© est assimilĂ©e Ă une peine privĂ©e, elle obĂ©it alors au principe de lĂ©galitĂ© des dĂ©lits et des peines, ce qui signifie quâelle ne peut jouer que pour les cas expressĂ©ment visĂ©s par un texte. Ă lâexamen, câest plutĂŽt la seconde approche qui semble avoir Ă©tĂ© adoptĂ©e par la jurisprudence, Cass. 1Ăšre civ. 18 dĂ©c. 1984, n° Elle doit donc ĂȘtre apprĂ©hendĂ©e comme une peine privĂ©e. ==> Domaine Le domaine de lâindignitĂ© successoral est cantonnĂ© aux seules successions ab intestat, soit Ă celles qui sâopĂšrent en dehors de tout testament. LâindignitĂ© ne joue pas Dans le cadre des libĂ©ralitĂ©s Pour mĂ©moire, les libĂ©ralitĂ©s recouvrent les donations et les testaments, soit les actes Ă titre gratuit qui procĂšdent de la volontĂ© du disposant Pour ces actes, en cas de mauvaise conduite du bĂ©nĂ©ficiaire envers leur auteur, la sanction est toute autre. Il sâagit, en effet, de la rĂ©vocation pour cause dâingratitude. En soi, lâingratitude produit les mĂȘmes effets que lâindignitĂ© successorale. Elle sâen distingue toutefois en ce quâelle sanctionne des agissements moins graves. Aussi, les cas dâingratitude et dâindignitĂ© ne coĂŻncident pas totalement Dans le cadre des avantages matrimoniaux Lâarticle 1527 du Code civil dĂ©finit les avantages matrimoniaux comme ceux que lâun ou lâautre des Ă©poux peut retirer des clauses dâune communautĂ© conventionnelle, ainsi que ceux qui peuvent rĂ©sulter de la confusion du mobilier ou des dettes». Il sâagit, autrement dit, de tout profit procurĂ© Ă lâun des Ă©poux rĂ©sultant des rĂšgles qui prĂ©sident au fonctionnement du rĂ©gime matrimonial. Les avantages matrimoniaux prĂ©sentent la particularitĂ© dâĂ©chapper au rĂ©gime des libĂ©ralitĂ©s ; ils leur sont Ă©trangers. Est-ce Ă dire quâils sont susceptibles de relever du domaine de lâindignitĂ©, puisque ne pouvant donc pas ĂȘtre rĂ©voquĂ©s pour cause dâingratitude ? Dans un arrĂȘt remarquĂ© du 7 avril 1998, la Cour de cassation a rĂ©pondu par la nĂ©gative. Dans cette dĂ©cision, elle a estimĂ© que lâindignitĂ© successorale Ă©tait insusceptible de sanctionner le conjoint condamnĂ© Ă une peine de 10 ans de rĂ©clusion criminelle pour avoir mortellement frappĂ© son Ă©pouse 1Ăšre civ., 7 avr. 1998, n° La position prise par la Cour de cassation est sĂ©vĂšre. Aussi, marque-t-elle sa volontĂ© de faire une application stricte des textes et de circonscrire le domaine de lâindignitĂ© aux seules successions ab intestat. ==> RĂ©forme Le rĂ©gime de lâindignitĂ© successorale a Ă©tĂ© profondĂ©ment rĂ©formĂ© par la loi 2001-1135 du 3 dĂ©cembre 2001 relative aux droits du conjoint survivant et des enfants adultĂ©rins et modernisant diverses dispositions de droit successoral. Il Ă©tait notamment reprochĂ© aux rĂšgles antĂ©rieures dâĂȘtre trop Ă©troites, trop rigides et quelquefois injustes. La loi du 3 dĂ©cembre 2001 a tenu compte des critiques, en crĂ©ant de nouveaux cas dâindignitĂ© successorale, dont la plupart sont facultatifs pour le juge, afin dâapporter de la souplesse dans un dispositif. Le texte met fin, par ailleurs, Ă lâinjustice dont Ă©taient victimes les enfants de lâindigne ceux-ci, qui nâont commis aucune faute, peuvent dĂ©sormais reprĂ©senter leur auteur dans la succession dont il est exclu art. 729-1 C. civ.. Bien quâen rĂšgle gĂ©nĂ©rale on ne puisse reprĂ©senter que des personnes mortes, cette reprĂ©sentation peut avoir lieu du vivant mĂȘme de lâindigne. LâapprĂ©hension de lâindignitĂ© successorale suppose dâenvisager ses causes, aprĂšs quoi il conviendra de se focaliser sur ses effets. I Les causes dâindignitĂ© successorale Les rĂ©dacteurs du Code civil nâavaient envisagĂ© que trois causes dâindignitĂ© successorale Avoir Ă©tĂ© condamnĂ©e pour meurtre ou tentative de meurtre Ă lâendroit du dĂ©funt Avoir portĂ© contre le dĂ©funt une accusation capitale jugĂ©e calomnieuse, soit avoir cherchĂ© Ă le faire condamner Ă mort en lâaccusant dâun crime quâil nâavait pas commis Avoir Ă©tĂ© instruit du meurtre du dĂ©funt et ne lâavoir pas dĂ©noncĂ© aux autoritĂ©s judiciaires Lors des travaux parlementaires dont est issue la loi du 3 dĂ©cembre 2001, il est apparu que les cas dâindignitĂ© successorale prĂ©vus par le Code civil Ă©taient pour le moins Ă©troits, sinon dĂ©suets. Aussi, a-t-il Ă©tĂ© jugĂ© nĂ©cessaire de les revoir, ce qui a conduit, non seulement Ă les Ă©largir, mais encore Ă les rĂ©partir en deux catĂ©gories Les cas dâindignitĂ© de plein droit Les cas dâindignitĂ© facultative Tandis que les premiers jouent automatiquement en cas de condamnation pĂ©nale de lâhĂ©ritier prĂ©somptif, les seconds requiĂšrent lâintervention du juge civile qui devra se prononcer sur leur bien-fondĂ©. A Les cas dâindignitĂ© de plein droit Lâarticle 726 du Code civil prĂ©voit deux cas dâindignitĂ© de plein droit Premier cas Il sâagit de la condamnation comme auteur ou complice, Ă une peine criminelle de celui qui a volontairement donnĂ© ou tentĂ© de donner la mort au dĂ©funt. Ce cas dâindignitĂ© vise indistinctement le meurtre 221-1 et 221-4 C. pĂ©n., lâassassinat art. 221-3 C. pĂ©n., lâempoisonnement art. 221-5 C. pĂ©n.. Second cas Il sâagit de la condamnation comme auteur ou complice, Ă une peine criminelle de celui qui a volontairement portĂ© des coups ou commis des violences ou voies de fait ayant entraĂźnĂ© la mort du dĂ©funt sans intention de la donner. Ce cas dâindignitĂ© recouvre toutes les infractions sanctionnant les atteintes portĂ©es Ă lâintĂ©gritĂ© physique du de cujus et qui ont conduit Ă son dĂ©cĂšs, sans pour autant que lâauteur de lâinfraction ou son complice aient Ă©tĂ© animĂ©s dâune intention homicide. Plusieurs enseignements peuvent ĂȘtre retirĂ©s des cas dâindignitĂ© de plein droit visĂ©s par lâarticle 726 du Code civil. Tout dâabord, seule une condamnation Ă une peine criminelle est constitutive dâune cause dâindignitĂ© de plein droit. Par peine criminelle, il faut entendre une condamnation pĂ©nale supĂ©rieure Ă 10 ans de rĂ©clusion. Ensuite, il peut ĂȘtre observĂ© que, dĂ©sormais, le complice de lâauteur du crime est Ă©galement susceptible dâĂȘtre frappĂ©e par lâindignitĂ© successorale, ce qui nâĂ©tait pas le cas sous lâempire du droit antĂ©rieur Enfin, il nâest pas nĂ©cessaire que celui qui a portĂ© atteinte Ă la vie du dĂ©funt, Ă tout le moins qui y a concouru volontairement, soit animĂ© de la volontĂ© de tuer, pour encourir lâindignitĂ© successorale. Il sâagit lĂ dâune nouveautĂ© introduite par la loi du 3 dĂ©cembre 2001, le lĂ©gislateur ayant estimĂ© quâabsence dâintention homicide nâexcusait pas lâhĂ©ritier qui, par ses agissements, porte la responsabilitĂ© de la mort du de cujus. B Les cas dâindignitĂ© facultative Lâarticle 727 du Code civil prĂ©voit six cas dâindignitĂ© successorale Premier cas Il sâagit de la condamnation comme auteur ou complice, Ă une peine correctionnelle, de celui qui a volontairement donnĂ© ou tentĂ© de donner la mort au dĂ©funt. Sont ici visĂ©es les mĂȘmes infractions quâau 1e de lâarticle 726 du Code civil, soit le meurtre, lâassassinat et lâempoisonnement. La seule diffĂ©rence, câest que lâauteur ou le complice de lâinfraction a Ă©tĂ© condamnĂ©, non pas Ă une peine criminelle, mais Ă une peine correctionnelle. Par peine correctionnelle, il faut entendre une peine dâemprisonnement qui nâexcĂšde pas dix ans. Parce que la peine prononcĂ©e Ă son encontre est moins lourde, le lĂ©gislateur a estimĂ© que lâindignitĂ© devait, pour cette situation, nâĂȘtre que facultative. Le dernier alinĂ©a du texte prĂ©cise nĂ©anmoins que peuvent Ă©galement ĂȘtre dĂ©clarĂ©s indignes de succĂ©der ceux qui ont commis les actes mentionnĂ©s aux 1° et 2° et Ă lâĂ©gard desquels, en raison de leur dĂ©cĂšs, lâaction publique nâa pas pu ĂȘtre exercĂ©e ou sâest Ă©teinte. » Autrement dit, lorsque lâaction publique nâa pas pu ĂȘtre mise en mouvement pour quelque raison que ce soit, lâindignitĂ© successorale pourra malgrĂ© tout ĂȘtre prononcĂ©e par un juge. Lâobjectif recherchĂ© par cette rĂšgle est dâempĂȘcher la famille de lâauteur ou du complice de lâinfraction ne puisse hĂ©riter du patrimoine de la victime. DeuxiĂšme cas Il sâagit de la condamnation comme auteur ou complice, Ă une peine correctionnelle de celui qui a volontairement commis des violences ayant entraĂźnĂ© la mort du dĂ©funt sans intention de la donner. Ce cas dâindignitĂ© participe de la mĂȘme logique que le prĂ©cĂ©dent, en ce que les infractions visĂ©es sont exactement les mĂȘmes que celles Ă©noncĂ©es au 2e de lâarticle 726 du Code civil. La peine prononcĂ©e prĂ©sente nĂ©anmoins un caractĂšre correctionnel, de sorte que lâindignitĂ© encourue ne joue plus de plein droit ; elle est facultative. Par ailleurs, lâabsence de mise en mouvement de lâaction publique est ici aussi sans incidence sur le risque encouru par lâauteur ou le complice de lâinfraction dâĂȘtre frappĂ© dâune indignitĂ© successorale. Le dernier alinĂ©a du texte est Ă©galement applicable Ă cette cause dâindignitĂ© facultative TroisiĂšme cas Il sâagit de la condamnation comme auteur ou complice, Ă une peine criminelle ou correctionnelle de celui qui a commis des tortures et actes de barbarie, des violences volontaires, un viol ou une agression sexuelle envers le dĂ©funt. Ce cas dâindignitĂ© facultative a Ă©tĂ© introduit par la loi n° 2020-936 du 30 juillet 2020 visant Ă protĂ©ger les victimes de violences conjugales. Cet ajout est motivĂ© par la volontĂ© du lĂ©gislateur de rĂ©primer plus sĂ©vĂšrement les auteurs de violences conjugales. Il est parti du constat que si la loi permettait de dĂ©clarer lâindignitĂ© successorale en cas de faux tĂ©moignage et de dĂ©nonciation calomnieuse contre le dĂ©funt, tel nâĂ©tait pas le cas pour les violences sexuelles ou physiques dĂšs lors quâelles nâont pas Ă©tĂ© mortelles. Il y avait lĂ , selon les parlementaires, un problĂšme dâĂ©chelle de valeurs quâil fallait corriger. Pour cette raison, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de crĂ©er un nouveau cas dâindignitĂ© successorale pour celui qui a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă une peine criminelle pour avoir commis des violences volontaires ou un viol sur le dĂ©funt. Le mari violent ne peut dĂ©sormais donc plus hĂ©riter de son Ă©pouse si celle-ci dĂ©cĂšde avant lui. Sur ce point, la commission des lois a souhaitĂ© viser, en plus des violences et du viol, les actes de torture et de barbarie et les agressions sexuelles, et prĂ©voir que lâindignitĂ© pourrait ĂȘtre prononcĂ©e mĂȘme si le conjoint a seulement Ă©tĂ© condamnĂ© Ă une peine correctionnelle. QuatriĂšme cas Il sâagit de la condamnation de celui qui est Ă lâorigine dâun tĂ©moignage mensonger portĂ© contre le dĂ©funt dans une procĂ©dure criminelle. Il sâagit lĂ dâune reprise dâun souhait formulĂ© par une partie de la doctrine qui regrettait que cette infraction ne soit pas une cause dâindignitĂ©. Pour mĂ©moire, lâinfraction de faux tĂ©moignage dans le cadre est envisagĂ©e Ă lâarticle 434-13 du Code pĂ©nale. Cette disposition prĂ©voit que le tĂ©moignage mensonger fait sous serment devant toute juridiction ou devant un officier de police judiciaire agissant en exĂ©cution dâune commission rogatoire est puni de cinq ans dâemprisonnement et de 75 000 euros dâamende. » Il sâagirait autrement dit, pour lâhĂ©ritier prĂ©somptif, de tĂ©moigner contre le de cujus dans le cadre dâune procĂ©dure criminelle en allĂ©guant des faits quâil sait faux. CinquiĂšme cas Il sâagit de la condamnation de celui qui sâest volontairement abstenu dâempĂȘcher soit un crime soit un dĂ©lit contre lâintĂ©gritĂ© corporelle du dĂ©funt dâoĂč il est rĂ©sultĂ© la mort, alors quâil pouvait le faire sans risque pour lui ou pour les tiers. Ce cas dâindignitĂ© successorale est une innovation de la loi du 3 dĂ©cembre 2001. Il vise Ă sanctionner celui qui savait quâun crime ou un dĂ©lit allait se commettre Ă lâendroit de la personne du dĂ©funt, mais nâa rien dit, ni rien fait. Or sâil avait agi, il aurait pu empĂȘcher la mort du de cujus. Parce quâil porte une part de responsabilitĂ© dans le drame qui sâest produit, il ne mĂ©rite pas dâhĂ©riter. Son abstention est dâautant plus blĂąmable que le dĂ©cĂšs du de cujus lui a directement profitĂ© en ce que, sans lâindignitĂ©, il hĂ©riterait prĂ©maturĂ©ment. Au surplus, on est lĂ©gitimement en droit de le soupçonner dâavoir laissĂ© faire dans le seul dessein dâaccĂ©lĂ©rer sa vocation successorale. Reste que le domaine de ce cas dâindignitĂ© est pour le moins restreint. Pour ĂȘtre retenu, il faudra Ă©tablir Dâune part, lâabstention volontaire de lâhĂ©ritier volontaire Dâautre part, que lâatteinte portĂ©e au de cujus Ă©tait constitutive dâun crime ou dâun dĂ©lit En outre, que cette atteinte consistait en une agression physique sur sa personne Enfin, que lâhĂ©ritier prĂ©somptif Ă©tait en capacitĂ© dâagir sans risque pour lui ou pour les tiers Au bilan, les conditions devant ĂȘtre remplies pour que ce cas dâindignitĂ© soit retenu sont si nombreuses que, en pratique, ne sera caractĂ©risĂ© que dans de trĂšs rares cas SixiĂšme cas Il sâagit de la condamnation de celui qui est Ă lâorigine dâune dĂ©nonciation calomnieuse contre le dĂ©funt lorsque, pour les faits dĂ©noncĂ©s, une peine criminelle Ă©tait encourue. Ce cas dâindignitĂ© successorale nâest autre quâune reprise de lâun des cas prĂ©vus par les rĂ©dacteurs du Code civil. Lâancien article 727, 2e prĂ©voyait en effet que lâindignitĂ© Ă©tait encourue par celui qui a portĂ© contre le dĂ©funt une accusation capitale jugĂ©e calomnieuse». La seule diffĂ©rence, câest que la dĂ©nonciation calomnieuse visĂ©e ici porte sur une infraction punie, non plus de peine de mort, mais par une peine criminelle. Lâesprit de ce cas dâindignitĂ© successorale nâen reste pas moins le mĂȘme. Il sâagit de sanctionner celui qui a portĂ©e contre le de cujus une accusation trĂšs grave, car portant sur des faits de nature criminelle, et, Ă ce titre, lâa exposĂ© au risque dâĂȘtre condamnĂ© Ă une lourde peine. Certes, la motivation de lâauteur de la calomnie ne rĂ©sidera pas dans la perspective dâhĂ©riter prĂ©maturĂ©ment du de cujus, celui-ci ne risquant plus dâĂȘtre condamnĂ© Ă mort. NĂ©anmoins, le prĂ©judice personnel susceptible de lui ĂȘtre causĂ© est si important que lâhĂ©ritier prĂ©somptif doit ĂȘtre privĂ© de sa vocation successorale. II La mise en Ćuvre de lâindignitĂ© successorale Selon que lâindignitĂ© successorale joue de plein droit ou selon quâelle est facultative, sa mise en Ćuvre diffĂšre. A La mise en Ćuvre de lâindignitĂ© successorale de plein droit Lorsque lâindignitĂ© successorale joue de plein droit, car rĂ©sultant de lâune des causes visĂ©es par lâarticle 726 du Code civil, elle est automatique en ce sens que, pour produire ses effets, il nâest pas besoin de saisir le juge. Aussi, est-elle attachĂ©e Ă la condamnation pĂ©nale dont, au fond, elle est une consĂ©quence lĂ©gale. Encore faut-il nĂ©anmoins quâelle soit invoquĂ©e, faute de quoi elle ne pourra pas jouer. Les personnes admises Ă se prĂ©valoir de lâindignitĂ© successorale de plein droit sont limitĂ©es. On compte Les cohĂ©ritiers de lâindigne Les ayants droit de lâindigne Les lĂ©gataires Ă titre universel et Ă titre particulier Le ministĂšre public en lâabsence dâhĂ©ritier B La mise en Ćuvre de lâindignitĂ© successorale facultative Lorsque lâindignitĂ© est facultative, soit rĂ©sulte de lâune des causes visĂ©es Ă lâarticle 727 du Code civil, sa mise Ćuvre requiert lâobtention dâune dĂ©claration judiciaire dâindignitĂ©. Aussi, cela suppose-t-il pour celui qui se prĂ©vaut de cette forme dâindignitĂ© successorale de saisir le juge civil. Ă la diffĂ©rence de lâindignitĂ© de plein droit, lâindignitĂ© facultative nâest pas automatique ; elle doit ĂȘtre prononcĂ©e. ==> CompĂ©tence En application de lâarticle 727-1 du Code civil, la juridiction compĂ©tente pour prononcer la dĂ©claration dâindignitĂ© successorale est le Tribunal judiciaire. Plus prĂ©cisĂ©ment, parce quâil sâagit dâune demande qui intĂ©resse les rapports entre hĂ©ritiers, câest la juridiction dans le ressort de laquelle est ouverte la succession jusquâau partage qui est compĂ©tente art. 45 CPC, Ă©tant prĂ©cisĂ© que la succession doit sâouvrir au lieu du dernier domicile du dĂ©funt art. 720 C. civ.. ==> Titulaires de lâaction Lâarticle 727-1 du Code civil prĂ©voit que la dĂ©claration dâindignitĂ© prĂ©vue Ă lâarticle 727 est prononcĂ©e aprĂšs lâouverture de la succession par le tribunal judiciaire Ă la demande dâun autre hĂ©ritier. » Il ressort de cette disposition que seuls les cohĂ©ritiers de lâindigne ont qualitĂ© pour saisir le juge aux fins de dĂ©claration judiciaire dâindignitĂ©. Aussi, sont privĂ©s de la possibilitĂ© dâexercer cette action, tant les hĂ©ritiers testamentaires, que les lĂ©gataires, alors mĂȘme quâils auraient intĂ©rĂȘt Ă agir. En lâabsence dâhĂ©ritier, le second alinĂ©a du texte prĂ©cise que la demande peut ĂȘtre formĂ©e par le ministĂšre public. » ==> Moment dâexercice de lâaction Lâarticle 727-1 du Code civil prĂ©voit expressĂ©ment que la demande visant Ă ce quâun hĂ©ritier soit dĂ©clarĂ© indigne ne peut ĂȘtre formulĂ©e quâaprĂšs lâouverture de la succession. Aucune action ne pourra donc ĂȘtre exercĂ©e, tant que la victime de lâindignitĂ© nâest pas dĂ©cĂ©dĂ©e. ==> DĂ©lai pour agir Lâarticle 727-1 du Code civil prĂ©voit que la demande doit ĂȘtre formĂ©e dans les six mois du dĂ©cĂšs si la dĂ©cision de condamnation ou de dĂ©claration de culpabilitĂ© est antĂ©rieure au dĂ©cĂšs, ou dans les six mois de cette dĂ©cision si elle est postĂ©rieure au dĂ©cĂšs. » Il sâinfĂšre de cette disposition quâil y a lieu de distinguer selon que la dĂ©cision de condamnation ou de dĂ©claration de culpabilitĂ© intervient avant ou aprĂšs le dĂ©cĂšs. La dĂ©cision de condamnation ou de dĂ©claration de culpabilitĂ© intervient avant le dĂ©cĂšs de la victime de lâindignitĂ© Dans cette hypothĂšse, lâaction en dĂ©claration dâindignitĂ© doit ĂȘtre exercĂ©e dans un dĂ©lai de 6 mois Ă compter du dĂ©cĂšs du de cujus. La dĂ©cision de condamnation ou de dĂ©claration de culpabilitĂ© intervient aprĂšs le dĂ©cĂšs de la victime de lâindignitĂ© Dans cette hypothĂšse, lâaction en dĂ©claration dâindignitĂ© doit ĂȘtre exercĂ©e dans un dĂ©lai de 6 mois Ă compter du prononcĂ© de la dĂ©cision de condamnation ou de dĂ©claration de culpabilitĂ© ==> DĂ©cision AprĂšs avoir examinĂ© les circonstances de la cause et vĂ©rifiĂ© que lâun des cas dâindignitĂ© facultative visĂ© par lâarticle 727 du Code civil Ă©tait caractĂ©risĂ©, le juge pourra prononce une dĂ©claration dâindignitĂ©. III Les effets de lâindignitĂ© successorale Lorsquâelle est acquise, soit directement par lâeffet dâune condamnation pĂ©nale, soit par lâeffet dâune dĂ©cision du juge civil, lâindignitĂ© emporte plusieurs effets. A Les effets de lâindignitĂ© Ă lâĂ©gard de lâindigne LâindignitĂ© produit deux effets Ă lâĂ©gard de lâindigne Il est exclu de la succession du de cujus Il doit restitution des fruits et revenus 1. Exclusion de la succession ==> Principe LâindignitĂ© a pour effet principal dâexclure lâindigne de la succession il est dĂ©chu de son droit Ă succĂ©der au de cujus, il perd sa qualitĂ© dâhĂ©ritier. Sâagissant des libĂ©ralitĂ©s susceptibles dâavoir Ă©tĂ© consenties par ce dernier Ă lâindigne, il peut ĂȘtre observĂ© quâelles ne relĂšvent pas de lâindignitĂ©. Elles ne peuvent ĂȘtre rĂ©voquĂ©es que pour cause dâingratitude. Aussi, lâindignitĂ© nâa dâincidence que sur la seule succession ab intestat. Lâindigne peut donc conserver le bĂ©nĂ©fice des donations ou dispositions testamentaires dont il aurait Ă©tĂ© gratifiĂ© par le dĂ©funt. Lâeffet attachĂ© Ă lâindignitĂ© nâest, par ailleurs, que relatif en ce sens quâelle ne prive lâindigne de son aptitude Ă hĂ©riter que dans ses seuls rapports avec le de cujus. Aussi, conserve-t-il sa capacitĂ© Ă hĂ©riter dâune autre personne et notamment aux parents de la victime de lâindignitĂ©, soit par le jeu de transmissions successives, soit par le jeu de la reprĂ©sentation successorale. ==> Exception Lâarticle 728 du Code civil prĂ©voit que nâest pas exclu de la succession le successible frappĂ© dâune cause dâindignitĂ© prĂ©vue aux articles 726 et 727, lorsque le dĂ©funt, postĂ©rieurement aux faits et Ă la connaissance quâil en a eue, a prĂ©cisĂ©, par une dĂ©claration expresse de volontĂ© en la forme testamentaire, quâil entend le maintenir dans ses droits hĂ©rĂ©ditaires ou lui a fait une libĂ©ralitĂ© universelle ou Ă titre universel. » Il ressort de cette disposition que le de cujus dispose de la facultĂ© de maintenir lâindigne dans ses droits, malgrĂ© les fautes commises Ă son endroit. Cette facultĂ© de pardon reconnue au de cujus joue, tant en matiĂšre dâindignitĂ© de plein droit, quâen matiĂšre dâindignitĂ© facultative. Câest lĂ une innovation de la loi n°2001-1135 du 3 dĂ©cembre 2001, le lĂ©gislateur ayant estimĂ© quâil y avait lieu de donner le dernier mot au dĂ©funt, sa volontĂ© primant ainsi les effets de la loi. Reste que pour que le pardon opĂšre et dĂ©joue les effets de lâindignitĂ©, trois conditions cumulatives doivent ĂȘtre rĂ©unies Dâune part, le de cujus doit avoir eu connaissance des faits commis Ă son encontre et frappĂ©s de lâune des causes dâindignitĂ© Dâautre part, il doit avoir exprimĂ© sa volontĂ© de maintenir lâindigne dans ses droits, nonobstant les faits dont il a eu connaissance Enfin, le pardon accordĂ© par le de cujus Ă lâindigne doit intervenir aprĂšs la dĂ©couverte des faits frappĂ©s dâindignitĂ© et prendre la forme Soit dâune disposition testamentaire, ce qui suppose donc que les faits pardonnĂ©s soient expressĂ©ment mentionnĂ©s dans le testament Soit dâune libĂ©ralitĂ© universelle ou Ă titre universel 2. Obligation de restitution des fruits et revenus Lâarticle 729 du Code civil prĂ©voit que lâhĂ©ritier exclu de la succession pour cause dâindignitĂ© est tenu de rendre tous les fruits et tous les revenus dont il a eu la jouissance depuis lâouverture de la succession. » Cette disposition marque le caractĂšre rĂ©troactif de lâindignitĂ© successorale. Cette situation se rencontrera lorsque lâindigne est entrĂ© en possession des biens du de cujus et que lâindignitĂ© nâa pas encore produit ses effets. Tel sera le cas pour lâindignitĂ© facultative qui ne peut ĂȘtre dĂ©clarĂ© que postĂ©rieurement au dĂ©cĂšs du dĂ©funt. Pour ce qui est de lâindignitĂ© de plein droit, la rĂ©troactivitĂ© ne concernera que lâhypothĂšse oĂč la condamnation de lâindigne a Ă©tĂ© prononcĂ©e aprĂšs le dĂ©cĂšs du de cujus et que lâindigne est entrĂ© en possession immĂ©diatement aprĂšs lâouverture de la succession. En tout Ă©tat de cause, lorsque lâindignitĂ© â de plein droit ou facultative â produit ses effets, lâindigne est rĂ©putĂ© nâavoir jamais hĂ©ritĂ©. Il en rĂ©sulte quâil a lâobligation de restituer Dâune part, les biens quâil aurait recueillis dans son patrimoine Dâautre part, les fruits et les revenus quâil a Ă©ventuellement retirĂ©s de ces biens Câest parce que lâindigne est considĂ©rĂ© comme un possesseur de mauvaise foi, quâil est tenu de restituer intĂ©gralement les fruits et revenus provenant des biens dont il a eu la jouissance. Quant aux tiers auxquels lâindigne aurait transfĂ©rer la propriĂ©tĂ© des biens recueillis, leur situation est pour le moins prĂ©caire car endossant la qualitĂ© dâacquĂ©reur a non domino, soit dâacquĂ©reur sans titre valable. Sâagissant des immeubles, lâopĂ©ration encourt la nullitĂ© en application de la rĂšgle nemo plus juris. Seule la prescription acquisitive pourra consolider la situation du tiers, encore quâil ne pourra pas se prĂ©valoir de la prescription abrĂ©gĂ©e. Sâagissant des meubles, la remise en cause de lâopĂ©ration dĂ©pendra de la bonne ou mauvaise foi du tiers. Sâil est de bonne foi, nonobstant sa qualitĂ© dâacquĂ©reur a non domino, il conservera le bĂ©nĂ©fice de son acquisition. Si, en revanche, il est de mauvaise foi, une action en revendication pourra ĂȘtre exercĂ©e, le dĂ©lai de prescription Ă©tant portĂ© Ă trente ans. B Les effets de lâindignitĂ© Ă lâĂ©gard des hĂ©ritiers Parce quâil sâagit dâune peine personnelle, lâindignitĂ© ne produit ses effets quâĂ lâencontre de lâindigne ; elle est sans incidence Dâune part, sur les cohĂ©ritiers Dâautre part, sur les enfants Sâagissant des enfants, il sâagit lĂ dâune autre innovation introduite par la loi du 3 dĂ©cembre 2001. Lâarticle 729-1 du Code civil prĂ©voit que les enfants de lâindigne ne sont pas exclus par la faute de leur auteur, soit quâils viennent Ă la succession de leur chef, soit quâils y viennent par lâeffet de la reprĂ©sentation [âŠ] ». Il ressort de cette disposition que les enfants de lâindigne peuvent venir en reprĂ©sentation de celui-ci. Pour mĂ©moire, la reprĂ©sentation est dĂ©finie par lâarticle 751 du Code civil comme une fiction juridique qui a pour effet dâappeler Ă la succession les reprĂ©sentants aux droits du reprĂ©sentĂ© » Le lĂ©gislateur a ici voulu mettre fin Ă lâinjustice dont Ă©taient victimes les enfants de lâindigne ceux-ci, qui nâont commis aucune faute, doivent pouvoir reprĂ©senter leur auteur dans la succession dont il est exclu. Lâarticle 729-1 prĂ©cise nĂ©anmoins que lâindigne ne peut, en aucun cas, rĂ©clamer, sur les biens de cette succession, la jouissance que la loi accorde aux pĂšre et mĂšre sur les biens de leurs enfants. » Cette prĂ©cision vise Ă dĂ©roger Ă la rĂšgle posĂ©e Ă lâarticle 386-1 du Code civil qui confĂšre aux parents dâun enfant mineur un droit de jouissance lĂ©gale sur les biens quâils administrent. Il ne faudrait pas que lâindigne puisse tirer profit des biens dont il a Ă©tĂ© privĂ© par lâentremise de ses enfants qui lâont reprĂ©sentĂ© dans la succession du de cujus. Afin dâillustrer la rĂšgle Ă©noncĂ©e Ă lâarticle 729-1, prenons lâexemple de la succession de A qui laisse derriĂšre lui deux enfants, B et C. B qui a deux enfants E et F, est frappĂ© dâindignitĂ©. Si les enfants de lâindigne ne pouvaient pas venir en reprĂ©sentation de celui-ci, alors câest C qui recueillerait lâintĂ©gralitĂ© de la succession de A. Si en revanche les enfants de lâindigne sont admis Ă le reprĂ©senter, alors ils pourront se partager la moitiĂ© de la succession de A, tandis que C recueillera lâautre moitiĂ©. [1] M. Grimaldi, Droit des successions, Ă©d. LexisNexis, 2017, n°101, p. 77. [2] Ph. Salvage, La viabilitĂ© de lâenfant nouveau-nĂ© », RTD civ., 1976, p. 725 [3] G. Cornu, Droit civil, Introduction, les personnes, les biens, Domat Droit privĂ©, 9Ăšme Ă©d., 1999, p. 186 [4] M. Planiol, TraitĂ© Ă©lĂ©mentaire de droit civil, t. III, LGDJ, 7e Ă©d. 1918, n°1731. [5] M. Grimaldi, Droit des successions, Ă©d. Lexisnexis, 2017, n°105, p. 81.
Dimanche16-4-2017 | IslamWeb. J'ai une amie qui a commis un Ă©norme pĂ©chĂ© qui a commencĂ© Ă dĂ©truire sa vie. J'essaye de l'aider dans ces circonstances difficiles et de lui faire comprendre qu'il faut garder lâespoir. Cependant, j'aimerais me renseigner au sujet de certaines choses qui pourraient mâaider Ă accomplir cette tĂąche.I â LE MESSAGEC O C U ECes cinq lettres dansaient dans sa tĂȘte et venaient de bouleverser sa pas grand chose cinq lettres â ce qui est important c'est l'ordre dans lequel elles se prĂ©sentent Ă vous et comment elles vous atteignent !Elle essaya de transformer ce mot pour en faire quelque chose de plus drĂŽle, de plus lĂ©ger, de moins impactant....Mais rien... le vide...Vous auriez trouvĂ© vous ?Donc elle allait devoir intĂ©grer ces 5 lettres et leur ordre implacable. Allez ma grande, affronte, digĂšre, analyse et avait pourtant commencĂ© de façon, si ce n'est idyllique, tout du moins sereine et mariage sans prĂ©tention prĂšs de 20 ans auparavant, 4 garçons venus sceller cette union qu'elle espĂ©rait Ă©ternelle jusqu'Ă ce que la mort vous sĂ©pare.... Hmm, il faudrait maintenant rajouter ou un texto..Laurence avait tout mis en Ćuvre pour que cette grande aventure qu'est la vie familiale soit une rĂ©ussite. CongĂ©s parentaux, sorties scolaires, kermesses, parents d'Ă©lĂšves... toutes ces activitĂ©s qui permettent aux enfants de s'Ă©panouir en Ă©tant encadrĂ©s et au papa, trĂšs travailleur bien sĂ»r, de continuer Ă grimper l'Ă©chelle tout cela, elle n'a aucun regret. Son rĂŽle de chef de tribu lui a parfaitement convenu. Ăa ressemblait assez au rĂŽle de chef d'entreprise. Sauf que l'on ne laisse pas les consignes sur des power point ou des mails, mais sur un grand tableau noir et une flopĂ©e de post-it dans la tout roulait. Les enfants grandissant, elle avait pu reprendre des activitĂ©s sportives, notamment la danse qu'elle aimait passionnĂ©ment depuis toujours et qu'elle avait dĂ» enfouir pour que cela ne grignote pas du temps sur la vie de se pensait de ces 5 personnes attablĂ©es le dimanche autour d' de se dĂ©fouler avec les amis qui partageaient sa de se coucher prĂšs de ce mari qui restait attentif et prĂ©venant aprĂšs toutes ces de pouvoir encore partager des moments en famille avec ses propres parents qui voyaient en elle la rĂ©ussite dont ils avaient rĂȘvĂ© !Heureuse d'avoir cette capacitĂ© d'Ă©coute qui faisait d'elle une merveilleuse amie ou collĂšgue auprĂšs de qui se ils se dĂ©lestaient de tous les secrets, plus ou moins avouables. Elle finit par comprendre que cette propension Ă Ă©couter les problĂšmes des autres l'empĂȘchait simplement de se pencher sur ses propres failles et manques. Empathie salvatrice ou autruche au bord de la rupture ? Visiblement la deuxiĂšme option... Une notification sur son portable venait de tout faire basculer. Ironie du sort, on rĂąle tellement sur les problĂšmes de rĂ©seau, mais lĂ , ça l'aurait bien arrangĂ©e que ce texto soit perdu dans les limbes d'internet...Une notification donc. Un petit son. Un message de Raph ! prĂ©pare tes jolies petites fesses et mets tes plus beaux atours, envie folle de te retrouver aprĂšs le théùtre ce soir et terminer ce qu'on avait commencĂ© la derniĂšre fois - tu m'as vraiment laissĂ© en plan aprĂšs des prĂ©mices prometteurs dans les coulisses»Violence reçue de plein fouet. Comme si une batte de base-ball venait de lui fracasser la colonne vertĂ©brale. Laurence n'arrivait pas Ă respirer. Elle lisait, relisait, cherchait l'explication qui aurait tout simplifiĂ© mais non, la rĂ©alitĂ© brutale de la trahison venait de s'afficher, agrĂ©mentĂ©e d'Ă©mojis Ă©vocateurs, sur le smartphone que Ralph lui avait offert. Comble de l'ironie, vous voudrez bien en convenir, comme s'il lui avait achetĂ© la corde pour se pendreIl n'y avait pas de doute possible. Ce texto, envoyĂ© par son mari, ne lui Ă©tait absolument pas destinĂ©. Pourquoi elle en Ă©tait sure? Eh bien parce que jamais, au grand jamais, elle n'avait fait l'amour avec lui dans un lieu plus insolite que leur salle de bains ! Alors les coulisses d'un théùtre ! VoilĂ donc pourquoi il passait tant de temps Ă rĂ©pĂ©ter. Des soirĂ©es entiĂšres oĂč il la quittait d'un bonne soirĂ©e chĂ©rie ne m'attends pas, ça va ĂȘtre long on se retrouve au petit dĂ©j. Je t'aime »Ce Ă quoi elle rĂ©pondait invariablement bises Ă la troupe avec une spĂ©ciale Ă Laure »Ah ça oui , elle Ă©tait spĂ©ciale cette bise. Car son instinct lui signifiait clairement que la seule personne avec qui Ralph pouvait entretenir une liaison Ă©tait sa prĂ©cieuse amie Laure. Leur passion commune, la facilitĂ© et le naturel avec lesquels ils pouvaient se retrouver en toute impunitĂ©, leur fournissait un cocon idĂ©al pour abriter leur fĂ©lonie sans qu'elle ait de soupçons. Car Laurence ne concevait pas d'ĂȘtre entourĂ©e de personnes dĂ©loyales ou immorales. Une fois sa confiance donnĂ©e, elle Ă©tait sereine, et certaine que ceux qu'elle aimait, fonctionnaient comme naĂŻvetĂ©..II- LAURELaure commençait Ă perdre patience! ScotchĂ©e Ă l'Ă©cran de son mobile, elle ne savait que faire pour rester calme. Penser Ă voix haute est la seule chose qui lui vienne Ă l'esprit merde, mais qu'est-ce qu'il fait ? Une heure que j'attends son texto. Vraiment besoin de savoir si on prolonge chez moi ou dans la loge...Anna dĂ©barque ce soir, Ă peine finie la sĂ©ance relaxation théùtrale, comme il dit..toujours un peu gĂȘnant. Bon, mĂȘme si elle a 18 ans maintenant, croiser un type qui sort de l'appart de sa mĂšre, l'air plutĂŽt rĂ©joui....Ă 22 h, ça peut la mettre mal Ă l'aise. Tant pis pour lui, j'ai trop besoin d'ĂȘtre fixĂ©e... coucou, dĂ©solĂ©e,vraiment besoin de savoir, qu'as-tu dĂ©cidĂ© pour l'activitĂ© post rĂ©pet gĂ©nĂ©rale de ce soir? »Une minute aprĂšs, elle dĂ©couvrit en retour scĂšne paroxystique Ă la maison depuis une heure.. EnvoyĂ© ton sms par erreur Ă du boulot demain, ne viendrai pas Ă la rĂ©pet ce soir, je ferme mon portable, ne rĂ©ponds pas ! »Abasourdie, chancelante, Laure s'affala sur le canapĂ©...s'Ă©croulant comme son histoire s' ans d'une vie palpitante, pĂ©tillante...parsemĂ©e de rebondissements et de moments inoubliables aussi !Et voilĂ maintenant stop, Laurence savait, Laurence allait souffrir et la haĂŻr... Quel crĂ©tin ce Ralph, il pouvait pas faire gaffe, un truc aussi important ! Merde, merde !Elle avait tout acceptĂ© de lui, Ă cause de Laurence. Son amie mais surtout l'Ă©pouse de Ralph. Dix ans d'amitiĂ©, avant de succomber au charme de son mari, Ă©poux volage. Mais elle Ă©tait si seule et lui si prompt Ă lui signifier qu'elle lui faisait de l' cinq ans sans amour, sans tendresse, c'est long. Alors quand ils ont commencĂ© Ă jouer leur rĂŽles dans le Fil Ă la patte, le cĂ©lĂšbre Vaudeville de Feydeau, cela a tout enclenchĂ©. Lui, campant le personnage de Bouzin -qui finit nu au dernier acte, elle Lucette, une grande amoureuse ; et voilĂ que les pulsions se sont vite rĂ©veillĂ©es, chez l'un comme l'autre...Et le soir oĂč il n'a pas pris le temps de se rhabiller et, nu sous son peignoir, est entrĂ© dans sa loge alors qu'elle ĂŽtait son corset et ses dentelles d'actrice du second empire, les sens ont parlĂ©. Un waouh, tu es belle ! » un sourire sĂ©ducteur, un baiser dans le cou, une caresse dans les cheveux, des mains exploratrices...le peignoir a glissĂ©, dĂ©voilant un dĂ©sir dĂ©jĂ bien solide provoquant une Ă©treinte rapide et excitante sur le divan de la loge encore puis des rendez-vous intimes quotidiens durant les deux semaines de la piĂšce ils ne sont que des amateurs! sans compter les moments de folie oĂč pour une heure, elle venait le retrouver Ă son bureau pour un quickly aussi exaltant que ne l'a jamais jugĂ©e ou comparĂ©e Ă son Ă©pouse, aussi sensuelle de nature, plus parfaite de formes...Avec ses kilos en trop et son Ăąge, on lui donne des rĂŽles de bourgeoises matures ou de gourgandine...Mais, spontanĂ©ment, elle s'y plaĂźt, s'y complaĂźt mĂȘme...Si bien qu'ils ont fondu tous seuls...Bien dans sa tĂȘte, bien dans son corps !Ils ont Ă©tĂ© ravis de devoir s'Ă©treindre et s'embrasser des soirs durant devant un public innocent ; quelle fĂ©licitĂ©, quelle liesse de ne pas faire semblant quand tout le monde croit le contraire !Et dans le privĂ©, ils jouaient les prolongations...par tous les moyens !Comme ce we Ă Bruges, oĂč elle l'a accompagnĂ© lors d'un reportage-photos...et puis ses cinq Ă sept et leurs retrouvailles rĂ©guliĂšres Ă des sorties culturelles, sportives, amicales oĂč parfois Laurence et leurs enfants Ă©taient lĂ ...Elle a tout fait pour profiter de lui aussi souvent que possible, telle une sensationnelle maĂźtresse qu'elle Ă©tait devenue, ses sens explosant, au-delĂ de toute raison, de toute Laurence, sa mauvaise conscience qu'elle a continuĂ© Ă apprĂ©cier n'a pas rĂ©ussi Ă jouer malgrĂ© elle le rĂŽle de garde-fou. Elle est demeurĂ©e aussi un lien supplĂ©mentaire avec son Ralph...mĂȘme si lui ne prisait que moyennement ces moments de retrouvailles en a acceptĂ©, voire les a provoquĂ©es, toutes les invitations de Laurence, mĂȘme ce sĂ©jour de trois jours dans un grand gĂźte sur la cĂŽte landaise oĂč, avec quelques amis, ils fĂȘtaient leur fois mĂ©morable oĂč ils avaient failli se faire surprendre dans la douche en plein prĂ©liminaire coquin, celui que son Ă©poux prĂ©fĂšre mais que Laurence a oubliĂ©. Laure a compris que l'imprudence la gagnait et finirait par lui causer du hĂ©las, cela avait Ă©tĂ© le cas dans le passĂ© ; trop bonne, trop naĂŻve, trop idĂ©aliste mais aussi trop sensuelle et impatiente !Elle, la femme seule depuis trop longtemps, qui n'a pas rĂ©ussi Ă garder ses maris, mal choisis, un alcoolique, l'autre maniaco dĂ©pressif....deux divorces douloureux, une fille qui a grandi sans la prĂ©sence d'un pĂšre...De quoi douter de tout, et d'elle-mĂȘme. Alors quand elle a dĂ©couvert qu'une troupe amateur se montait et que Ralph , le mari de sa meilleure amie mais aussi une jeune cousine allaient s'y inscrire, elle n'a pas hĂ©sitĂ©...De rĂŽles en rĂŽles, le metteur en scĂšne les mettait, comme par hasard, en partenaires plus ou moins proches ; jusqu'Ă la derniĂšre distribution, celle des Bonnes MĂ©nagĂšres de Goldoni, oĂč tout tourne autour d'un triangle amoureux dĂ©sastreux. N'Ă©tait-ce finalement pas une triste prĂ©monition...Et de fil en aiguille, la voilĂ , piquĂ©e, dĂ©cousue, en mille Ă©clats de douleurs et de regrets...Plus la force d'aller rĂ©pĂ©ter ce soir, elle appela sa cousine pour lui demander de l'excuser auprĂšs de Roger leur metteur en scĂšne, prĂ©textant un subi et violent problĂšme gastrique...En fait, oui, il y a bien quelque chose qui ne passait pas...du tout !Elle attrapa deux somnifĂšres, un grog bien dosĂ© et, en sanglotant, s'endort sur son bonheur â L'ATTENTERevenant Ă la rĂ©alitĂ©, Laurence reprit son tĂ©lĂ©phone pour appeler Ralph et laisser sa colĂšre dĂ©ferler sur lui. Ăa lui ferait du bien de l'injurier â instinct primaire de puis, se ravisant, elle reposa l'objet de tous les dĂ©lits dĂ©lits car bientĂŽt c'est elle qui en ferait un usage bien loin de toutes conventions. Elle rĂ©flĂ©chit aux diverses options qui s'offraient Ă elle. Et arriva Ă la conclusion que le mieux Ă©tait de le laisser mariner dans son jus d'angoisse. Il devait se demander Ă l'instant mĂȘme s'il arriverait Ă temps Ă la maison pour rĂ©cupĂ©rer son smartphone et supprimer le message ou s'il allait devoir assumer les consĂ©quences de sa â il n'allait pas tarder Ă rentrer, vu qu'il devait se changer avant de repartir rĂ©pĂ©ter Ă 21h00 aprĂšs le dĂźner. Et pour le moment, il ne pouvait pas encore changer ses habitudes ; une chance sur un milliard que le message n'ait pas Ă©tĂ© lu...Ces pensĂ©es dĂ©filaient dans la tĂȘte de Laurence. Elle vivait dĂ©jĂ les scĂšnes Ă venir, prĂ©parant sa tirade qu'elle espĂ©rait digne, anticipant ses excuses d'homme faible et de mari infidĂšle. Elle lui rĂ©pondrait, le repoussant dans ses retranchements, l'obligeant Ă s'humilier en admettant, Ă genoux, quel ĂȘtre vil et indigne il Ă©tait, de l'avoir trahie ! Jesuis persuadĂ© que celui qui a commencĂ© en vous cette bonne Ćuvre la poursuivra jusquâĂ son terme, jusqu'au jour de JĂ©sus-Christ. S21: Bible Segond 21 Version
Parallel Verses Louis Segond Bible 1910 Je suis persuadĂ© que celui qui a commencĂ© en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de JĂ©sus Christ. French Darby etant assure de ceci meme, que celui qui a commence en vous une bonne oeuvre, l'achevera jusqu'au jour de Jesus Christ French Louis Segond 1910 Je suis persuadĂ© que celui qui a commencĂ© en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de JĂ©sus-Christ. French Martin 1744 Etant assurĂ© de cela mĂȘme, que celui qui a commencĂ© cette bonne Ćuvre en vous, l'achĂšvera jusqu'Ă la journĂ©e de JĂ©sus-Christ New American Standard Bible For I am confident of this very thing, that He who began a good work in you will perfect it until the day of Christ Jesus. RĂ©fĂ©rences croisĂ©es 1 Corinthiens 18 Il vous affermira aussi jusqu'Ă la fin, pour que vous soyez irrĂ©prochables au jour de notre Seigneur JĂ©sus Christ. Romains 828-30 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelĂ©s selon son dessein. Psaumes 1388 L'Ăternel agira en ma faveur. Ăternel, ta bontĂ© dure toujours, N'abandonne pas les oeuvres de tes mains! Philippiens 110 pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irrĂ©prochables pour le jour de Christ, 1 Thessaloniciens 523-24 Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-mĂȘme tout entiers, et que tout votre ĂȘtre, l'esprit, l'Ăąme et le corps, soit conservĂ© irrĂ©prĂ©hensible, lors de l'avĂšnement de notre Seigneur JĂ©sus Christ! Jean 629 JĂ©sus leur rĂ©pondit L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyĂ©. ĂphĂ©siens 24-10 Mais Dieu, qui est riche en misĂ©ricorde, Ă cause du grand amour dont il nous a aimĂ©s, ĂphĂ©siens 412 pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministĂšre et de l'Ă©dification du corps de Christ, Philippiens 213 car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Philippiens 129 et cela de la part de Dieu, car il vous a Ă©tĂ© fait la grĂące, par rapport Ă Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, Colossiens 212 ayant Ă©tĂ© ensevelis avec lui par le baptĂȘme, vous ĂȘtes aussi ressuscitĂ©s en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l'a ressuscitĂ© des morts. 1 Thessaloniciens 13 nous rappelant sans cesse l'oeuvre de votre foi, le travail de votre charitĂ©, et la fermetĂ© de votre espĂ©rance en notre Seigneur JĂ©sus Christ, devant Dieu notre PĂšre. 2 Thessaloniciens 111 C'est pourquoi aussi nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous juge dignes de la vocation, et qu'il accomplisse par sa puissance tous les dessins bienveillants de sa bontĂ©, et l'oeuvre de votre foi, 2 Thessaloniciens 213-14 Pour nous, frĂšres bien-aimĂ©s du Seigneur, nous devons Ă votre sujet rendre continuellement grĂąces Ă Dieu, parce que Dieu vous a choisis dĂšs le commencement pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vĂ©ritĂ©. 2 Thessaloniciens 34 Nous avons Ă votre Ă©gard cette confiance dans le Seigneur que vous faites et que vous ferez les choses que nous recommandons. Tite 34-6 Mais, lorsque la bontĂ© de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont Ă©tĂ© manifestĂ©s, Tite 34 Mais, lorsque la bontĂ© de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont Ă©tĂ© manifestĂ©s, HĂ©breux 1035 N'abandonnez donc pas votre assurance, Ă laquelle est attachĂ©e une grande rĂ©munĂ©ration. HĂ©breux 122 ayant les regards sur JĂ©sus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui Ă©tait rĂ©servĂ©e, a souffert la croix, mĂ©prisĂ© l'ignominie, et s'est assis Ă la droite du trĂŽne de Dieu. HĂ©breux 1320-21 Que le Dieu de paix, qui a ramenĂ© d'entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d'une alliance Ă©ternelle, notre Seigneur JĂ©sus, 1 Pierre 12-3 et qui sont Ă©lus selon la prescience de Dieu le PĂšre, par la sanctification de l'Esprit, afin qu'ils deviennent obĂ©issants, et qu'ils participent Ă l'aspersion du sang de JĂ©sus Christ que la grĂące et la paix vous soient multipliĂ©es! 1 Pierre 510 Le Dieu de toute grĂące, qui vous a appelĂ©s en JĂ©sus Christ Ă sa gloire Ă©ternelle, aprĂšs que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-mĂȘme, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inĂ©branlables. Actes 1614 L'une d'elles, nommĂ©e Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, Ă©tait une femme craignant Dieu, et elle Ă©coutait. Le Seigneur lui ouvrit le coeur, pour qu'elle fĂ»t attentive Ă ce que disait Paul. 2 Pierre 310 Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les Ă©lĂ©ments embrasĂ©s se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumĂ©e. Actes 1118 AprĂšs avoir entendu cela, ils se calmĂšrent, et ils glorifiĂšrent Dieu, en disant Dieu a donc accordĂ© la repentance aussi aux paĂŻens, afin qu'ils aient la vie. 2 Corinthiens 115 Dans cette persuasion, je voulais aller d'abord vers vous, afin que vous eussiez une double grĂące; 2 Corinthiens 23 J'ai Ă©crit comme je l'ai fait pour ne pas Ă©prouver, Ă mon arrivĂ©e, de la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la joie, ayant en vous tous cette confiance que ma joie est la vĂŽtre Ă tous. 2 Corinthiens 94 Je ne voudrais pas, si les MacĂ©doniens m'accompagnent et ne vous trouvent pas prĂȘts, que cette assurance tournĂąt Ă notre confusion, pour ne pas dire Ă la vĂŽtre. Galates 510 J'ai cette confiance en vous, dans le Seigneur, que vous ne penserez pas autrement. Mais celui qui vous trouble, quel qu'il soit, en portera la peine.Nosbelles cartes de lĂ oĂč tout a commencĂ© sont le cadeau idĂ©al pour chaque couple et pour l'ĂȘtre cher. C'est un tĂ©moignage petit mais puissant de l'histoire que vous Ă©crivez ensemble, et cela vous donne un moyen de partager cette histoire avec les autres. Chaque carte est une vĂ©ritable Ćuvre d'art et est faite sur mesure pour chaque